Paris Love & Hospital T2 : My...

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Il est partit. Malgré tout le chemin parcourut main dans la main, il est partit. Et pourtant Elle l'avait tan... עוד

Chapitre 1 - Léo
Chapitre 2 - Kaithlyn
Chapitre 3 - Léo
Chapitre 4 - Kaithlyn
Chapitre 5 - Kaithlyn
Chapitre 6 - Léo
Chapitre 7 - Kaithlyn
Chapitre 8 - Léo
Chapitre 9 - Kaithlyn
Chapitre 10 - Léo
Chapitre 11 - Kaithlyn
Chapitre 12 - Kaithlyn
Chapitre 13 - Kaithlyn
Chapitre 14 - Léo
Chapitre 16 - Kaithlyn
Chapitre 17 - Léo
Chapitre 18 - Kaithlyn
Chapitre 19 - Léo
Chapitre 20 - Kaithlyn
Chapitre 21 - Kaithlyn
Chapitre 22 - Léo
Chapitre 23 - Kaithlyn
Chapitre 24 - Kaithlyn
Chapitre 25 - Kaithlyn
Chapitre 26 - Léo
Chapitre 27 - Kaithlyn
Chapitre 28 - Kaithlyn
Chapitre 29 - Kaithlyn
Chapitre 30 - Kaithlyn
Chapitre 31 - Léo
Chapitre 32 - Kaithlyn
Chapitre 33 - Léo
Chapitre 34 - Kaithlyn
Chapitre 35 - Léo
Chapitre 36 - Kaithlyn
Chapitre 37 - Kaithlyn
Chapitre 38 - Léo
Chapitre 39 - Kaithlyn
Chapitre 40 - Kaithlyn
Chapitre 41 - Kaithlyn
Chapitre 42 - Kaithlyn
Chapitre 43 - Léo
Chapitre 44 - Kaithlyn
Chapitre 45 - Kaithlyn
Chapitre 46 - Kaithlyn

Chapitre 15 - Kaithlyn

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DIMANCHE 6 SEPTEMBRE 2015

La journée a été très grisâtre sur Paris, mais pour une fois le temps n'a pas eu d'impact sur mon moral. Je me suis réveillée dans les bras de mon amoureux, nous avons fait des câlins jusqu'à midi, puis nous avons mangé sur le canapé. Et actuellement, nous faisons les loques depuis treize heures. L'aller-retour à Nice m'a achevé, mais c'était un week-end d'anniversaire merveilleux.

Je suis correctement calée dans les bras de Léo avec un plaid pilou-pilou et nous regardons un film à l'eau de rose qu'il m'a laissé choisir. Le deuxième de l'après-midi. Il a un peu râlé au départ, mais il a accepté. C'est journée jogging aujourd'hui, et je n'ai pas l'habitude de voir Léo habillé ainsi. Moi j'ai enfilé son tee-shirt « Martinez » avec un de mes jogging. Sa main est posée sur mon ventre sous mon haut et il me câline constamment ce qui me fait frissonner et me déconcentre du film.

Ça fait du bien de passer une journée, rien que tous les deux, seuls et sans rien ni personne pour nous déranger, ni le téléphone qui sonne, sans aucune obligation à part celle d'être collé l'un à l'autre. Je me sens si bien avec lui, je ne m'en lasserais jamais. Pendant la pub, je nous prépare des chocolats chauds que je dépose sur la table basse avec des gâteaux.

Je me cale à nouveau contre lui, repliant mes jambes sur le canapé après lui avoir donné sa tasse et pris la mienne. Je bois une gorgée en le regardant. Il me sourit.

— Je crois que c'est la première fois de ma vie que je passe un dimanche à la maison, sans vraiment rien faire.

Je ris.

— Eh bah moi ça m'est arrivé beaucoup de fois !

— Ça fait du bien de se dire que l'on a rien à faire.

— Et que je t'ai pour moi toute seule !

Un dimanche en amoureux, le vrai bonheur.

