Une dette, un mariage

By letia_vauxdel

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Pour aider son père, Hizya se marie avec un mafieux. *** Un lien existe entre les familles Madani et Tahir :... More

Introduction
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Annonce
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85
Chapitre 86
Chapitre 87
Chapitre 88
Chapitre 89
Chapitre 90
Chapitre 91
Chapitre 92
Chapitre 93

Chapitre 2

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By letia_vauxdel

« La première noblesse, la seule, c'est la noblesse du cœur, c'est de ne jamais entacher son honneur. » - Henri-Frédéric AMIEL

Précédemment :

— Tu ne sais pas, Hizya. Tu peux être agréablement surprise et si ça se trouve, tu seras l'une des femmes les plus heureuses qu'on aura jamais vu.

— J'espère vraiment que tu as raison, soupira Hizya, peu convaincue.

— Les hommes biens ne courent pas les rues, mais les hommes changent. Alors, qui sait ? plaisanta Kenza en tirant son amie en direction d'un rayon.

Ne voyant pas le temps passer, elles passèrent énormément de temps dans les magasins avant de rentrer. Hizya rentra chez elle en souriant mais quand elle franchit le pas de la porte d'entrée, elle déchanta en voyant l'expression sérieuse de son frère.

— Je ne l'avais pas dit ? Que t'allais me douiller ? gronda Hakim.

Ah oui, c'était vrai. Le repas.

— Pour ma défense, c'est un oubli involontaire.

— Hizya, c'est toujours la même excuse, râla fortement Hakim.

— Une prochaine fois, promis, rigola-t-elle en partant en direction de sa chambre sous le regard amusé de ses autres frères.

Elle ignora les cris de son jumeau qui jura et se permit même de l'insulter. C'était cette vie qui allait lui manquer, réellement. Kenza suivit son amie en remarquant qu'Amine n'était plus là, elles passèrent encore un peu de temps ensemble avant de commencer le repas.

— Va te préparer, rigola Kenza en voyant son ami pas prêt pour la rencontre avec son futur mari.

— Non, c'est bon, je peux m'en occuper, énonça Hizya en continuant de cuisiner.

— Arrête de faire la têtue et va te changer, tu ne peux accueillir leur famille comme cela.

— Et pourquoi ça ?

— Vraiment Hizya ? demanda, Kenza blasée.

Hizya se regarda puis grinça des dents, elle savait que Kenza avait raison mais cela l'énervait tellement de devoir se préparer, s'habiller, se maquiller comme si elle cherchait à se vendre à cet homme qu'elle ne connaissait pas.

— Ça me soule, soupira Hizya. Je ne suis pas à vendre.

— Je sais, je sais mais... commença Kenza.

— Ce n'est pas mon choix, à moi d'en faire mon opportunité.

— Exactement. Alors ce n'est pas te vendre, c'est montrer ce qui se passe réellement et à quel genre de femme il va se marier s'il a les couilles, sourit Kenza.

Hizya regarda une dernière fois son amie et soupira avant de monter se préparer. Arrivée dans la salle de bain, Hizya se regarda dans le miroir, elle détacha ses cheveux bouclés qui tombèrent en cascade jusqu'au bas de son dos. Elle apprécia ses boucles puis sourit doucement en comprenant qu'elle n'aurait pas besoin de se laver les cheveux. Elle prit rapidement une douche puis s'arrêta de nouveau devant le miroir.


— Kenza a raison, soupira-t-elle doucement. Motive-toi, ma grande.


Elle se nettoya le visage et commença un léger maquillage des yeux. Elle mit un short de sport et un haut large pour retourner dans sa chambre. Devant ses placards, elle soupira comme pour se donner du courage et ouvrit les portes de son armoire, regarda ses habits comme si un réel combat se déroulait entre elle et eux.

Kenza avait raison, la première impression donnerait le ton entre eux, alors la question était de savoir s'il fallait opter pour un style gentillet, mignon. Non. Elle ne le connaissait pas. S'il était un homme froid et dur, elle devait être confiante. C'était une question d'apparence, ce n'était pas juste, c'était cruel mais c'était le jeu. Quand elle saisit un premier vêtement, elle sut que son choix était le bon. Elle allait se donner l'apparence d'une femme hautaine, peut-être même dure, pour se cacher derrière cette apparence. C'était sa meilleure protection. Elle finissait d'enfiler sa veste quand elle entendit quelqu'un toquer à la porte.

— Prête ? demanda Kenza avant d'entrer dans la chambre.

Kenza s'arrêta pendant quelques minutes pour regarder son amie. Un pantalon taillé droit marron clair, un pull col roulé noir, des boucles en or habillait ses oreilles. Sa veste longue lui arrivant aux genoux finissait sa tenue. Kenza sourit en voyant le trait d'eye liner sur les paupières de son amie, donnant un côté plus profond à ces pupilles marron foncé. Oui, c'était son amie. Kenza fouilla rapidement dans son armoire avant de lui tendre des bottines.

— Ravie de voir que tu me connais, sourit Hizya en saisissant les chaussures.

— Toujours.

Elle enfila ses chaussures en souriant, Kenza croisa les bras en observant son amie.

— Forte et fière, avertit Kenza.

— Forte et fière, confirma Hizya.

Kenza quitta la maison des Madani avec une dernière pensée envers son amie, lui souhaitant bonne chance intérieurement. À travers la fenêtre, bras croisés, Hizya regardait son amie partir quand Nabil rentra dans sa chambre. Ils se regardèrent pendant quelques instants dans les yeux, puis Nabil regarda la tenue de sa sœur avant d'éclater de rire. Oui, c'était une dette, c'était son mariage forcé mais rien qu'à son apparence, il comprit. Elle ne se laisserait pas faire. Ce serait trop injuste.

— Je vois que tu donnes le ton, plaisanta Nabil.

— Tu n'aimes pas ?

— Tu es toujours très jolie, Hizya. Je pensais juste te voir en jolie robe, notifia Nabil en haussant les épaules.

Hizya regarda son frère puis soupira légèrement. Elle savait ce qu'il voulait, de quoi il voulait lui parler.

— Vas-y, Nabil. Dis ce que tu as envie de me dire.

Son frère serra les dents.

— Je suis désolé.

— S'il te plaît, ne va pas sur ce terrain.

— On pourrait utiliser l'argent qu'on a à côté. On devrait juste se développer encore un peu, on peut leur demander de prolonger les délais et on travaillera encore plus, Hizya. C'est de l'argent facile et on peut...

— Laisse-moi me marier, Nabil. Ça sauvera la face plutôt que de vous laisser vous enfoncer encore plus dans cette merde, spécifia Hizya avant de sortir de la chambre.

Elle regarda le couloir qui pouvait l'emmener au salon. Elle entendait des voix. Ils étaient déjà là. Nabil sortit derrière elle et caressa doucement le dos de sa sœur avant de se diriger vers le salon sans elle, il ne voulait pas la presser et la forcer à venir maintenant si elle n'était pas prête. Mais avait-elle vraiment le choix ? Non. Alors elle se mordit la lèvre, s'obligeant à se réveiller et avança vers le salon. Tous les regards étaient tournés dans sa direction, cependant le regard qui lui brûla le plus la peau fut celui de cet homme en chemise et pantalon noirs. Montre au poignet, il la regardait avec un tel regard, accentué par ses yeux presque noirs, qu'elle se demanda pendant quelques secondes si c'était de la haine, du dégoût ou de l'amertume. À côté, une jeune femme qui, rien que par son attitude, démontrait à quel point elle haïssait la situation, à croire que c'était elle qu'on mariait.

Sur l'autre canapé se trouvait un deuxième jeune homme, plus chaleureux et souriant, qui lui adressa un petit sourire encourageant. Elle les regarda sans laisser aucune émotion trahir ses sentiments. Non ce n'était pas le moment, elle se sentait comme un objet à une exposition d'œuvres d'art, attendant simplement son acheteur.

— Tu dois être Hizya, sourit doucement le plus âgé des hommes qu'elle supposa être le père.

— Enchantée, salua respectueusement Hizya.

— Tu es très jolie, complimenta la mère en souriant à sa future belle-fille.

Hizya lui sourit gentiment en retour, plus pour un retour de politesse qu'autre chose.

— Prends place, Hizya, offrit doucement son propre père.

Hizya le regarda, retenant un soupir. Elle passa simplement sa langue sur ses dents, signe de son agacement, et prit place à côté de son frère Hakim qui avait l'air très contrarié par la situation. Les bras croisés, le dos collé au dossier, il observait l'homme froid et menaçant qu'elle avait remarqué en rentrant dans la pièce.

— C'est lui ? chuchota doucement Hizya à son jumeau.

Hakim regarda sa sœur du coin de l'œil. En un seul regard, ils se comprenaient. Ils étaient jumeaux après tout.

— T'en penses quoi ? demanda Hakim dans un murmure.

Hizya croisa les bras sous sa poitrine, faisant comme si la discussion entre leurs parents n'était qu'un bruit de fond. Son regard accrocha celui de l'homme. Il ne la lâchait pas du regard. Il était imposant, elle ne pouvait pas le nier. Elle était scandaleusement arrogante, il ne pouvait pas le nier. Et il ne l'avouerait peut-être pas, mais au fond, il aimait ça.

— Tu sais ce qu'on a convenu, Adam ? demanda le père des deux jeunes hommes, attirant l'attention d'Hizya.

— Je sais, concéda dans un soupir le père d'Hizya.

— Oussama, laisse-le peu respirer. Ça fait dix minutes tu es là et tu commences avec tes questions. Laisse parler ton fils. Alors Samir, tu veux de ce mariage ? demanda la mère en se tournant vers son fils aîné, l'homme confiant et froid.

À cette question, le regard de Samir s'assombrit. Il regarda Hizya qui, sentant l'aura menaçante de cet homme, sentit un frisson parcourir son corps. Même si elle essayait de le cacher, Hakim fronça un peu plus les sourcils et se crispa. Comment osait-il regarder sa sœur comme cela ? Sans même le vouloir, Hizya repensa aux paroles de Kenza. « Ce sera un homme mignon et adorable. ». Oui, le destin se foutait bien de sa gueule.

Samir hocha simplement la tête. Sa mère lui sourit tendrement, posa sa main sur le genou de son fils et se tourna vers Hizya.

— Et toi ? demanda-t-elle.

Hizya ne savait pas si c'était une blague ou non. Est-ce qu'elle avait vraiment le choix pour qu'elle ose poser cette question ? C'était comme lui demander « Es-tu prête à laisser ta famille finir à la rue ? ». Oui, c'était cruel de lui demander cela. Hakim remarqua les ongles de sa sœur s'enfoncer dans son propre bras, il craignit qu'elle ne se fasse mal alors doucement, il colla son épaule à la sienne. Elle respira un instant en sentant ce contact puis sourit faussement à la femme.

— Avec joie.

Ses frères eurent presque envie de lever les yeux au ciel tandis qu'Hakim tentait de retenir un rire. C'était bien sa sœur. Le sarcasme était sa meilleure arme. Après avoir entendu la réponse de sa future belle-fille, la mère de Samir ne put s'empêcher de faire plein de projets pour leur mariage.

— Nouria, chaque chose en son temps, calma Oussama.

— Ne me gâche pas ma joie, mon fils de vingt-deux ans va se marier, je suis plus qu'heureuse, sourit tendrement Nouria. Et si vous alliez faire connaissance ?

Hizya haussa un sourcil avant de regarder Samir. Ce dernier soupira sans se cacher. Elle regarda ses frères, se demandant si c'était une blague, mais non. Alors elle se leva et sortit, suivie de Samir. Alors qu'ils s'éloignaient de la maison pour avoir ne serait-ce qu'un peu d'intimité, ils arrivèrent sur la terrasse et, en un regard, ils se comprirent : ce qui allait suivre n'allait pas être drôle.

— Chacun sa vie, commença Samir.

