Son visage endormi était si doux, contrairement lorsqu'il était réveillé. Ses sourcils n'étaient pas froncés, il n'y a pas cette petite ride constante au milieu.
Je pouvais même discerner un vague soulagement sur ses traits.
Il avait les lèvres closent, j'y passais mon index. Elles étaient lisses et gelés.
Il avait froid ? Il était vrai que dans ma cellule l'air était froid. ça devait être embêtant pour lui.
Je me rapprochais de lui pour posais ma tête sur son torse et déposer mon corps sur le sien, sans l'oppresser. J'essayais de faire de mon possible pour lui transmettre ma chaleur corporel.
J'écoutais son cœur battre. J'étais comblé d'une certaine façon, j'étais au lit avec la personne que j'aime.
Une main glissa dans mon dos pour m'attirer encore plus sur le corps de mon amant, l'autre main passa dans mes cheveux, en pétard certainement, pour me donner des caresses attendrissantes.
Je relevais la tête et admirais le Caporal qui me dévorait des yeux.
Je mis mon visage à la hauteur du sien pour échanger un tendre baiser.
- Bonjour Eren.
Devais-je reprendre l'habitude de le vouvoyer ou non ? De dire son prénom ? Je tentais le tout pour le tout.
- Bonjour Livaï.
Il fut surpris puis un rare sourire apparu sur ses lèvres qui se posèrent encore sur les miennes. J'avais ma confirmation je devais changer ma manière de lui parler. Je vais devoir m'habituer... C'est bizarre pour le moment.
- Mais quand nous serons en présence des autres, comment je dois vo... t-te parler ?
Tutoyer le caporal était une chose que je n'aurai jamais pensé faire. La chose va être un peu compliqué.
- Fais comme tu le sens.
Je hochais la tête. Puis il reprit :
- Tu as entraînement aujourd'hui, n'en fais pas trop. Tu pourrais même prendre un jour de repos. Ton corps a beaucoup subit.
Je fronçais les sourcils, depuis quand je devais ne pas trop m'exercer à tuer les titans ?
- C'est ridicule, je vais faire comme toujours et dépenser mon énergie dans les exercices. D'ailleurs je dois me dépêcher de manger et de me fournir mon équipement.
- Fait donc à ta guise. Répondis t-il soudainement dédaigneux.
- Oui je vais faire ça. Rétorquais-je piqué à vif.
Dès que je fus levé du lit mon corps me fit mal et je ressentis l'envie de vomir accompagné de vertige. Même ma tête était douloureuse. Lorsque je me mis à marcher pour prendre mes vêtements de la veille je ressentis une forte douleur dans le bas de mon dos.
D'un coup d'œil je pu remarquer que mes cuisses et mon torse était marqué par des morsures. J'espérais ne pas trop ressentir de douleur avec mon harnais et pouvoir m'entraîner correctement.
Le froid me donna la chair de poule. J'enfilais prestement mes fringues sans me retournais vers Livaï je quittais la pièce.
Je marchais lentement et en serrant les dents. Bordel je ne voulais pas lui donner raison. Tout va bien je peux tenir l'entrainement.
Je pris donc la voie de la cuisine, dans les couloirs je croisais le commandant Erwin.
Quand il me vit arrivais il eut un sourire amusé, peut-être à ma façon de marcher.
Je m'arrêtais et le saluais convenablement, le poing sur le cœur. Il me fit un signe de tête et passa devant moi.
Je continuais mon chemin pour enfin arriver à une table. J'y vis assis Mikasa, Armin, Sasha, Jean, Connie, Christa, Ymir, Reiner, Berthold.
Tout le monde avait presque terminé son assiette. Je pris la place libre entre Mikasa et Armin, une assiette était toujours pleine. Comme toujours mes deux amis prévoit pour moi, et heureusement.
Je m'avançais vers eux et je m'assis en grimaçant légèrement. Mais le Cheval commença déjà à me taper sur le système.
- Tu marche comme si t'avais un balais dans le cul Eren !
Des ricanements se firent entendre.
Je ris avec eux, d'un rire mauvais, puis sincère avant de dire :
- Ce n'était pas un balais, je pense que c'était deux-trois fois plus gros.
Ma remarque installa un silence d'incompréhension dans notre groupe. Puis il se remirent à discuter.
Je mangeais en écoutant les autres se chamailler. Mikasa fourra une brioche dans la bouche de Sasha car elle lui hurlait presque dans les oreilles pour avoir un peu de sa ration de nourriture.
Armin calme, comme à son habitude, m'observait. Annie mangeait en silence, tandis que Reiner et Berthold bavassaient tout en terminant leur repas.
Ymir avait le bras sur les épaules de Christa dans un geste possessif celles-ci rigolaient avec les clowns du groupe. Parfois Ymir lançait des remarques ironiques ou cinglantes.
Connie et Jean s'amusaient à rire de moi alors que Mikasa leur jetait des regards noirs.
Armin se pencha et me chuchota :
- Tu es blessé quelque part ? Il faudrait que tu le dise, si tu ne peux pas courir tout à l'heure.
