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Février 2015, Pantin

Je viens tous juste d'arriver, le patron était vraiment gentil et très compréhensible, il m'expliquait bien et m'avait donner un bloc note pour communiquer en cas de problème, je me sentais vraiment bien, j'ai enfilé une blouse et j'ai commencé le ménage, aux alentours de 21h30, mon patron à reçu un message de sa femme lui demandant de venir immédiatement, il m'a laissé la boutique en m'expliquant comment ça fonctionnais, il y a avait toujours des clients alors j'avais peur de ne pas pouvoir leur expliquer correctement, puis il m'a dit qu'il ne tarderait pas.

Je nettoyais le rayon lorsque la cloche qui se trouve devant la porte tinte, je me dirige vers la caisse, un homme me dit qu'il a fait le plein, je lui montre le prix avec la machine, il à du comprendre que je ne pouvais pas parler alors il me fait un signe de tête, paye puis sort de la boutique, les clients se sont succédés et tout, c'est merveilleusement bien passées.

Jusqu'au moment où j'entends le moteur d'une voiture qui doit être un 4X4 grondé dehors, je lève la tête et vois un homme en train de faire le plein, il y avait beaucoup de monde dans cette voiture des hommes ainsi que des femmes, écoutant du rap, et buvant de l'alcool. Lorsqu'il entre dans la boutique son regard s'arrête sur moi pendant quelque secondes puis il tourne la tête de l'autre côté et avance jusqu'à la caisse.

- Lui: Ouais j'ai fait le plein.

Il me tend son ticket, je manipule la caisse puis tourne la machine qui affiche le prix.

- Lui: C'est mal poli de pas répondre, tu sais ?

- [...]

- Lui: Je m'appelle Nassim si ça t'intéresses.

Je ne dis rien et baisse la tête honnêtement, je ne vois pas ce qu'une personne muette ou non ne peut répondre à " ouais, j'ai fait le plein " je lui tends ma main pour lui faire comprendre que j'attends qu'il paie, mais au lieu de ça, il prend ma main dans la sienne et la porte à sa bouche, un frisson de dégoût m'envahit, il puait l'alcool, c'était vraiment une odeur dégoûtante, j'était effrayé, je ne savais pas quoi faire ni comment lui faire comprendre que ses gestes était déplacé, n'ayant ni fumeur ni buveur dans ma famille, je n'y était pas habitué. Je tire ma main et l'essuie contre ma blouse puis essaye de lui faire comprendre qu'il doit payer, mais voyant que je ne peux lui parler, il comprend alors que je suis muette et me tends l'argent, au même moment la porte s'ouvre à nouveau donnant sur un autre homme, beaucoup plus musclées et beaucoup plus grand que le premier, il avait la peau matte, les cheveux coiffés en dégrader, une barbe de quelques jours qui faisait tous son charme, une musculature importante, il portait un tee-shirt blanc Armani qui lui allait parfaitement bien, tellement bien que ça lui collait à la peau, je ne pu détacher mon regard du sien, si pénétrant, vif, un regard à rendre folle plus d'une fille, il ne laissait rien paraître ses yeux donnait l'impression de nager dans un océan de mystère.

Ses épaules carrées lui donnaient une carrure encore plus imposante, sans compter sur ses mains immenses et ses bras qui faisaient la taille de mes cuisses, voir un homme aussi beau devant moi me complexait encore plus que d'habitude.

- Lui: Azy tu ne payes pas ?

- Nassim: Si, si j'ai fini là.

- Lui: Va dans la gova je vais prendre à graille.

Le Nassim en questions sort, l'autre se rapproche de moi les mains remplies de cochonneries.

- Lui: Vous avez des chewin-gum ici ?

J'hôche la tête.

- Lui: Donne-moi deux paquets fraise et menthe.

Je pose tout sur la table puis lui affiche le prix, il pose un billet de 20 puis me dit.

- Lui: Garde la monnaie.

[...]

Après avoir pris une douche et rattraper mes prières, je suis allé me coucher en attendant l'heure d'aller travailler, je m'apprêtais de m'envoler au pays des rêves quand ma mère entre dans ma chambre.

- Elle: Sûria,je vais chez ta tante Gabriella, deux garçons vont venir pour les travaux d'accord.

- Oui.

- Elle: Puis Aya ne va pas tarder.

Elle m'embrasse puis sort, je m'allonge puis ferme les yeux.

[...]

Ce sont les bruits des perceuses et de je ne sais quels outils qui m'on réveiller, je suis allé manger un peu puis je me suis posée dans le salon lorsque j'entends.

- NIKE SA MERE !!

Je me lève et me dirige vers la salle de bains, deux hommes étaient dos à moi pencher vers quelque chose, je toque à la porte pour faire remarquer ma présence, il se tourne tous les deux vers moi, et c'est avec surprise que je découvre que l'un d'entre eux, celui qui s'est blessé est l'inconnu de la station de service.

Il avait le doigt ensanglanté suite à une coupure, j'ouvre l'armoire à pharmacie, me munit de pansements et de désinfectant pour le soigner.

- H1: Merci.

Je lui fais un petit sourire puis range le tout, l'autre, une fois sa main soignée retourne à son occupation sans même m'adresser un regard.

- H1: Sinon tu t'appelles comment ?

Je lui fais un regard étonné, il comprend alors qu'il vient de faire une erreur puis me dit.

- Lui: Excuse, j'avais oubliée.

Je lui fais un sourire de compassion puis regagne le salon.

[...]

La porte d'entrée s'ouvre et se referme.

- Aya: C'est qui dans la salle de bains.

- Les hommes pour les travaux.

Elle retire ses chaussures et se rend dans la salle de bains.

- Elle: Younes, Ramy sa va ? Je ne savais pas que c'était vous que ma mère à appeler.

Je ne savais pas qui était Younes, ni Ramy, je ne savais pas non plus qu'Aya les connaissait, mais ce que je savais, c'est que ma sœur était plus qu'heureuse de voir l'un d'entre eux, Ramy principalement, elle n'a pas arrêtée de sourire tout le reste de la journée et à même appeler Nour pour lui dire que Ramy était chez nous.

- Aya: Bon, tu peux faire à manger ? J'ai des examens importants.


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©Thugyh

Sûria- Les amants MauditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant