Bonjour à tous !
Je tiens à mettre une note d'auteure en début de chapitre car je voulais vous remercier !
À la fin du chapitre précédent je vous avais demandé de me dire ce qui n'allais pas et ce que vous pensiez de mon histoire et vous avez tous été adorables ! Vous avez pris le temps de me dire clairement ce que vous pensiez en exposant ce qui vous ne vous plait pas et j'apprécie énormément.
Franchement merci mille fois pour ça !
Vous avez presque tous dit qu'il manquait de l'action lors des derniers chapitres. J'en suis désolée et je prends parfaitement en compte ça, je voulais mettre une "pause" dans mon récit pour éviter de le surcharger. Je ne voulais pas enchaîner les actions et partir dans tous les sens. Je voulais aussi que vous ayez le temps de comprendre les Sauvages, de vous imaginer l'ambiance et tous ces petits détails qui nécessitent des descriptions un peu plus poussées, ce qui témoigne du manque d'action dans les chapitres. Mais je vais essayer de mettre plus de rythme à mon récit dans les prochains chapitres.
Certains ont aussi dit que je m'eloignais du sujet principal, mais quel est pour vous le sujet principal ?
Je tiens à préciser que c'est une histoire de science fiction et non une romance, le sujet principal (pour moi) est donc l'intrigue et le contexte de l'histoire avant la romance et l'histoire d'amour. Je mets donc de côté tout ce qui met trop en avant le romantique de l'histoire et je privilégie "l'aventure".
J'espère que vous avez compris, j'ai l'impression de ne pas avoir été claire ... ^^'
Je veux aussi vous dire que je connais la fin de mon histoire !
Vous avez tous été très gentils de me faire des suggestions et ça m'a permis de voir vos hypothèses ou vos attentes pour la suite, mais j'ai déjà tout prévu ;)
Je vous remercie encore pour toutes vos remarques et sachez que même si je ne vous ai pas répondu, j'ai lu chacun de vos commentaires ! :)
Sur ce, je vous laisse avec ce chapitre ;)
Bisous ! ♡
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Nélo arrive quand nous rentrons juste du dîner. Nous avons passé la journée à courir à travers les champs et à explorer les alentours. Je me sentais comme une petite fille qui découvre la vie et la nature. J'ai même réussi à toucher un cheval qui se nomme Septimo. Il a trois ans ce mois ci.
Je suis revigorée et pleine de vie, sous l'emprise d'une euphorie qui m'est très peu commune. Par chance, rien n'est venu salir ce bel après-midi et Nélo est la cerise sur le gâteau.
J'entends quelqu'un frapper à la porte. Je regarde alors Edan qui va ouvrir.
- Salut gamin, vas-y entre ! Dit-il.
Je vois alors s'avancer un garçon assez grand un peu plus jeune que nous. Il me regarde en souriant de toutes ses dents et cela me suffit pour tomber sous son charme.
- Salut, dit-il en me regardant. Je suis Nélo !
- Salut, je réponds. Je suis Aurore !
Son enthousiasme m'amuse et me rend d'autant plus joyeuse.
Edan se ravance et nous nous asseyons autour de la table. J'aurais bien voulue une tasse de café mais je vais devoir m'habituer à l'absence de caféine dans mon organisme ...
- Vous vous plaisez bien ici ? Demande Nélo.
J'hoche la tête avec conviction.
- Nous sommes arrivés seulement hier mais je m'y plaît déjà ! Je n'ai aucune envie de retourner à la ville.
- Tant mieux, j'espère que ça va continuer alors.
Il me fait un clin d'oeil. Je le trouve plutôt mignon. Il a le visage un peu sale mais cela fait encore plus ressortir ses beaux yeux verts. Ses cheveux blonds sont coupés courts. Ses traits sont encore un peu enfantins mais ils révèlent aussi la dureté dans laquelle il a grandit. J'essaie de chercher une petite ressemblance avec Alphonse mais en vain.
- Tu es bien le petit fils d'Alphonse ? Demandé-je prudente.
Il fait un petit sourire et hausse les épaules.
- Ouais c'est ça.
Je souris.
- Tu es né ici alors ?
- Absolument.
Il paraît modeste mais je suis sûr qu'au fond de lui, il cache beaucoup de fierté.
