08
Mars 2015, Pantin
- Yazel: Et toi ? T'as quelqu'un en vue ?
Je rougies immédiatement puis tournes la tête de gauche à droite pour dire non, elle me regarde puis se met à rire
- Elle: Allez dit moi !
- [...]
- Elle: Me fait pas croire que non
Je voulais lui parler de Ramy, et des sentiments naissant que j'avais pour lui, mais j'ai peur de son jugement, qu'elle me fasse redescendre de mon petit nuage en m'exposant mes craintes, que je n'ai aucune chance avec lui, que jamais il ne voudra d'une fille handicapé.
- Elle: Dit moi
- [...]
- Elle: Je vais te dire les noms de pleins de gars de la cité et en fonction de ta réaction je vais juger
- [...]
- Elle: Jawad ? Salim ? Moussa ? Achraf ? Samir ? Malik ?
Aucune réaction de ma part
- Elle: Mourad ? Yassine ? Ziad ? Samy ? Zakaria
Toujours rien, à vrai dire, je ne connaissais aucun des garçons dont elle m'a parlé
- Elle: Ramy ? rire
J'ai détourné le regard, puis j'ai saisit la télécommande pour changer de chaîne
- Elle: NOOON RAMY !
Je baisse la tête de honte et rougit automatiquement, j'avais honte, je ne serais expliquer pourquoi mais j'avais honte, elle affichait un petit sourire au coin de la lèvre et à commencer à me taquiner sur Ramy, elle disait qu'elle nous voyait marié avec des enfants, elle parlait même de leur prénoms, du nombre de bébé qu'on aura, cette discussion me gêné beaucoup.
- Elle: J'arrive pas à croire, Sûria et Ramy
- [...]
- Elle: Vous allez trop bien ensemble, honnêtement, je pensais que tu aimais bien mon frère
Younes ? Pourquoi ? A part des discussion simples il n'y avait rien d'autre entre nous
- Elle: J'arrive pas à croire que t'aime Ramy
[...]
- Yemma: Tu est allé voir ton père Aya ?
- Elle: Non.
- Yemma: Je peux savoir pourquoi ?
- Elle: J'avais à faire.
- Yemma: Il était déçu tu sais !
- Elle: J'irais le voir un autre jour
Mais ce que ma soeur ne savait pas, c'est qu'il n'y à pas eu d'autre jour. C'est très tard dans la nuit que le téléphone fixe c'est mis à sonné. Ma mère c'est alors levé pour aller répondre. Je discutais encore avec Aya à ce moment-là, je l'entendais parler au téléphone, confirmant son identité, quelques minute plus tard, un cris sourd se fit entendre je me suis levé pour me diriger vers le salon, j'y est retrouvé ma mère. Assise à même le sol en train de pleurer, le téléphone en mille morceau c'était éclater contre le carrelage. J'essayer de comprendre, mais je n'y arrivais pas, elle pleurait et suffoquer en demandant pourquoi.
Je ne comprenais pas, je pensais qu'il était arriver quelques chose à Aya, mais je me suis souvenue qu'elle dormait et qu'elle n'était pas sortie. Quelques secondes plus tard elle fait son entrée dans le salon et se dirige vers nous. Elle essayait de la calmer mais personne n'y parvenait, puis yemma saisit nos mains à toutes les deux.
- Elle: Votre père, il...il à fait un accident de voiture
- Aya: Quoi ?! Mais il va bien hein ?
- Elle: Je suis désolée, Allah y rahmou
Chaque personne réagit différemment à l'annonce de la mort d'un être chère, certains se noie dans la solitude, d'autre sombre dans la tristesse et essaye de combler le manque par la drogue et la boisson et certains essaye de ralativiser, malgré leur profonde tristesse il garde la tête haute car malgré tout, la vie continue.
Pour moi, la mort de mon père à été comme une énorme claque, nous nous sommes vues deux jours avant, et aujourd'hui il n'était plus de ce monde. Contrairement à Aya et yemma, je n'ai pas pleuré en apprenant la mort de mon père, cela n'a fait que renforcer mon mutisme, je passais mes journées dans ma chambre à fixer le mur ou j'avais collé toutes les photos de mon enfance formant un magnifique coeur géant. Mais il y avait un énorme trou dans ce coeur, juste au centre, j'avais retiré la photo de mon père et moi, celle de la première fois qu'il ma pris dans ses bras à la maternité. Ce même trou représentait l'énorme creux qu'il y avait en moi en ce moment-même.
Je me suis encore plus enfermé dans ma petite bulle, je ne calculais plus personne, j'était déjà timide et réservée mais aujourd'hui je suis carrément devenue presque inexistante. Nous avons pris des billet pour aller enterrer mon père au Maroc . Encore une fois je n'ai pas pleuré, je ne sais pas pourquoi, mais je n'y arrivais pas. Les gens me regardaient bizarement ce demandant pourquoi est-ce qu'elle ne pleurait pas la mort de son père. Mais que leur répondre si moi même je ne connais pas la réponse.
A notre retour en France, nous avons reçu la visite de certains de nos voisins, qui venaient nous apporter leur soutien, malgré tout, sa faisait beaucoup de bien à ma mère de voir du monde. Moi comme toujours je restais enfermer dans ma chambre, à fixer se trou au milieu de se coeur artificiel.
