Wendy tome 4 : Le sauvetage d...

Door sirfalas

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Lutalica est en danger ! Si la mission qui devait permettre à la ville des premiers mages de se maintenir en... Meer

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20

Chapitre 5

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Door sirfalas

 Bien que n'aillant causé absolument aucun dommage en dévorant la dimension de poche et en ramenant tout le monde de force dans la salle de réception, Wendy ne pouvait laisser passer ça et réprimanda Sixircun sans se soucier de tous les dragons qui assistaient, amusés, à cette nouvelle scène.

Après tout, les conséquences auraient pu être dramatiques ! Que se serait-il passé s'il avait dévoré la dimension de poche en plein combat entre Drikinne et Kanti ? Une dragonne gigantesque serait alors apparue dans un lieu fait pour des personnes de taille humaine. Une bonne partie de cette aile du palais aurait été détruite et un grand nombre de personnes auraient été blessées !

L'adolescente ne savait d'ailleurs pas s'il était intimidé par tout le monde qui l'entourait ou s'il se rendait véritablement compte de la catastrophe qu'il avait failli causer, mais cette fois-ci, le mange magie ne chercha même pas à se défendre. Pas une seule justification, même bancale de sa part ! Il avoua même qu'il n'avait pas réellement faim et qu'il s'agissait de gourmandise, comme passer à côté d'une assiette de gâteau et d'en prendre un machinalement.

De son côté, Fréone ne cessait de s'excuser vu qu'il était censé le surveiller. Connaissant le caractère totalement imprévisible de Sixircun, Wendy ne lui en tint pas rigueur et trouva même étonnant qu'il ait réussi à le canaliser dans une ville tout de même riche en magie qui était inconnue au mange-magie.

— Je pense qu'il a compris et qu'il ne le refera plus, sourit Senca, sauvant ainsi Wendy qui ne savait pas réellement comment en finir avec sa remontrance.

— Le moindre sort inconnu peut faire apparaître pleins de dragons et j'ai eu de la chance qu'ils soient tous sous forme humaine. Je ne dois donc rien toucher sans ton autorisation.

— Non... Enfin, oui, voilà, exactement !

— J'ai peut-être quelque chose pour toi si tu as de nouveau cette envie de... gourmandise. Ça t'évitera ce genre de désagrément à l'avenir, ajouta le dragon noir. Enzo, pourrais-tu venir aussi ? J'aimerais parler avec toi de la nouvelle protectrice du peuple que nous allons devoir reforger.

— Puis-je venir aussi ? Questionna Agabir. Même si la forge est un domaine qui m'est inconnu, j'aimerais assister aux différentes étapes de l'épée que les Lutaliciens vont enchanter.

— Une épée à enchanter ? Voilà qui est fort intéressant ! s'exclama George.

— Mais nous devions aller voir Zuria, se rappela le prince.

— Je vais aller la voir pour lui poser les questions du roi, décida Wendy. Ainsi, elle aura le temps d'y réfléchir en attendant que tu reviennes.

— Tu es sûre ? J'ai l'impression de te laisser mes obligations.

— Mais non. Et puis, j'ai aussi envie de parler avec elle. Ce sera la bonne occasion. J'espère juste qu'elle sera assez reposée pour me recevoir.

Si elle n'avait en réalité pas véritablement de sujet à aborder avec la première des dragonnes, elle voulait qu'Enzo n'ait pas de remords à suivre Senca. Et elle ne prenait de toute façon pas cela comme une corvée. Rien que rester au chevet de Zuria pour veiller sur elle lui allait, alors discuter avec elle serait encore mieux. Elle trouvait toujours des sujets intéressants.

— De toute façon, ces réponses, bien qu'elles doivent être données rapidement, ne sont pas à la seconde près non plus, affirma Senca. Si la ville tombe dans les prochaines heures, il est d'ors et déjà trop tard. Et puis, connaissant ton père, même avec un non provisoire pour ne pas avoir à faire de promesse qu'il ne pourra pas tenir, je suis sûr qu'il est en ce moment en train de parler de Filloré, de la menace de la chute de Lutalica, mais qu'il planifie aussi une possible arrivée de réfugiés. Lui apporter la réponse dans les prochaines minutes ou les prochaines heures n'y changeront rien.

