GINNY
– Ça va être dé-men-tiel ! s'exclame fièrement Rosalya. On va te trouver LA tenue parfaite pour l'occasion.
– Ou là, tout doux ! je réponds, les yeux rivés sur un portant. J'ai pas d'argent à mettre dans une tenue de rêve, ce que j'ai chez moi fera très bien l'affaire.
– Objection ! La tenue c'est cadeau !
Je me tourne vers elle, sous le choc.
– T'es pas sérieuse ?!
– Oh que si ! s'exclame Rosalya. Hors de question que je te laisse passer à côté du bonheur de se préparer avec soin pour un rendez-vous.
– J'imagine qu'il est inutile de résister ? je marmonne.
– Tout juste !
Rosalya parcourt les rayons de vêtements sous le regard amoureux de Leigh. J'aimerais que quelqu'un me regarde comme il la regarde, ou comme Blondie regarde Octavia. Je doute que Lysandre me regarde de cette manière, je doute que qui que ce soit puisse me regarder ainsi.
– Ginny !
Je sursaute en entendant la voix de Rosalya m'appeler. Je la rejoins et reste sans voix face à la robe qu'elle me propose. C'est une petite robe cintrée, au décolleté peut-être un peu trop important pour moi mais avec un tissu à rayures verticales blanches et noires digne du costume de Beetlejuice.
– Je suis pas sûre pour le décolleté... je commente.
– J'étais sûre que tu dirais ça !
C'est pourquoi elle me désigne une deuxième robe, elle est faite du même tissu mais au lieu d'un méga décolleté, elle a un col claudine. C'est donc le parfait mélange entre la robe de Beetlejuice et de Mercredi Addams !
– Wouah ! s'exclame Rosalya quand je sors de la cabine. Tu es parfaite !
On sait toutes les deux que c'est faux, mais je suppose qu'elle essaie de m'encourager.
– N'exagérons rien.
– Encore une chose élémentaire que tu dois apprendre : accepter un compliment.
Mouais.
Je préfère ignorer sa remarque et repartir vers la cabine pour me changer.
***
– Ginny ! On est là !
Super, dans le genre discret, on fait pas mieux.
Je jette un coup d'œil anxieux au reste du restaurant hyper moderne et surtout bondé avant d'avancer vers Rosalya et Leigh, déjà attablés.
– Lysandre n'est pas encore arrivé, m'informe inutilement Rosalya. Mais je suis sûre qu'il ne va pas tarder.
A moins qu'il ne se soit perdu.
Je me laisse tomber sur le fauteuil en cuir à côté de Rosalya et lisse ma robe tout en détaillant le restaurant. Je crois n'avoir jamais été dans un endroit aussi chic. Si Rosalya et Leigh avec leur look victorien raffiné semblent totalement à leur place, ce n'est pas la mienne. Mes boots à plateforme font tache, tout comme mon perfecto clouté ou mon maquillage inexistant. Octavia a bien évidemment insisté pour me maquiller mais j'ai catégoriquement refusé.
– Tu es sublime ! s'exclame Rosalya. On se demande où tu as trouvé cette magnifique tenue...
– J'espère que tu as faim, ajoute Leigh. D'après ce que j'ai vu, les assiettes sont plutôt copieuses ici.
Oui bien sûr, j'ai le ventre noué, si bien que je doute être réellement capable d'avaler quoi que ce soit. Je passe les minutes suivantes à guetter l'entrée du restaurant, si bien que je remarque à peine la présence du serveur venu prendre nos commandes pour les boissons. Je demande un jus de fraise et me reconcentre sur mes pensées. Je ne peux m'empêcher de repenser au rêve bizarre que j'ai fait il y a quelques jours, ce qui est absolument ridicule... Cela ne peut pas arriver, j'en ai conscience mais cela me perturbe quand même un peu trop. Quelle idée ai-je bien pu avoir d'accepter une idée pareille ?!
– Ginny ? Tu écoutes quand on te parle ?
Oui, ça aussi elle l'a dit dans ce mauvais rêve.
– Détends-toi un peu, continue Rosalya. On est entre nous.