***

Je m'enveloppe dans le peignoir tout molletonné après la douche et enroule mes cheveux dans une serviette. Une douche qui n'aurait pas duré une éternité si Léo n'avait pas insisté pour m'y accompagner. Je souris bêtement en frissonnant rien que d'y penser. Les bras de Léo m'enlacent les épaules et ses lèvres se posent dans mon cou ce qui me vaut de nouveaux frissons. Je penche ma tête pour lui laisser libre accès.

— Pourquoi tu souris ?

— À cause de toi.

— À cause ou grâce à moi ?

Il embrasse ma nuque.

— Je peux recommencer quand tu veux.

— Tu sais si bien le faire, je ris.

— Oh tu me flattes Kaithlyn !

Il sourit contre ma peau et me serre contre lui. Je me tourne face à lui et glisse mes mains le long de son torse musclé. Je les remonte jusqu'à son visage et câline sa barbe en souriant.

Il se penche pour m'embrasser et défait la serviette sur ma tête avant de glisser ses doigts dans mes cheveux pour les démêler. Il pose délicatement ses lèvres sur mon front et je souris à nouveau.

— Tu sais à quel point je t'aime Kaithlyn ?

— Hum... Je ne sais pas trop.

Je ris en le regardant et il fronce ses sourcils. Il tire la ceinture de mon peignoir et m'attire contre son torse en venant appuyer sa main sur mes fesses pour me coller à ses hanches.

— Tu as peut-être besoin que je te rafraîchisse la mémoire, bébé.

— Peut-être oui...

Je souris en m'accrochant à son cou et d'un mouvement simple, il me soulève et glisse mes jambes autour de sa taille avant de nous emmener à la chambre. J'embrasse son menton et le bord de son visage en glissant mes mains dans ses cheveux, les lui tirant légèrement et je l'entends gémir. Je mordille sa lèvre inférieure, un sourire aux lèvres et il me jette sur le lit. Je l'admire. Vu d'en bas et avec sa serviette nouée autour de la taille on dirait... Un Dieu vivant.

Il pose un genou sur le lit et se penche au-dessus de moi pour venir m'embrasser. Il ne me touche même pas et je suis déjà haletante. Son corps se colle au mien et je retire les bras de mon peignoir pour les glisser autour de sa taille et venir défaire sa serviette avant de passer mes ongles sur ses fesses parfaitement musclées et dans le creux de sa chute de reins. Il lance sa serviette et se glisse entre mes jambes en passant les miennes autour de sa taille. Sans aucun préliminaire nécessaire, je le sens entrer en moi dans un coup de rein parfaitement contrôlé.

Nous gémissons à l'unisson, nos bouches s'éloignant légèrement. Ses mains viennent chercher les miennes et les remontent au-dessus de ma tête en enlaçant mes doigts. Sans décrocher mon regard, il se met à bouger doucement. Je me cambre légèrement sans pouvoir détacher mon regard du sien.

Dans ses yeux je vois l'immensité de son amour, dans son corps j'en ressens toute l'intensité et quand il gémit mon prénom, j'en entends toute la sincérité.

***

Je me redresse en ramenant le drap sur moi lorsqu'il quitte le lit, nu. Il va enfiler un boxer. Hum cette vue est parfaite... Je resserre le drap sur moi.

— Il faut vraiment que tu y ailles Léo ?

— Si j'avais le choix, je n'aurais même pas pris la peine de répondre.

Et il se rend dans le dressing. Il vient de recevoir un appel de l'hôpital pour aller remplacer le Docteur Mark qui est souffrant et soi-disant il n'y avait que lui... Alors voilà, nous ne finirons pas notre journée ensemble et je vais passer la nuit seule. J'ai un léger coup de cafard, mais ça va passer. Je déteste cet aspect de notre travail.

Il revient en enfilant un tee-shirt noir et le voilà parti pour une nuit aux urgences pédiatriques. Il vient s'asseoir au bord du lit pour enfiler ses Air Max noires. Je me rapproche de lui sans lâcher le drap et je passe ma main sur son épaule. Il se tourne vers moi. Il caresse ma joue et passe son pouce sur le coin de mes lèvres.

— Je suis désolé bébé. Un dimanche sans rien faire n'existe pas dans ma vie.

— Ce n'est pas de ta faute Léo... Tu n'as même pas mangé.

— Ce n'est pas grave, je mangerais là-bas. À demain ma belle.

