Léa
Je me penche sur le lit et regarde le plafond blanc de la chambre.
- comment ont-ils pu me faire ça ? - je me suis demandée.
Je ferme les yeux et à cause du stress je laisse un soupir sortir de ma bouche.
Là, j'ai entendu la porte s'ouvrir, j'ai ouvert les yeux et j'ai vois Emmanuela me regarder d'une manière douce et avec une certaine pitié.
Je souris et elle marche vers moi.
Emmanuela : ça va mieux?
- à ton avis? - je lui demande avant qu'elle me prenne dans ses bras. - je me sens mal, ma tête brûle beaucoup et mon cœur alors..on ne parle même pas.
Mes mots sortent comme un murmure et je doute vraiment qu'elle ait compris tout ce que j'ai dit.
Emmanuela : tout ira bien, n'y pense plus, d'accord?
- Après ce qui s'est passé, je n'irai plus à l'université.
Emmanuela soupira et caressa mes cheveux.
Emmanuela : Je te comprends, mais tu ne laissera tes études à cause de ça.
- je reviendrai après quelques jours, c'est juste pour ne pas avoir à les regarder en face pendant quelques jours.
Emmanuela : OK, mais qu'est ce que se passera maintenant que tu connais le pari ?
- Je n'en ai aucune idée, et je n'ai pas la tête à y penser maintenant.
Emmanuela: tu ne vas plus leur parler ?
J'ai respiré profondément et j'ai nié avec ma tête.
- Je ne veux plus les revoir, même s'ils étaient en or
Emmanuela : je ne voulais pas te le dire, mais Matteo est dehors et veut te voir
Je me suis séparé de ses bras
- Je ne veux pas le voir.
Emmanuela: tu crois vraiment qu'il va abandonner ?
- je m'en fiche, je veux juste pas voir ce connard, surtout lui.
Emmanuela : pourquoi surtout lui? Et Dylan?
- Matteo, parce qu'en plus d'être l'aîné des trois, c'est lui que je choisirais.
Emmanuela : je comprends...
Elle soupira et passa sa main dans ses cheveux
- et Anthony? Il savait pour le pari, je n'en doute pas, mais lui et moi n'avons rien eu.
Emmanuela : ça m'est égal, il a aussi mal agi parce qu'il ne t'a rien dit sur le pari et pour avoir couvert ses frères
Ma poitrine s'est serrée et je suis restée silencieuse pendant quelques secondes, juste pour analyser le visage et les expressions d'Emmanuela.
Je sais qu'elle s'accroche pour ne pas pleurer, juste pour ne pas empirer les choses.
Je sais aussi qu'elle et Anthony se connaissaient mieux, et qu'ils auraient peut-être eu une relation géniale si rien de tout ça n'était arrivé.
- Désolée... - J'ai chuchote à voix basse - J'ai tout gâchée, n'est ce pas?
J'ai réalisée que ma vision commençait à être embarrassée, alors j'ai regardée par terre et j'ai laissée tomber les larmes.
Emmanuela : hey, ce n'est pas de ta faute...
Dit-elle
Emmanuela s'est assise sur le lit et a ouvert ses bras pour que je puisse lui faire un câlin, et c'est exactement ce que j'ai fait.
Nous sommes restés quelques secondes sans rien dire, juste collées l'une à l'autre.
Et c'est dans ce silence que la porte s'est ouverte et Dylan l'a traversée.
Il est visiblement triste, car son regard rougit et je parie qu'il a pleuré autant que moi.
- Léa...
Dylan
Quelques minutes avant...
Anthony et moi avons décidé de venir à l'hôpital.
On vient d'arriver, et en entrant, ça n'a pas pris longtemps pour trouver Matteo.
- Et Léa ? Elle ne s'est pas encore réveillée ? - Je lui ai demandé
Matteo : elle va bien, c'était juste un évanouissement.
Je l'entends le dire et je remercie Dieu pour cela.
- Pourquoi vous êtes encore ici ?
Anthony : où est Emmanuela
Matteo : bordel, arrêtez de poser autant de questions à la fois. Elle est dans la chambre avec Léa. Le médecin a dit qu'il valait mieux attendre un peu avant qu'elle ne parte, car elle est toujours blessée émotionnellement.
Ma poitrine s'est serrée en entendant ça.
- je peux aller la voir ? - je lui demande
Matteo : pouvoir, nous pouvons tous, mais tu crois vraiment qu'elle aimera nous voir?
Il dit dans un ton sarcastique
- je dois essayer - je fais un pas de plus, mais il m'a arrêté - quoi?
Matteo : je pense que je devrais aller en premier
- Et pourquoi ? - J'ai demandé avec une certaine colère.
Matteo a serré ses poings et j'ai fait pareil.
Anthony : Je ne peux pas croire ce que je vois. La fille que vous aimez est à l'hôpital, mais vous agissez quand même comme deux idiots jaloux ? Est-ce que c'est sérieux ?
Matteo : Il a raison, désolé, Dylan.
- Désolé pour moi aussi.
Anthony : Super, Matteo Laissez Dylan voir Léa d'abord.
Dit Anthony et je remarque le regard surpris de Matteo sur lui.
Anthony : Il ne s'est pas disputé avec toi quand tu l'a amené ici.
Matteo soupira, mais s'écarta de mon chemin.
- Merci. Dans quelle chambre est-elle ?
Matteo : Première porte après avoir tourné le couloir à gauche.
