Caroline du Nord - Juillet 2012.
Lorsque mes pieds se posèrent sur le sol de la Caroline du Nord, à l'aéroport, tout ce que je su faire fut de grimacer. Le vol entre le Canada et la Caroline du Nord ne s'était pas passé comme je l'aurais souhaité en réalité. J'avais eu pour compagnie, une vieille dame qui avait pris mon épaule pour un coussin durant tout le long du voyage. Sans oublier le gamin qui avait eu sa place juste derrière mon siège et qui s'était amusé à taper dans mon dossier. Heureusement que j'arrivais à garder mon sang froid dans des moments pareils, sinon il aurait passé un mauvais quart d'heure et se serait souvenu de moi pendant encore longtemps. Un soupire traverse la barrière de mes lèvres alors que je décide, enfin, d'aller chercher ma valise sur le tapis roulant.
Je dû attendre dix minutes de plus, le temps qu'elle arrive, ce qui eut le don de m'énerver encore plus que je ne l'étais. Vraiment, je n'aimais pas attendre et je n'avais toujours pas digéré le fait que mes parents m'ait envoyé dans un camp militaire pour redressement comportemental ! Une fois mes bagages en main, je me dirigeais vers les escalators qui menaient vers la sortie de l'aéroport. En haut de ceux-ci, je découvris un jeune homme proche de mon âge et en tenue de militaire, tenant une pancarte avec inscrit mon prénom. Mes sourcils se froncèrent à la vue du jeune homme, qui devait avoir quelques années de plus que moi.
« - Ils sont prématurés dans ce camp ou quoi ? »chuchotais-je à moi-même.
En bas des escalators, je finis par me demandé si je devais oui ou non aller vers le jeune homme. Peut-être pourrais-je faire semblant de ne pas l'avoir vu ? Mais dans ce cas-là, ou irais-je ? Mon billet d'avion n'étais valable que dans deux mois, sans possibilité d'échange ... Autant allez dans ce foutu camp que de se retrouver SDF dès le premier jour. D'autant plus que mes parents ne m'avait laissé aucune monnaie. Selon eux, je n'en avais pas besoin. Pauvre de moi, sans argent, ni nourriture, ni eau. Bon, j'exagérais un peu aussi... ma mère avait pris soin de préparer trois sandwichs et m'avait donné deux bouteilles de coca pour le trajet. Je lâche un nouveau soupire, déjà las de tout ça et me dirigeais vers le jeune homme qui continuait de m'attendre. Ce dernier me sourit une fois que je fus devant lui, me laissant le temps de l'observer. Il était grand, brun, mâte, musclé, les yeux marron et semblait attirer l'attention de n'importe quels filles présente.
« - Bonjour ! »
Il m'avait salué, tout en souriant, sourire qui devait que très peux quitter ses lèvres. Il était bizarre non ?
« - Est-ce que tu es Shawn Mendes ? »
« - Si je suis en face de toi, c'est qu'il y a cent pour cent de chance que je sois Shawn Mendes. »
Je lui avais répondu avec insolence, sans aucune amabilité dans ma voix. Cependant, son sourire ne s'effaça pas, non. Il continuait de sourire jusqu'à même lâcher un rire.
« - C'est vrai, tu marques un point ! »
Il ne m'avait pas lâché du regard, jetant finalement la pancarte qu'il tenait depuis le début dans une poubelle toute proche.
« - Je suis le soldat Dallas, le second de ton sergent qui n'est rien d'autre que le sergent Dan. Je suis chargé de te t'emmener jusqu'au camp. »
« - Sottise. »
J'avais murmuré ce dernier mot, pas vraiment emballer à l'idée de rejoindre un camp. Le sergent Dallas l'avait bien remarqué à mon avis.
« - Tu vas adorer le camp ! Enfin, dans deux mois, tu verras que tu ne voudras plus partir. »
« - Tu n'es pas un peu jeune ? »
J'avais posé cette question en fronçant des sourcils, mais aussi pour le faire taire. Je n'allais pas éterniser le sujet sur le fait si oui ou non je ne voudrais plus partir dans deux mois. Je comptais bien faire mes deux mois, pour ne plus jamais revenir. Je vis les sourcils du soldat se froncer avant de le voir exploser de rire. Lui, ce n'est pas bouffer qui va lui manquer si un jour il lui arrive un pépin. Qu'est-ce que j'avais bien pu dire comme bêtise pour qu'il rigole ainsi ? Qui avait-il de drôle ?
