The Winter Soldiers : The Sib...

By junebrtn

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- C'est la meilleure. - Je ne sais pas. - Ils demandent un agent, notre meilleur agent. - Elle n'est pas prê... More

00. Trouvez les enfants !
01. C'est la meilleure.
02. Si seulement tu savais.
04. Tue moi je t'en prie.
05. Ne lui faites pas de mal.
06. Un Soldat de l'Hiver
07. Qui es-tu ?
08. Il faut partir

03. N'ai pas peur.

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By junebrtn

- Iouri, je t'en prie. Supplia Anna en dernier espoir.
- Je t'aimais comme ma propre fille. Lui dit le directeur avant de tourner les talons pour partir dans la direction opposée. 

Un des hommes vêtus de noir mit un sac sur la tête de la jeune femme alors que ses anciens coéquipiers la maintenaient fermement au sol. 

- Allons-y. Dit le gradé en allemand alors qu'elle se sentit être soulevée.

Deux soldats lui tenaient les bras de part et d'autre alors qu'ils avançaient dans le couloir. Par chance, elle connaissait la base par cœur ce qui lui indiquait la direction qu'ils prenaient. Ils étaient maintenant au niveau du parking sous-terrain. Ils la firent monter à l'intérieur d'un véhicule qui démarra suivit d'autres bruits de moteurs. 

Grâce à l'entrainement qu'elle avait reçu depuis son plus jeune âge, Anna avait une bonne connaissance de nombreuses langues étrangères, anglais, français, allemand, et une bonne partie des langues parlées en Europe de l'Est. Ses ravisseurs en avaient pleinement conscience puisqu'ils prenaient soin de ne divulguer aucune information sur l'endroit où ils se rendaient ni ce qu'ils lui voulaient exactement. Après des heures de trajet dans le silence, Anna perdit patience. 

- Où est-ce qu'on va ? Se risqua à demander la jeune femme.

Pour seule réponse, le plus jeune soldat lui asséna un coup de crosse dans le ventre la faisant se replier sur elle-même de douleur. Sur le chemin Anna tenta de mémoriser les routes empruntées. Malheureusement plus ils avançaient vers leur destination moins elle parvenait à se situer alors une fois arrivé elle n'avait plus aucune idée du lieu où elle se trouvait.

Alors qu'ils la sortaient du véhicule quelque chose la frappa immédiatement, il faisait froid, extrêmement froid, de ce qui vous glace le sang et vous tétanise les muscles. Le sol recouvert de neige en cette saison lui fit tout de suite présumer qu'ils étaient dans le nord de la Russie, la Sibérie, peut être l'Oural. Le cerveau en ébullition, elle utilisa toutes ses facultés développées au cours d'entraînements acharnés pour analyser la situation et peut être trouver un moyen de s'enfuir. Il y avait cinq gardes, trois au moins portaient des armes de gros calibre. Les mains liées dans le dos, son unique occasion de riposter serait alors au moment où ses liens seront détachés. Il lui faudrait prendre le risque de prendre une balle mais en usant de ses techniques d'esquive et de son agilité elle pourrait surement éviter d'être touchée au niveau des organes vitaux. Surpris par son action, les gardes n'auraient pas le temps de proprement réagir avant qu'elle ne les neutralise.

Une fois qu'ils l'eurent installés sur une chaise son plan d'attaque était fin prêt. Elle se répétait chaque mouvement, chaque pas comme une danse que l'on apprend avant une représentation. Seulement ils ne lui enlevèrent pas ses entraves, elle fut même plus durement attachée. Des menottes lui liant les poings et les pieds la maintinrent fermement adossée à la chaise sans aucune possibilité de bouger.

Alors qu'elle se maudissait de ne pas avoir tenté quelque chose plus tôt, le sac lui fut brusquement retiré de la tête. Malgré la relative pénombre dans laquelle la pièce était plongée, les heures d'obscurité totale qui avaient précédé ce moment l'obligèrent à cligner plusieurs des fois avant de retrouver la vue. Elle découvrit alors les cinq gardes qui la braquaient ainsi qu'un homme vêtu d'un uniforme qui la fixait un sourire narquois aux lèvres.

