Le dragon argenté T. 2 (Johnl...

By Sinadana

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Sherlock et John sont maintenant... un couple? Enfin, rien n'est jamais simple avec Sherlock Holmes. Les deux... More

Trailer
Avants propos
Pré-enquête (Chapitre 1) : Le dragon et L'Escarboucle bleue
Chapitre 2 : Le dragon et Limehouse
Chapitre 3 : Le dragon et l'avion
Chapitre 4 : Le dragon et le vin de dépanneur
Chapitre 5 : Le dragon et le spa
Chapitre 6 : Le dragon et la dispute
Chapitre 8 : Le dragon et le bijou
Chapitre 9 : Le dragon et la soirée (partie I)
Chapitre 10 : Le dragon et la soirée (partie II)
Chapitre 11 : Le dragon et les menottes
Post-enquête (Chapitre 12) : Le dragon et le ressuscité
Le spectre invisible T. 3

Chapitre 7 : Le dragon et la prison

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By Sinadana

Coucou!

J'ai des petits scoops pour vous avant que vous lisiez ce chapitre-ci! Premièrement, je confirme qu'il y aura un tome III, ensuite je prévois d'écrire une suite à cette trilogie sous la forme d'un Mystrade, ce coup-ci. Cependant, j'ignore encore si ce sera également une trilogie ou si ce sera l'affaire d'un seul tome. J'espère arrivez à exploiter au maximum l'univers de Sherlock Holmes!

Merci de continuer de suivre cette histoire!


Chapitre 7. Le dragon et la prison

-8h15 PM, Le Dragon argenté, Shangaï, Chine-

Opium. Effets secondaires : sensation d'extase orgasmique, état de relaxation intense, insensibilité totale à la douleur (propriété analgésique de la morphine), difficulté de coordination des mouvements, etc. En cas de surconsommation : dépression respiratoire, constipation et forte dépendance. Ces informations tournoyaient en boucle dans la tête de Sherlock, mais dès la première bouffée, il avait ressenti un tel bien-être qu'il n'avait pas été capable de s'arrêter. Le un gramme était rapidement passer à deux, puis à quatre. Mélangé à quelques onces d'alcool, Sherlock avait la tête qui tournait et les émotions – s'il en avait – chamboulées. Il n'arrivait plus à faire des déductions correctes et un rien le faisait rire. Il avait même commencé à sortir la panoplie de blagues qu'il avait apprises par cœur d'un livre dans le genre « 1001 blagues pour passer le temps » dans la précaution qu'il en aurait peut-être besoin un jour pour une enquête sous couverture.

-Vous savez pourquoi les Anglais n'aiment pas les grenouilles?

Ses trois partenaires de beuverie secouèrent la tête.

-C'est parce qu'elles font le thé tard...!

Les hommes éclatèrent d'un rire grave, tandis que Sherlock, partageant leur hilarité, tira sur son joint pour en aspirer une rasade de fumée. Il se sentait somnolent et à la fois très allumé. Des couleurs dont il serait incapable de donner le nom dansaient devant ses yeux.

Il se revoyait ici, voilà quelques années, insouciant et stupide (autant que pouvait l'être un jeune génie), cherchant à échapper à la surveillance surprotectrice et étouffante de Mycroft. Il était un junkie et son frère avait préféré l'envoyé passé quelques mois en prison à l'autre bout du monde pour tenter de lui faire subir une cure de désintoxe radicale. Mycroft n'avait cependant pas prévu que durant son séjour en tôle, Sherlock ferait la dangereuse rencontre de Feilong. Ce dernier était le dealer de la prison et faisait entrer du stock en-dedans, du stock qu'il partageait bien volontiers avec le détective afin de l'amadouer. Sherlock ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Aveuglé par la beauté orientale du jeune asiatique de quelques années son cadet et par les rubans qui virevoltaient dans sa longue et épaisse chevelure noire, il n'avait rien vu venir. Il fallait aussi dire que la première fois qu'il avait rencontré Feilong, c'était dans les douches communes de la prison et que l'homme s'était présenté complètement nu à lui. Après ça, Feilong s'était servi de son influence au sein de l'établissement – il fallait dire que sa mère avait déjà été la maîtresse d'un important chef mafieux et que plusieurs gardiens avaient peur de lui à cause de ça, sachant qu'il était toujours en contact avec cet homme et qu'il dealait pour lui – pour devenir le compagnon de cellule de Sherlock. Suite à cela, les gens connaissaient la suite, jusqu'au départ soudain de Sherlock pour revenir en Grande-Bretagne qui avait brisé le cœur de Feilong.

***

-8h15 PM, Le Dragon argenté, Shangaï, Chine-

John n'avait aucune idée de ce qui se déroulait à l'intérieur, mais sûrement rien qui vaille. Quoiqu'il en soit, il n'allait pas laisser Sherlock rechuter. Mycroft ne lui pardonnerait jamais et il ne se le pardonnerait jamais si une telle chose arrivait. Il ne laisserait pas deux gaillards musclés l'empêcher de sortir son compagnon de là!

Il se recula de quelques pas pour avoir un meilleur aperçu général de la bâtisse qui abritait le Dragon argenté. Le bouncer ne le laisserait probablement pas entrer par la porte principale, alors sa seule option demeurait de pénétrer à l'intérieur par infraction en passant par l'une des fenêtres. Il jugea celles qu'il pouvait atteindre d'un coup d'œil. Il tapota sa cuisse pour y vérifier la présence de son revolver qu'il avait toujours sur lui, puis priant pour que sa blessure de guerre ne le fasse pas trop souffrir, il commença l'ascension...

***

-8h30 PM, Le Dragon argenté, Shangaï, Chine- 

-Qu'est-ce que c'est que ce bruit? Demanda Bec-de-lièvre en haussant un sourcil.

Un gigantesque fracas venait de faire vibrer toute la maisonnée. Sherlock se pinça les lèvres. Il n'arrivait plus à faire des déductions claires, mais pourtant, un bruit comme celui-ci, il était facile d'en deviner la cause.

-Je dirais que quelqu'un est tombé. Peut-être au deuxième étage, analysa-t-il.

-Quelqu'un qui a probablement trop bu, présuma Lin.

-Non, contredit immédiatement Sherlock en grimaçant, le bar est à cette étage-ci et quelqu'un qui aurait trop bu serait déjà tombé dans les escaliers.

Les entendant parler, Feith leva les yeux vers le plafond, fronçant les sourcils. Quelques secondes plus tard, un des deux gaillards qui avaient reconduit John à la porte se pointa.

-Hey, Feith, y'a un mec qui est entré par infraction à la fenêtre du deuxième plancher. Il a brisé tout un service à thé en tombant à l'intérieur. On fait quoi avec lui? On l'avait déjà fichu dehors toute à l'heure.

Le propriétaire et barman du bar parut pensif durant quelques secondes.

-Je vais appeler les flics, arrangez-vous pour qu'il ne bouge pas en attendant. On a probablement à faire à un harceleur ou quelque chose dans c'te genre-là.

Le grand baraqué hocha la tête et remonta à l'étage, tandis que Feith attrapait un combiné. Quelques minutes plus tard, des sirènes de police retentissaient. Sherlock ne s'en préoccupa pas plus que ça. Il jeta un regard à son jeu de cartes, puis posa tout brusquement sur la table.

-Quint flush.

Les autres joueurs le regardèrent tous avec de grands yeux. Lin maugréa.

-Non, mais c'est la troisième partie que tu remportes comme ça, c'est pas juste, il doit bien y avoir un truc. Fouillez ses manches, les mecs.

Personne ne s'y risqua. Tirant sur son joint, le détective aux idées embrumées se balança à deux pattes sur sa chaise.

-La seule différence entre vous et moi, les gars, c'est que, moi, j'utilise réellement mon cerveau.

Sherlock soupira.

-Ces parties sont réellement ennuyantes. N'y aurait-il pas des adversaires plus coriaces dans le coin?

À regret, la seule personne avec il y était réellement amusant de jouer était son frère Mycroft. Il serait sûrement aussi très amusant de jouer avec Moriarty, mais il n'avait jamais eu l'occasion de tester. Dommage. Passant une main dans ses cheveux, il observa sans vraiment le voir deux policiers gravirent les marches menant au second étage, puis redescendre en tenant fermement par les bras un homme blond qui semblait boiter.

Il cligna des yeux plusieurs fois avant que l'idée grimpe jusqu'à son cerveau, avant qu'il réalise qu'il s'agissait en fait de John qui était en train de se faire arrêter.

-Tiens, c'est pas ton copain qui ne voulait pas te laisser t'amuser, Will? Fit remarquer Un-oeil.

-Effectivement, marmonna Sherlock d'un air absent. Mais j'ai un plan.

Chancelant un peu, il se releva et se dirigea vers l'extérieur du bar.

-William?