Oui et bien c'est déjà trois personnes de plus que ce dont je suis habituée.
C'est à ce moment que je vois Lysandre passer la porte, vêtue d'un de ses habituels pantalons en toile, d'une chemise blanche accompagnée d'un veston brun et d'un foulard vert, il est parfait, comme à son habitude. Je fais vraiment tâche aux côtés de ces gens, c'est dingue !
– Respire, ça va très bien se passer ! chuchote Rosalya.
– Bonsoir tout le monde, nous salut Lysandre. Désolé, je suis un peu en retard.
– Aucun problème, répond Rosalya d'un grand sourire. Viens t'asseoir, on t'a gardé une place en face de Ginny.
Très subtile Rosalya. Vraiment très subtile. J'espère qu'elle ne va pas faire trop de sous-entendus pendant le repas, sinon je vais être forcée de trouver une issue de secours, tiens pourquoi pas la fenêtre des toilettes, à l'ancienne ?
– Ça me fait plaisir de venir ici, annonce Lysandre. C'est toi qui a choisi le restaurant Leigh ?
– Oui, le médecin de papa a dit qu'il devait faire attention à ce qu'il mangeait, notamment au gluten, je me suis dit que ce serait bien de tester un restaurant dans lequel on pourrait aller la prochaine fois qu'il viendra avec maman.
Chouette, beau-papa a une santé aussi fragile que la mienne !
– La dernière fois qu'on a été au restaurant avec eux, Josiane s'est acharnée à commander un plat qui n'était pas sur la carte, c'était très drôle, m'informe Rosalya.
Tiens, c'est bizarre. Je croyais que les parents de Leigh et Lysandre ne connaissant pas Rosalya puisqu'ils m'ont pris pour elle lors de la réunion parents-profs.
– On a été au restaurant après la pièce de théâtre, continue Rosalya en répondant à mes questions muettes. Leigh estimait qu'il était temps que je fasse connaissance avec ses parents.
– Quelle journée... je réponds, perdue dans mes souvenirs bien mouvementés.
– Ça a dû être amusant, je commente poliment, tout sauf à l'aise.
– Tout à fait, confirme Rosalya. C'était agréable de discuter avec leurs parents et le courant est bien passé.
– Il est même très bien passé, ajoute Leigh en souriant, aux anges. Mes parents n'en finissent plus de me parler de toi, maintenant.
Super, je me sens absolument pas mal à l'aise là entourée du petit couple parfait. Je ne suis clairement pas à la hauteur !
Un serveur nous apporte la carte et j'en profite pour scruter la carte. Je déteste manger dans un endroit inconnu, je ne sais jamais quoi prendre. En plus de mon intolérance au gluten, j'ai un gros problème avec certaines textures, ce qui rend mes repas bien compliqué. Je ne supporte pas la texture de la salade, donc je peux oublier ça, la viande plein de nerfs aussi donc on oublie (et en plus ma meilleure amie commence à déteindre sur moi puisque je n'ai aucune envie de manger de la viande). Je pourrais manger une pizza mais j'ai peur que cela ne soit trop copieux, donc je me rabat sur les plats de pâtes. Normalement, c'est une valeur sûre, mais là encore, les textures des pâtes changent d'une marque à l'autre voire même d'une forme à l'autre. Bon sang, comment suis-je censée choisir ??
– Vous avez choisi ? demande le serveur en revenant vers nous.
Absolument pas.
C'est quoi les règles à suivre quand on a rendez-vous avec un garçon ?! Qu'est-ce que je suis censée manger ?
– Une salade César pour moi s'il-vous-plaît, répond Leigh.
– De même pour moi, ajoute Lysandre.
Bon, au pire, j'ai qu'à prendre la même chose que Rosalya.
– Je voudrais une entrecôte saignante avec double portion de frites et la sauce roquefort.
Bon sang mais où est-ce qu'elle cache tout ça ??
– Et vous, Mademoiselle ?
Dis un truc, dis un truc, dis un truc.
– Les lasagnes épinards chèvre s'il-vous-plait, je réponds d'un ton que, je l'espère, est neutre.
Nous échangeons quelques mots à propos de la boutique de Leigh jusqu'à ce que le serveur revienne avec nos plats. Je tente de rester zen mais en découvrant mon assiette pleine de lasagnes normales, avec de la viande et de la tomate, je commence à paniquer. Je déteste la tomate !
– Ce n'était pas ce que tu avais commandé, je crois ?
Je lève les yeux vers Lysandre et je sens déjà mes joues chauffer à cause de la gêne de ce moment. Malgré-moi, je réponds :
– Euh, non... Mais... C'est pas grave, ça va aller...
– Monsieur, s'il-vous-plaît ? me coupe-t-il en interpellant le serveur.
– Qu'est-ce que tu fais ? je demande, paniquée.
En tant que people pleaser, je suis incapable de renvoyer un plat en cuisine, je préfère souffrir en silence plutôt que de déranger ce pauvre serveur.
– Excusez-moi, mais mon amie avait demandé des lasagnes aux épinards, pas les classiques.
Le serveur se confond en excuse et repart immédiatement en cuisine avec mon plat.
– Tu n'étais pas obligée, vraiment, je réponds. Je me serais débrouillée avec mon plat.
– Ça ne m'a pas dérangé.
– Et bien... Merci... C'était très gentil en tout cas.
Quelques instants plus tard, le serveur revient, cette fois avec le bon plat. Nous mangeons dans une ambiance plutôt calme. La plus bavarde est bien évidemment Rosalya qui semble contrariée par notre attitude à Lysandre et à moi. J'imagine que nous ne sommes pas assez entreprenants à son goût...
– Dis, Lys-Chou, tu as vu la nouvelle tenue de Ginny ?
Pitié, tuez-moi.
– C'est l'une des dernières créations de Leigh. Magnifique, tu ne trouves pas ?
Pitié, tuez-là.
Je préfère ne rien répondre.
– Elle te va très bien en tout cas, répond Lysandre en me lançant un sourire.
De l'air.
J'ai besoin d'air.
Il faut que je m'échappe parce que je n'ai pas la moindre idée de ce que je suis censée faire, ou dire ! Et bien évidemment, je me sens rougir comme la tomate que Lysandre a renvoyé en cuisine il y a une demie-heure. Et Rosalya semble ravie de son petit jeu.
Le repas se termine dans une atmosphère agréable même si Rosalya et Leigh ont fini par se prendre la main au-dessus de la table. J'essaie de ne pas y faire trop attention et de parler à Lysandre mais cette situation reste tout de même, pour citer Octavia, très cocasse.
– Je suis heureux que tu sois avec nous ce soir, me confie Lysandre. D'habitude, même quand je suis avec d'autres gens, je me sens étrangement seul. C'est différent avec toi.
HELP !!
Je suis censée répondre quoi ???
Comment une personne normale est censée répondre à ça ???
Pourquoi Octavia est pas là pour me souffler les bonnes réponses ????
– Je...
Allez Ginny, si tu sais pas quoi répondre, fais simple.
– Je suis bien aussi avec toi, je réponds.
Il me semble le voir rougir tandis qu'il se met à sourire et je comprends qu'on a évité la catastrophe. Je pousse un léger soupire de soulagement et Rosalya reprend :
– Hum, euh, j'ai besoin d'aller aux toilettes.
Elle me regarde fixement.
– Tu veux que je vienne avec toi ? je propose.
– Bien sûr, une fille ne va jamais seule aux toilettes, c'est bien connu !
J'aurais dû m'en douter. Je me lève et suis Rosalya jusqu'à la porte des toilettes pour dames et attends son compte-rendu.
– Ce soir c'est le moment ou jamais de saisir ta chance, m'agresse-t-elle. J'espère que tu en as conscience.
Super, comment me faire perdre mes moyens en deux phrases, leçon numéro un.
– Oui je sais ! je réplique. Ne me mets pas la pression comme ça, je suis déjà assez stressée...
– J'avais remarqué, commente Rosalya; Mais il n'y a pas de raison ! Tu ne vois pas comment il te regarde ?
Euh...
– Ça sent le bisou au moment de rentrer !
UN QUOI ?!?
Oh mon dieu ! Non, non, non, et non ! Je ne suis absolument pas prête pour ça !!
Pourquoi est-ce qu'elle me dit ça maintenant elle ? Ça va être encore pire maintenant !
– Q-Quand on va rentrer ? je répète d'une petite voix.
– C'est évident ! Lysandre est un gentleman. Tu peux être sûre qu'il va te raccompagner. Et là...
Et là je me transforme en héroïne de comédie romantique.
– Je... Je ne sais pas si je suis prête pour ça...
Je n'ai jamais, mais alors jamais, envisagé l'idée d'embrasser un garçon. Peut-être que j'y ai pensé, un jour quand j'aurai obtenu une licence, un job stable, que je serai grande, mais là... aussi vite ? Et si je savais pas m'y prendre ? Et si j'étais nulle ? Et si j'aimais pas ?
– Bien sûr que tu l'es ! répond Rosalya avec assez de confiance pour nous deux.
Elle me sourit, visiblement aux anges, et reprend :
– Je suis persuadée que c'est le début d'une belle histoire. Tu n'as plus qu'à te laisser porter maintenant.
Facile à dire.
MAIS COMMENT ON FAIT ÇA ??
– Je sais que ça fait peur, mais avoue que la vie a beaucoup plus de saveur comme ça, tu n'es pas d'accord ?
– Ça c'est sûr... je marmonne, toujours pas convaincue. Je suis encore plus stressée qu'avant et même mon sommeil est plus agité !
Alors que mon sommeil est sacré !
– C'est justement ce qui rend les choses intéressantes ! Il faut vivre les choses à fond. Allez, on y retourne.
J'hoche la tête et la suis. Nous retournons à notre table où Lysandre et Leigh nous attendent patiemment. Et apparemment, l'addition a été déposée en notre absence. Sans surprise, Leigh invite Rosalya.
– On partage ce qui reste ? je demande à Lysandre.
– Inutile, c'est moi qui t'invite, répond-t-il avec un sourire rassurant.
– Tu es sûr ? je m'inquiète. Je peux payer tu sais.
– Je n'en doute pas, mais j'y tiens.
Sans me laisser le temps de débattre de la question, il prend le lecteur de cartes que lui tendait le serveur et compose son code.
– Je crois que nous ne partons pas dans la même direction, alors... à plus tard, vous deux !
Et Rosalya entraîne Leigh avec elle avant que je n'ai le temps de dire un mot.
Le trajet est bien plus agréable que le repas. Sans Rosalya pour nous scruter, sans le brouhaha ambiant, tout est plus calme et plus... simple. Mais cette soirée m'a épuisé, je doute d'être capable de faire quoi que ce soit d'autre que de dormir ce weekend, j'ai absolument besoin de recharger mes batteries.
Il nous faut quelques minutes pour arriver jusqu'au parc menant à mon immeuble. Il nous faut le traverser, ce qui est extrêmement romantique, surtout en pleine nuit. A l'heure qu'il est, je doute que ma mère soit couchée, je suppose qu'elle est devant une série à attendre patiemment mon retour pour s'assurer que je n'ai pas été dévorée par un vampire psychopathe au look victorien.
– C'était une soirée un peu spéciale... reprend Lysandre.
C'est peu de le dire...
Je marque une pause en plein milieu d'un escalier de verdure. C'est l'un des endroits dans lesquels nous adorons nous poser avec Octavia. Il nous rappelle cette scène dans le film The Mortal Instrument où Jace embrasse Clary sous la pluie.
Mais là n'est pas le moment de m'égarer dans mes fantasmes (même si Lysandre ressemble énormément à Jace, ce qui me trouble encore plus maintenant que je l'ai remarqué).
– Euh... Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
– Je reste convaincu que sortir en même temps que Rosa et mon frère n'était pas la meilleure idée.
Ah bah voilà ! Merci ! Je savais bien que c'était une idée de merde !
– Alors pourquoi tu as dit oui ? je demande. Et qu'est-ce que-enfin qu'est-ce que tu aurais voulu alors ?
Cette fois, c'est son tour de devenir aussi rouge que les lasagnes qu'il a renvoyé en cuisine.
– On aurait peut-être pu... Dîner tous les deux ?
Et là...
Il se rapproche lentement de moi.
Je ne bouge pas, absolument tétanisée.
Bon sang Ginny, qu'est-ce que tu es censée faire là ?
Il est à présent si proche de moi que je peux sentir son souffle sur mon visage. C'est intimidant, trop intimidant, comment suis-je censée réagir ???
Mais je remarque qu'il ne fait rien, pas un geste, pas un pas de plus. Il me laisse une chance de m'enfuir.
Mais est-ce que j'ai envie de m'enfuir ?
Je crois que oui.
Je crois que non.
Rah !!! J'en ai marre de moi !!!
– Même si ce dîner était étrange, reprend Lysandre. Je suis heureux que tu sois venue.
– Moi aussi, je crois, je réponds, la voix fort peu assurée.
Nous sommes toujours plantés l'un devant l'autre, visiblement aussi empotés l'un que l'autre.
– Je devrais y aller... je murmure toujours sans bouger.
– Tu devrais, répète Lysandre. Mais... J'ai très envie de t'embrasser avant.
Mon souffle se coupe.
Non, c'est impossible.
Ce genre de choses, ça n'arrive que dans les livres. Les garçons comme lui ne s'intéressent pas aux filles comme moi. Les garçons comme lui n'invitent pas les filles comme moi. Les garçons comme lui... n'ont pas envie d'embrasser les filles comme moi. Pas dans cette réalité.
Et les garçons comme lui n'attendent pas qu'une fille comme moi lui donne l'autorisation de prendre ce qu'il veut.
Et pourtant, il le fait.
Je me saisis des dernières forces qu'il me reste pour répondre :
– Je-Je crois que moi aussi.
Il y a un instant durant lequel le temps est suspendu.
Pas un bruit. Pas un geste. Rien.
Puis sa main se glisse sur ma taille et il m'attire vers lui, me faisant descendre une marche. Je sursaute et m'accroche à son cou tandis que ses yeux vairons semblent détailler chaque parcelle de mon visage. Mon esprit ne répond plus de rien alors qu'il comble la distance entre nous et pose ses lèvres sur les miennes.
Il y a un moment de battement durant lequel je n'esquisse pas le moindre geste. Puis, comme si mon corps se réveillait, je réponds à son baiser et passe une main dans ses cheveux. Mon cœur s'emballe et je crois que je comprends enfin pourquoi tout le monde fait toujours tout une histoire d'un simple baiser.
Parce qu'un baiser échangé avec la bonne personne est plus qu'un simple baiser.
Je me suis toujours demandée quelle serait la chanson que j'entendrais lorsque j'échangerais mon premier baiser. Il semblerait que la réponse soit Heart by Heart de Demi Lovato.
Lysandre finit par interrompre notre baiser, sans pour autant me lâcher.
– Je n'avais pas vraiment prévu ça... murmure-t-il en me caressant la joue.
– Moi non plus, je réponds tout en essayant de rassembler mes idées.
– Je-Je ne suis pas très doué pour les relations en général... reprend-t-il. Mais... Tu comptes beaucoup pour moi et j'aimerais... enfin je crois que j'aimerais être avec toi.
ERROR 404.
Veuillez réessayer ultérieurement.
– Je...
Je prends une inspiration pour essayer de calmer les petites voix paniquées dans ma tête avant d'hocher la tête et de répondre :
– Moi aussi j'ai envie d'être avec toi, mais... j'ai peur...
– Alors on est deux, répond Lysandre avec douceur. On pourrait essayer d'y aller en douceur, à notre rythme ?
J'hoche la tête, incapable de dire quoi que ce soit d'autre.
WAIT
WAIT WAIT WAIT
Ça veut dire que je suis en couple ? Pour de vrai ? Genre avec un vrai humain, pas un garçon fictif ?? Mais comment c'est possible ?
– Tu pourrais déjà essayer de calmer ce qu'il se passe là-dedans, non ? propose Lysandre en tapant du doigt ma tempe.
– Impossible.
Il se met à sourire et dépose un baiser sur mon front avant de prendre ma main et de me guider dans l'escaliers.