Concours New Romance Fyctia 2...

By XoDaciaXo

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Il l'a décoiffait. Elle le mordait. Entre Maéva et Lenny ça a toujours été "je t'aime, moi non plus", même s... More

PROLOGUE ET MISE EN GARDE
1.Lenny
2.Maéva
3.Lenny

4.Maéva

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By XoDaciaXo


—Allez, dépêche toi ! Je hurle presque pour me faire entendre malgré la musique, les cris et les sirènes des manèges qui se déchaînent autours de nous. Ils vont lancer le prochain tour et on va encore devoir attendre dix minutes !

Amélia a le nez plongé sur son portable. L'esprit bloqué dans l'éternité. J'attrape son bras pour la faire réagir, avant que mon ventre ne se mette à gronder à cause des odeurs de barbe-à-papa qui envahissent l'immense parking où la fête foraine s'est installée, en dépit du ciel menaçant. Ce n'est que le premier jour. Toute les attractions n'ont pas encore ouvert, mais des centaines de jeunes s'y sont précipités. Si bien qu'il faut se battre pour la moindre place. Évidemment, je suis beaucoup trop sage pour gagner, alors je plante là, devant mon attraction favorite, la seule qui ne me retourne pas les entrailles.

—C'est bon, la chenille ne va pas s'envoler, grommelle Amélia. Et de toute façon tu es trop vieille pour ça, tu crois pas ?

—Pfff... fais-je pour marquer ma protestation. Il n'y a pas de panneau de limite d'âge, à ce que je sache.

—Non, mais tu as une grande sœur et ça fait parti de mon rôle de veiller à ce que tu grandisses en toute sécurité. Et, si des jeunes de ton lycée te voient en train de faire la gamine sur ce genre d'attraction, crois-moi que tu vas en entendre parler pendant longtemps.

—Est-ce que tu m'as bien regardé ? Je hoquette sous sa remarque. Chemisier toujours impeccable, gilet et queue de cheval : Je suis le stéréotype même de la petite intello.

Amélia me reluque d'un air surpris, genre elle n'avait jamais remarqué auparavant. Elle a les lèvres pincées quand elle m'assure que ce n'est pas la même chose. Qu'un look c'est personnel, que les gens s'y habituent et que dans un an je serai dans une grande Fac, loin d'ici, et que j'y trouverai ma place parmi d'autres jeunes habillés je cite : « comme ça », fait-elle en pointant mon gilet. Amélia a peut-être raison. Je ne sais pas trop. Les considérations vestimentaires ne font pas partie de mes priorités : les études d'abord ! Mon look me correspond bien. Et soyons réalistes : Il n'y a que ma grande sœur qui peut se vêtir de cuir et entourer ses yeux turquoise de noir. Jamais je n'oserai !

—OK , en fait, c'est juste que tu as honte de moi ! Je lâche en empruntant l'air triste auquel elle n'a jamais su résister, pour la simple et bonne raison que c'est le même qu'elle arbore tout le temps, quand Lenny Harington n'est pas avec elle.

Celui qui s'efface là, sous mes yeux, quand elle adresse un regard par-dessus mes épaules. Quand on parle du loup, voilà qu'il pose ses griffes sur le sommet de mon crâne et fait s'écrouler la queue de cheval que je m'étais donné tant de mal à faire tenir, un peu plus tôt ce matin.

—Désolé, j'ai été retenu par le groupe, il affirme tandis que je grogne en tentant d'arranger mes cheveux.

Ils échangent un baiser, sans tenir compte de la foule autours. Je détourne le regard quand mes joues s'empourprent sous l'effet du sang brûlant qui parcourt mes veines. Plus gênée qu'eux, tandis qu'ils se dévorent l'un, l'autre. Quand ils se séparent enfin, Lenny me toise du haut de son mètre quatre-vingt et des poussières, un rictus ravi à la commissure de ses lèvres. Bien sûr, c'est à ce moment que le soleil transperce les nuages dans son dos, le baignant de lumière comme s'il était le messie incarné sous des traits afro-américains.

Une tornade s'empare de mes pensée, pour les jeter en désordre dans mon esprit, au point que je ne suis plus aussi certaine que deux et deux font quatre. Et quand son rictus s'étire mon cœur paraît rejouer en boucle les premiers instants de l'univers. C'est un Big-Bang infini qui s'y déroule.

— Alors, vous avez tranchées pour une attraction, ou on mange quelque chose avant ?

Je coupe Amélia alors qu'elle est sur le point d'annoncer que je la harcèle pour « la chenille », pour affirmer haut et fort que je veux faire le « Batman Ride », les Montagnes Russes les plus en vues du moment. La plus flippante, aussi.

Je feins de ne pas voir le sourcil qu'Amélia a arqué sur moi quand Lenny s'étonne en me demandant si « je suis sûre de le vouloir », pour clamer haut et fort que :« Oui, je le veux ! ». Ce qui ne manque pas de faire éclater de rire Amélia à mon côté.

Une réaction stupide —je vous l'accorde— et que je regrette déjà à ce moment-là, mais pas autant que lorsque je m'installe dans ledit manège, accompagnée de Lenny et Amélia. Et encore moins que lorsque je rends tripes et boyaux sur l'asphalte, sitôt de retour sur le bon vieux plancher des vaches.

Cette mésaventure m'aura valu deux choses : Primo : devenir sujette au vertige. Deuzio : rester à tout jamais la fille qui a vomi sur les chaussures de Lenny Harington.


Les sirènes des manèges raisonnent encore dans mon crâne quand j'ouvre des yeux fatigués.

Je cligne un millier de fois, grognant contre la lumière qui filtre à travers les rideaux, ce qui accentue davantage la douleur. Alors je peste en quête d'un oreiller. Ma gorge est sèche, mon corps vidé de toute ses forces, et quelqu'un se marre à mon côté.

—Je ne te demande pas si tu as bien dormi, ricane Coral.

—Grrr... arrête de hurler ! C'est insout-...

Je ne termine pas ma phrase car je réalise que, de un, parler n'arrange pas mes affaires. De deux, personne ne cris. Tous ça, c'est dans ma tête. Cette constatation ne me soulage pas pour autant. Bordel, qu'est-ce qu'il c'est passé ?

Coral se redresse, coude en appuis sur le matelas, menton et joue coincés dans le creux de sa main. J'ai oublié les évènements récents et mes idées ne sont toujours pas claires, néanmoins, j'ai la nette impression que les mots qu'elle s'apprête à prononcer ne sont pas destinés à me remonter le moral.

—D'ordinaire c'est toi qui me regarde vomir, sourit-elle en m'offrant un regard doux. Mais moi, au moins, je ne te dégobille pas dessus...

—Quoi ?

Attendez. OK, je ne vais pas courir un marathon ce matin. Ni jamais, d'ailleurs. Pourtant, je suis suffisamment consciente pour savoir que j'ai rêvé. Bon, c'est vrai que ce n'était pas qu'un rêve, plutôt un souvenir. Presque aussi douloureux que l'éclaire qui a foudroyé mon cerveau à peine ai-je ouvert la bouche.

Un Mississippi, deux Mississippi, trois Mississippi... Bordel, même ce fleuve ne sera jamais assez long pour me permettre de retrouver mon calme.

—Tiens, bois ça, m'ordonne Coral de retour du rez-de-chaussée, un verre de jus d'orange et une boite d'aspirine en mains.

Intérieurement je lui en veux presque autant d'avoir mis deux plombes à faire l'aller-retour, que pour la voix stridente qu'elle m'offre dès le réveille. Au moins son absence m'aura permis de faire le point, tout en réalisant que cette chambre n'est pas la mienne mais bel et bien celle de ma meilleure amie, qui ne perd pas une minute pour me détailler la dernière soirée.

Je grimace quand elle s'assoit au bord du matelas avec la délicatesse d'un tsunami, faisant tanguer le lit et mon crâne.

Après plusieurs minutes d'un silence bienvenue, les effets du médicament commencent à se faire sentir. C'est donc avec les idées plus claires que je plisse les yeux en direction de Coral qui n'a pas bougé d'un pouce. Le regard rivé sur son iPhone flambant-neuf, elle scrolle l'écran sans prêter attention aux pas lourds dans les escaliers. Ils hésitent un instant derrière la porte, puis s'évanouissent au bout du couloir. Ses pères étant toujours en lune de miel, j'en déduis qu'il s'agit de Karan. Elle ne m'avait pas dit qu'il passait le week-end chez eux.

Je ne l'ai que vaguement croisé, le jour du mariage. Plutôt fin, les cheveux noirs, gras et en vrac, il n'était jamais loin de la table des apéritifs : tout le monde n'apprécie pas forcément les mariages. C'est comme ça. Pour certains, ils annoncent un tournant radical au moins aussi important que pour les mariés eux-mêmes, surtout quand ces derniers sont deux hommes. Ou, deux femmes. Mais Karan a pour lui d'être venu y assister, contrairement à la moitié de la liste des invités.

—Ça, c'est bizarre, souffle Coral tandis que ses doigts font défiler les actus Instagram. Je lève un sourcil curieux alors qu'elle poursuit ses investigations, tombe sur l'information tant recherchée et affirme : Lenny.H est tagué sur plein de profils depuis hier soir, mais il n'a pas encore réagi.

—Il doit être en train de décuver quelque part, avec deux ou trois nanas, j'annonce en feignant l'indifférence.

Ce à quoi ma meilleure amie ne croit pas une seule seconde, si je me fie au regard qu'elle me lance.

—Bob l'éponge ne va toujours pas reprendre du service ?

Je secoue la tête, blasée. Je n'ai pas utilisé ce profil Insta depuis des lustres. Inutile quand votre meilleure amie passe ses journées à scruter le moindre détail concernant les frasques de Lenny Harington. Officiellement, elle est fan du groupe tout entier. De leur musiques, leur univers et des paroles de leurs chansons. Et, devinez qui est le parolier du groupe ? Lenny.H, évidemment. Coral et moi sommes des filles plus intelligentes que la moyenne, pourtant quand il s'agit de Lenny, Coral se mue en une créature bourrée aux hormones.

—Il me donne envie de gerber ! Je déclare en joignant le geste à la parole. Les mains en bouclier devant ma bouche.

—Oui, on a vu ce que ça donnait, hier ! Me rappelle Coral, moqueuse, avant d'ajouter : Je regrette juste que tu ne m'aies pas laissé le temps de te prendre en photo !

Je suis toujours pliée en deux sur le matelas quand elle énonce tout ça, et je suis bien heureuse que mes cheveux soient assez longs pour cacher ma confusion. Coral termine son exposé très exhaustif de la dernière soirée : mes crises de vomissement à répétition jusque dans les toilettes des Lewis. Comment Lenny m'est venu en aide en soutenant mes cheveux tandis qu'elle tâchait de nettoyer les éclaboussures de vomis sur ses vêtements. Et conclue en précisant qu'il a prit le volant de ma voiture pour nous raccompagner.

La douleur ressurgit dans mon crâne quand elle termine son énoncé, et que mon cerveau me renvois au jour de cette maudite fête foraine. Il ne manquait plus que ça !

                                                                           ***

Je termine de me préparer devant le miroir quand ma mère s'impatiente au rez-de-chaussée.

— Lâche-moi ! J'arrive !! je grogne en enfilant la veste en cuir que j'ai piqué dans la garde-robe d'Amélia. Tout comme le reste des vêtements.

Un coup de griffe dans mes cheveux pour leur donner des formes de vagues qui tombent sur mes épaules, et me voilà fin-prête pour une nouvelle journée.

Je quitte ma chambre en adressant un regard meurtrier aux posters sur mon mur, en me promettant qu'un jour je trouverais la force de les arracher. Quand la voix raisonne à nouveau, je claque la porte de toute mes forces, et profite des escaliers pour ajuster une cravate satinée, noire et soyeuse que je laisse pendre nonchalamment jusqu'au décolleté de mon tee-shirt imprimé « dark souls », lance une playlist dans mes oreilles pour éviter toute remarque concernant mon look, et quitte notre duplex devenu trop grand depuis que nous y sommes seules. Direction une nouvelle semaine de cours.

Il n'est pas commun que le parking de l'université soit prit d'assaut avant neuf heures du matin. Encore moins un lundi.

Pour beaucoup d'étudiants la vie ici est ce qui se rapproche le plus du paradis. Heures de cours peu nombreuses et éparpillées, ce qui laisse énormément de temps libre pour les diverses soirées, très utiles à la fois pour se faire des amis et se créer une place dans ce nouveau monde, tout en oubliant l'espace de quelques heures que ces années seront déterminantes pour leur avenir.

Aujourd'hui fait exception.

Assise derrière le volant, je m'autorise quelques instants de répit après la dense circulation depuis Hoboken. À l'arrière, Coral n'a pas dit un mot de tout le trajet, préférant se plonger sur son réseau social favori depuis que je l'ai récupérée. Elle a une sainte horreur de la vitesse, raison pour laquelle elle n'a jamais passé le permis et évite consciencieusement « la place du mort ». J'imagine qu'elle a passé la nuit sur son appareil, vue la mine fatiguée qu'elle m'offre depuis près de trente minutes. L'objet de sa curiosité est évident. Heureusement, s'il y a bien un endroit dans tout le cosmos où je ne risque pas de le croiser, c'est bien à l'université. C'est grâce à cette simple pensée que j'ai pu sortir du lit, ce matin. Ça et que l'on débute la semaine avec un atelier pâtisserie.

Coral me suit dans l'allée conduisant au bâtiment principal où vont se dérouler les deux prochaines heures. Perdue sur son iPhone, je dois attraper son bras à plusieurs reprises pour l'attirer vers moi avant qu'elle ne se fasse percuter par des étudiants qui chahutent en nous frôlant. Je prends un air détaché quand Justin pointe le bout de son nez, précédé par sa voix lorsqu'il m'appelle « ma puce ». Je sais pas ce que je déteste le plus : Ce surnom ridicule ou le « tu crois qu'il a complètement arrêté les réseaux sociaux ? » que me balance Coral sur un ton mélancolique.

Que répondre à cela ? Que je m'en tamponne le coquillards ? Ce n'est qu'à moitié vrai, étant donné que j'ai passé mon dimanche après-midi à me demander si « Bob l'éponge » ne devrait pas reprendre du service.

—Heureux de voir que tu vas mieux depuis l'autre soir. Je me suis inquiété pour toi.

—Si c'était vrai, tu te serais au moins proposé pour nous raccompagner, lui rétorque Coral.

Justin fait mine de ne pas avoir entendu, il faut dire que c'est pas le grand amour entre eux. Il avance vers moi, tout sourire pour me saisir par la taille avant de m'embrasser, tandis que Coral lâche un souffle qui en dit long sur ce qu'elle pense de la situation.

Je grimace en lui rendant son baiser. Justin empeste le parfum. De luxe ou pas, le résultat est identique. Il doit ressentir mon malaise puisqu'il recule tout en gardant les mains sur mes hanches.

—Qu'est-ce qu'il y a, bébé ? « Bébé » ? De mieux en mieux !

Je pense que le pire est passé quand sont regard s'illumine sous un éclair de génie :

—C'est bon, dis rien, j'ai compris. Tu as tes règles, c'est ça ?

Coral glousse à ma droite et je suis mortifiée: il le fait exprès ? J'en viens à prier pour que ce soit une putain de caméra cachée. Je balaye l'allée d'un regard honteux, pas plus en quête d'une caméra que pour m'assurer que personne n'ait été assez proche de nous pour l'entendre.

                                                                                        ***

Nous revêtons nos tabliers derrière les longs plans de travail que mademoiselle Cook nous a désignés, le livre de recettes ouvert à la page des « Cupcakes Citrouilles Effrayantes ». Halloween approchant à grands pas, le directeur de l'université a eu l'excellente idée de nous faire participer à la confection de divers éléments pour la fête qui sera organisée entre ces murs. Beaucoup ont préféré s'occuper de la décoration ou encore de la musique. Coral et moi avons opté pour la pâtisserie. Les surplus seront revendus pour trois dollars pièces, dans les rues bordants l'université afin d'aider à financer de menus travaux de rafraîchissement. Certaines ailes annexes en ont bien besoin.

La professeur profite de nos préparatifs pour organiser son bureau. Je la vois ranger un document du coin de l'œil : certainement une information de dernière minute. Depuis la reprise des cours, il ne se passe pas une semaine sans que l'un de nos professeur ne se voit remettre de nouvelles consignes. Je n'aimerai pas être à leur place.

Quand son regard quitte le bureau, je fais signe à ma binôme de choc qui range son téléphone dans la poche avant de son tablier. Comme tous profs désireux de se faire respecter —surtout en début d'année— mademoiselle Cook a la punition facile. Puis je plonge mon attention sur les pages ouvertes sous mes yeux. J'ai hâte de passer à la pratique. Cela m'aidera à oublier la stupidité de mon petit copain, les obsessions de ma meilleure amie et les pensées que mon esprit ne cesse de remuer depuis dimanche matin.

—Précision et Timing sont les maîtres-mots de toute recette, clame notre jeune professeure. Cela est surtout vrai pour... Eh bien, voilà ce qu'on appelle « se faire désirer ! »

Je ne prête aucune attention à sa remarque, habituée aux retardataires qui se remettent péniblement de leur week-end. C'est le coude de Coral dans mes côtes qui me fait réagir en grognant, avant qu'elle m'indique le seuil de la porte.

— Bon, ne restez pas planté là et trouvez-vous une place, poursuit la prof en direction du couloir.

—Si vous y tenez, lui répond une voix nonchalante qui a le don de perturber jusqu'à ma respiration. J'avais en tête que nous ferions les présentations, indique-t-il en déposant une feuille sur le bureau de cette dernière.

—Je ne pense vraiment pas que ce soit nécessaire, décrète le jeune femme coiffée d'un haut chignon brun en inspectant le document.

Des murmures s'élèvent derrière chaque plans de travaille pour lui donner raison, entre gémissements et hoquet surpris. J'ai l'impression d'être prisonnière de l'un de mes rêves quand bientôt, le nom de Lenny Harington filtre entre toute les lèvres, rendant le moment on ne peu plus concret.

Mademoiselle Cook se pince l'arrête du nez, délaisse la feuille, demande le silence, mais se résout alors que quelques chuchotement persistent: faire taire une assemblée d'étudiants dont la quasi moitié est fan des White Crows, tandis que l'autre est constituée de jeunes femmes minaudant sous les yeux de ce Bad Boy à la réputation bien établie est pour ainsi dire « peine perdue ». Elle se contente donc de lui indiquer une place libre aux côtés de Paola, la fille du directeur et dont mademoiselle Cook devait être le binôme.

—Si c'est possible... souffle Lenny qui ne prête pas la moindre attention à la jeune femme aux origines latines qui le toise. J'ai toujours été plus à l'aise dans le fond de classe.

—Évidemment, je souffle pour moi-même. La place des éléments perturbateurs.

Pensée que semble partager la professeur qui ne proteste pas ; Lenny ayant déjà désigné une place coincée entre les fours et les étagères abritant les ingrédients et accessoires indispensables à la pâtisserie. Place que Taylor lui cède volontiers.

Après la surprise de sa présence que je ne réalise qu'une fois le calme revenu, c'est l'agacement qui prédomine dans mon esprit. Avec une pointe d'incompréhension. Il ne manque pas de culot, en revanche les neurones lui font clairement défaut. Je souris à l'idée que lorsque tous les fours se mettront à chauffer, il regrettera très vite cette décision. Ce n'est pas seulement pour les beaux yeux de Paola que Taylor était aussi empressé de changer de place.

Lenny hésite en passant à côté de moi, puis attarde un œil quand ses lèvres s'étirent :

— Tu as meilleure mine que samedi, il énonce en passant une main exaspérée dans ses cheveux, court sur le côté, plus long sur le dessus. Quand il la retire, une mèche retombe devant ses yeux.

Une scène digne d'Hollywood se dessine dans mon esprit. Une lueur minuscule, illumine ma poitrine et même si elle ne dure qu'une fraction de seconde, elle est suffisante pour que j'envisage —un très court instant— la possibilité de ne plus lui en vouloir, un jour.

— Le contraire aurait été improbable, tu me diras.

Mon souffle est coupé alors que je voudrais hurler. Je peux compter jusqu'à cinq Mississippi ; une éternité durant laquelle mes yeux sont restés écarquillés sur son rictus ravi. Comment est-ce que l'idée de ne plus lui en vouloir a-t-elle pu ne serait-ce que frôler mes pensées ? ce type nous a abandonnés ! Je le déteste pour tout ce qu'il a été, pour tout ce qu'il est, et pour tout ce qu'il deviendra. À supposer qu'il ait un avenir et que je ne l'assassine pas avant la fin de l'heure !

—C'est la charité qui se fout de l'hôpital ? Non, mais, tu as vu ta barbe ? Le look Bad Boy-barbe de trois jour c'est dépassé, au cas où tu ne le saurais pas ! À moins que ton barbier soit mort ? Ou pire ; tu as fait une croix sur les rasoirs !!

Lenny ne me quitte pas des yeux pendant ma tirade, qui —autant le préciser ici— sonnait bien plus tranchante dans ma tête. Coral observe l'échange, subjuguée, comme toute la salle. L'air crépite autours de moi et, quand Lenny rejoint sa place je pense —à tord— que le pire est passé.

—Sympa comme innovation, ricane Lenny quand, plusieurs minutes plus tard, une épaisse fumée noire se dégage du four qui m'était attribué et que j'en tire des cupcakes rabougris, difformes et totalement cramés. Si tu leurs cherches un petit nom, je te conseil « Régurgita Rex »

Je tique sur la température affichée : 200ºC.

______________________

Hellowww !! 

J'espère que vous allez bien^^

Voilà, comme chaque mercredi, 2 nouveaux Chapitres de ma New Romance qui a pour titre provisoire "Les Bonnes Résolutions", et qui participe au concours d'écriture sur la plateforme Fyctia. 

Comme chaque semaine, je vous rappelle que plus de chapitres sont disponibles directement sur la plateforme, 8 chapitres, actuellement et que c'est 100% gratuit, donc, si vous voulez en savoir plus... vous savez ce qu'il vous reste à faire^^ En plus, un peu de soutien durant le concours qui se poursuit jusqu'au 02 Avril 2024, ne serait pas de refus ^^

Voici le lien à suivre pour accéder à tout mon contenu actuellement disponible sur Fyctia: 

https://www.fyctia.com/stories/les-bonnes-resolutions#chapters

Hâte de vous retrouver dans les commentaires, ici, ou là-bas. 

Kiss, Kiss.

Dacia.


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