- Je reviens tout de suite. - dis-je et Ils sont d'accord.
J'ai tourné le couloir à gauche et avant de tourner la poignée de la porte, j'ai senti mon cœur battre fort.
J'ai soupiré et ouvert la porte.
Tout de suite, j'ai vu Léa dans les bras d'Emmanuela, et elle pleure, ce qui me fait mal.
- Léa. - Je l'ai appelée, elle m'a regardée.
Emmanuela m'a regardé aussi.
Léa : va-t'en Dylan, je ne veux pas te parler.
- Mais moi si.
Léa me regarda étrangement et surprise par ma réponse.
Léa: Je m'en fous de ce que tu as à dire, je veux juste que tu partes.
- Je te promets que je serai rapide et après ça, je ne te parlerai plus jamais. - dis-je en regardant dans ses yeux.
Emmanuela : Je vais vous laisser seuls, je reviendrai plus tard.
Emmanuela nous a laissés seuls.
Léa a croisé ses bras et m'a regardé de travers.
- Léa, je te jure que je ne voulais pas que ça se passe comme ça. - Je l'ai dit en essayant de me rapprocher d'elle.
Léa: reste où tu es, ne t'approche pas.
Touché
Je l'ai mérité, mais le fait qu'elle soit si froide avec moi me rend encore pire.
- Je vais être honnête et je veux que tu le sois aussi. - dis-je et j'entends son rire.
Léa: Et à un moment donné, toi et Matteo étiez-vous sincères ?
- Oui, n'en doutez pas. Les fois où j'ai dit que je t'aimais étaient réelles. Et même maintenant, je répète que je suis amoureux de toi.
- Tu peux la fermer ? Ça ne suffit pas de dire des conneries ? QUOI ? J'ai une tête de clown, dit-elle en me coupant la parole.
- Léa... je sais que ce que tu ressens maintenant ne va pas passer pour de la magie, mais je veux aussi que tu saches quelque chose.
Léa: quoi? Il y a autre chose que je ne sais pas ?
J'ai soupiré et je me suis rapproché d'elle.
- Mes sentiments pour toi sont réels, et ils ont commencé après notre date, et je ne t'ai pas parlé du pari parce que j'avais peur de te perdre, encore plus pour Matteo.
Léa ne dit rien, mais elle m'écoute.
- Et ça me fait mal de le dire, mais je sais que mes vaines tentatives pour gagner le pari contre mon frère étaient inutile, et qui tu as toujours aimé, c'est lui et pas moi.
Léa a ouvert ses lèvres et n'a rien dit, cela me confirme ce que je viens de dire.
- Et je sais aussi que tes sentiments pour nous ont été définis pendant le camping. Et ton amour pour lui a augmenté après mon erreur.
Léa a détourné son regard du miens
- Et je ne t'en veux pas, j'ai été un imbécile pour avoir touché Anne, encore plus pour être le responsable du pari.
Léa: Tu essaies de débarrasser ton frère ? Tu crois que je vais lui pardonner ?
- Ce que je veux dire, c'est que depuis longtemps, surtout pendant le camping, je savais que c'était lui que tu choisirais.
- Dylan, arrête de dire ça. - dit Léa - Arrête de me faire sentir encore pire.
- Ce n'est pas ce que je veux, je te demande pardon, mais je ne veux pas continuer à prétendre que... Oublie, dis-moi juste si j'ai tort.
J'ai demandé quelques secondes avant de toucher son visage.
- Je t'en prie.
Léa et moi nous regardons, elle continue à pleurer.
- Dylan, je ne...
- Dis-moi juste la vérité.
Je me suis rendu compte que je pleure aussi, Léa caresse mon visage d'une manière délicate.
- Je suis Désolée, Dylan.. - dit-elle à voix basse.
Entendre ça c'est pareil ou pire que de se faire tirer dessus.
J'ai collé nos fronts et j'ai fermé les yeux. J'ai entendu ses pleurs, mais j'ai quand même pu sourire.
- pleure pas, princesse ! - Je me suis retenu, puis je l'ai embrassée sur le front. - Tout ira bien, ok?
Elle ne répond pas.
- Je serai égoïste une dernière fois - je le dis en la regardant dans les yeux - je veux te demander une dernière chose avant de quitter ta vie ?
- Dylan, s'il te plaît...
- S'il te plaît, Léa, une dernière chose.
Je demande et elle accepte.
- Un dernier baiser... - Je demande à voix basse.
Léa toucha mon visage à nouveau et essuya mes larmes.
Léa : Même après ce qui s'est passé, sache que tu es un gars incroyable.
Elle chouchoute à voix basse dans mon oreille.
Après cela, nous nous sommes regardés et nous avons lentement fermé les yeux, rapproché notre bouche et nous nous sommes embrassés.
Diverses larmes sont descendues sur mon visage et j'ai su que c'est notre dernier baiser et moment ensemble.
- Je t'aime et c'est pour ça que je vais t'arracher de mon cœur et te laisser partir.
- Dylan...
- Je te le promets, Léa - dis-je en m'éloignant d'elle.
J'ai marché jusqu'à la porte et j'ai tenu la poignée.
- J'espère de tout mon cœur que tu seras heureuse et qu'un jour, peut-être, tu me pardonneras pour ce que j'ai fait.
Après avoir dit cela, j'ai ouvert la porte et quitté la chambre.
J'ai appuyé mon dos contre la porte et me suis accroché pour ne pas pleurer comme un enfant malheureux.