Le dragon argenté T. 2 (Johnl...

By Sinadana

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Sherlock et John sont maintenant... un couple? Enfin, rien n'est jamais simple avec Sherlock Holmes. Les deux... More

Trailer
Avants propos
Pré-enquête (Chapitre 1) : Le dragon et L'Escarboucle bleue
Chapitre 2 : Le dragon et Limehouse
Chapitre 3 : Le dragon et l'avion
Chapitre 5 : Le dragon et le spa
Chapitre 6 : Le dragon et la dispute
Chapitre 7 : Le dragon et la prison
Chapitre 8 : Le dragon et le bijou
Chapitre 9 : Le dragon et la soirée (partie I)
Chapitre 10 : Le dragon et la soirée (partie II)
Chapitre 11 : Le dragon et les menottes
Post-enquête (Chapitre 12) : Le dragon et le ressuscité
Le spectre invisible T. 3

Chapitre 4 : Le dragon et le vin de dépanneur

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By Sinadana


Chapitre 4. Le dragon et le vin de dépanneur

-6h15 PM, international airport of China, Shangaï-

En descendant de l'avion et en marchant vers l'intérieur afin de récupérer leurs bagages et de se faire admettre au pays, John tendit sa main à Sherlock, paume ouverte.

-Donne-les moi.

-De quoi parles-tu, John?

-Ne fais pas le malin; je sais que tu sais. Je parle de tes pilules pour dormir, donne-les moi.

-Je crois que pour toi, John, une tisane à la camomille serait plus efficace si tu n'arrives pas à t'endormir, prescrit-il.

-Je ne les veux pas pour les utiliser, Sherlock. Pour dans l'avion, ça allait, mais maintenant, tu n'as plus aucune raison de les utiliser et il n'est pas question que tu te drogues en les utilisant! Alors, donne-les moi et je te les remettrai pour le voyage du retour.

Sherlock grogna, mais sachant que John n'allait pas démordre, il lui remit tout de même le petit pot pharmaceutique. Vérifiant que les pilules étaient bien dedans, le docteur brassa le contenant, puis le fourra dans sa mallette qui lui servait de bagage à main.

-Tu te met à ressembler de plus en plus à Mycroft..., ronchonna le frisé.

-C'est parce que lui et moi prenons soin de toi et t'aimons, Sherlock.

Le sociopathe ne répliqua pas.

***

-7h00 PM, Grand central Hotel Shangaï, Shangaï-

Avant de rendre une petite visite au père de Feilong – il était un peu tard pour ça, d'ailleurs –, ils se rendirent à l'hôtel qui allait les héberger le temps que durerait leur enquête. Parce que c'était Mycroft qui avait tout réservé et que ce dernier était riche et qu'il savait également que son frère n'était pas contre un peu de luxe, le Grand central Hotel Shangaï était un hôtel cinq étoiles.

Sherlock avait échangé quelques mots avec le chauffeur de taxi qui les conduisit, mais John n'avait pas réellement écouté. Il se rendit compte que le détective parlait parfaitement mandarin uniquement quand ils furent à la réception de l'hôtel et que le sociopathe parla avec la réceptionniste.

-Tu parles chinois? S'étonna-t-il à mi-voix tandis qu'il se dirigeait avec leurs valises vers l,ascenseur.

-Pas chinois, John, mandarin, le corrigea le frisé, et je ne parle pas uniquement mandarin, j'en parle tous les dialectes.

Dialectes qui changeaient d'une région à l'autre de la chine, d'ailleurs. Quel frimeur! Songea simplement John en affichant un sourire amusé. Sherlock ne changerait jamais, mais ça ne lui faisait rien. Il l'aimait comme cela. Le voyant sourire, le détective lança un regard perplexe à son collègue, se mordant la lèvre.

-Pourquoi souris-tu, John? Demanda-t-il avec une certaine méfiance mêlée de curiosité.

Il détestait quand il était incapable de mettre la main sur ce que pensais John. Lui qui était pourtant si simple!

-Rien, répondit-il, c'est juste toi. Je suis content d'être ici avec toi. Enfin, ce serait plus romantique si nous éliminions la dimension «future troisième guerre mondiale à stopper», mais je ne pense pas que ce soit possible avec toi.

Ah, si seulement tu savais, Sherlock!

-Je ne m'y connais pas vraiment romantisme, John, mais tant mieux si ça te plaît. J'aurais dû me douter que tu ne faisais que penser à un truc aussi futile...!