« - Je vais bientôt sur mes dix-huit ans, ta supérieure a eu dix-sept il y a peu. »
Mes yeux s'ouvrent en grand à l'entente de cela, passant une main dans mes cheveux avant de regarder autour de nous. Ils étaient tous jeunes ou quoi ? Comment ça "ma" supérieure ?
« - Vous êtes tous jeunes ou quoi ? »
« - Tu me poseras toutes tes questions dans la voiture, sinon, nous ne partirons jamais. »
Le jeune soldat m'avait sourit en disant, proposant même de prendre ma valise, ce que je refusais aussitôt. Je n'étais pas une demoiselle qui fallait servir quand même ! Je n'allais pas devenir ami avec un garçon qui n'avait qu'un an de plus que lui et qui était, de plus, en partie mon supérieur. Ont finit par se dirigeait tout deux vers l'extérieur de l'aéroport, me permettant de regarder les alentours pour voir a quoi pouvait ressembler la Caroline du Nord. Je vis un groupe de filles sûrement de nos âges regardait dans notre direction, leur faisant un clin d'œil qui les fit glousser comme des dindons. Vraiment, les filles de nos jours, elles ne savaient plus se contenir. Elles devaient sûrement être en vacances, contrairement à lui. On ne pouvaient pas être autre chose que de la viande bien fraîches à leur yeux, tout comme s'était le cas pour moi. Elles n'étaient rien d'autre.
Je finis donc par suivre le soldat Dallas, ce dernier m'emmener jusqu'à une jeep militaire. J'installais ma valise à l'arrière de celle-ci, mon sac à dos se joignit à cette dernière avant de grimper devant et de m'installer sur le siège passager. Dallas s'installa au côté conducteur, toujours en souriant, mit le contact après avoir inséré la clé et démarra. Ce n'est qu'une fois sur la route qu'il se mit à me parler, moi qui ai commencé à apprécier ce silence.
« - Pour commencer, » commence-t-il, « les appareils électroniques sont interdites dans l'enceinte du camp. Si tu en as apporter, ils te seront immédiatement confisqués et n'essaie même pas d'en cacher parce que nous les retrouverons. »
Je le regarde, grimaçant par la suite en ayant pensé à cette solution désormais raté.
« - Tu pourras récupérer tes appareils lors de ton départ dans deux mois. Si tu souhaites appeler ta famille, tu pourras utiliser le téléphone du camp qui est libre à tous avec seulement un appel par semaine, chacun. »
« - Je ne vois pas pourquoi je les appellerais. »
« - En plus d'être renfrogné, serais-tu rancunier ? »
Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Je le regarde d'un regard noir avant de l'entendre rire tout en concentrant son regard sur la route. Il ne manquait pas de toupet celui-là, ce n'était pas mon pote.
« - Jessy va adorer le fait de t'avoir cet été ! »
Je levais les yeux au ciel, regardant par la vitre de la voiture afin de regarder le paysage défiler autour de moi. J'observais le paysage qui pourrait avoir avant d'aller au camp, n'étant pas là pour faire une visite touristique.
« - Le levé est à six heures le matin pour un footing d'une bonne heure qui sera sous mes ordres. Le couvre-feu est à neuf heure et demi tapante le soir. Il y a interdiction d'être en dehors des dortoirs une fois l'heure passée sous peine d'être de corvée de nettoyage pendant deux semaines. Je suis déjà passé par là et ce nettoyage-là, c'est une vrai infection. »
Un couvre-feu, sérieusement ? J'avais passé l'âge pour subir un couvre-feu ...
« - Nous ne déjeunons pas ? »
« - Si, mais seulement après le footing, soit vers sept heures le matin. Par la suite, vous serez regroupés par groupe pour des activités. Les activités évoluent, selon votre comportement et votre évolution commune. »
« - Pire qu'une prison, génial ... » murmurais-je.
