(Cet OS contient beaucoup de spoilers concernant le tome 3 de l'Epreuve, à vos risques et périls ! Bonne lecture quand même et on se retrouve à la fin 😊)
Quand Newt se réveilla, la première chose qu'il vit, c'est du blanc.
Il se redressa dans son lit, et observa le monde qui l'entourait.
Juste une pièce blanche. Tout était blanc. On était bien loin du chaos qu'avait laissé les éruptions solaires. Par la fenêtre, enfoncée dans le mur en face du lit, il vit de l'herbe, quelques arbres et un ciel bleu sans nuages.
"Où suis-je ?", se demanda-t-il.
Cet univers était bien différent de celui où il avait "vécu".
«Newt !!»
Ce dernier sursauta et tourna la tête. Un petit garçon lui adressa un signe de la main.
«Chuck ! Mais bon sang, qu'est ce que tu fais ici ?», s'exclama Newt.
Il sortit du lit et se jeta dans les bras de son ami.
«Eh bien, c'est notre maison ici !, répondit Chuck.
–Et on est où exactement ?
–Dans les nuages...»
Le blond se dégagea des bras de l'adolescent et enfin il prit conscience de tout.
Il sentait que son cerveau était clair, sa jambe ne le faisait plus souffrir, il se sentait bien, et surtout, il se rappelait de tout. Son enfance, son adolescence, le labyrinthe, la terre brûlée, les fondus, les Blocards... Et surtout Thomas...
Son Tommy, comme il aimait à l'appeler... Un sentiment de manque apparut dans son cœur.
«Où sont les autres ?», questionna Newt.
Il se doutait bien que Chuck n'était pas seul.
«Dans le Jardin, viens !», répondit ce dernier.
Il prit son aîné par la main et ils sortirent dehors.
Une lumière vive aveugla Newt. Il plissa les yeux, et put admirer le plus beau paysage de la Terre – tout du moins, du Paradis.
Un immense jardin s'étendait sous ses pieds. Des fontaines, des fleurs, des papillons, des buissons... Tout était merveilleux.
Chuck l'entraîna vers une fontaine en particulier. Elle était toute verte.
«Les gars, Newt est réveillé !»
Quelques tête se tournèrent.
«Mais c'est notre Newt !, s'écria une voix féminine.
–Teresa !»
Newt courut vers les anciens Blocards. Tous étaient là : Alby, Chuck, Winston, Teresa... Ils avaient l'air en pleine forme.
«Tu en as mis du temps !, s'exclama Alby.
–Vu qu'il était infecté, j'ai dû le réanimer avec plus de précautions..., répondit Chuck.
–Je comprends... Allez, viens dans mes bras.»
Newt ne se le fit pas dire deux fois et sauta sur son ancien ami, puis fit une accolade à tout le monde.
«Je n'en reviens pas...», fit Newt.
Il regarda encore une fois partout.
«C'est merveilleux !
–Tu n'as pas encore tout vu !, s'exclama Winston. Chuck, il faut que tu lui montres.
–De q... Oh ! Oui. Newt, suis-moi !»
Et sans laisser de temps au blond de répondre, il l'entraîna encore une fois il-ne-savait-où.
«Je suis sûr que ce sera ton endroit préféré. Vas-y sans moi. Je t'attends là.»
Chuck lâcha la main de Newt. Ils se trouvaient devant un bâtiment. Le blond pénétra dans le hall.
«Que puis-je faire pour vous ?»
Newt croisa le regard d'un homme, assit derrière un bureau.
«Je... Je ne sais pas trop où je suis...
–Vous êtes nouveau ?
–Hem... Ouais...
–Ici vous êtes à la frontière entre la Terre et le Ciel. Derrière la porte là-bas, se trouve le seul moyen d'observer la Terre et de s'y rendre. Vous êtes au Temple du Réel. Bonne visite !»
L'homme lui sourit, Newt l'imita et se dirigea vers la fameuse porte. Il l'ouvrit et entra dans la pièce.
«Encore du blanc...», songea le blond.
En effet, ce grand espace n'était que de blanc. Il n'y avait rien, hormis un miroir. Au dessus de l'objet, on pouvait lire TERRE.
Newt s'approcha timidement et aperçut autre chose : une sorte de boîte en carton avec du papier. Quand il fut à leur hauteur, il put lire deux écriteaux : «Nom de la personne» et «Observation ou accès à la Terre ?»
Newt ne perdit pas de temps et écrivit ce qu'il fallait.
À sa gauche, le miroir scintilla et quand il se tourna pour mieux voir l'objet, un paysage apparut.
Un paysage paradisiaque.
Une dizaine de maison s'élevaient au dessus d'une étendue d'herbe. D'un côté il y avait une forêt, et encore au-delà, des montagnes. Et de d'autre, un chemin caillouteux qui se terminait par du sable et une falaise qui surplombait la mer.
Newt aperçut Thomas, avec Minho et Brenda. Ils étaient au bord de la falaise.
«Tommy... Tu es vivant !», s'exclama le blond.
Il sentit ses yeux s'embuer à la vue de Thomas. Il tendit son bras et, de ses doigts, effleura le visage de son Tommy.
Newt s'assit à même le sol et quelques bribes de paroles lui virent à l'oreille.
«J'étais dans la camionnette de Lawrance, et c'est là que je l'ai aperçu. Il était... Tellement... Malade.»
Thomas baissa les yeux.
«Mon dieu...», murmura Newt.
Thomas racontait à ses anciens amis comment il l'avait tué.
«J'ai tenté de le convaincre, qu'il me suive pour le soigner mais il a refusé... Il... Il me déteste... Il avait dit que tout était de ma... faute...», reprit Thomas.
Cette fois, il pleurait pour de bon.