Tu es si simple, John, j'aurais dû m'en douter! Le bip de l'ascenseur retentit et les portes s'ouvrirent. Ils sortirent dans le couloir et cherchèrent leur chambre. Bien sûr, Sherlock avait déjà mémorisé le plan de l'hôtel par cœur et les amena au bon numéro de porte en quelques minutes seulement. Mycroft ne leur avait loué qu'une seule chambre pour eux deux, mais aucun des hommes auraient songé à s'en plaindre. Cela leur convenait à tous les deux, même si John allait sûrement râler un peu à propos de toute notion d'espace personnelle qui partirait en fumé à la moindre occasion. Parce que Sherlock n'avait que faire de l'intimité des gens.

La chambre était réellement jolie. Les murs étaient couleur ciel d'été, le plancher comme le sable chaud et une peinture de voilier trônait au-dessus du gigantesque lit aux multiples oreillers. Un grand bain tourbillon tourbillon trouvait sa place dans la salle de bain et une porte coulissante vitrée donnait sur un petit balcon pointant à l'extérieur. De souvenir, John ne se souvenait pas avoir déjà goûté à tant de luxe. Quant à lui, Sherlock ne semblait pas être impressionné le moins du monde. Déjà comme chez-lui, il avait déballé toutes ses choses et s'était parfaitement installé. Maintenant couché sur le lit, le dos appuyé contre le mur, il avait replié ses bras derrière sa tête. Après avoir fait le tri dans ses bagages, John le rejoignit juste un peu plus tard. Sa main attrapa la télécommande qu'il tripota avant d'allumer la télévision. Il tenta de zapper un peu pour tomber sur un bon programme, mais il ne comprenait pas un traître mot de la télé chinoise! Juste à côté, les paupières à demie-closes, Sherlock souriait comme s'il se moquait de lui. Secouant la tête, John finit par donner un coup de coude dans les côtes du détective. Ce dernier ouvrit brusquement les yeux. Les deux hommes s'observèrent en silence durant quelques secondes, puis ils finirent par éclater tout les deux de rire. Sherlock qui riait était la plus belle chose que John n'avait jamais vu.

-John, tu veux aller manger au restaurant de l'hôtel?

-Tu as faim? S'étonna l'ancien militaire en haussant un sourcil.

-Voyons, tu sais bien que je ne considère pas le fait de manger comme quelque chose d'utile, John! Non, je te le propose parce que je ne veux pas entendre ton ventre gargouiller durant la nuit et parce je sais que tu adores les restaurants.

Savoir que Sherlock souhaitait aller au restaurant parce qu'il savait que c'était quelque chose qui lui ferait plaisir rendait John plutôt joyeux. Qui aurait cru que, un jour, Sherlock ferait quelque chose pour quelqu'un d'autre que lui-même!

-D'accord, allons-y.

Et John sourit sous le regard légèrement perplexe du sociopathe qui n'était pas certain de tout comprendre ce qui se passait dans la tête de son compagnon. Sherlock mit son portefeuille dans la poche arrière de son pantalon, puis il attendit John devant la porte. Celui-ci le rejoignit quelques secondes plus tard, puis ils sortirent dans le corridor.

***

-8h30 PM, suite 369, Grand central Hotel Shangaï, Shangaï-

-Mon Dieu, Sherlock, pourquoi avoir dit cela au pauvre sommelier?

John était partagé entre la colère et l'hilarité, tandis qu'ils regagnaient leur chambre.

-Je ne vois pas où est le problème, John, j'ai seulement dit la vérité.

-Tu as qualifié le plus cher vin de l'hôtel de – et je cite – « vin de dépanneur », Sherlock!

-Eh bien, ce n'est pas de ma faute s'ils pensent que mettre un mauvais vin dans une bouteille de luxe le rend meilleur!

Et John rit de plus bel.

-Bon sang, tu es irrécupérable!

Légèrement pompette et sur l'effet du décalage horaire, ils entrèrent dans leur suite et s'effondrèrent tout habillé sur le grand lit. Foutu jet lag!

***

-10h00 PM, suite 369, Grand central Hotel Shangaï, Shangaï-

-John.

-Hum?

-Je n'arrive pas à dormir. Donne-moi mes somnifères.

-Bien essayé, Sherlock, mais c'est non.

-Je sais où tu les as cachées.

-Et moi, je sais que tu n'as pas les couilles d'aller les chercher sans me demander d'abord. Alors ferme les yeux et compte les moutons. Nous commençons l'enquête demain, alors tu dois être en forme.

John roula dans le lit et se retrouva face à face à Sherlock. Le regard brillant du détective se planta dans le sien, le faisant déglutir lentement.

-Je sais ce qui pourrait t'aider à dormir, finit par dire l'ex militaire.

-Ah, oui? Se surprit Sherlock.

-Tu m'as dis de te le rappeler si j'avais besoin d'être... satisfait.

Sherlock échappa un grognement quelque peu bestial. Possessif. 

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