Edan nous observe. Il paraît nerveux, peut-être qu'il a peur que Nélo dise quelque chose de mal, mais je ne vois pas ce qui pourrait affecter mon état d'esprit actuel.
J'apprends par la suite qu'il a une petite soeur et qu'il ne travaille pas encore. Pendant la journée il s'occupe surtout de sa petite soeur et il rend souvent visite à Alphonse.
Au fur et à mesure que nous conversons, Edan se détend et nous passons une agréable soirée. Nélo est d'une compagnie appréciable et je comprends pourquoi Edan s'est pris d'affection pour lui, même si je suis sûre que tous les Sauvages l'aiment.
Ses yeux vifs et espiègles me font penser à ceux de Jude.
Quand finalement il décide de partir, le soleil est couché et il fait presque noir.
Je m'affale sur le lit après qu'il se soit en allé.
- Cette journée était épuisante ! Lâché-je.
J'entends Edan rire discrètement puis il me rejoint.
- J'espère que tu vas bien dormi alors.
- J'espère aussi.
Je ferme les yeux quelques instants avant de les rouvrir pour m'allonger plus confortablement.
Il passe ses mains derrière sa tête et je pose ma tête contre son torse.
- Comment tu trouves Nélo ? Il n'est pas un peu lourd ?
Je rigole.
- Non, je le trouve hyper mignon ! Il est drôle et je l'aime bien.
- Je devrais être jaloux ?
Je le regarde et je lui donne un léger coup sûr la tête, puis je me relève pour l'embrasser.
- Non, aucunement.
Il enlève ses mains de dessous sa tête pour venir me porter et me mettre au-dessus de lui. Il m'embrasse encore et intensifie le baiser.
- Bien, dit-il en se détachant.
Je rigole encore. J'essaie d'ignorer mes bouffées de chaleur et je me remets en place même si je sais pertinemment qu'Edan n'est pas d'accord.
- On ira demain matin, déclare-t-il en touchant mes cheveux.
- Pas de problèmes.
Je ferme mes yeux et je me concentre sur la respiration d'Edan. Elle a le don de me détendre immédiatement et je tombe ainsi dans un sommeil très attendu.
***
Après avoir demandé à plusieurs personnes où se trouve la maison des jumeaux, nous arrivons enfin devant leur bâtisse. Elle est très semblable à la nôtre.
Je laisse Edan frapper à la porte et c'est Samuel qui nous accueille.
- Hey ! On voulait justement aller vois voir !
Leur entrain habituel met une ambiance festive à notre venue et je ne peux m'empêcher de sourire bêtement. Judith arrive pour nous saluer et je la prends dans mes bras. Elle est vraiment rayonnante.
- Coucou jolie ! Dit-elle. Je trouve que ces vêtements te vont superbement bien comparé à moi qui ressemble à un sac poubelle !
Je rigole ouvertement. C'est étrange comme ces vêtements en lin peuvent correspondre à tout le monde. Il est vrai que certaines personnes les portent mieux que d'autres mais en général, nous ne sommes pas ridicules dans ces tenues.
Ils nous emmènent dans leur jardin où nous nous asseyons dans l'herbe. Je ne suis pas encore allée voir dans le notre d'ailleurs.
- Alors, qu'est-ce qui vous amène ? Demande Samuel.
- On voulait voir si vous alliez bien, et à priori c'est le cas ! Dit Edan.
- En effet, renchérit Judith, nous sommes super bien installé ! Je trouve que les Sauvages ont été vachement accueillants, c'est super d'être ici.
Nous hochons tous la tête.
- Qu'est-ce que le Grand-Maître vous à attribué comme métier ? Reprend Judith. Samuel est paysan et je suis cueilleuse !
Elle pouffe de rire et bien que je ne comprenne pas pourquoi, je ris à mon tour.
- Je suis chasseur et Aurore est couturière, dit finalement Edan.
- Et Jude ? Demande Samuel.
Je suis un peu étonnée qu'il demande des nouvelles de Jude car d'après ce que j'ai vu, ils n'étaient pas très proches. Mais nous sommes des compagnons de voyages et nous sommes tous arrivés ici ensemble donc dans un sens c'est logique.
- Il est ébéniste, je réponds alors.
Judith ouvre de grands yeux.
