Alone In My Dark Memories [EN...

By Getaku

680 74 70

La vie semble bien plus obscure par tous les mystères dont elle recèle lorsque l'on découvre comme Dylan, que... More

Prologue
Chapitre 2.
Chapitre 3.
Chapitre 4.
Chapitre 5.
Chapitre 6.

Chapitre 1.

205 17 18
By Getaku

Ce matin, j'ai eu le privilège d'être réveillé par mon adorable sœur, Jennyfer. Je m'étais couché tard, avec une douleur au dos, car j'avais aidé mon père à placer les cartons de déménagements dans les pièces qui leur sont dédiées. Et ce n'est certainement pas ma sœur qui as fait le plus gros du boulot. Je suppose qu'elle essaie de se rattraper en remplaçant mon réveil-matin qui n'est pas encore branché.

"Debout la marmotte ! S'écrit-elle en sautant sur mon lit.

- Tu sais ce qu'elle te dit la marmotte ? Grognais-je, en me dressant pour la pousser.

- La marmotte me remercie de l'avoir réveillé. Parce que le bus passe dans dix minutes. Déclare-t-elle fièrement, un sourire mesquin sur le visage.

- Tu peux toujours rêver pour que je te remercie, surtout pour ce que tu viens de me réserver. Soufflais-je en m'asseyant pour enfiler un bas, et des chaussettes.

- Tu le feras un jour, tu peux me croire.

- Oui, oui... Cause toujours, Miss fanatique de Kookie au point de porter des chaussettes à son effigie.

- Je ne te permet pas de critiquer ! De plus, c'est lâche de s'attaquer ainsi à mes pauvres chaussettes innocents. Et puis, sérieusement, tu te crois mieux avec tes caleçons ?

- Attends que je t'attrape, on verra qui rigolera le dernier ! Fis-je, d'un ton menaçant, m'apprêtant à la chatouiller.

- Les enfants, dépêchez-vous ! S'écrit ma mère au rez-de-chaussé.

- Tu ne sais faire que des menaces, frérot. Contrairement à toi, je sais les appliquer ! Tu ne me fais pas peur !

- La guerre est déclarée, sœurette. Et c'est moi qui vais la remporter !"

Nous nous échangeons un dernier regard défiant, puis elle sort fièrement de ma chambre, le dos droit. Mon chat entre à son tour et se pose son mon oreiller alors que je termine de me préparer.

"Te lèche pas les boules sur mon lit, c'est dégueulasse ! Dis-je en le poussant. Je pensais que tu étais venu me soutenir, je suis déçu. Je te renie. Oust !"

Je le fais sortir de ma chambre et lui emboîte le pas, en attrapant au passage ma veste noire en cuir et à clous posée sur ma chaise de bureau. Je dévale les escaliers quatre à quatre, prends mes baskets hautes et m'installe sur une chaise autour de la table de la salle à manger pour les lasser, un pancake entre mes dents, fraîchement cuisiné par les soins de ma mère.

"Tu t'es encore couché tard, pour t'être réveillé à cette heure-là, je me trompe ? M'interroge-t-elle, sifflotant une chanson enjouée aux fourneaux.

- Mmh... Grommelais-je, de mauvaise humeur.

- Maman a toujours raison, et sait tout ! Déclare-t-elle avec amusement, poussant les cheveux platines tombant sur mon front pour pouvoir y déposer un baiser.

- Pfff... Soupirais-je, avalant le reste de mon pancake.

- C'est bien connu voyons ! Rajoute Jenny', près de l'entrée, tapotant sur l'écran de son Smartphone neuf, face auquel mon vieux téléphone à clapet est ridicule. Je ne t'accompagnerai pas cette fois-ci ! Tu dois apprendre à te débrouiller tout seul, comme un grand.

- De quoi tu me parles ? Tu me cherches toi.

- Passez une bonne rentrée les enfants ! Et Jenny, arrête d'embêter ton frère ! Nous salue-t-elle, tandis que nous sortions prendre le bus."