Il m'embrasse tendrement.

— À demain, bonne garde.

Il se relève en embrassant mes lèvres à nouveau puis il dépose un baiser sur mon front comme toujours, et enfile sa veste en cuir. Il ouvre la porte de la chambre, m'offre un clin d'œil qui me donne envie d'aller l'attraper, de le remettre au lit et de retirer tous ses vêtements.

— Je t'aime bébé.

— Je t'aime aussi Léo.

Je lui envoie un baiser de la main et il sourit en sortant. Je me retrouve toute seule, dans cet immense appartement.

J'enfile des sous-vêtements et un pyjama douillet et je vais me faire un petit encas n'ayant pas spécialement envie de cuisiner pour moi toute seule. Je jette un coup d'œil à l'heure, il est presque vingt-et-une heures. Si j'appelle Alayna je ne devrais pas trop la déranger. Je me pose sur le canapé avec mon plaid et mes céréales et lui passe un coup de fil. Elle répond assez rapidement.

— Salut Kaithy !

— Hey... Comment ça va à New-York ?

— Ça roule ! On vient de rentrer de Time Square, au top ! Et à Paris ?

— Sale temps, on n'a pas bougé de la journée, mais Léo a été appelé pour aller bosser il y a une demie-heure à peine.

— Ah merde. Nul pour un dimanche soir.

— À qui le dis-tu... Et Thomas ça lui plaît ?

— Trop ! Il veut déménager !

Elle rit et je ris aussi.

— Dis donc les deux avec leurs idées de déménagement !

— Comment ça ? Léo veut déménager ?

— Oui... D'ailleurs je voulais t'en parler. On a été dans le sud deux jours et il m'a proposé d'y déménager et d'y faire construire notre maison...

— What ? Dans le sud ? C'est hyper loin.

— Je sais... C'est pour ça que je ne lui ai encore rien dits. Je voulais en parler avec toi avant.

— Ce n'est pas moi qui décide Kaithy, tu es mariée tu as ta vie. Tu dois faire comme toi tu veux... Tu veux quoi ?

— Eh bien... Le terrain qu'il m'a montré est super et nous aurions une maison de rêve, la mer juste devant, le soleil... Mais on reviendrait souvent sur Paris comme son entreprise est ici.

— Alors déménage Kaithy... Tu as le droit de vivre sans te soucier de moi.

— Non ne dis pas ça. Je me soucie toujours de toi, et ça ne pourra pas changer.

— Je sais, mais maintenant tu es mariée et tu ne dois voir que toi et ton mari c'est tout, le reste c'est secondaire. Et avec l'avion on se verra souvent. Je viendrais en vacances chez toi.

J'ai la gorge serrée car je ne me vois pas loin d'elle, mais je n'ai pas l'impression que ça la touche plus que ça. Je ne peux pas la laisser ici, si loin de moi, même si l'on ne déménage pas tout de suite. Et comment ne pas me soucier d'elle ? Ma petite sœur est tout, je ferais tout pour la protéger et si loin je ne pourrais pas.

Je ne dis pas grand-chose, la gorge nouée.

— Tu as raison...

— J'ai toujours raison tu le sais ! Si tu en as envie fais le, si tu n'en as pas envie ne le fais pas. Toi seule peut le savoir Kaithy.

J'éclaircis ma voix, changeant de sujet.

— Et les parents comment ils vont ?

— Ça va ça va ! Papa bosse dur et Maman à la maison comme d'habitude ! Si tu voyais comment Thomas tente de caser Léo dès qu'il en a l'occasion ! Elle rit. Maman écoute toujours attentivement, ça l'intéresse.

— Ouais, surtout pour colporter des ragots et parler de lui à des personnes qu'il ne connaît même pas juste pour qu'elle ait un truc à raconter à son café du matin, je soupire.

— Elle devra raconter que sa fille aînée a épousé un grand pédiatre et en plus chercheur, franchement il y a de quoi se la raconter ! Parce qu'Alex ne fait pas le poids face à Martinez !

Je souris en levant les yeux au ciel. Notre rue est pleine de commères, mais je ne pense pas que ma mère ait raconté à ses copines qui était vraiment Léo, car elles se demanderaient toutes pourquoi elle ne l'aime pas. Beaucoup de mères rêveraient que leurs filles trouvent un médecin, avec une bonne situation, mais pas ma mère.

Nous discutons encore un peu. Elle me raconte quelques ragots sur les voisins et les personnes que je connais là-bas. Puis nous finissons par raccrocher.

Je regarde l'heure, nous avons parler près d'une heure et j'ai un message de mon cher et tendre qui m'attend.

Léo 21:45 : Qu'est-ce que j'aimerais être allongé près de toi et te serrer dans mes bras (et pas que !). En fait j'aimerais passer toutes mes journées comme celle-ci. Que toi et moi. Dur de revenir au boulot après ces trois jours. Je t'aime bébé, dors bien.22:03 : Et moi donc ! J'aurais dû venir avec toi comme ça je t'aurais collée toute la nuit. Tu me manques. En attendant je vais dormir à ta place. Je t'aime Léo.

Je relie son dernier message en allant m'allonger sur le lit. Passer nos journées collés, l'un à l'autre. Est-ce que l'on s'en lasserait ? Je n'en suis même pas sûre. Mais la joie de le retrouver après une journée de travail est encore meilleure je crois.

Je pose mon téléphone près de moi au cas où il m'enverrait d'autres messages et je me blottis sur son oreiller pour m'endormir avec sa douce odeur.

LUNDI 7 SEPTEMBRE 2015

Je traîne au lit ce matin. À vrai dire il n'est pas plus de huit heures et demie. J'ai reçu un appel de Léo il y a un peu plus d'un quart d'heure pour me dire qu'il enchaînait sa journée chez Martinez Company sans passer par la maison. La journée va être bien longue, je dois me trouver une occupation.

Je n'arrive pas à me rendormir, je pense à tout et à rien. Je prends mon téléphone en me calant bien dans la couette et je fais un petit tour sur les réseaux sociaux pour passer le temps, il est beaucoup trop tôt pour se lever.

Quand j'ouvre Facebook j'ai une vision d'horreur. Le visage d'Alexandra en gros plan. Qu'est-ce qu'elle a fait à ses cheveux ? Et ses sourcils ? Au secours. Je ne l'ai même pas dans mes amis, comment se fait-il qu'elle apparaisse sur ma page d'accueil ? Ah bien évidemment, elle a identifié beaucoup de mes collègues qui, eux sont dans mes amis. Et mes yeux se posent sur le commentaire qui accompagne la photo. Je maintiens fermement mon téléphone entre les mains pour ne pas le casser, encore. Je le lis à voix haute comme pour le comprendre.

— « Recevoir de bon matin le compliment d'un des médecins les plus sexy de l'hôpital ça met de bonne humeur ! L'amour est aveugle... Ou le mariage bidon. Carpe Diem ! » Espèce de salope !

Je fulmine intérieurement et je sais pertinemment qu'elle a posté cela uniquement pour me faire enrager et malgré moi, elle a réussi.

Pourquoi elle étale ça sur Facebook ? Mariage bidon et puis quoi encore. Je suis sûre qu'il ne lui a rien dit, qu'il ne lui a même pas adressé la parole. Je décide de laisser ça de côté le plus rapidement possible. Je ne vais rien dire à Léo pour l'instant.

J'envoie un message à Léa et Marie pour savoir si elles sont disponibles pour déjeuner. Je vais prendre une douche pour me rafraîchir les idées. Mais ça ne change pas mon humeur. Quelle salope celle-là purée. Au moins si l'on déménage elle ne nous emmerdera plus. Même si là-bas il y en aura encore d'autres c'est certain, mais c'est le prix à payer pour être avec lui.

Je m'enveloppe dans mon peignoir pour retourner dans la chambre. Je consulte mon téléphone. Léa ne travaille pas et Marie est aux consultations et peut se libérer une heure. Nous convenons alors de déjeuner ensemble à midi à l'hôpital. Ça occupera mes idées un instant. Le nom de Léo apparaît sur mon écran. J'aurais espéré ne pas avoir affaire à lui jusqu'à ce soir... Je n'arriverais pas à me taire.

— Salut bébé. Ça va ?

J'acquiesce par un « hum ».

— Et toi ? Tu es déjà chez Martinez Company ?

— Je viens de me poser dans mon bureau. Qu'est-ce qui ne va pas Kaithlyn ?

— Rien de bien méchant, ne t'en fais pas. Mais j'ai cru comprendre que tu avais croisé Alexandra ce matin.

— Euh oui en effet, après le staff en partant.

— Je te laisserais aller voir sur Facebook alors.

— Je n'ai pas ce truc-là Kaithlyn. Qu'est-ce qu'elle a encore dit ?

— En traduction elle a dit que notre mariage était bidon car tu l'avais complimenté sur son physique ce matin.

Après un long moment de silence, je l'entends soupirer et j'imagine qu'il se passe la main dans ses beaux cheveux légèrement ondulés, comme à son habitude lorsqu'il est exaspéré ou perdu. Je reprends avant qu'il ne panique.

— Je ne crois pas un mot de ce qu'elle a dit, j'imagine que tu ne lui as même pas parlé. Mais c'est blessant de voir ça publiquement.

— Je suis désolé Kaithlyn... Qu'est-ce qu'elle peut me gonfler celle-là.

— Tu n'as pas à l'être si tu n'as rien dis.

— Tu me fais confiance n'est-ce pas ?

Je sens dans sa voix un peu d'angoisse.

— Bien sûr que oui Léo... Tu ne m'as jamais déçue. Enfin... Voilà quoi. Pas à ce niveau-là.

— Je t'aime Kaithlyn...

— Je sais Léo.

Il éclaircit sa voix.

— Je dois y aller, on m'attend pour la réunion.

— D'accord. À tout à l'heure.

Et je raccroche. Bien évidemment que j'ai confiance en lui. Et c'est moi qui me retrouve à le rassurer. Je sais qu'il a toujours besoin d'être rassuré à ce niveau-là. Je ne sais pas s'il me croit capable de partir ou s'il a peur de ne pas me satisfaire, mais dans tous les cas il a tort. Cependant Léo est tellement peu sûr de lui.

***

Je finis ma part de pizza et je n'en peux plus. Ce restaurant italien juste en face de l'hôpital est tout simplement délicieux. Léa nous raconte ses vacances avec Nathan et nous parle de bébé. Je manque d'avaler ma gorgée d'eau de travers.

— Tu es sérieuse Léa ? Vous voulez un enfant ? Maintenant ?

— Pas maintenant, mais oui pourquoi pas. Ça nous est venu dans la conversation l'autre jour parce qu'on a failli oublier la capote et on en a discuté du coup.

— Non mais... Ça fait combien de mois vous deux ? Moins que Léo et moi et on ne parle pas encore d'enfant.

Mensonge Kaithlyn. J'espère que je ne deviens pas toute rouge car je ne suis pas douée pour mentir, mais elle ne relève pas.

— Ça dépend depuis quand vous vous considérez ensemble. Depuis le premier baiser ou le deuxième ? Ou la première fois que vous avez couché ensemble ? Parce que bon Léo a eu du mal à se décider.

Je baisse les yeux sur mon assiette et j'entends Marie lui donner un coup de coude. Je sais qu'elle fait allusion à toutes les fois où Léo m'a donné de faux espoirs.

— Excuse-moi Kaithy... Mais vous deux, vous êtes déjà mariés.

— Un mariage peut s'annuler tandis qu'un enfant...

— On en a juste parlé rien de plus.

— Réfléchis bien, si tu es sûre que c'est l'homme de ta vie, lance-toi.

— Et comment je peux le savoir ? Comment tu sais que Léo est le bon ?

— Je... Je ne sais pas, je le sens quand je suis avec lui et même quand je ne le suis pas. J'ai plus d'amour à lui donner que je ne peux le supporter. Et je pense que si j'avais voulu partir, je l'aurais déjà fait, vu tout ce que nous avons traversé...

Marie sourit en me regardant d'un air admiratif j'ai l'impression. Léa hausse les épaules, peu convaincue. Qu'est-ce qui lui arrive ? Je sens qu'elle ne veut pas nous en parler alors je décide de ne pas l'interroger davantage.

Nous réglons l'addition et nous sortons du restaurant. Marie retourne à l'hôpital et nous rentrons chez nous. Il est bien trop vide à mon goût. Je retire mes chaussures et je vais m'affaler sur le canapé. Léa parle déjà d'enfant... Elle en aura c'est certain, mais je trouve cela si soudain. Enfin on me dira que pour Léo et moi aussi, mais personne ne sait que nous en parlons. Sauf que moi je ne peux certainement pas en avoir... Je glisse mes doigts sur mon ventre distraitement. Je ne veux pas que ça devienne obsessionnel, mais si on se met à parler bébé autour de moi ça va être difficile. Je me mets à regarder un film à l'eau de rose pour éviter de trop y penser.

Un peu plus tard, la porte d'entrée me fait sursauter et je me redresse pour apercevoir mon beau Léo dans son costard bleu foncé avec sa chemise blanche et une belle cravate bleue. Il pose ses affaires sur le canapé et je me redresse en souriant.

— Salut bébé.

Il s'approche de moi et je souris bêtement, je ne l'ai pas vu depuis hier soir. Ses mains attrapent mon visage de part et d'autre et ses lèvres prennent d'assaut les miennes. J'entoure sa taille de mes bras en prolongeant. Mon oxygène.

Lorsque nos lèvres s'éloignent, nous sommes aussi haletant l'un que l'autre. Ses doigts caressent le bord de mon visage, ses yeux fatigués plongent dans les miens.

— Tu as l'air fatigué Léo.

— Un peu, mais je suis content de te retrouver.

— On va prendre un bain ? Pour te détendre.

— C'est une super idée ça.

Il sourit, creusant ses fossettes et m'adresse un baiser sage tandis que j'entreprends de détacher sa cravate et sa chemise.

— Qu'est-ce que tu peux être beau quand tu t'habilles comme ça.

Il rit en levant les yeux au ciel, me prend par les épaules et m'entraîne jusqu'à la salle de bain où il commence à remplir la baignoire puis je finis de le déshabiller. Ses mains glissent sur mes épaules.

— Il faut que j'aille à New-York demain matin bébé.

— Quoi ?

Il hoche la tête.

— On va y implanter Martinez Company et je dois aller voir les locaux, signer les papiers, etc.

— C'est super Léo.

Je souris en le regardant. Il est tellement ambitieux. Il ne voulait pas de cette entreprise et là il va l'implanter à l'international.

— On en profitera pour passer voir tes parents.

Mon sourire s'efface immédiatement.

— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée Léo.

— Au contraire. Il est temps que ta mère voit qui je suis vraiment.

— Elle est têtue tu sais...

— Eh bien moi aussi.

Il sourit avant d'entrer dans la baignoire. Je fais de même et me cale entre ses jambes, il me tire doucement contre son torse et j'y appuie correctement mon dos. Je me sens parfaitement bien.

Je ferme les yeux et pose mes mains sur les siennes. Je tourne ma tête vers lui, passant mon nez dans son cou.

— Si elle ne t'écoute pas, on s'en ira Léo... Je ne veux pas me prendre encore la tête avec elle.

— D'accord.

Il n'a pas l'air convaincu, mais il a l'air déterminé à nous réconcilier ma mère et moi. Ça lui tient vraiment à cœur.

Nous restons un long moment ainsi dans la baignoire sans bouger, juste à se câliner. Nous en sortons une bonne heure plus tard. J'enfile des sous-vêtements avant de me sécher les cheveux.

— Et on part demain c'est ça ?

— Oui on décolle à six heures du matin.

— Ah oui quand même !

— J'ai rendez-vous là-bas dans l'après-midi et je n'avais pas envie de partir ce soir.

Je souris en brossant mes cheveux puis je le sens derrière moi et il embrasse ma clavicule, ses cheveux s'égouttent sur moi. Ses mains caressent mes hanches, descendant ses doigts un peu trop bas sur mon ventre et j'arrête sa main.

— On va dîner d'abord, Monsieur Martinez ?

— Je n'ai faim que de vous Madame Martinez.

