Confessions Infirmes

By SylvainDuCosmos

46K 4.5K 958

Je suis handicapé. C'est pas drôle. Mais en fait... Si ! À travers mes Confessions Infirmes, je vais vous rac... More

1 # Quand on a la courante et qu'on ne peut pas courir
2 # Le coup de la panne
3 # Fast and Furious : Wheelchair Drift
4 # L'handicapitaine de soirée
5 # Les boules de Noël
6 # A votre se(r)vice
7 # "Allez, tout le monde debout... Là-bas..."
8 # Le jour où je me suis fait « une Gourcuff »
9 # Eyes wide shut
10 # Jeune handicapé recherche une meuf mortelle
12 # L'école pour tous
13 # Normes énormes
14 # La mule
15 # Pot-pourri d'infirmes anecdotes
16 # Le professionnel
17 # Aussi forte qu'une fourmi
18 # Gallinacé
19 # Amsterdam...
20 # ... et ses dames
21 # 8 pattes vs 4 roues
22 # La fable du faible
23 # Quand on voit deux fois au lieu d'une
24 # Quand tu veux te faire beau mais que t'es polio
25 # « Pourquoi le monsieur il roule ? »
26 # Vacances à roulettes I - Nothing Toulouse !
27 # Vacances à roulettes II - Juppé, au s'cours !
28 # Vacances à roulettes III : Handicapé GO !
29 # Ces gens-là
30 # Tournicotis, photomaton !
31 # En plein deux dents !

11 # Quand il faut régler la mire avant le tir

1.4K 130 14
By SylvainDuCosmos

La semaine dernière, je vous ai parlé de mon rencard avec Lesly, et je vous ai honteusement laissé sur votre faim. C'est l'heure maintenant de vous raconter ce qu'il s'est passé après...

Nous arrivons tous les deux chez moi et sans plus attendre, je nous sers à chacun un verre de vin. Nous nous regardons droit dans les yeux et nous trinquons, elle avec un sourire en coin, moi avec la pression (sanguine) qui monte. Nous nous asseyons à la table dans mon salon, et discutons de choses très légères, à la limite des frivolités. Mais ce n'est pas ça le plus important : ce qui retient toute mon attention, c'est qu'elle me tient la main depuis que nous sommes arrivés, et que cela fait plusieurs longues minutes qu'elle me caresse la paume avec son pouce.

Comme on dit chez nous, les voyants sont au vert !

Tous les clichés sont au rendez-vous et se succèdent. Elle me dit qu'elle a chaud, prétexte pour enlever son gilet et offrir à mes yeux un débardeur très échancré qui laisse entrevoir la naissance d'une poitrine petite mais admirablement dessinée. Elle rit aux éclats quasiment à chaque phrase que je prononce, encore pire que dans les séries américaines à la Friends et cie. Je ne sais pas si je suis réellement drôle ou si elle commence à succomber à l'alcool, mais toujours est-il qu'en parlant de lui, elle en redemande.

Je me lève en m'appuyant à la table pour la resservir (tant que j'ai un appui, je peux rester debout, et avec l'habitude, j'ai appris à me caler entre des meubles et mon fauteuil pour parvenir à me relever). À ce moment-là, j'ai encore plus une vue plongeante sur ses seins, et mon cerveau commence à bouillir : l'alcool, le désir, son jeu de séduction, tout cela me vrille le crâne, et je décide sans trop réfléchir d'aller à tapis. Je me penche vers elle, une main derrière sa nuque, et je l'embrasse.

Quand je retire mes lèvres des siennes, je ne peux m'empêcher de glousser comme un dindon. Lesly sourit toujours mais ses joues s'empourprent. Elle plante ses iris cristallins dans les miens.

« Je ne pensais pas que tu oserais... » chuchote-t-elle malicieusement.

Je ne réponds rien, je préfère l'embrasser une deuxième fois. Il faut confirmer. Cette fois-ci, elle semble moins amusée et un peu plus perturbée. Elle me demande où sont les toilettes et s'esquive, me laissant en tête-à-tête avec mes pensées.

Ai-je bien agi ? Était-ce ce qu'elle voulait ? Est-ce que je viens de me griller ?

Je suis sorti de mes doutes par sa voix sibylline : « est-ce que tu peux venir m'aider s'il te plaît ? ». Sur le coup, je ne comprends pas. Je me rassoie dans mon fauteuil et me dirige vers la salle de bain, mais elle n'y est pas. Je crois que l'alcool commence vraiment avoir trop d'emprise sur mon esprit... ce qui donne l'opportunité à Lesly de se moquer de moi.

« Tu ne m'as même pas vu passer ? » s'esclaffe-t-elle.

Effectivement, je n'ai rien vu. Pendant que j'étais au combat avec mes questions, elle a changé de pièce pour aller dans ma chambre. Je la découvre assise au bord de mon lit, feignant de regarder les tableaux aux murs.

« Tu te permets souvent d'entrer dans les chambres des gens comme ça ? » lui demande-je sans parvenir à cacher ma satisfaction (qui pourrait aussi être synonyme d'érection dans cette situation).

« Comme si ce n'était pas ce que tu cherchais... » me rétorque-t-elle, entrant dans un jeu où il faut avoir les cartes sur la table. « On sait tous les deux comment ça va finir... » m'achève-t-elle en commençant à retirer ses chaussures.

Tout s'accélère. Je gare mon fauteuil et m'assois à côté d'elle, puis nous nous embrassons sans plus attendre. Elle me dévore littéralement la bouche, tant et si bien que j'en ai presque du mal à respirer. Elle se retrouve à califourchon sur moi, et au moment ou j'essaye de me redresser, je n'ai pas assez de force dans les bras pour le faire. Je la regarde et lui dis sans fioritures qu'il va falloir qu'elle m'aide, car évidemment il y a certains mouvements que j'ai beaucoup de mal à faire.

C'est à ce moment-là qu'on entre dans la réelle originalité de la situation. Si pour un couple lambda, s'envoyer en l'air ne demande pas forcément d'imagination (même si c'est quand même recommandé à mon sens), et bien pour moi, également pour ma partenaire, il va falloir être créatif. Je ne risque pas de la soulever et de la plaquer au mur comme un hardeur de Dorcel... Le plus important, c'est de faire de ce qui pourrait être une faiblesse un atout : ce qui pour certaines feignasses habituées à faire l'étoile de mer est a priori impossible devient, avec une personne ouverte d'esprit (avant qu'elle ne soit ouverte ailleurs...) quelque chose de très drôle et de très original. De toute façon, handicapé ou pas, j'ai toujours considéré qu'avoir des relations sexuelles sans s'amuser un minimum pouvait vite devenir très chiant.

Lesly semble comprendre tout à fait ma situation, ce qui paraît logique vu comment se sont déroulées les choses depuis notre premier message sur ce site de rencontre jusqu'à cet instant où elle m'enlève mes chaussures et mon pantalon. Mais là, il y a un hic. C'est à mon tour de la déshabiller, et si je n'ai aucun mal à enlever son débardeur, c'est autre chose pour lui dégrafer son soutien-gorge. À la fois enivré par le désir et plombé par l'inefficacité, je sens mes doigts se transformer en pauvres caramels mous. Dans l'impatience, je lui demande directement de l'enlever car je risque de faire péter l'agrafe.

J'ai la tremblote. Déjà que de base, je manque de stabilité, la vue de ses seins parfaits à mes yeux me fait tanguer. Qu'à cela ne tienne, je n'ai qu'à me mettre à genoux directement sur la moquette, comme ça au moins j'aurais un appui fiable. Je la fais s'allonger sur le dos, retire son shorty et, comme par transmission de pensée, elle prend les commandes en serrant ma tête entre ses cuisses, me guidant là où elle veut que j'aille. Pour le coup, je me sens harnaché comme dans un wagon de grand huit, et c'est très bien comme ça ! Je peux me consacrer à elle sans penser au reste.

Tout se passe divinement, Lesly est une partenaire extrêmement plaisante, notamment grâce au fait qu'elle a parfaitement intégré mon handicap dans nos ébats sexuels. J'ai du mal à me redresser ? Elle va m'aider et en profiter pour m'embrasser. Je suis lent à faire certaines choses, je suis hésitant, mais à aucun moment elle ne me rajoute de pression, au contraire, elle est rassurante et très empathique.

Elle est allongée sous mon corps, j'ai mes coudes plantés de chaque côté de sa tête et je la fixe intensément. C'est le moment de transformer l'essai ! Je sens qu'elle frémit, et je me mets à frémir à mon tour. Je ne peux pas utiliser mes mains pour guider mon sexe jusqu'au sien puisque je me sers de mes bras comme appuis, et un seul ne suffirait pas, je risquerais de m'écrouler sur elle en lui donnant un bon gros coup de boule, pour finir en double KO. Et encore une fois, comme par télépathie, elle me comprend et attrape du bout des doigts mon chibre tendu pour le mener jusqu'à ses chairs humides et l'y introduire.

Lentement mais sûrement, c'est sûrement ce qui illustre le plus ma façon de faire en cet instant. Ce n'est pas vraiment par choix, mais je m'applique, je me concentre. Ça peut paraître étrange qu'un homme dise ça, mais si elle n'est pas heureuse, je ne serais pas heureux non plus. Je lui embrasse le cou et le visage. Son souffle chaud sur ma carotide est enivrant, couplé à cette sensation ô combien exquise qui m'électrise depuis que je suis en elle.

Sans me prévenir, elle me fait basculer sur le côté et je me retrouve à mon tour sur le dos, Lesly à califourchon sur moi. Tandis qu'elle remue en se penchant sur moi pour me coller ses petits seins sur le nez, elle me susurre à l'oreille :

« J'aimerais que tu me prennes en levrette... »

Bordel ! Cette demande est tout aussi excitante qu'embarrassante. Je n'ai jamais fait cette position auparavant, pour la simple et bonne raison que je ne peux rester debout, de surcroît en faisant des va-et-vient (entre ses reins, et je... me re... tiens). Cependant, elle a cette petite étincelle dans les yeux qui m'encourage à essayer, à trouver quelque chose pour assouvir son désir.

C'est la partie « aménagement du territoire ». Il y a peut-être un moyen. Il faudrait qu'elle se mette au bord du lit, du côté le plus proche du mur, afin que je m'appuie sur celui-ci. Seulement, il y a encore trop de distance... Je lui explique le topo, et elle me montre la commode (à ne pas confondre avec le Commode de Gladiator, qui pour le coup n'est pas commode du tout). Elle me suggère de poser mes fesses contre le meuble pour ensuite m'occuper des siennes.

Ça va faire beaucoup de bruit, la commode en bois risque de grincer et les tiroirs de claquer. Lesly se met « en position » et le sourire vertical qui me fait maintenant face (ou plutôt fesse) fait s'évaporer les craintes qui n'ont pas lieu d'être.

Je pose mes mains sur ses hanches. Elle tressaille légèrement, puis tend sa croupe vers mon javelot turgescent. Le message est plutôt clair : pas de pitié, pas de tendresse, ce soir c'est Bagdad dans ses fesses.

J'attrape mon membre gorgé de sang d'une main pour le planter, telle une épée d'Excalibur inversée, dans le socle de son sexe, mais tout d'un coup, quelque chose ne va plus. Je n'arrive pas à viser juste.

Peut-être que j'aurais dû lui parler des troubles sensitifs liés à l'aspect neuropathique de mon handicap. Ces troubles font que mes perceptions sont fortement altérées lorsque je ne vois pas. Figurez-vous ce fameux test qu'auraient pu vous faire faire des médecins, celui qui consiste à fermer les yeux et à mettre son index sur son nez. Moi, je me fourre toujours le doigt dans l'œil. Dans cette chambre, avec cette femme terriblement attirante, la faible lumière de ma lampe de chevet (qui ne m'avait d'ailleurs pas gêné auparavant) fait surgir dans mon esprit une question angoissante : et si je me trompais de trou ?

En dessous, le lecteur Blu-ray, au-dessus, la prise jack. A priori, la réaction ne sera pas la même si volontairement ou pas je tente d'insérer mon « pédisque » dans le tout petit orifice circulaire...

Je ferme les yeux une seconde pour réunir toute la concentration possible. De ma main disponible, je caresse son entre-cuisses, puis j'écarte délicatement ses parties intimes. Je rouvre les yeux, et j'ai presque envie de remonter ma main sur sa porte de sortie pour être sûr de ne pas y mettre un coup de bélier impromptu. Encore une fois, je tente de gagner en concentration, puis je décide de me lancer.

Mon bout s'écrase maladroitement sur le bas d'une de ses fesses. Elle ne peut réprimer un rire qui n'est certes pas moqueur mais qui ne m'aide pas quand même. Cela dit, je ne relève pas et réitère plutôt mon action. Cette fois-ci, ce n'est pas un rire qui sort de sa bouche mais un soupir.

TOUCHDOWN !

Une fois la machine en rut, je laisse exploser mon envie animale, complètement désinhibé par la découverte de cette nouvelle position. C'est comme une révélation, ça a quelque chose de magique. Ce n'est pas simplement la levrette en elle-même, c'est aussi comment nous avons été amenés à la faire elle et moi et comment cela se passe maintenant. Dans la folie du moment, je me vois même lui claquer le cuissot d'une main ferme, mais le dernier bastion de mon côté gentleman/peureux (à vous de choisir, moi-même je ne saurais le faire) m'en empêche.

Quelques instants plus tard, c'est le dynamitage ! Le barrage cède, le mur tombe. C'est l'orgasme.

Sur le coup, je me suis dit que jamais je ne pourrais la remercier pour ce qu'elle avait fait pour moi. Que c'était vraiment une femme extraordinaire, que j'avais trouvé la perle rare.

Et puis finalement, nous avons séparé nos chemins. Comme des personnes lambda, pour des raisons lambda...

- - -

Merci de continuer à me lire et à me soutenir ! Voici le FB (http://tinyurl.com/hgguzwk)

Si tu aimes les confessions infirmes, n'hésite pas à acheter le livre !

http://amzn.eu/1SI0nMi 


Continue Reading

You'll Also Like

589K 29.6K 200
Si tu veux rire c'est ici. Tu seras pas déçu C'est de l'humour et uniquement de l'humour. 😆 ❤️✨💋
652K 68.8K 70
SALUTT GUYSS❤ c mon premier livre donc nieuw léne khol guaw dina saff té dina nekh 😌 mélange de wolof et français 💝 Cette histoire est mis réelle...
144K 5.6K 81
C'est peux être Dieu qui l'a mis sur ma route. 𝐀 & 𝐃
35.2K 2.6K 22
La guerre de séduction 😂