— Je m'en serais doutée, répondit Hizya.

— Je te préviens, Hizya... continua-t-il en allumant une cigarette.

Elle croisa les bras en attendant la suite. Elle savait, oh elle savait dès maintenant alors qu'elle n'avait même pas encore la bague au doigt, que cela ne serait pas une partie de plaisir.

— Tu n'as pas intérêt à entacher ma réputation, avertit-il en la regardant froidement.

— Je pourrais te dire la même chose, non ?

— Mais je fais encore ce que je veux.

— C'est drôle, c'est ce que j'allais te répondre.

Samir regarda froidement celle qui allait devenir sa femme. Il était un tant soit peu impressionné, il ne fallait pas mentir. Elle ne se dégonflait pas et il respectait cela, les personnes qui en voulaient assez pour ne pas craindre de dire ce qu'elles voulaient. Mais ce n'était pas une bonne idée de faire cela avec lui.

— Je te conseille de ne pas me faire répéter. Je n'ai pas la patience de discuter avec toi et de t'apprendre à être discrète, alerta Samir.

— Et je n'ai pas la patience pour t'apprendre le respect, je ne suis pas ta mère, proclama Hizya.

Il sentit à cet instant que sa patience et son calme allaient être mis à rude épreuve. Oh seigneur, allait-elle vraiment survivre à ce mariage ? Il avait déjà envie de lui apprendre le respect à sa façon, mais alors qu'il fronçait les sourcils et faisait un pas dans sa direction, expirant sa fumée de cigarette sur le visage presque froid de sa future femme, il entendit sa mère les appeler.

— Samir ! Hizya ! On va manger, appela sa mère.

Devant son regard, les deux se turent et s'approchèrent calmement, ne laissant rien percevoir.

— Vous faites réellement un beau couple, sourit Nouria.

— Arrête, maman. Ne dis pas de conneries, fit froidement la sœur de Samir.

— À qui tu parles comme ça, Soumia ? tonna la voix tranchante du père de la famille Tahir.

Hizya ne fit aucune remarque. Elle s'en fichait et cela se voyait très bien. Elle se dirigea à l'intérieur pour rejoindre ses frères et son père. Ils se mirent tous à table et elle ne fit pas grand effort, comme si elle avait passé le mode automatique et faisait simplement ce qui coulait de source, c'est-à-dire respirer, manger et boire.

— Même s'il est marié à ma sœur, je vais la kidnapper pour qu'elle continue de me faire à manger, notifia Kaïs en mangeant.

— Kaïs, s'offusqua leur père.

— Papa, arrête. Toi-même tu sais que j'ai raison et que tu vas vouloir faire pareil, rigola Kaïs.

Le père Madani secoua la tête en posant sa main sur son front. Son fils lui donnait déjà du fil à retordre. Hizya ne dit rien, elle avait l'impression de ne pas réellement vivre le moment de toute façon. Être spectatrice de sa propre vie, voilà ce qu'elle ressentait. Elle fut néanmoins surprise de voir son petit frère, Mehdi se diriger vers Samir.

— Je peux venir sur toi ? osa demander Mehdi.

— Laisse Samir manger, gronda Amir.

— C'est bon, fit simplement Samir avant de le prendre sur ses genoux.

Alors que les parents s'éloignaient dans la cuisine, Hizya s'enfonça dans sa chaise à côté de son futur mari. Elle se dit que si elle buvait, elle aurait déjà vidé une bouteille d'alcool. Bordel, cette situation était oppressante.

— Tu es le mari de Zya ? demanda Mehdi.

Samir hocha simplement la tête en comprenant que Zya était le surnom de sa future femme.

— Mais elle pourra quand même venir me faire des bisous et me faire à manger ? enchaîna Mehdi.

— Elle reste ta sœur.

— Et je pourrai venir, moi ? demanda Mehdi, ébahi par la carrure de Samir.

— Bien sûr.

— Quand je veux ? continua l'enfant, surpris.

— Autant de temps que tu le souhaites, confirma Samir.