- Je vais bien, je ne suis blessé nul part, d'après moi... Ne t'inquiète pas. Et puis, ça devrais aller avec ma guérison accélérée.
Il acquiesça mais ne me lâcha pas du regard pour autant. Evidemment vu que j'avais tout de même avoué avoir une blessure. J'avalais mon déjeuner, et me joignis ensuite à la conversation.
- Je sens qu'aujourd'hui il va faire super chaud ! fit Connie.
- Je pense que l'on va beaucoup plus suer à l'échauffement qu'à notre habitude. Affirma Reiner.
- Je ne pense pas, le ciel risque de s'assombrir. Expliqua Armin.
- Mais non, regarde comme le ciel et bleu et sans nuage ! Répliqua Jean.
- Je pense que l'on peut croire en ce que dit Armin. Contre dis-je pour soutenir mon meilleur ami.
- Bien sûr qu'il a raison, il est bien plus intelligent que toi. Balança Mikasa à Jean.
Celui-ci resta bouche bée qu'elle lui adressa la parole que pour le traiter d'incompétent. Nos amis pouffaient sur le comportement soudain muet de Jean.
- Vous allez vous bouger les jeunes ! Ou vous comptez vous la couler douce longtemps encore ? Grogna notre instructeur.
Nous le saluâmes le poing sur le cœur, et nous nous levâmes. Puis je suivis les autres qui sortaient dehors. Notre entraîneur nous ordonna de courir autour du château 5 fois, et celui qui s'arrêtait serait de corvée pendant le reste du mois.
Alors que je me mis en place pour courir, je fus heureux de constater que la douleur précédente s'était atténuée.
Le long de ma course je gardais un bon rythme.
Nous avons dû faire des tours supplémentaires car au goût de notre entraîneur ce n'était pas assez. Cependant cette fois-ci il était question de marcher avec un sac très lourd sur notre dos. Il nous fallait faire 10 tours sans discuter avec nos camarades.
Je n'étais pas dans les derniers, j'étais proche des premiers qui marchaient à vive allures malgré les sacs.
Après avoir terminé nos tours, nous nous affalions au sol, mort de fatigue.
Certains étaient vraiment mort. Non je rigole. Enfin je crois...
Nous avions le droit à une pause, je me permis de me balader dans les couloirs, comme nous avions quartier libre j'en profitais.
Hanji me vit et vient à ma rencontre d'un pas décidé, elle avait les yeux bouffis.
- Salut Eren. Tu as l'air de t'être bien remis de ta gueule de bois !
- Bonjour, oui on peut dire ça... Dis, c'est normal que l'alcool dissimule des événements passé ?
- Oui c'est normal, mais tu ne te souviens plus de rien, rien ?!
- Si d'à peu près tout, mais malheureusement d'un seul coup plus rien du tout, la mémoire coupée. Fis-je déçu.
- Tu as eu des maux de tête ? Les sons qui te paraissent amplifiés ? S'enthousiasma t-elle.
- Oui mais sur une courte durée ce matin.
- Intéressant !
- Pardon de te laisser comme ça mais je dois m'équiper pour l'exercice avec l'équipement tridimensionnelle.
- Je comprends, bon courage !
- Merci à toi aussi.
Je pouvais être presque sûr qu'elle allait faire des comparaisons sur mon état et le sien.
Je tournais les talons et pour rejoindre mes compagnons.
J'arrivais juste à temps pour les suivre quand ils rentreraient dans la salle de stockage des équipements.
Une fois placé devant nos affaires respectives, nous eûmes l'ordre de les enfiler.
Tout d'abord, je me débrouillais pour mettre le harnais avec toutes ses sangles. Une vrai merde comme système. Mais j'avais pris l'habitude.
J'accrochais les lames protégées dans les grosses boites métalliques à chaque côté de mes cuisse. Il y avait aussi une bouteille de gaz à chaque boité.
Je fus presque près mais il me manquait une chose. Mon blouson. Je l'enfilais avec fierté, j'avais vraiment rejoins le bataillon d'exploration ! Je n'y croyais toujours pas malgré que cela faisait presque 6 mois.
Depuis si longtemps j'observais Livaï de loin sans oser une approche et finalement, c'est lui qui est venu. Le bataillon que je convoitais tant en étant gosse... Celui dont je défendais l'honneur lorsque des personnes bêtes leur lançaient leur venin de paroles.
Le bataillon d'exploration consacre son cœur à l'humanité ! Sa vie. Je n'abandonnerai jamais ce principe !... Pour que nous soyons libre.
- Direction la forêt les jeunes ! La voix de l'instructeur me sortit de mes pensées et je le suivis comme tous les autres.
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Chapitre 9 en liberté ! Vous venez de l'attraper en le lisant *petite musique de fond*
Félicitation ! TUDUDUTU
Je vous félicite non seulement de me suivre (ou pas) mais aussi de lire et d'apprécier ma fanfiction.
Un grand merci ça m'encourage beaucoup quand je vois vos messages et vos commentaires ! :D
Je vous fais de grooooos Bisous et vous souhaite une bonne continuation ! c: