Concours New Romance Fyctia 2...

By XoDaciaXo

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Il l'a décoiffait. Elle le mordait. Entre Maéva et Lenny ça a toujours été "je t'aime, moi non plus", même s... More

PROLOGUE ET MISE EN GARDE
1.Lenny
2.Maéva
4.Maéva

3.Lenny

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By XoDaciaXo



C'est con, mais j'ai le cœur qui palpite à l'idée de ces retrouvailles.

—C'est Lenny ! j'annonce depuis le palier.

Un grognement sourd me répond, précédent un « c'est ouvert, gros naze ! »

Ouais, moi aussi je suis heureux de te revoir. Bouffon !

Je ne me fais pas prier pour pénétrer dans l'antre de l'ours mal léché qui me sert de meilleur ami, et le grognement trouve toute sa signification lorsque je découvre Lucas affalé dans le canapé. À poil. Je balaye la pièce à la recherche de n'importe quelle distraction me permettant de ne pas lorgner sur Lucas. Sauf que... une deuxième série de gémissement me parvient depuis le canapé, suivit d'un bruit de succion que je ne connais que trop bien.

Je tique sur l'espace vide entre la table basse et le corps dénudé de Lucas lorsque de longs cheveux bruns émergent en pointant un regard sur moi. Sans aucune gêne.

—Salut ! Chante Rebecca comme si elle disait « bonjour » à sa propre mère.

—Becky ! Je lâche surpris alors qu'elle se met à déambuler dans le petit espace, en quête de je-ne-sais-quoi.

—Beck- ... Ah, non ! Elle proteste. J'avais réussi à oublier ce diminutif ridicule !!

Je souris en revoyant les images de cette grande brune, jadis sage comme une image. Je me rends compte que l'image à prit un sacré coup quand Rebecca tourne sur elle-même, pointant un cul divin sous les mèches blondes de Lucas.

—Tu peux me retirer ce truc, maintenant ?

Lucas s'affaire. L'instant suivant il lui remet une paire de menottes que Becky s'empresse de fourrer dans un sac à main. Ce type est mon idole. Un petit Christian Grey en puissance. Parker serait vert de rage s'il savait à quoi était occupée sa grande sœur. Et avec qui !

—Il y a des bières dans le frigo, lance Lucas en enfilant un tee-shirt, ce dont je le remercie intérieurement.

J'imagine que l'absence de pudeur est un élément essentiel pour un acteur porno. Ça, et d'être équipé d'une putain de paire d'attributs virils ! Je ne possède qu'une seule de ces qualités. Je vous laisse deviner laquelle.

—Non. Ça va, merci.

—Qui a dit que c'était pour toi ? Feint de se renfrogner Lucas. Mais ça ne marche pas avec moi. Je sais que derrière ce corps tout en muscle, il y a un cœur qui bat. Enfin... quand un autre organe ne monopolise pas tout le sang de son organisme.

Quant au mot « hospitalité », je sais Lucas capable d'être un véritable hôte, courtois et généreux. Il lui faut juste une motivation pour se dévoiler. Nous sommes fait du même bois. Je me dirige dans la cuisine et ouvre le frigo lorsqu'une sonnerie attire mon attention. Ce n'est pas l'habituel bruit des notifications, mais celui d'un SMS.

—Candy ne va pas me lâcher... je murmure tout bas.

Je consulte rapidement le message qu'elle m'a envoyé et change aussitôt d'avis en découvrant le nom « Trevor » sur l'écran. Une bière me fera le plus grand bien. Becky dépose un baiser sur les lèvres de mon meilleur ami et mentor, avant d'annoncer aller prendre une douche. Puis elle s'éclipse en m'adressant un signe de la main.

—Je te préviens que si tu as rameuté des pipiracis aux pieds de mon immeuble, ça va barder ! Tonne Lucas.

« Pipiracis », le doux nom qu'il donne aux paparazzis, me fait sourire. Je le rassure en lui affirmant que personne n'est au courant de ma présence, oubliant volontairement de préciser : « à part le directeur de l'université, et... mon père ». Le premier ayant informé le deuxième selon toute vraisemblances, et retiens un « tu le saurais si tu parcourais les réseaux sociaux de temps à autres. »

Lucas est analphabète, ce qui ne l'empêche pas d'être incroyablement débrouillard, et infiniment meilleur que moi à la gratte. Si j'en suis là aujourd'hui c'est uniquement parce que Lucas, cofondateur des White Crows avec Jordan, s'est fracturé le poignet et m'avait désigné comme remplaçant. Je pince mes lèvres à ce souvenir.

Bordel, s'il voyait le remplaçant que moi, j'ai désigné...

Enfin... ce n'est que temporaire. La partie la plus difficile de mon plan est déjà passée, maintenant il ne me reste plus qu'à m'occuper de Maéva : c'est l'affaire d'une semaine. Deux, grand maximum. Bières en main, je retourne au salon quand mon regard se pose sur la Fender Stratocaster déposée contre le mur du fond, et grimace.

—Tu ne l'a veut toujours pas ? Il me demande soudain. Ce qui me prend au dépourvu.