J'attrapai rapidement mon skateboard dans l'entrée en cas d'imprévu qui pourrait me dispenser de moyens de transports. Je n'étais pas tout à fait sûr des horaires du bus, mais je savais qu'en skate, je serais au lycée en une vingtaine de minutes. Et ce, sans compter mon manque d'énergie à mon réveil, bien entendu.

J'aperçois le bus au loin, et court, le sac à dos sur une épaule et le skateboard sous l'aisselle, pour le rattraper à temps.

Une fois installé sur un siège du côté de la vitre, je soupire d'ennui et de fatigue, préoccupé par cette première journée dans un nouveau lycée qui s'annonce mouvementée.

J'avais oublié mes écouteurs chez moi, et mes oreilles ne pouvaient échapper aux supplices de la discussion de deux filles derrière moi concernant leurs menstruations. Je ne les verrai plus jamais de la même façon, eurk...

Je sortais en dernier du bus, soulagé de m'être enfin extirpé de cette torture écœurante. Jenny était sortie quelques arrêts plus tôt, étant donné que son collège était plus près de la maison que mon lycée ne l'était.

Face à moi se dressait la façade de mon établissement, ornée de lettrages dorés inscrivant le nom de "Headington High School" de Littleworth, une petite commune près de Oxford, au dessous du portail en fer vert. Pour une première impression, celle-ci n'est pas de mauvais goût. Du moins, ce serait mentir de dire que ça ressemble à une prison.

Je remarque immédiatement que tous les élèves âgés de 17 et 18 ans se dirigent vers une cour extérieure au bâtiment scolaire tout en longueur. Ne sachant pas où aller par manque de connaissance des lieux, je suis les autres tout en restant discret et en retrait.

Je me poste près d'un mur, mon skateboard et mon sac à mes pieds, et sort un chewing-gum d'un paquet neuf pour le mâcher avant de croiser les bras et m'adosser au dit-mur.

Je ne sais pas si j'ai bien fait de suivre le troupeau, je me sens stupide maintenant de ne pas avoir réfléchi avant d'agir. Je sais ce qu'il me reste à faire : Attendre que quelque chose se passe. Je ne peux rien faire d'autre de toute façon. La journée s'annonce longue...

Des groupes distincts se forment peu à peu à vue d'oeil, et je constate rapidement que je suis tout seul ici. Je ne vais pas m'en plaindre, un chat et une soeur casse-bonbons suffisent amplement, il n'y a certainement pas besoin d'en avoir plus. En haut des escaliers, un homme bien présenté dans sa chemise et sa veste se présente et réclame le silence. Des professeurs assez intimidant le rejoignent et restent derrière lui, le laissant déclarer un discours barbant sur ses espérances pour cette nouvelle année.

Je comprends qu'ils comptent appeler les élèves un par un pour former les classes.

Une première classe fut entièrement formée et guidée à l'intérieur du bâtiment, disparaissant de ma vue. Un second enseignant se devait de hurler puisque des murmures se soulevaient de la foule d'adolescents, pour captiver leur attention. Certaines personnes ne purent échapper aux moqueries sur leur nom de famille. Dans ce lot de noms, j'ai retenu celui de "Cayote". J'hésite entre le baptiser Capote ou Coyote, à réfléchir.

"Flurtch Dylan !"

Je grimace à l'appellation de mon nom, que chaque année, les professeurs y ajoutent un accent allemand. Je rejoins le groupe, sans oublier mon skate et mon sac à dos, et je remarque seulement à cet instant que je me retrouve dans la classe de Capote. Ce sera une partie de plaisir.

Je n'ai plus écouté les appels du professeur, n'étant plus intéressé. Je me questionnais sur mon avenir dans cet établissement, avec mon orientation professionnelle, et les personnes que je vais y rencontrer.

La classe au complet, notre professeur principal nous dirige dans l'enceinte du lycée. Je suppose que je n'aurais pas droit à une visite personnelle des lieux, puisque l'enseignant ne semble pas remarquer ma nouvelle tête.

Dans les couloirs, un gringalet binoclard portant un sweat-shirt gris m'interpelle avec un petit sourire timide pour engager une conversation.

Et grâce à mes pouvoirs divins, je reconnais dans ses pensées qu'il est un geek dans l'âme. C'est totalement faux, c'est juste écrit en lettres capitales sur son haut.

"Salut, moi c'est Tony ! T'es nouveau ici, je me trompe ?

- Ah non, je suis juste le concierge moi. Je traîne avec vous pour me trouver des jeunettes, tu comprends. Répondis-je d'un air détaché.

- Ah ouais, carrément. Hoche-t-il la tête, peu convaincu par ma prestance. Et je pourrais connaître ton p'tit nom, le concierge ? Demande-t-il, un sourire amusé sous ses lunettes rondes tombant sur son nez.

- Dylan.

- Ravi de te rencontrer ! Navré de te l'avouer Dylan, mais je t'avais démasqué depuis longtemps. Tes cheveux blancs trahissent ta vieillesse de concierge.

- Très drôle. Soufflais-je, faussement sarcastique.

- Si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit, demande-moi ! M'assure-t-il avec un clin d'œil complice.

- Je pense que je peux me débrouiller tout seul pour certaines choses, merci bien... Mais je voudrais bien que tu me dises où se trouve le four pour brûler les cadavres ?

- Attends, mais tu es concierge, et tu ne sais même pas ça ?! Je suis déçu, moi qui pensais que tu serais en capacité de me donner la cachette des sujets des examens."

Nous nous mettons à pouffer de rire discrètement, pour ne pas subir les remontrances du professeur, qui ne semble pas très énergique et sympathique.

"Je te remercie pour ta proposition, Tony Le Poney. T'es le premier à être venu me parler ici, c'est gentil.

- Hé, pourquoi le poney ?! S'exclame-t-il.

- Parce qu'en plus d'en avoir la gueule, t'en a l'haleine. Déclarais-je sur un ton moqueur alors que je le pensais réellement."

Il me frappe à l'épaule, et cette fois, nous rions sans gêne. Je me suis fait mon premier pote ici ! Avec sa bouille de Harry Potter, on va bien se marrer.

Exceptionnellement, nous avons l'après-midi de libre. Le programme de la journée se résume par la distribution des emplois du temps, des noms des professeurs, des carnets de liaisons et d'autres papiers officiels chacun plus ou moins importants, ainsi qu'une rapide lecture du règlement intérieur.

En salle, nous sommes placés par ordre alphabétique, ce qui m'a permis d'apprendre que Tony Le Poney est en réalité Tony Capote. Une double-face qui ne m'empêchera pas de l'apprécier.

Ma voisine de table m'attirait irrémédiablement. Je crois que son nom est Alshey Eiden. Ce sont ses yeux d'un bleu taché de vert accentué par le noir de jais de ses longs cheveux lisses qui m'ont tapé dans l'œil en premier lieu. Certes, une petite poitrine laisse à désirer mais la sienne semble mignonne sous ce débardeur à dentelle noir. En effet, son style vestimentaire n'a fait qu'augmenter mon attraction envers elle : elle se vêt de façon très rock avec un jean slim troué noir, des Dr.Martens rouges ainsi qu'une veste en cuir rouge, qui la rends totalement craquante dans cette apparence de biker.

Au vu de l'intensité dans son regard et de ses traits durs présents sur sa peau comparables à de la porcelaine, elle semble avoir un fort caractère de tigresse. Peut-être bien que l'expression "Une main de fer dans un gant de velours" lui irait à la perfection.

Toutefois, son visage me semble étrangement familier... Est-ce qu'elle aurait déjà été une heureuse élue pour coucher avec moi ? Peu probable, mais je cracherais pas dessus si elle m'en faisait l'offre.

Mais qu'est-ce que je raconte moi ?! C'est vraiment sale de penser ainsi d'une inconnue. Dans un autre sens... Je n'ai rien à perdre si je vais juste lui parler, voire la draguer !

"Si, tes boules, crétin !" me souffle ma conscience dans mes oreilles. Je cru un instant entendre un écho.

Je lâche un bref soupir, et sursaute au coup de poing que je reçois dans la minute. Je me retourne vivement contre cette personne offensante, m'apprêtant à protester, mais je me suis arrêté dans mon élan lorsqu'elle a capturé mon regard stupéfait. Je devais avoir un air idiot, à la fixer bouche bée face à son air mécontent. Je vais finir par avaler une mouche malencontreusement, alors je me racle la gorge mais elle m'interrompt.

"Pour qui tu te prends ?!

- Hey, du calme princesse, il n'y a pas le feu... Dis-je calmement."

Elle ne semble pas apprécier ce doux surnom au vu de sa mâchoire et de ses poings serrés. Même énervée, elle demeure un canon, ce qui la rend beaucoup moins crédible. Il faut vraiment que je calme mes hormones embrasées...

"Qu'est-ce que tu viens de dire là ?! S'offusque-t-elle.

- Pardon ? Demandais-je, perplexe.

- Tu penses à voix haute, imbécile !"

Je me frappe le front, me sentant complètement stupide et ridicule en cet instant. Bravo Dylan, on peut t'applaudir ! Et voilà que les autres élèves se détournent vers nous à cause de l'élévation de la voix de cette fille. C'est réellement agaçant de se sentir observé, surtout qu'il ne s'agit pas de leurs oignons !

"Excuse-moi, je... Tentais-je de rattraper avant qu'elle ne me coupe de nouveau, sans aucune once de politesse.

- N'aggrave pas ton cas, je t'ai cerné. Ajoute-t-elle d'un geste de main pour mettre fin à cette conversation affligeante.

- Quoi ? Mais c'est pas ce que tu crois... !

Ne t'approche pas de moi. Conclue-t-elle d'un ton froid à en donner la chaire de poule, pour ensuite rejoindre son groupe d'amis."

Je n'avais même pas compris que la sonnerie avait retenti à ce moment-là. Tout le monde se précipite pour rentrer chez eux, et retrouver un minimum de tranquillité après cette barbante journée d'école. Quant à moi, je prend mon temps puisque je suis un peu chamboulé par ce qu'il vient de se passer, ce qui me fait rater mon bus. Heureusement que j'avais mon skateboard à portée de main.

N'ayant pas d'écouteurs sur moi, je me met à chantonner la première musique qui me vient en tête : "Nuclear" de Nikolas Joseph Ammar. Tout aussi "atomique" qu'elle...

Cette scène en salle de classe a été humiliante, même si je n'ai pas non plus été un gentleman dans mes pensées. Quel crétin je peux être. C'est cuit pour tenter une nouvelle approche, une possible réconciliation pour recommencer à zéro. Ça ne serait que synonyme de perte de temps. Pourtant, une force au fond de moi me pousse à chercher à en savoir plus sur elle. Curieux. J'ai plutôt envie d'aller l'envoyer sur les roses, et de l'emmerder. Malgré cette irrésistible attirance malsaine, je n'ignore pas que cela risque de n'apporter que du tort. Mais elle m'intrigue tellement et... Son visage...

J'ai l'impression de l'avoir connu dans une autre vie.

*~•~•~•~•~*~•~•~•~•~*


Continue Reading

You'll Also Like

9M 520K 70
Quand Romane arrive dans sa nouvelle école après quelques années passées en Australie, son talent pour le foot ne tarde pas à la faire remarquer. Ain...
Kehba By …❤️

Teen Fiction

15.7K 31 5
Jsuis une grosse keh
3.3M 77.8K 162
Entre lui, la cité, la rue et la famille...
4.7K 395 37
Tome 2 +voir Chro2Teylissah : Ça y est.. nous y est !