— Tu peux donc partir tranquille pour reforger une nouvelle protectrice du peuple, conclut Wendy.

— D'accord, dans ce cas, à tout à l'heure !

— Oui, à tout à l'heure, sourit-elle.

Se tournant un instant vers les dragons spectateurs, l'adolescente vit que la plupart avaient un sourire et un regard étrange. Qu'est-ce qui justifiait une telle expression ? Elle ne dut pas réfléchir bien longtemps pour comprendre. Tous avaient vu qu'elle avait passé le combat entre Kanti et Drikinne à tenir la main du prince. Ils étaient en train de s'imaginer des choses ! S'exclama-t-elle intérieurement. Si le rouge lui montait aux joues, plus par embarras que pour les raisons qu'ils pensaient, les spectateurs l'interprétèrent comme un nouveau signe et sourirent d'autant plus.

Ne sachant plus où se mettre et voulant échapper à leur regard, la prétendante à la magie s'empressa de tourner les talons pour sortir de la salle de réception. Qu'allait penser Fréone ? se dit-elle en arpentant les couloirs sans vraiment faire attention à ce qui l'entourait. Et pourquoi il aurait à penser à quoi que ce soit ? Et pourquoi elle-même pensait à sa réaction dans cette situation ?

Totalement absorbée et déstabilisée par ce genre de questions qui lui venaient à l'esprit et dont elle réfutait à chaque fois la pertinence, Wendy se trompa plusieurs fois de chemin et rallongea ainsi son trajet pour rejoindre Zuria. Les habitants du sanctuaire qui arpentaient le palais devaient se demander ce qui lui arrivait en la voyant passer devant eux deux, voir trois fois à quelques minutes ou même secondes d'intervalle.

Après tous ces détours involontaires, Wendy arriva enfin devant la porte de la chambre de Zuria. Elle hésita un instant à frapper pour s'annoncer, mais se ravisa en se disant qu'il valait mieux qu'elle entre discrètement au cas où la première dragonne dormirait.

En la voyant allongée dans le lit, l'adolescente se dit qu'elle avait bien fait. Cependant, quelque chose d'autre n'était pas prévu et la surprit lorsqu'elle entra dans la chambre. Un homme était debout aux chevets de Zuria et la regardait dormir. Un dragon ancestral ? Non, elles les côtoyaient depuis plusieurs jours et son visage ne lui disait rien. Ses cheveux mi-longs avaient beau être totalement blancs, son visage n'avait pas une ride et donnait l'impression qu'il avait la trentaine. Du moins, s'il était humain.

— Bonjour, salua-t-elle. Excusez-moi de vous déranger, mais qui êtes-vous ? C'est Senca qui vous a demandé de veiller sur Zuria ?

Sans même regarder dans sa direction, l'homme tendit son bras vers elle. La porte claqua alors violemment et Wendy se sentit être propulsée en arrière. La poignée qui lui rentrait dans la hanche la fit pousser un cri de douleur, mais ça n'était pas tout. Elle avait aussi l'impression d'être totalement compressée contre la porte et n'arrivait pas à s'en décoller.

— Ces humains... Toujours là, à grouiller là où ils ne devraient pas être. Et ils osent prononcer ton nom en plus, dit calmement l'inconnu en caressant la joue de Zuria qui, malgré le cri de Wendy, dormait toujours.

Ces humains ? Il n'en était donc pas un. De plus, Wendy avait remarqué autre chose malgré la position fâcheuse dans laquelle elle se trouvait. Cet homme venait de parler Lutalicien. S'il en avait les cheveux, son teint, ressemblant bien plus à celui des personnes du continent, montrait qu'il ne s'agissait pas d'un habitant de la cité volante. Ça n'était tout de même pas...

— Filloré ? Questionna-t-elle.

— Elle a donc révélé qui j'étais, répondit-il sans la quitter des yeux.

— Ne... Ne lui faites pas de mal ! Implora l'adolescente avec difficulté à cause du sort qui la pressait contre la porte.