- Bonjour Anna. Désolé pour toutes ces précautions que l'on t'impose mais on n'est jamais trop prudent. C'est étrange que tu n'es toujours pas tenté de fuir.
- Où voulez-vous que j'aille ?
- Alors tu sais où on est.
- Non.
- Allons. Je sais très bien que pour intégrer la section d'intervention vous devez avoir un esprit rapide. Alors ?
- La Sibérie.
- Où en Sibérie ?

Leur arrêt pour faire le plein d'essence dans un village peu de temps avant d'arriver les avait trahis. La jeune femme avait pu entendre les accents des personnes autour lui révélant ainsi la région dans laquelle ils se trouvaient.

- Le nord-ouest.
- Bien. Très impressionnant. Maintenant, tu sais qui je suis ?

L'homme avait un accent russe, moscovite plus précisément. Son attitude ainsi que sa connaissance de l'entraînement de la section indiquait qu'il venait sûrement du KGB. Toutefois son visage ne lui disait absolument rien alors qu'il n'avait pas l'air bien plus âgé qu'elle, il avait donc dû être envoyé en Sibérie il y a très longtemps.

- Non. Répondit alors froidement Anna.
- Bien sûr que non. Dit l'homme en souriant. Aleïev me déteste tellement qu'il n'allait pas parler de moi à sa recrue favorite. Dourkov m'avait toujours favorisé alors quand Aleïev l'a remplacé à sa mort il m'a envoyé pourrir ici.

Son discours n'avait aucun sens. Dourkov avait été le directeur du KGB dans les années 1930 avant qu'Aleïev lui succède. Si il avait réellement était envoyé en Sibérie à cette période il devait avoir 60 ans alors que son apparence physique ne lui en donnait que 30.

- Vous devriez vendre votre crème anti-âge vous deviendriez l'homme le plus riche de Russie.
- C'est bien tu es beaucoup moins stupide que ton prédécesseur. Je m'appelle Vasily, Vasily Karpov.
- Et qu'est ce que vous me voulez ? Demanda Anna pour couper court à la discussion.
- Nous avons besoin de gens comme vous.
- Comme moi ? Demanda la jeune femme surprise.
- Oui, des soldats forts et sans pitié.
- Pourquoi ?
- Il faut que l'ordre règne mais l'ordre ne peut venir qu'après le chaos alors nous nous efforçons de créer ce chaos. Et tu vas nous y aider.
- Pourquoi ?
- Pourquoi ? Pourquoi ? Répéta Karpov en haussant le ton. On ne t'a jamais dis de ne pas discuter les ordres ?
- Et si je refuse ?
- Tu ne refuseras pas.
- Vraiment ? Demanda Anna pour le provoquer.
- Non. Dans peu de temps tu feras tout ce qu'on te dit je peux te l'assurer.

En faisant un simple signe de la main quatre hommes vinrent l'attraper par les épaules après lui avoir retiré ses entraves aux pieds. Elle fut trainée sans ménagement jusqu'à une immense salle sans fenêtres. Les quatre murs étaient faits de béton et seuls les néons au plafond éclairaient la pièce d'une lumière blanche froide. Sans qu'elle comprenne pourquoi, les gardes lui enlevèrent ses menottes aux poignets avant de s'écarter pour aller se positionner devant la sortie. Après quelques minutes d'attente, la porte s'ouvrit sur deux gardes qui tenaient un homme par les bras. Il avait la tête baissée et semblait à bout de force. Sous le regard interrogateur de la jeune femme, ils le jetèrent au sol et attendirent qu'il se relève de lui même. Sa veste noire laissait transparaitre son imposante carrure, il portait des gants et un pantalon également noir. Une fois debout, Karpov se plaça devant lui avant de lui relever le menton afin qu'il le regarde dans les yeux.

- Soldat ?
- À vos ordres.
- Fais lui mal.