- Ébéniste ? Je ne savais pas qu'on travaillait le bois ici. Je pensais que c'était une civilisation trop peu développée.
J'hausse les épaules.
- En tout cas, il y a ce qu'il faut en bois ! S'exclame Samuel.
Nous rigolons tous à cette remarque. "Les enfants du Soleil", ils portent en effet bien leur nom.
- J'attends beaucoup de notre vie ici, dit Samuel en perçant le silence. On en a tellement bavé à la ville que ça ressemble beaucoup à des vacances ici.
- C'est vrai, avoue Edan. En tant que Bannis vous n'avez pas dû avoir la meilleure des vies.
Les jumeaux haussent les épaules et baissent les yeux. J'avais déjà remarqué que c'était un sujet sensible pour eux, et je ne peux pas les blâmer. Je n'ai aucune idée de la vie qu'ils menaient mais je pense que cela ne devait pas être tout rose.
- Mais bon, tout ça est derrière nous, je veux que cela soit un nouveau départ pour tous !
Judith nous regarde tous d'un oeil bienveillant et elle me prend la main que je sers avec vigueur.
Après ça nous décidons tous d'aller manger ensemble. Nous prenons chacun notre assiette et nous nous asseyons en cercle dans un endroit un peu isolé.
Ce midi, c'est du porc avec des carottes.
Tout à coup, Judith interpelle quelqu'un :
- Jude ! Viens avec nous !
Je manque de m'étouffer et je me retourne pour voir en effet Jude avec son assiette à la main. Il est un peu décontenancé mais quand il pose les yeux sur moi il se résigne à nous rejoindre. Je me decale vers Edan qui revêt une expression dure pour lui laisser une place entre Judith et moi.
Il s'assoit.
- Salut, lance-t-il.
Nous lui répondons tous mais Edan se fait un peu plus distant.
Son arrivée jette un froid au sein du groupe mais cela ne semble pas gêner les jumeaux. En revanche moi, entre Jude et Edan, j'ai l'impression que mon coeur va exploser. Je n'ose même pas tourner la tête vers l'un ou l'autre. Mon regard reste fixe sur mon assiette.
- Aurore nous a dit que tu étais ébéniste, c'est cool ! Dit Samuel.
Je tourne la tête vers Jude et il me regarde aussi.
- Ouais c'est cool, dit-il simplement. Et vous ?
- Cueuilleuse, déclare Judith.
- Paysan, dit Samuel. Enfin, je cultive ça.
Il montre les carottes et cela détend l'atmosphère car nous rions tous doucement.
- Tu es bien installé ?
- Ouais, je suis dans une grande maison avec plusieurs autres Sauvages, mais je ne les vois pas beaucoup.
Après ces questions d'usage, nous reprenons tranquillement des conversations plus classiques dans lesquelles les jumeaux sont les principaux à parler. Edan passe le repas avec les sourcils froncés alors que Jude est plus enclin à dialoguer et finalement, le repas est assez agréable.
Nous ressortons tous ensemble puis nous nous séparons pour rentrer chacun chez soi.
Le retour vers la maison se fait calme et Edan est très tendu alors je n'ose rien lui dire.
Lorsque nous arrivons, je décide de faire un tour dans le jardin. J'ouvre donc la porte qui mène à celui-ci.
C'est un petit espace avec de grandes herbes. Je n'ose pas m'avancer car qui sait ce qu'il peut y avoir comme bêtes à l'intérieur. Il n'a rien d'exceptionnel et celui de Judith et Samuel était plus agréable. Peut-être qu'un jour j'enlèverai toutes ces mauvaises herbes pour en faire un jardin digne de ce nom.
En rentrant, je vois qu'Edan est allongé sur le lit.
- Ça va ? Je demande.
- Ouais.
Sa réponse ne me satisfait pas. Il a employé un ton parfaitement neutre et son attitude contredit carrément son affirmation.
- C'est à cause de Jude ?
- Je voulais pas le voir.
Je soupire. Jude m'a fait comprendre qu'il était envisageable de se réconcilier avec Edan mais qu'il était tout simplement trop tôt. Or pour Edan, je ne pense pas que Jude soit dans ses plans futurs. Peut-être qu'il ne veut pas lui pardonner. Il pourrait quand même faire un effort.
- Il n'a rien fait de mal, dis-je en m'asseyant sur le lit. Et tu as accepté qu'il vienne avec nous ici.
Il soupire lourdement.
- J'ai accepté car je savais que sinon tu n'allais pas venir.
Je fronce les sourcils. Sa remarque me met un peu en colère mais je garde mon sang froid. Je tourne la tête pour ne plus voir Edan. Son visage impassible est perturbant.
- Tu ne peux pas lui en vouloir s'il vient avec nous, il ne connaît personne et en plus le village est petit. C'est normal que tu le vois.
Face à son mutisme, je tourne la tête pour le regarder. Le pli entre ses sourcils s'est intensifié.
- À quoi tu penses ? Demandé-je.
- Tu le défends.
J'ai presque envie de m'arracher les cheveux, mais je souris contre mon gré.
- Tu es jaloux ?
Edan roule des yeux puis me regarde.
- Non, mais je ne sais pas si c'est une bonne chose.
- Pourquoi ?
Il hausse les épaules.
- Pourquoi tu ne lui pardonnes pas ?
Je sais que c'est une mauvaise idée de demander ça. Mais nous parlons d'un sujet qui fâche, autant aller jusqu'au bout.
Il fronce encore plus ses sourcils et je sens que sa colère grimpe.
- Pourquoi tu me poses cette question ?
Je tourne la tête pour ne pas affronter ses yeux.
- J'en ai parlé avec lui hier. Il m'a dit qu'il serait prêt à te pardonner si toi aussi, tu étais prêt à le faire.
Je sens qu'il se redresse.
- Pardon ?!
Il hausse le ton, sa colère a pris de l'ampleur.
- Tu as très bien entendu.
- Foutaise !
Il se lève et va se chercher un verre d'eau.
- Je ne veux ni le voir, ni lui parler. C'est un trou à emmerdes et ça servirait à rien de discuter avec lui !
Je ne veux pas attiser sa colère mais je ne peux pas m'empêcher de répliquer :
- Tu as trop de rancune envers lui, et c'est toi qui a fait appel à lui. Il n'avait rien demandé !
Il hausse les sourcils et se rapproche dangereusement de moi. Je me lève pour lui faire face. Je ne veux pas que sa colère se dirige contre moi, mais je fais tout pour.
- Il serait venu quand même, crois-moi.
Je ne comprends pas ses paroles mais il ne me laisse pas le temps d'y réfléchir.
- Je ne changerai pas d'avis. Je ne veux pas voir ce type.
- Pourquoi tu es tant en colère contre lui ? Demandé-je d'une vois calme et douce.
Il hésite avant de répondre.
- Tu ne comprends pas, c'est tout. C'était bien quand on était gosse. Mais quand la naïveté et l'innocence s'en vont, on est face à la réalité et parfois elle est beaucoup trop violente ! Je ne peux plus le voir, c'est tout. Parfois la haine est simplement physique. J'ai juste à voir sa tronche pour me foutre en colère !
J'espère que ses mots dépassent sa pensée. Il déteste autant Jude ? Il a tant de rancune envers lui ?
Je ne pousse pas le sujet trop loin, je ne veux pas énerver Edan encore plus.
- Ok.
Je décide de retourner dans le jardin car cela m'éloignera de l'ambiance chargée de colère de la pièce.
Je ne lui en veux pas, mais je ne comprends pas pourquoi il parle de Jude avec une telle animosité.
Bien sûr que je le défends ! Tout comme je défendrai Edan auprès de Jude ! Dans l'affaire personne n'est coupable. Ils ont simplement subi l'erreur de leurs parents.
Je m'assois contre le mur et j'essaie de me changer les idées.
Je vais voir le Grand-Maître demain et je suis assez pressée à vrai dire. Son histoire m'a plutôt touchée et je suis très curieuse de savoir ce qu'il va me dire.
Je vais aussi faire mon premier jour de travail. L'usine de couture se trouve à la sortie du village, près du lac. Edan me l'a montrée hier. Je ne sais pas trop ce que je vais faire. Sûrement la "nouvelle collection" pour cet hiver, mais je n'en sais rien.
J'espère juste qu'Edan va se calmer et oublier un peu tout ça. Je ne veux pas passer une journée pourrie et je ne tiens pas à gâcher notre arrivée ici.