— Lui faire du mal ? Comment crois-tu qu'elle ait pu m'endormir sous notre pilier ? Elle y est arrivée justement parce que je ne lui ferai jamais de mal. Entre me débattre au risque de la blesser et me laisser faire, j'ai choisi de me laisser faire.

Le premier dragon semblait calme, posé. S'il n'entravait pas ainsi Wendy, la prétendante à la magie aurait pensé qu'il avait retrouvé la raison. D'ailleurs, pourquoi agissait-il ainsi ? Son emprisonnement datait-il d'avant ou d'après la trahison des humains sur les dragons. Dans le deuxième cas, peut-être pensait-il qu'elle faisait partie des traîtres.

— Qui es-tu, pour elle ?

— Une amie. Elle m'a recueillie, moi et ma famille, dans la ville qu'elle dirige. Elle a pris soin de moi et m'a offert une nouvelle vie.

Un instant, une idée lui vint à l'esprit. Si Filloré s'était apaisé, peut-être pouvait-il leur venir en aide pour sauver Lutalica ? Une nouvelle fois, Wendy se dit que cette discussion pouvait bien tourner si seulement il relâchait son sort. La poignée de la porte la faisait d'ailleurs de plus en plus souffrir.

— Je t'ai demandé ce que tu étais pour elle, pas l'inverse. Mais j'ai compris malgré tout. Tu es un peu comme son animal de compagnie. À ce compte-là, je vais te laisser la vie sauve. Après tout, si je te tuais, ma chère sœur serait sans doute terriblement peinée.

En entendant cela, l'adolescente eut la confirmation que lui demander de l'aide pour Lutalica n'était pas une bonne idée. Elle aurait pu affirmer que la ville à laquelle elle tenait tant était en danger, mais le peu de considération qu'il avait pour les humains la retenait de lui faire une telle demande.

— D'ailleurs, pourquoi est-elle dans cet état ?

— Et si vous me libériez pour que nous en parlions tranquillement ?

— Pourquoi est-elle dans cet état ?!

Pour la première fois, Filloré s'était tourné vers Wendy. Son regard était empli d'une colère noire et l'adolescente sentit la pression augmenter encore, la faisant d'autant plus souffrir. Il n'était définitivement pas redevenu sain d'esprit.

— Elle... est... épuisée. Elle a... utilisé sa propre... énergie... pour préserver... sa ville.

Une fois sa réponse donnée, la prétendante à la magie sentit le sort s'alléger. Elle était toujours collée à la porte et ne touchait toujours pas le sol, mais au moins, il avait assez relâché son emprise pour qu'elle puisse respirer. Le visage du premier dragon s'était apaisé et son regard s'était de nouveau tourné vers Zuria.

— Elle est aussi dévastée, continua-t-elle. Le pilier des dragons devait justement la remplacer pour qu'elle n'ait plus à utiliser sa propre énergie. En vous libérant, vous l'avez brisé et mis en péril la ville et ses habitants auxquels elle tient tant.

— Es-tu en train d'insinuer qu'elle est dans cet état-là à cause de moi ?

— Vous ne pouviez pas savoir, mais oui, en partie, répondit Wendy en essayant d'y mettre les formes pour ne pas le contrarier.

— Tu te donnes bien du mal pour de simples humains, murmura-t-il en écartant une mèche de cheveux du visage de sa sœur. Comment mère peut-elle rester aussi insensible à tous tes efforts et à l'état dans lequel tu te mets ?

— Illiandra ne vous a pas abandonnés ! s'exclama Wendy.

Cette phrase, sortie presque instinctivement, eut le mérite d'attirer de nouveau l'attention du premier dragon sur elle. Les souvenirs de son histoire racontée par Zuria et de la raison de sa folie étaient encore frais et elle connaissait la vérité. Peut-être qu'en lui expliquant ce qui était réellement arrivé, il se calmerait, se dit-elle.

— Si elle a arrêté de venir vous voir, c'est parce qu'elle a été tuée, comme le reste du panthéon, lors d'une rébellion des anges.

— C'est donc pour ça...