Il mordille mon cou et je ne peux m'empêcher de rire. Ses mains glissent sur mon corps, laissant des frissons sur leur passage. Une main se glisse sur le bas de mon ventre, ses doigts s'introduisant sous mon shorty et il me caresse de ses doigts experts. Je ferme les yeux en serrant son poignet, ma respiration s'accélère instantanément. Il me soutient de son bras et je le supplie en gémissant son prénom. Je ne sais pas si je le supplie d'arrêter ou de continuer.

Il retire sa main trop brusquement avant que je ne sois arrivée au summum. Je le réprimande et l'entends glousser.

— Léo...

Il me fait tourner sur moi-même et m'embrasse fougueusement, à m'en couper le souffle. Je le pousse légèrement avant de froncer les sourcils à sa manière.

— Finis ce que tu as commencé Martinez ! Il rit.

— Qu'est-ce que tu es exigeante dis donc.

— Léo !

Je garde les sourcils froncés, ce qui le fait rire davantage et il se tourne dos à moi pour se regarder dans le miroir et passe sa main sur sa barbe.

— Je crois que je vais me raser.

Je croise les bras et je suis légèrement frustrée par cet homme. D'abord parce qu'il n'a pas fini ce qu'il a commencé, ensuite car il arrive à se détacher rapidement de la situation et enfin parce qu'il est sexy à en mourir ! Ouais ok, la dernière raison n'est pas valable, mais je suis tout de même frustrée.

Je lui assène une petite tape sur les fesses avant d'aller au dressing pour me mettre en short et tee-shirt pour dormir, pas vraiment sexy pour la peine. J'ébouriffe mes cheveux en allant dans la cuisine préparer de quoi dîner. Je l'entends sortir de la chambre et je lève distraitement l'œil de ma casserole de pâtes car je ne peux m'empêcher de le regarder. Il porte uniquement un pantalon de jogging en coton, un peu large pour lui, qui lui tombe à la perfection sur les hanches. Bon sang de bonsoir. Je me concentre à nouveau sur la cuisson de mes pâtes. Et je sens sa présence tout près car ma peau réagit même sans qu'il ne me touche.

— Hum ça sent bon. Tu fais quoi ?

— Des pâtes au thon, tout bêtement.

— Eh bien j'ai faim moi !

J'ai envie de lui envoyer un petit pic par rapport à ce qu'il m'a dit tout à l'heure lorsque je lui ai proposé d'aller dîner, mais je préfère me taire et servir le dîner. Je m'assois à ses côtés sur le bar et lui souhaite bon appétit avant de commencer à manger. Mais je n'ai pas plus faim que ça. Je suis toujours horriblement frustrée et avec une sensation bizarre en moi, que je ne connais pas. Il m'énerve à toujours me faire ressentir des choses que je ne comprends pas. Je mange deux fois moins vite que Léo et je ne termine pas mon assiette.

Je débarrasse le tout lorsque nous avons fini et je pars pour me brosser les dents lorsque la main de Léo attrape mon poignet et m'oblige à me retourner vers lui. Il m'attire entre ses jambes et enserre ma taille avant de passer une main sur ma joue et de me relever le visage vers lui.

— Bébé... Ça va ?

— Oui très bien.

— Ou pas... C'est parce que je n'ai pas terminé ?

— Parce que tu n'as pas voulu terminer tu veux dire.

Je croise les bras.

— Moi ? Ne pas vouloir terminer ces choses-là, tu me connais mal bébé, il sourit.

— Bah pourtant tu ne l'as pas fait. Pourquoi ?

— Parce que je pensais que tu insisterais et ça m'a un peu dérouté que tu ne le fasses pas, il câline ma joue. Je pensais que tu n'en avais plus envie, je voulais uniquement respecté ce que tu souhaitais.

— Excuse-moi, mais je ne pouvais pas savoir ce que j'étais censée faire, je n'ai pas trop l'habitude vois-tu.

Et là je suis énervée contre lui sans aucune raison valable je le sais, mais pour moi il ne voulait pas tout simplement, je ne pensais pas que je devais le supplier ou quoi que ce soit. J'ai parfaitement conscience qu'il a voulu respecter le fait que je parte. C'était un véritable quiproquo. Je lève les yeux au ciel en tentant de m'éloigner de lui à nouveau, mais il me maintient fermement.

