My Escort Love [Sous contrat...

By WildAndFree_LSR

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************************* PRIX DU MEILLEUR ROMAN FRANÇAIS ******************* Constance Pradel est jolie, un... More

Prologue
1 - Noah
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Publication !!
N°1 DES VENTES
Version Papier
My Escort Love Tome 2. Cover/date de publication
My Escort Love 2 DISPONIBLE PARTOUT !!
My Escort Love en POCHE !
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By WildAndFree_LSR

Six heures et demie. Je me réveille au son de ma musique favorite du moment, Photograph, d'Ed Sheeran. Cette chanson me fait voyager. Je ferme les yeux. Allez, encore cinq minutes. Cinq minuscules petites minutes de sommeil supplémentaire, c'est tout ce que je demande.Je me retourne et remonte la couverture.Juste cinq minutes...

Je me réveille en sursaut et regarde à nouveau l'heure sur mon téléphone : 6 h 55. Merde !!! Je rejette la couverture et saute du lit. Je titube et ma tête tourne. Cela m'arrive un matin sur deux. Alors le marathon commence : m'habiller, prendre mon petit déjeuner, attraper mes affaires et rejoindre la ligne de métro qui se trouve à dix minutes de chez moi. Tout ça en quinze minutes si je ne veux pas arriver en retard à la fac.

J'enfile les vêtements que j'avais heureusement préparés hier soir. Un collant noir, une jupe noire, un tee-shirt blanc et un gilet noir. J'enfile mes petites bottines, noires également, puis je fonce dans la salle de bain. Je laisse mes cheveux détachés et je zappe le maquillage. J'en mets rarement, ça me donne l'impression de ressembler à un pot de peinture.

Une fois prête je fonce dans la cuisine à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent. C'est bien simple, si je ne mange pas le matin, je m'évanouis sur le coup de dix heures. Je déniche un paquet d'Oreo caché dans le fond du placard et me sers un verre de jus d'orange en jetant un coup d'œil à la pendule de la cuisine : 7 h 5. À cette heure, ma mère est déjà partie travailler. Mon père entre dans la cuisine au moment où je croque dans le biscuit chocolaté, et l'angoisse me prend immédiatement aux tripes. Pourquoi ?

Trois. Deux. Un...

— ... Constance qu'est-ce que je t'ai déjà dit ? Les jupes ne te vont pas, elles font ressortir tes jambes et cela ne te met franchement pas en valeur. Et puis tu devrais manger équilibré le matin, et adopter une hygiène de vie saine. Sinon, comment veux-tu qu'un garçon puisse un jour s'intéresser à toi ?

Et voilà... Depuis que j'ai quinze ans, j'entends ce discours pratiquement chaque matin. Cela fait bientôt six ans, et je ne m'y suis toujours pas habituée. Ces mots me font toujours aussi mal. Oscillant entre une taille trente-six et une taille trente-huit, je pensais être énorme, mais apparemment pas. Aux yeux de mon père, je suis une véritable baleine.

Je suis une grande gourmande, je sais, mais j'essaie de me restreindre un maximum. Je me suis imposé une routine depuis quelque temps. Une semaine par mois, je me prive de nourriture, ingurgitant exclusivement des aliments liquides. Je perds deux à quatre kilospendant ces sept jours de jeûne... et je reprends tout ensuite.

Mon père quitte la cuisine sans un bonjour ni un « passe une bonne journée, Constance », et je sors de l'appartement un biscuit coincé entre les dents. Je prends l'ascenseur et j'attends patiemment qu'il descende les cinq étages qui me séparent de l'extérieur.

Mes parents et moi habitons dans un immeuble modeste du 5e arrondissement de Paris. J'y ai toujours vécu et j'y ai été heureuse les premières années de ma vie. Depuis l'adolescence, les choses sont devenues compliquées. Et plus les années passent, moins je me sens chez moi.

Je cours prendre le métro pour me rendre à l'université. Je me faufile entre les voyageurs, tous aussi pressés que moi, et m'adosse contre une des portes du wagon. Comme d'habitude, j'observe les gens. Certains lisent, d'autres terminent leur nuit, d'autres encore sont au téléphone ou en train de rire avec leurs voisins, qu'ils connaissent bien. Et puis il y a moi. Moi qui me sens perdue et pas à ma place.

Cette vie me donne la nausée. Je me demande ce que je fais là. Qui j'espère tromper en agissant comme si c'était ce que je désirais réellement. J'ai l'impression d'être une marionnette que tout le monde utilise à sa guise.

Mon père voudrait que je devienne un mannequin à la silhouette filiforme. Ma mère me voit déjà en ténor du barreau, ma meilleure amie voudrait que je me transforme en bombe... Et moi, dans tout ça ? J'aimerais juste qu'on me laisse faire mes propres choix.

Je sens les larmes me monter aux yeux lorsque je fais le bilan de tout ce qui m'échappe. Ma vie ne m'appartient pas.Je ravale mes pleurs et me compose un masque de fille heureuse lorsque le métro s'arrête enfin et que les portes s'ouvrent.

Comme chaque fois, je n'y coupe pas : une main effleure mes fesses alors que la horde de passagers s'extirpe du wagon. J'ai beau chercher d'où ça vient, je ne trouve jamais, et ça commence vraiment à m'angoisser.

Je retrouve enfin l'air frais et la lumière du jour, et je rejoins ma meilleure amie qui m'attend avec impatience.

Lorsque je me penche pour lui faire la bise, elle s'exclame :

— Laisse-moi deviner, tu as encore cru que tu te rendormirais pour cinq minutes ?

— Démasquée.

— Pourquoi tu t'obstines à croire que ça peut marcher ?

— L'espoir, ma grande. C'est ce qui fait tourner le monde, n'est-ce pas ? je réponds en haussant les épaules.

Elle lève les yeux au ciel et passe son bras sous le mien, puis nous partons en direction de l'université.

— J'aime beaucoup cette petite jupe. Tu as des jambes superbes, tu devrais les montrer plus souvent.

— Ce n'est pas ce que pense mon père...

Pour toute réponse, Sophia ronchonne dans sa barbe. Elle n'aime pas mon père, je le sais. Elle ne comprend ni son acharnement ni son désir de me rabaisser sans cesse. Et pour être honnête, moi non plus.

Lorsque nous entrons à l'université, je me sens déjà étouffer, mais comme chaque fois je prends sur moi et je fais bonne figure. Heureusement que Sophia est là. Sans elle, je serais perdue au milieu de tous ces étudiants bien dans leur peau. Elle est mon rayon de soleil.

Si je déteste cette fac, je me démène pour suivreles cours et maintenir une moyenne correcte.Je me remue les méninges, je gâche mes heures à plancher sur des sujets qui ne m'intéressent pas. Je le fais pour mes parents, pour qu'ils n'aient pas honte de moi.

La matinée passe à une lenteur incroyable, j'ai l'impression que le temps est suspendu, que cela fait des jours que je suis ici. Comme d'habitude, entre quelques prises de notes sur mon ordinateur, j'ai également rempli mon petit carnet de dessins. C'est dans ces moments-là que je me sens vraiment à ma place, lorsque je laisse mon imagination s'exprimer par le dessin...Sophia, elle, est dans son élément : le droit, la politique, tout ça, c'est son dada.

À la pause déjeuner, elle reçoit un message qui la fait jubiler et, dans son euphorie, ma chère amie excentrique a encore réussi à faire se tourner tous les visages vers nous.

— Constance, prépare-toi, s'écrie-t-elle en gigotant sur sa chaise.

— À quoi ? je demande, suspicieuse.

Elle a le regard pétillant, plein de malice. Je n'aime pas ça.

— Eh bien, figure-toi qu'hier, je me suis mise en quête de ton futur jouet, piaille-t-elle.

— Sophia ! Ce n'est pas un jouet, c'est juste... quelqu'un qui va m'aider et... attends, quoi ? Ne me dis pas que tu as déjà trouvé ?!

— Eh bien si ! J'ai passé toute la matinée et la moitié de l'après-midi à te dénicher la perle rare. Mon Dieu, si tu voyais, il y en a pour tous les goûts !D'ailleurs, je crois que moi aussi je vais me laisser tenter...

— Sophia, abrège.

Je suis soudain tendue. Je n'aurais jamais dû laisser ma déjantée d'amie choisir pour moi, je sens que je vais le regretter.

— J'ai suivi scrupuleusement tous tes critères, et sur une liste de soixante-deux mecs dispo il y en a seulement deux qui correspondaient à ce que tu cherches.

Génial. J'avais précisé que je voulais quelqu'un de gentil, de compréhensif, qui aime la lecture, la musique. Quelqu'un de normal.

— Alors vas-y, qu'est-ce que tu attends ? Montre-les-moi ! dis-je, soudain excitée. Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait me correspondre.

— Il faut que je te dise, parce que c'est là que ça devient le plus intéressant : j'ai complètement occulté ce que tu m'avais dit,j'ai mis ces deux-là de côté pour chercher quelqu'un d'opposé à tous tes critères.

— Que... quoi ? Mais Sophia !

— Ne commence pas à t'énerver. J'ai trié et retrié ces mecs, et je t'en ai dégoté trois.

— Tu as des photos ?

— Je ne veux pas que tu les voies...

— Mais...

— Je vais te donner leurs prénoms, et tu me diras celui qui t'inspire le plus. De toute façon, ce sont tous les trois des canons, donc n'aie pas peur de tomber sur un roux boutonneux.

Depuis que son ex, Mathias, un homme aux cheveux roux, l'a trompée puis plaquée, Sophia mène une véritable guerre contre les personnes aux cheveux flamboyants.

— Mais tu es complètement malade ! je m'indigne. Je n'aurais jamais dû te faire confiance. Déjà que cette pratique est dégradante, je ne vais pas en plus me jeter dans les bras du premier venu ! Je veux pouvoir voir à quoi il ressemble.

— Tut tut ! Tu rêves. Ça fait deux ans que je suis ta meilleure amie et je te connais par cœur. Fais-moi confiance, ma belle, je ne vais pas t'envoyer dans les bras d'un mec percé et tatoué, qui écoute du hard rock et fume des joints à longueur de journée.

Encore heureux ! Ma meilleure amie est dingue, mais je dois avouer que c'est aussi pour ça que je l'aime tant.Et plus je pense à toute cette affaire plus je me dis que je n'ai rien à perdre. De toute façon, c'est seulement pour une nuit, ou même pas, juste pour une heure, le temps de régler mon « problème », et je n'en entendrai plus parler.

J'accepte finalement en rougissant.

— OK.

— Génial !

— Moins fort, Sophia...

Je me cache derrière mon bras.

— Nous avons donc : Maxime, Arthur et Noah. Alors ?

— Mais comment veux-tu que je choisisse rien qu'avec un prénom ? Dis-m'en plus !

— OK, soupire-t-elle. Ils sont tous les trois bruns, et Noah est plus grand que les deux autres. Je ne te dirai rien de plus, décide-t-elle en se calant contre le dossier de sa chaise.

Je ne sais pourquoi, mais mon instinct choisit immédiatement Arthur. C'est un prénom qui laisse présager une personne correcte et sérieuse.

— Arthur. C'est décidé, dis-je.

— Super...

Elle tape sur son téléphone et, moins de cinq minutes plus tard, elle reçoit une réponse qui la met en joie.

— Tu as rendez-vous après-demain avec Noah.

— Noah ! Mais j'avais dit...

— Je suis certaine que tu as choisi Arthur parce que c'est celui que te semblait le plus sécurisant... Un peu de folie, ma Constance. Ce que tu t'apprêtes à faire n'est déjà pas banal, alors autant être folle jusqu'au bout.

Je prends ma tête dans mes mains. Dans quoi je me suis encore embarquée ? J'ai déjà rendez-vous avec un escort alors que j'ai pris cette décision il y a seulement quarante-huit heures. Je suis terrifiée, mais bizarrement aussi un peu excitée.

— Allez, ne boude pas. Fais-moi confiance. Je suis sûre que tu me remercieras.

— Ya pas de risque.

— Je suis trop contente ! trépigne Sophia. Demain, tu vas te faire une bonne épilation, on va aussi passer à la manucure, te faire faire une pédicure et un soin du visage.

— Mais ça va me coûter une fortune !

— Et la cagnotte que tu gardes au chaud depuis trois ans et qui t'a servi une fois à acheter une paire de chaussures à talons que tu n'as jamais mise ?

Touché...

— OK.

— Après-demain je viendrai te filer un coup de main niveau fringues, coiffure et maquillage.

— Mais je ne veux pas être quelqu'un d'autre ! Je ne verrai ce mec qu'une fois, ensuite nos routes ne se croiseront plus jamais.

Ma meilleure amie ricane et hausse les sourcils.

— Mais peut-être que Cupidon va servir à quelque chose, cette fois, et qu'il va viser juste ?

Je ricane à mon tour.

— Crois-moi, il n'y a vraiment pas de danger. 

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