Deux semaines seulement après notre retour à Paris, Aya avait repris ses sorties, beaucoup plus fréquentes qu'avant, sa relation avec ma mère se détériorer énormément elles passaient leur temps à se disputer et à se faire la guerre. Et moi je me retrouvais au milieu de tout sa, je ne supportais plus de ne pas pouvoir m'expliquer, de ne pas pouvoir me confier comme tout les autres.
Pourquoi moi ? Pourquoi moi et non elle ?
[...]
- Yemma: T'étais ou hier ?
- Aya: Ca te regarde pas !
- Yemma: Tu vie sous mon toit ! Alors si ça me regarde !
- Aya: Je vais me coucher
- Yemma: Tu as prié ? Sa fait longtemps que je ne t'ai pas vu prié !
- Aya: ME CASSSE PAS LES COUILLES PUTAIN ! JE PRIERAIS QUAND J'EN AURAIS ENVIE !
Je ne supportais plus leur cries et leur reproches répétitifs, j'avais l'impression d'être devenue un fantôme, ma famille était en train de se déchirer sous mes yeux, et je ne pouvais rien y faire, plus personne ne faisait attention à moi. A vrai dire moi même je ne faisais plus attention à moi, j'étais devenue insignifiante, inexistante, je doutais même de ma propre présence dans cette maison.
Ne supportant plus leurs cries, j'ai enfilé un jogging et un gilet puis je suis sortie rapidement, on étaient en début mars, la nuit tombait beaucoup moi tôt, alors j'en profitais pour marcher un peu, les mains dans les poches la capuche rabattu sur la tête. Il faisait particulièrement froid ce soir là. Alors les teneurs de murs avait abandonnée leur place pour se rendre dans des endroits beaucoup plus chaud. Il faisait nuit à présent, et la température baissait de plus en plus.
Le gilet que je portais ne me protégeais pas du froid, alors je suis allée m'asseoir par-terre, contre le petit muret juste en face de parking. Je me rends que très rarement dans le parking, car le soir, on y trouve toutes sortes de choses. Mais ce soir là, je n'avais aucune envie de rentrer. Frileuse que je suis, j'ai finit par m'endormir.
- Lui: Sûria ! Ouvre les yeux
J'ouvre les yeux, et regarde autour de moi, j'était encore dans le parking. Je lève la tête et trouve Ramy et Younes juste devant moi
- Younes: Qu'est-ce tu fout ici ?
Je n'essaye pas de lui répondre je me lève et essaye de marcher jusqu'à chez moi, mais j'ai bien dit essaye, j'ai les jambes tellement engourdies que je n'arrive pas à faire un pat, je manques alors de m'écrouler au sol, heureusement pour moi, Younes me rattrape et en me rattrapant, sa main à malencontreusement soulever mon gilet se qui veut dire que sa main était posé sur ma hanche, aucun tissus ne séparait nos deux peaux, je l'ai sentit frissonner doucement à ce contact. Puis je lève alors le regard sur Ramy, fixant la main du Younes sur ma hanche, son regard avait changé, il paraissait impassible face à la situation, à présent il avait les sourcils froncées.
- Ramy: Je vais me charger de la raccompagné.
- Younes: Tranquille t'as dit que t'était fatiguer, je vais le faire.
- Ramy: Donne-la moi.
Il est tellement autoritaire, ce n'était pas une demande ou autre, non, c'était un ordre, ils étaient la à se défier du regard tous les deux comme si je n'était pas là. Insignifiante et inexistante, oui, je l'étais.
Mais la fatigue commençait sérieusement à se faire ressentir en moi, mes paupières devenaient lourdes et j'allais bientôt m'écrouler sur Younes, mais Ramy m'attrape à son tour
- Ramy: Essaye de marcher
Il me prend par la main et me tire jusqu'à mon bloc, laissant Younes planté au beau milieu de la nuit dans l'incompréhension totale. Il avait l'air énervé, non c'était une certitude, il s'arrête un moment et se tourne vers moi
- Lui: T'es conne Sûria ?
- [...]
-Lui: Tu crois qu'on est à Neuilly ici ?!
- [...]
- Lui: J'ai envie de te faire manger le sol, salle conne !
- [...]
- Lui: POURQUOI TU T'ENDORS DANS UN PARKING ?!
- [...]
- Lui: Et puis tu fais quoi dans un parking ? Imagine tu serais tombé sur les mecs qui reviennent de soirée bourrée ?!
Moi qui n'avait pas réussi à pleurer depuis 1 mois, me voilà en train de verser un torrent de larme ne s'attendant sûrement pas à ce que je me mettes à pleurer, Ramy ne savait pas comment réagir, il me fixait toujours droit dans les yeux, puis il s'approche de moi tout doucement
- Lui: Regarde moi dans les yeux Sûria !
Je ne parvenais pas à le faire, je n'arrivais pas à le regarder droit dans les yeux alors il pose sa mains sur mon menton et releva ma tête tout doucement, les yeux brillants, la vue brouillé par les larmes, mon regard croisait le sien, ténébreux, sombre, renversant, captivant, j'avais envie de plongé dedans, j'aimerais être dans la tête de Ramy pour savoir à quoi il pensait en ce moment même. Et si il pensait à moi ?
- Lui: Je suis désolé pour ton père
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©Thugyh
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J'espère que cette partie vous plait, je ne l'ai pas relue c'est une partie expresse pour me faire pardonné ma longue absence.
Bisou