— Excuse-moi Kaithlyn... Des fois j'oublie que tu n'as jamais eu d'autres expériences avant moi. Je suis désolé...

Je baisse les yeux, et bien moi je ne l'oublie pas. Il caresse ma joue et m'oblige à le regarder avant d'embrasser mes lèvres délicatement puis de descendre de son tabouret.

— Viens, on va rectifier la situation.

— Quoi ?

— Finir ce que j'ai commencé.

Il me prend par la main et m'entraîne dans la chambre en refermant la porte, et il tamise la lumière. Il s'arrête au pied du lit et me regarde intensément en câlinant ma main puis pose ses mains sur mes hanches avant d'attraper mon haut et de me le retirer. Ses doigts effleurent toutes les courbes de mon corps, laissant des frissons sur leur passage.

— Tu as un corps superbe Kaithlyn... Ta peau est si douce.

Je le regarde sans bouger, ses lèvres venant embrasser mon cou. Je m'accroche à ses bras en penchant légèrement ma tête. Il s'accroupit devant moi en embrassant mon ventre, ses doigts attrapent mon short et il le descend en embrassant la jonction de ma cuisse avec ma hanche puis retire mon shorty. Je glisse mes doigts dans ses cheveux alors qu'il remonte, ses mains m'effleurant délicatement.

— Allonge-toi bébé.

Ses lèvres se posent chastement sur les miennes et je vais m'allonger au milieu des draps, qu'il a préalablement rabattu. Il retire son haut sans me quitter du regard et j'ai l'impression de revoir le début de notre relation sauf qu'aujourd'hui c'est mon mari et non pas le pédiatre coureur de jupon du service où je travaille, ce n'est plus le Léo sans sentiment, ni celui qui me rejette. C'est mon mari, mon amant, mon âme-sœur et je ne me sens plus du tout complexée face à lui. On en a parcouru du chemin, Martinez.

Il pose son genou sur le lit et vient jusqu'entre mes jambes, que j'écarte pour l'accueillir. Mes mains se posent automatiquement sur son torse et il m'embrasse du bout de ses lèvres. Son corps se collent au mien et mes mains se faufilent dans chaque recoin de son corps parfaitement musclé. Sa bouche prend d'assaut mon cou, qu'il mordille sans relâche. De mes mains légèrement tremblantes, je fais glisser son jogging et son boxer d'un coup que je pousse ensuite avec mon pied avant de l'enlacer de tout mon être. Il plonge son regard dans le mien, qui me laisse le souffle court. Il me désarme tellement juste avec un unique regard. Ses doigts se glissent dans mes cheveux, son pouce sur ma joue et il me murmure.

— Je t'aime tellement Kaithlyn... Plus que je ne peux le supporter.

Mon cœur s'emplit d'un sentiment si fort qui me coupe la voix, et sur cette déclaration il m'arrache un gémissement en entrant en moi. Il m'embrasse tendrement, amoureusement, et il me fait l'amour de la plus belle façon qu'il soit.

***

Je suis allongée dos à lui contre son torse et il m'enveloppe de toute sa personne. Sa main gauche est dans la mienne et j'admire son alliance. Qu'est-ce que ça peut bien lui aller. Je lui tourne correctement afin de voir l'inscription puis je sens son nez dans mes cheveux et je souris en tournant juste la tête pour le regarder. Il m'adresse son sourire timide à croquer avant d'embrasser ma joue.

— Je m'excuse pour tout à l'heure bébé...

— Ce n'est rien, ne t'en fais pas.

— Je déteste te blesser ou t'énerver. Je suis désolé...

Je hoche la tête et me tourne pour me blottir dans ses bras, posant ma tête contre son torse. Il me serre contre lui et je soupire d'apaisement.

— Je t'aime tellement Léo...

Je câline délicatement son dos, mais je n'ai pas de réponse et lorsque je redresse la tête pour le regarder, je souris bêtement. Il dort paisiblement. Il était complètement KO.

Je glisse ma main sur sa joue qui pique légèrement et embrasse son menton avant de me blottir à nouveau contre lui, ma joue contre son cœur qui bat lentement et régulièrement. Je finis par m'endormir, sur cette douce mélodie.

****

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