Cette odeur, je ne m'étais donc pas trompé je la connaissais.
Je n'aurais pas pu l'oublier en ci peu de temps. Quel con je fais.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Lâchais-je toujours aussi ébahi.
Au dessus de moi, des yeux gris froids surlignés de grosses cernes me fixaient. Ses cheveux de jais si bien coiffé d'habitude était totalement en pagaille. Des rides s'étaient installées sur son front.
Une expression mi-horrifiée mi-surprise était dessinée sur son visage, encore plus pâle que d'ordinaire.
Une goutte d'eau tomba sur ma joue.
Il ne pleuvait pourtant pas, le ciel était dégagé de tous nuages.
Alors... ?
Il cacha son visage dans mon cou. Son corps tremblait.
J'enroulais mes mains autour de son dos et le serrais contre moi. Je sanglotais en silence. Je ne pouvais plus retenir mes émotions, tout était soudain.
- J-J'avais cru... N-Ne jamais te revoir...Livaï...
Il marmonna d'une voix quelque peu tremblante :
- I-Idiot ! Je suis venu te chercher... !
Livaï pleurait. Oh merde Livaï pleurait.
Je me redressais en position assis. Il cachait son visage sur mon épaule, impossible de le voir.
- Laisse moi te regarder...
Une détresse se laissait clairement entendre dans ma voix. Je voulais vraiment le voir. Je lui caressais ses cheveux, et les lui tirais doucement.
Il retira son visage et le mit en face du mien. Ses larmes formées des rivières sur ses joues, il avait les lèvres serrées.
Je l'embrassais tendrement. Il m'avait manqué, je ne voulais plus jamais que l'on me sépare de lui de cette façon.
Je me battrais à ses côtés pour toujours. Je resterais près de lui à tout jamais.
Quelque chose me semblait étrange...
Tout était trop calme, aucun bruit d'animal. La forêt était comme endormie. Ou morte.
La douleur se planta dans mon dos lorsque Livaï ouvrit les yeux après notre doux échange. Son regard s'obscurci tout comme son expression.
Je mis une main sur mon torse, un liquide poisseux se colla à ma main. Du sang.
Je crachais du sang. La chemise de mon amant était tachée de mon sang.
Celui-ci se leva et sortit un poignard de sa botte. Tout se passa rapidement.
J'entendis un cri de douleur puis du sang coula sur moi. Puis l'arme dans le haut de mon dos fut retiré. Je lâchais presque un hurlement tellement la douleur était intense.
On appliqua quelque chose sur la plaie dans mon dos. Livaï revient, il était couvert de sang. Mais pas le sien.
Il appuya ses mains sur mon torse, il ne portait plus son foulard.
Alors c'était ça qu'il avait mis dans mon dos.
- Eren guéris-toi ! Fais toi-cicatriser !
Il avait encore les larmes aux yeux. Il ajouta plus bas :
- Ne m'abandonne pas...
Le liquide vif s'échappait de mon corps. Je me sentais me vider. Je me sentais partir...
Je voyais Livaï s'affoler pour empêcher l'hémorragie de continuer, il salissait ses mains avec mon sang.
Mes paupières étaient trop lourdes. Il se tourna et je pu distinguer des chevaux et des soldats arriver.
Il retourna son attention vers moi avec un sourire... d'espoir ?
Je n'entendais plus ce qui m'entourais. Je vis juste sur ses lèvres désormais flou articuler : ''Je t'aime Eren. Tiens bon.''
Je lui souris et répondis :
- J-Je t'aime moi aussi...
M'avais t-il entendu ? Je ne savais pas, je le vis juste s'essuyer son visage avec sa manche. Puis ce fut le néant.
C'était ça d'être mort...? Le vide total ?
Mais si je meurs je ne pourrais plus jamais voir Livaï. Ni le prendre dans mes bras. Ni l'embrasser. Ni lui dire que je l'aime. Ni passer mes nuits et mes journées avec lui.
Je ne peux mourir...
JE NE VEUX PAS MOURIR !!
PDV Livaï :
Je venais de le retrouver et voilà que je risque de le perdre une nouvelle fois.
Sauf que ça pouvait arriver mais pour toujours. La vie aime s'acharner sur moi.
Je le tenais dans mes bras, j'étais couvert du sang de celui qui l'avait poignardé.
Mon escouade venait d'arriver à cheval. Nous étions censé arriver ensemble mais je les avais doublé pour être le premier à revoir Eren.
Je voulais m'assurer qu'il aille bien. Je m'étais inquiété tous les jours.
Quand la semaine s'était achevée et que nous n'avions presque pas de trace pour retrouver Eren j'avais cru finir dingue.
Mikasa m'avait semblé elle aussi devenir folle de rage et d'inquiétude.
Ses amis m'avaient beaucoup aidé, chacun avaient participé à ratisser le terrain à la recherche d'Eren.