À ces mots, l'homme leva les yeux sur Anna. Il avait un regard terrifiant, non par l'expression qu'il avait mais plutôt par son absence total d'émotions. Elle avait déjà vu des hommes froids et insensibles mais leurs yeux montraient toujours un sentiment, la colère, la satisfaction, la haine mais jamais elle n'avait vu un tel regard. 

- Qu'est ce que vous faites ? Demanda Anna confuse.
- Il va tenter de casser tous les os de ton corps, tu n'as qu'à l'en empêcher. Lui dit Karpov avec un sourire en coin. 

C'est alors que cet homme s'avança vers elle. Il ne montrait pas une véritable agressivité ce qui ne la fit pas se préparer à ce qui allait arriver. Avant qu'elle ne puisse réagir il lui asséna un grand coup de pied dans le ventre la projetant plusieurs mètres plus loin. Le souffle coupé par le choc, elle dû rester allongée un long moment sans pouvoir reprendre sa respiration. Il l'avait frappé avec une telle force, jamais elle n'avait connu un combattant aussi puissant. N'ayant pas reçu l'ordre de poursuivre, il attendit patiemment qu'elle se relève sous le regard de ses supérieurs. 

- Prends ton temps. Dit Karpov en soupirant visiblement agacé. 

En voulant sauver le peu d'honneur qu'il lui restait après ce début de combat chaotique, Anna se hissa péniblement sur ses jambes encore tremblantes avant de lui faire face de nouveau. Son regard n'avait pas changé, il était froid et angoissant.

- Frappe la ! Dit le lieutenant. 

Sans aucune hésitation il fonça de nouveau sur elle. Habituellement, elle parvenait toujours à anticiper chaque attaque de ses opposants. Elle avait toujours eu un don pour ça ce qui faisait d'elle un des meilleurs agents que le KGB ait jamais eu, ce qui l'avait hissé au commandement de la section d'intervention mais cette fois ci elle n'en savait rien. Il avait un pas franc et déterminé alors elle comprit qu'elle devrait attendre le premier coup pour répliquer le mieux qu'elle pouvait. La technique et l'agilité ne lui serviraient à rien contre lui, il n'y avait que la force brute malheureusement il était bien plus puissant qu'elle. Alors qu'elle voulait parer le coup qu'il s'apprêtait à lui porter avec son bras, l'homme lui attrapa le poignet et la projeta à nouveau mais cette fois elle finit sa course contre le mur en béton avant de s'effondrer au sol. 

- Soldat arrête. Ordonna Karpov. 

Aux ordres, l'homme arrêta son attaque et se tint debout devant elle sans faire le moindre geste. 

- Va attendre dans ta cellule. 

Il s'exécuta immédiatement laissant la jeune femme allongée incapable de se relever. Sans attendre, le lieutenant ordonna à deux de ses hommes de la soulever pour la faire sortir. Le corps brisé et couvert d'ecchymoses, Anna fut conduite dans le cabinet de l'homme qui faisait office de médecin. Il la fit s'assoir sur la table d'auscultation et commença son examen. Ses gestes étaient hésitants, il n'avait visiblement que peu de connaissances médicales et se contentait de nettoyer grossièrement ses plaies. 

- Alors ? Demanda Karpov qui venait d'entrer.
- Elle a l'air d'avoir deux côtes et le poignet cassés.
- Et son nez ?
- C'est juste un saignement, ça va aller.
- Très bien. Remettez la sur pied rapidement.

Alors qu'elle portait la main à son nez pour tenter d'arrêter le saignement Karpov s'approcha avant de soulever son menton. 

- Tellement jolie. C'est bien dommage d'abîmer un si beau visage.

Anna ne bougea pas, elle n'en avait pas la force. 

- Repose toi, demain on recommence.

La porte s'ouvrit soudainement sur un soldat armé qui fit entrer l'homme qui lui causé toutes ces blessures. Il le fit s'assoir sur une chaise toute proche de la table d'auscultation avant de lui faire retirer sa veste alors elle vit son bras gauche.

- N'ai pas peur. Lui dit Karpov avec un sourire en coin devant son regard interloqué. Ce n'est que du métal.

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