« - Ont pourrait penser que c'est une prison, mais ce n'est pas le cas. »
Je le regarde, sans comprendre, fronçant des sourcils. Qu'allait-il encore me sortir comme connerie pour garder la bonne réputation de ce camp ?
« - Military Camp est là pour nous aider à nous remettre sur le droit chemin sans nous changer pour autant. On gardera tous une partie de nous d'avant. Celle qui résiste, parce que personne ne peut être dompté. Ni toi, ni moi, ni Jessy, ni même les autres gars avec qui tu seras. » sourit le soldat Dallas.
Je le regarde, voyant son air fier en l'écoutant parler du camp avec autant de passion. Il devait aimer ça et à mon avis, si s'était lui qui allait chercher les adolescents comme moi à l'aéroport, s'était pour la simple et bonne raison que ça devait être lui qui savait au mieux rassurer les nouveaux de Military Camp. Je pouvais facilement le remarquer, il avait cette aura pour mettre les gens à l'aise rien qu'en leur parlant. J'avais appris à observer les gens grâce à mon grand-père et j'utilisé ce côté observateur pour mieux attaquer les gens ensuite. C'est pour cela que son petit jeu, son petit manège ne marchait pas avec moi.
« - Tu sais, » reprit-il. « Tu me fais beaucoup penser à elle. »
Elle ?
« - Elle ? » demandais-je en fronçant des sourcils.
« - Jessy Dan, » dit-il avec un sourire amusé. « Elle était exactement comme toi le jour où elle a intégré le camp, il y a quatre ans maintenant. »
Je savais désormais le prénom de la fille qui serait mon sergent, intéressant.
« - Quel âge avait-elle ? »
« - Treize ans. »
Un rire traverse ses lèvres après m'avoir donné cette réponse avant de reprendre.
« - C'était une vraie terreur. »
« - Vous y étiez déjà là-bas, vous ? »
« - Tutoie-moi, Shawn. Nous avons le même âge quand même. Et non, je suis arrivé la même année qu'elle et je me souviens que s'était quand même assez marrant. »
Le tutoyer ? Même pas en rêve, ce n'est pas mon pote, mais l'un de mes supérieurs. Marrant ? pensais-je, incrédule. Être enfermé dans un camp était marrant ? Se foutait-il de moi ? Comment cela pouvait être marrant alors que l'on se retrouve enfermé à faire des corvées. Je ne devais pas me mettre à dos le soldat de ma supérieure quand même. Supérieure de mes fesses, ouais !
« - Bon, tu es le dernier du groupe B à arriver, tous les autres sont là depuis hier ou aujourd'hui. Chaque groupe à son propre dortoir, réparti dans plusieurs bâtiments. Vous vous retrouvez avec une partie de l'équipe de Jessy soit deux gars et deux filles. Interdiction de toucher à ses filles sous peine de finir sans couilles. Compris ? »
J'hoche de la tête, déglutissant par la même occasion, montrant que l'avertissement était bien comprise. Il ne toucherait donc à aucune de ses demoiselles.
« - Et les autres filles ? On peut les toucher ? »
Moi, voulant assouvir mes désirs ? Peut-être bien que oui.
« - Si elles sont consentantes, oui. Seulement, les reproductions sexuelles sont fortement déconseillées au camp et ont rejette toute responsabilité en cas de problème. »
En cas de problème ? Il voulait peut-être parler des grossesses non désirer si nous ne faisons pas attention. Je le regarde, cherchant en savoir plus sur ce sujet avant qu'il ne parle.
« - Une fille est déjà tombée enceinte durant son stage d'été au camp. »
« - Ah. »
Je ne pus m'empêcher de rire intérieurement à cette annonce. Je n'étais pas comme tous ses autres mecs qui ne faisait pas attention. Une erreur peut-être fatal si ont ne prends pas soin de vérifier avant l'acte. Même si l'envie est présente, se protéger est très important. C'est pour cela que je vérifiais toujours en discutant avec les demoiselles qui me plaisaient afin de savoir avant de tenter quoi que ce soit. J'étais Shawn Mendes après tout et tout devait être parfait !
{ Personne n'est parfait, encore moins les beaux jeunes hommes ténébreux auxquels on ne trouve aucun défauts. Seulement, il faut du temps pour le comprendre. }