Son esprit fut incapable de déterminer lequel des hommes avait bien pu parler, mais ça n'avait aucune fichtre importance. Il devait sauver John. Alors que le blond était sur le point de se faire embarquer dans la voiture de police, Sherlock s'approcha du policier en charge et lui tapota sur l'épaule. La portière claqua et l'homme se tourna vers lui, visiblement un peu mécontent de se faire déranger pendant qu'il faisait son boulot.

-Oui, monsieur?

Sherlock tenta d'analyser l'homme, mais il n'y arrivait pas. Il ne voyait que des foutus points d'interrogation tout autour de lui. Il n'arrivait clairement plus à déduire quoique ce soit.

-Je suis, commença-t-il avec la voix rendue rauque par l'opium et l'alcool, le grand détective Sherlock Holmes et j'exige que...!

Il ne termina pas sa phrase que le policier se penchait pour parler au micro attaché quelque part sur sa clavicule.

-Agente Ling, faîtes venir une autre auto de patrouille, j'ai un cas d'ivresse sur la voie publique. Je répète : des renforts sont demandés en face du bar le Dragon argenté, cas d'ivresse sur la voie publique.

***

-9h00 PM, poste de police, Shangaï, Chine-

-C'était une mauvaise idée, Sherlock, tu peux me dire ce qui t'a pris de faire ça?

John et Sherlock étaient assis côte à côte, cuisse contre cuisse, dans une cellule de poste de police, sur un banc de plastique suspendu au mur si rigide que leur cul en avait mal. Le détective porta une main à sa tête. Merde, là-dedans, ça résonnait fort.

-Je n'étais pas encore dégrisé, John, grimaça-t-il.

Par-dessus tout, il haïssait qu'on lui remémore ses erreurs.

-Et là, tu l'es?

-Assez pour avoir les idées claires.

-Tant mieux parce que, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, nous sommes tous les deux au trou à cause de toi! Tu peux m'expliquer qu'est-ce qui t'a pris de prendre de la drogue et de me laisser me démerder tout seul?

-Je devais conserver ma couverture, John! Comprend donc! Si j'avais refusé un joint, ils auraient pensé que j'avais changé et ne m'auraient jamais rien confié. Tu te souviens, nous étions là-bas pour obtenir des informations.

-Lucide comme tu l'étais, tu as dû apprendre beaucoup! S'exclama John avec un sarcasme éloquent.

Néanmoins, Sherlock ne sembla pas le remarquer ou, alors il ne s'en formalisa pas.

-Oui, énormément, affirma-t-il calmement, sûr de lui.

-Bien sûr que oui, tu étais tellement présent d'esprit que tu dois même avoir pris le temps de prendre la météo pour demain matin! Poursuivit John dans sa tirade enflammée, avant de s'arrêter brusquement et de cligner des yeux. Heu... Attend, Sherlock, tu as dis quoi?

-J'ai dis que j'avais obtenu toute les informations dont nous avions besoin.

-Ah... oui? Et... heu... comment?

-Tu en as de bonnes questions, John! Fait fonctionner un peu ton petit cerveau, bon sang! J'ai fais la même chose que toi en ce moment : j'ai posé des questions! Et je les ai observé aussi.

-Ah... Alors, qu'as-tu appris? Demanda finalement John en baissant les yeux au sol, les joues rougies par la gêne.

-Moriarty, dit-il sombrement, il est ici, il est en Chine. Voilà, trois jours, il est venu au bar et il a acheté pour trois kilogrammes d'opium pour une fête qu'il donnerait ce week-end.

-Dans deux jours? Demanda John.

-Oui, ce samedi, mais le pire ce n'est pas ça. Le pire, c'est que sa petite fête privée est en l'honneur de son amante... qui est aussi la première Dame de Chine.

-Tu es en train de me dire que Moriarty est le premier ministre?

-Non, non et non, John, bien sûr que non! C'est une théorie complètement ridicule! Réfléchis un peu! Je suis en train de dire que la première Dame de Chine trompe son mari avec Moriarty!

Habitué à se faire rabaisser par Sherlock, le blond ne dit rien, décidant de passer l'éponge une fois de plus.

-Nous devons assister à cette fête! Rajouta Sherlock.

-Non, le contredit John.

-Quoi? Réagit instantanément le détective, surpris par le refus de son camarade. Que dis-tu, John?

-Nous devons tout d'abord sortir d'ici. Je te rappelle que nous sommes en prison, Sherlock, et vaudrait mieux en sortir vite, car je n'en peux plus de sentir l'odeur de pisse de ce robineux là-bas!

-Effectivement, cela pose un léger problème, détermina le frisé dont les sourcils formèrent un V, tandis qu'il tentait de réfléchir à un plan.

Pense, pense, pense Sherlock.

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