Mehdi, dernier frère de six ans, réussit à détendre tout le monde. Ses interventions adorables et enfantines calmèrent la tension qu'Hizya avait l'impression de vivre depuis le début de cette soirée. Les parents revinrent dans la pièce pour les informer du déroulé des évènements. En effet, il n'y avait pas besoin de grande préparation, de débloquer des fonds ou autre alors le mariage religieux aurait lieu dans une semaine. Cette nouvelle crispa Hizya, c'était proche. Trop proche.

Le jour du mariage religieux arriva bien trop vite pour elle. Elle fut réveillée par le vacarme qu'elle entendit quand la cuisine. Surprise, elle sortit puis éclata de rire en voyant ses frères se préparer comme si c'était leur propre mariage.

— Vous vous rendez compte que vous avez commencé à vous préparer avant même la mariée ? plaisante Hizya.

— Il faut qu'on soit beaux, fit Mehdi, excité, alors que Kaïs était en train de le coiffer.

— On est déjà beaux, assura Nabi tout en aidant les jumeaux Anis et Amir à repasser leurs chemises.

Elle leva les yeux au ciel mais sourit en les voyant se préparer, ils étaient tellement beaux qu'elle eut envie de garder cette image en mémoire à vie.

— Mais non, papa. C'est au-dessus et après tu passes dans la boucle, indiqua la voix d'Hakim.

— Je sais faire un nœud de cravate Hakim, soupira le père, exténué par le côté têtu de ses enfants.

Hizya se tourna vers leurs voix puis leur sourit tendrement. Oui, c'était le grand jour. Elle réprima l'envie de vomir qui la secouait et alla dans sa chambre appeler Kenza pour qu'elle l'accompagne chez le coiffeur, pour la robe et tout ce qu'elle devait faire pour être une véritable mariée.

Elle se regarda dans le miroir puis soupira fortement. Vivement que cette journée finisse.

Le mariage était passé, elle n'avait pas vécu le plus beau jour de sa vie comme elle avait pu l'imaginer quand elle était petite. Non, elle avait subi cette journée et avait eu envie de hurler sur toutes les personnes qui la félicitaient ou demandaient « À quand le bébé ? ». Combien de fois ses frères l'avaient sortie de cette situation de force, en la tirant ou en la faisant taire par peur qu'elle envoie tout le monde chier ? Elle avait arrêté de compter au bout d'une heure.

À cet instant, ils étaient tous les deux dans la voiture, mariés, en direction d'une maison dont Hizya ne connaissait rien. Elle se posa un moment contre la portière, admira le ciel parsemé d'étoiles et s'endormit assez rapidement. Samir se gara devant cette énorme maison qu'il utilisait plus pour gérer les hommes de sa mafia qu'autre chose, mais c'était une belle, une jolie maison où ils pouvaient vivre. Il fronça les sourcils en regardant sa femme dormir contre la vitre. Il hésita pendant un instant puis soupira violemment.

— Elle me fait déjà chier, jura Samir entre ses dents.

Il sortit de la voiture et prit délicatement sa femme dans ses bras avant de rentrer dans la maison et de la déposer sur le lit présent dans la chambre d'amis. Il passa une main dans ses propres cheveux et se dirigea dans son bureau pour y fumer et traiter quelques papiers importants concernant un vol d'armes à une mafia adverse. Enfin, s'il pouvait réellement appeler ça une mafia. Comparé à son réseau, c'était plutôt semblable à un petit gang.

Le lendemain, Hizya, qui n'avait pas bu une goutte d'alcool, eut l'impression d'avoir la gueule de bois. Elle se leva doucement de son lit et, comme un réflexe de ses habitudes à la maison, elle commença à faire à manger. La journée était si avancée qu'elle fit simplement le repas du soir.

Elle n'avait pas vu son mari de la journée, il ne montra le bout de son nez que quelques heures après, lorsque quelqu'un sonna à la porte. C'est elle qui alla ouvrir et qui fut désagréablement surprise en voyant la sœur de son mari lui lancer un regard froid et rempli de dégoût. Génial. Elle sentit qu'elle allait s'éclater.

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