Malheureusement nous n'avions rien trouvé alors nous avons dû chercher une autre tactique. Armin m'a alors proposé de faire attention aux allés et venus de chaque personne.
Nous avons alors trouvé au bout de 2 jours quelques preuves des personnes l'ayant amenés.
Un certain Stéphane et Hiro, deux soldats du bataillon d'exploration. Ils subtilisaient dans la cuisine du pain en plus tous les jours.
C'était Sacha et Mikasa qui étaient de mission pour veiller en cuisine.
Elles nous avaient révélées leurs observations.
Petra se porta volontaire pour espionner car elle était assez petite et discrète pour passer inaperçue. Ce fut l'action qui détermina l'endroit où Eren était retenu.
Nous n'avons pas pu opérer directement car les deux hommes étaient présents, et ne semblaient pas quitter la surveillance d'Eren.
J'ai donc décidé d'agir dans les jours suivants malgré leur possible présence.
En même temps je réfléchissais aux motivations de ces deux soldats, je ne comprenais pas ce qui les avaient poussés à enlever Eren.
Pour le moment je séchais mon visage ne voulant pas que l'on me voit ainsi.
Eren était dans mes bras juste avant je lui avais lâché :
- Je t'aime Eren. Tiens bon.
Je crois qu'il m'avait répondu quelque chose comme ''moi aussi''. Mais je ne pouvais pas en être certain car sa voix s'était presque éteinte.
Soudain il ferma les yeux, je le poussais doucement.
- Oì Eren fais pas le con. Me fâchais-je.
J'avais juste peur mais je ne pouvais pas le monter autrement.
Quelqu'un mit une main douce sur mon épaule, je l'ignorais.
- Eren ! Tu n'as pas le droit de mourir ! C'est un ordre... ! Lançais-je de plus en plus faible.
- Caporal-chef ! M'appela la voix derrière moi, je ne pouvais pas lui prêter attention.
- Ne me laisse pas gamin... T'as dis que tu resterais avec moi jusqu'à ce que je ne veuille plus de toi, ce n'est pas le cas alors accroche toi !
Je retenais mes larmes, je ne voulais pas pleurer devant eux.
Une main remplaça la précédente, celle-ci pressa mon épaule très fort.
- Ressaisis-toi Livaï. Laisse nous l'approcher on va le soigner.
Je me retournais, Hanji avait le visage grave et dur. Je crus voir une ombre de tristesse passer dans ses yeux.
Mon escouade était autour de moi avec des regards encourageants, Petra avait les larmes aux yeux.
J'agrippais le regard d'Hanji avec le mien.
- Sauve le.
Ce n'étais pas une demande, juste un ordre désespéré.
- Je vais faire de mon mieux. Maintenant si tu veux aider soit tu es assez calme et tu maintiens Eren pour que je soigne d'abord la plaie de son dos. Soit tu ne l'ai pas et tu t'en vas en me laissant faire avec les autres. C'est à toi de choisir Livaï. Proposa calmement la voix de Hanji.
- Je vais rester avec lui. Et t'aider de mon possible. Affirmais-je ayant repris mon mental.
- Bien alors on y va.
Elle prit une sacoche en extrayant le nécessaire, elle se plaça derrière Eren.
Hanji prit une gourde d'eau normal. Et la vida complètement dans son dos. Elle essuya avec un tissu le sang.
Elle sortit ensuite ses instruments et regarda la profondeur de l'entaille et si un organe avait pu être touché. Aucun. Je fus un peu soulagé.
Elle me donna une grosse compresse et me dit de la poser sur le torse de Eren, là où le sang continuait de couler.
- Il perd beaucoup de sang... Marmonna Hanji entre ses dents.
Je ne regardais pas ce qu'elle faisait, je n'en avais pas envie. Je contemplais Eren. Son visage, il était calme.
Il avait tout de même les traits tirés et une mine affreuse. Il était trop pâle malgré le sang étalé sur lui. Il était souillé par le sang que j'avais déversé.
Je pris un tissu humide pour lui nettoyer la figure.
Tout ça était arrivé parce que je n'avais pas su le protéger. Que pouvais t-il arriver de pire à part le perdre.
Je ne voulais absolument pas y penser.
Car j'étais incapable de voir mon avenir sans lui. Une vie sans lui ?
C'est comme si je continuais de vivre avec une plaie ouverte qui ne voudrait pas se guérir.
Il ne mourra pas. Il a survécu à ce que je lui ai fait endurer.
Eren est dur. Je suis sûr qu'il... Y arrivera...
N'est ce pas... ?
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C'est la première fois que je fais le point de vue de Livaï donc n'hésitez pas de me dire ce que vous en pensez.
Enfin breff~ c'est bientôt la fin de cette fanfiction..
Vraiment merci de me suivre si nombreux et d'aimer mes chapitres ! :3
Je vous souhaite une bonne continuation et vous fais de groos~ bisous ! *-*