«Que... Que...»
Sa phrase se perdit dans un sanglot. Thomas regardait au loin, enfin, tout, sauf ses amis.
«Puis d'un coup, il s'est jeté sur moi. Et il m'a dit la chose la plus horrible que je n'avais jamais entendue... Il s'est suicidé dans le Labyrinthe, merde ! Il souffrait depuis toujours... Et je n'ai rien vu. Rien fait pour qu'il aille mieux...
«Il n'avait plus rien d'humain... Son regard était empli de colère, et de souffrances. Et puis il m'a supplié. Il m'a demandé de...»
A présent, le brun et le blond pleurait à chaudes larmes.
«Newt m'a demandé de le tuer. Mais... Je pouvais pas. Je... l'aimait trop pour ça. Alors j'ai résisté. Mais... Il... A dit cette phrase... Avec tant de supplication... Que je ne l'oublierais jamais...»
«Please Tommy. Please...»
Le corps de Newt était secoué de soubresauts.
Dans le miroir, tous pleuraient également.
«Je m'en voudrais toujours, de l'avoir laissé là-bas... Toujours...
–Thomas... Oh, Tommy... Je suis désolé... Terriblement désolé...»
Newt était la source de la tristesse de Thomas, et il ne le supportait pas.
Par la glace, il vit Minho et Brenda le prendre dans leur bras.
«Thomas... Je suis sûr qu'il est mieux là où il est...»
**********
Après encore quelques minutes, Newt se releva et le miroir s'éteignit automatiquement.
Il sortit du Temple, et vit que Chuck l'attendait toujours.
«Alors, comm... Oh, Newt !»
L'enfant accouru vers ce dernier.
«Tu as vu quoi ?
–Thomas... Il leur racontait à quel point j'ai été horrible avec lui...»
Newt ferma les yeux. Il sentit une main se refermer sur son bras.
«Tu étais malade, Newt. Tu n'avais pas toute ta tête...
–C'est ce que je me dis...
–Allez, viens Newt, les autres nous attendent.»
**********
Cela faisait une heure que Newt se tournait et se retournait dans son lit. L'image de Thomas pleurant flottait encore devant ses paupières closes. Il regrettait tellement d'avoir infligé cela à son ami...
Soudain, une idée apparut dans son esprit guéri. Il se leva, et sortit au dehors.
Le bruit de la fontaine se faisait entendre même de nuit. Newt marchait pieds-nus, dans l'herbe fraîche, en direction du Temple.
Quand il en poussa la porte, seul l'écho de celle-ci grinçant l'accueillit. Newt se dirigea vers la porte menant au Miroir. Il l'ouvrit et s'en approcha. Les papiers toujours à leur place, il écrivit sa demande et recula.
Le verre du miroir s'effaça, pour ne laisser qu'un trou béant. Newt s'y engouffra.
Il atterrit brutalement sur les fesses au beau milieu d'une forêt. Tout était sombre, et Newt mît quelques instant avant de reconnaître cette forêt.
«Celle du Bloc...», murmura-t-il.
Il s'avança entre les arbres. Quand il n'était qu'à quelques pas de la clairière, il entendit une voix.
«Ne... Newt ?»
L'intéressé se retourna lentement.
«Tommy...»
Après quelques instant à se contempler, le brun courut vers son ami et ils se prirent dans les bras l'un l'autre. Thomas serrait tellement fort Newt que ce dernier cru étouffer.
«Newt... Oh Newt... Newt ! Tu m'as tellement manqué !
–Toi aussi tu m'as manqué... Mais tu m'étouffes un peu là...
–Oh, désolé.»
Le brun recula et prit entre ses mains le visage de son ancien ami.
«Est-ce réel ? La forêt... C'est celle du Bloc ? Et toi, Newt, l'es-tu ?
–On s'en fiche, Thomas. Je m'en fiche.»
Ils se regardèrent, longtemps. Longtemps.
«J'suis tellement désolé, Tommy. De t'avoir brisé... Je n'étais pas moi ce jour-là...
–C'est moi qui suis désolé...»
Newt baissa les yeux. Thomas l'embrassa sur la joue.
Le blond releva son regard et sourit.
Soudain, pris dans une impulsion, les deux jeunes hommes s'embrassèrent.
Chaleur et frisson s'emparèrent de Newt. Le blond n'avait jamais ressenti pareil bonheur. Sentir les lèvres de son Tommy était mieux que tout ce qu'il avait vécu dans toute sa vie.
Et puis, comme pour un rappel à l'ordre, une chouette hulula. Nos deux amoureux se séparèrent.
«Écoute, Tommy. Ne sois pas désolé. Ok ? Ça va aller.
–Ça n'ira pas si tu n'es pas avec moi.»
Thomas commençait à pleurer. Newt se mordait la lèvre pour ne pas faire de même. Peine perdue : une larme roulait déjà sur la joue de Newt.
«Je suis avec toi, Thomas. De l'au-delà, je t'observerai et viendrai te voir chaque nuit dans tes rêves.
–Tu sais, c'est fade sans toi le monde...»
Newt prit les mains de Thomas dans les siennes.
«Tu sais que t'es mignon quand tu te lamantes, le Bleu ?»
Les amoureux rirent ensemble. Puis ils s'embrassèrent encore bon nombre de fois, le goût des larmes et de l'amour sur les lèvres.
«Je t'aime, Tommy.
–Je t'aime, Newt. Mon ange...»
Et Newt se réveilla au pied de son lit, les cheveux en bataille et le visage humide.
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C'est les vacaaaances ! Pour fêter ça, piz... OS ! C'est une sorte de petit cadeau avant l'heure ! 😄
Passez de joyeuses fêtes de fin d'année ! ❤️