Par mesure de précaution, Wendy évita de parler de Scyllia. Après tout, elle ne le connaissait pas assez pour anticiper ses réactions. S'il apprenait qu'une partie de l'âme de sa mère était toujours présente en ce monde, peut-être allait-il partir la traquer pour lui faire payer son absence. Elle ne voulait définitivement pas qu'il arrive malheur à cette personne qui l'avait tant aidée et sur qui reposait encore l'avenir de Lutalica.

— Si elle n'est plus là, alors la perte de ta ville ne sera pas grand-chose, annonça-t-il en se tournant de nouveau vers la dragonne endormie.

— Que voulez-vous dire ?

— Que ce monde appartenait autrefois entièrement à notre mère qui a fini par en céder une bonne partie aux autres dieux qui n'avaient pas réussi à prendre soin des leurs. Vu qu'ils sont tous morts, il est donc naturel que ce monde revienne à ses enfants. Pour toi mon amour, je récupérerai notre héritage, ce qui nous est dû.

— Qu... Quoi ? s'étrangla Wendy qui ne s'attendait certainement pas à ça. Non, vous ne pouvez pas. Ce monde...

— Merci, petit animal de compagnie de ma sœur. Tu m'as été très utile.

Quittant le chevet de Zuria, Filloré s'approcha de Wendy et posa sa paume sur son front. L'adolescente sentit alors une intense douleur accompagnée d'un sifflement strident. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il faisait, mais pour elle, il s'agissait ni plus ni moins que d'une torture insoutenable.

Lorsqu'il retira finalement sa main, le sort d'entrave disparut. L'adolescente retomba sur ses pieds, mais sentit immédiatement que ses jambes ne la soutiendraient pas. Elle tomba en avant, totalement incapable de bouger et vit Filloré disparaître un instant avant qu'elle ne perde connaissance.

— Wendy ! Wendy ! Fit une voix féminine où la panique se mêlait à l'inquiétude.

Sentant qu'une main était posée sur son front, l'adolescente se dit d'abord qu'elle allait encore devoir subir cette torture. Elle ne put cependant que constater que celle-ci, plutôt que de lui causer d'atroces douleurs, lui faisait du bien.

Ouvrant péniblement les yeux, Wendy vit que Zuria était accroupie près d'elle et lui prodiguait un sort de soin. Combien de temps était-elle restée inconsciente ?

— N... Non, peina-t-elle à articuler. Vous devez vous reposer, n'utilisez pas votre énergie pour me soigner.

— Je me réveille et je te trouve inconsciente au pied de mon lit. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

— J'ai... J'ai fait... J'ai fait une terrible erreur, hoqueta-t-elle alors que les souvenirs de sa rencontre avec le premier dragon lui revenaient en mémoire et que les larmes commençaient à rouler sur ses joues.

Ne pouvant comprendre ce qui la mettait dans cet état, Zuria l'aida à se relever pour l'asseoir sur le lit, puis la prit dans ses bras. La dragonne la garda ainsi jusqu'à ce que sa protégée se soit un peu calmée, puis s'écarta légèrement pour pouvoir voir son visage.

— Tu sais que tu peux tout me dire. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

— Il était là, répondit-elle en reniflant tout en essuyant ses yeux.

— Qui ça ?

— Filloré.

En entendant le nom de son frère, Zuria écarquilla les yeux un instant, puis reprit Wendy une nouvelle fois dans ses bras. Elle devait sans doute être rassurée qu'il n'ait fait que lui faire perdre conscience.

La jeune Lutalicienne lui raconta alors dans les détails ce qui était arrivé depuis le moment où elle était entrée dans la chambre et qu'elle avait vu Filloré à son chevet. Le fait qu'il lui caresse la joue plusieurs fois alors qu'elle était endormie ne sembla pas la surprendre, ni l'outrer. Cependant, le traitement qu'il avait réservé à Wendy l'énerva comme elle ne l'avait jamais vu. Elle réfuta d'ailleurs catégoriquement le fait de la considérer comme un animal de compagnie et insista sur le fait qu'elle la voyait comme son enfant, tout comme chaque Lutalicien.

Tout comme Wendy, Zuria eut une pointe d'espoir lorsqu'elle évoqua son caractère changeant selon les réponses et le fait qu'il pouvait être la clé pour sauver leur ville. Ce sentiment fut cependant de courte durée lorsqu'elle lui annonça l'objectif que s'était fixé son frère.

— Il veut... Conquérir le monde ?

— Il a dit qu'il lui appartenait parce qu'Illiandra n'était plus là, tout comme les autres dieux originaux. C'est entièrement de ma faute ! C'est moi qui lui ai révélé ce qui leur était arrivé. Je pensais qu'il pourrait redevenir comme avant en apprenant que sa mère ne l'avait pas abandonné et qu'il ne chercherait plus à détruire le monde pour attirer son attention.

— Ne te sens pas fautive pour ça. Si je l'avais revu, j'aurais moi aussi essayé de le raisonner de la même manière.

— Mais toi, il t'aurait écoutée si tu lui avais demandé de ne pas conquérir le monde.

— Au moins, il ne va pas partir dans une destruction aveugle s'il considère que le monde est à lui, relativisa-t-elle. Nous trouverons un moyen de l'arrêter.

— Mais ce sera sans Scyllia. Elle m'a dit elle-même que les sentiments d'Illiandra l'empêcheraient de s'en prendre à lui.

— Moi non plus je ne pourrais me résoudre à l'affronter, souffla la dragonne. Je me dis que nous pourrions peut-être trouver une issue pacifique, mais je n'ai aucune idée de la manière dont il réagirait si Scyllia se présentait devant lui. Est-ce qu'il l'écouterait ? Est-ce qu'il s'en prendrait à elle ? Autrefois, Filloré et moi lisions dans l'autre comme dans un livre. Lui peut toujours le faire, mais moi, j'en suis devenue totalement incapable...

— Tu penses que tes descendants pourraient le vaincre ?

— Je n'en ai aucune idée. À part Lig, je n'ai jamais pu voir ce dont cette génération est capable.

En cela, même si le combat entre Kanti et Drikinne lui aurait déchiré le cœur, elle aurait au moins pu avoir un élément de comparaison. En se disant cela, la jeune mage eut l'idée d'un autre combat, cette fois-ci amical, entre deux dragons ancestraux.

Il n'était pas question de demander ce service à Drikinne qui était bien trop impulsive, mais Senca et Zelen accepteraient sans doute de faire une démonstration à Zuria pour qu'elle puisse juger de leur force et voir s'ils avaient leur chance contre Filloré. Il y avait aussi Akashi, la dragonne d'azur et doyenne des dragons ancestraux ! Elle devait être surpuissante pour faire trembler de peur Drikinne !

— Et donc ? Questionna Zuria, sortant Wendy de ses pensées par la même occasion. Que t'a-t-il fait pour que je te retrouve inconsciente ?

Mettant son idée de côté pour plus tard, Wendy raconta la fin de sa rencontre avec le patriarche des dragons. Pendant qu'elle ressentait ce qui s'apparentait à de la torture, la prétendante à la magie avait clairement vu qu'il s'agissait d'un sort bien plus complexe qu'une simple attaque. Elle était d'ailleurs prête à parier que les douleurs n'étaient en réalité que d'un effet secondaire de ce sort. Il s'agissait cependant des seules informations qu'elle avait. Il lui avait été impossible, à ce moment-là, de se concentrer assez pour en apprendre plus.

— Je suis vraiment désolée pour ce qu'il t'a fait, s'excusa Zuria.

— Je vais mieux à présent.

— Bien, c'est le plus important, sourit la dragonne.

— À la base, je venais vous voir pour parler de l'entretien que nous avons eu avec le roi de Trémiss.

— Tu veux toujours en parler ? Tu es sûre que tu ne veux pas te reposer un peu avant. Ce serait compréhensible après ce qui t'est arrivé.

D'un signe de la tête, Wendy déclina la proposition. Si elle était encore perturbée par ce qu'elle venait de vivre, l'avenir des habitants de Lutalica passait avant tout et les questions du roi de Trémiss devaient absolument trouver des réponses pour qu'il les accepte en tant que réfugiés si le plan de Scyllia ne fonctionnait pas. Prenant ainsi sur elle pour oublier pendant un temps son agression, Wendy raconta à Zuria tout ce qui avait été dit pendant sa visite au palais royal et posa les interrogations du roi à la dirigeante de la cité volante.  

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