Cette guitare hors de prix lui a été léguée par son père adoptif. Ce type a tout. Un corps de rêve, des doigts agiles, fluides et précis qui feraient pâlir le plus virtuose des musiciens, et une famille qui l'aimait.

—Je ne la mérite toujours pas...

—C'est pas faux, il rétorque, on ne peu plus sérieux.

L'enfoiré !

Il sait parfaitement comment me piquer au vif, et il a bien faillit m'avoir. Jamais il ne se séparerait de cette guitare, pourtant ce n'est pas la première fois qu'il me la propose. Lucas donnerait un rein pour les personnes qu'il apprécient, mais pour moi il a fait bien plus que ça. Il m'a tout appris. C'est pourquoi je ne rouspète pas, même lorsqu'il m'assaille de piques et autres vacheries.

Pas même alors que je crois bien avoir frôlé une hémorragie oculaire, le jour où je suis tombé par hasard sur un porno dont mon meilleur ami était la grande vedette. Au grand damne de ma libido. Comme si mes deux mois d'abstinence ne suffisaient pas !

La douche résonne en cascade dans la pièce d'à côté quand Lucas saisit la bière que je lui tend.

Je me laisse tomber dans le canapé rouge-coquelicot, et il m'adresse un regard qui me replonge plusieurs années en arrière. À l'époque où les préados que nous étions jouaient à se lancer des « Kaméhaméha » imaginaires, avant de se sauter dessus pour se battre comme l'auraient fait nos personnages favoris. Lucas dans le rôle de Sasuke, moi dans celui de Naruto. Comme des frères liés par quelque chose de plus puissant que le sang.

—Finie la courtoisie, je ne suis pas doué pour ça, il énonce avant de me demander la raison de mon retour.

Nous discutons. Ou plus précisément ; Lucas écoute mon monologue. Impassible. Les minutes passent sans qu'il ne démontre la moindre réaction, si ce n'est un froncement des sourcils lorsque j'évoque Amélia.

—Tu sais ce qu'elle voulait ? Il me demande quand je lui parle de ce fameux jour durant lequel j'ai préféré fuir alors qu'Amélia m'attendait sur le banc.

Je lui répond par une négation de la tête et poursuit en indiquant simplement qu'on ne s'était plus vu depuis plusieurs jours avant cet instant. J'enchaîne avec le contrat, les répétitions interminables durant les semaines suivantes, puis le départ en tournée. C'est la première fois que je raconte cette histoire, et quand les mots sortent de ma bouche j'ai la vague sensation qu'ils sonnent faux. Comme si je tentai de prouver à mon meilleur ami que je n'avais pas d'autre choix. J'en arrive enfin au message vocal qu'Amélia a laissé sur mon répondeur, le soir du 06 juillet 2022.

—C'est pas croyable de se foutre dans une merde pareille, pour une nana ! Cette fille avait de gros problèmes, ronchonne Lucas.

Je tais la colère qui envahit mes tripes. « Une fille à problème », oui. Évidemment. Amélia ne cherchait pas à s'inventer une vie parfaite. Pas comme ces filles qui semblent vivre un compte de fée au quotidien. Elle avait des problèmes. On en a tous. Et, comme elle, je ne cherche pas non plus à me faire passer pour quelqu'un d'autre. Alors, je choisis de faire ce pour quoi je suis le plus doué. Spoiler Alerte: faire le con.

—En parlant de nana, et de problèmes... je chuchote étant donné que le jet de la salle de bain a cessé son vacarme. Rebecca et toi ?

—Un coup d'un soir. Rien de plus.

—Et... depuis combien de soir, au juste ? Je demande alors que son front se froisse au-dessus de son nez retroussé par ce honteux mensonge.

—Depuis beaucoup trop de soir pour qu'il arrive à les compter tous ! s'esclaffe Rebecca, de retour, les cheveux encore mouillés. Le pauvre. Je le fatigue bien trop pour cela.

Je me mords la joue pour retenir un sourire, alors que Lucas porte sa bière à ses lèvres pour cacher le rouge des siennes quand Becky reprend :

—C'est bon, t'inquiète. Je ne m'attendais pas à ce que tu me fasses ta demande.

—Encore heureux !

—C'est pas tous ça, mais mon frangin organise une sauterie. Il vaut mieux que je sois sur place. Si les parents s'aperçoivent que des trous du cul ont baiser dans leur lit, je pourrais dire adieux à ma liberté !

Une paire de lèvres pulpeuses se tordent tandis que Rebecca est certainement en train de visualiser les plus horribles scènes qui pourraient se dérouler dans ledit lit. On pourrait presque croire que la fille qui se tient devant moi est pure comme le cristal.

—Ce n'est pas utile que je vous demande si ça vous dit de venir ? Lance-t-elle en passant son regard de l'un à l'autre.

—Tant que tu n'y vois pas un signe d'engagement de quelque sorte, souffle Lucas.

—Tant que tu ne te pointe pas avec ta « Ferrari »... rétorque Rebecca.

Je lance un regard curieux en direction de mon meilleur ami. Depuis quand roule-t-il en Ferrari ? Aussi loquace qu'une carpe, c'est un haussement d'épaule qui me répond.

                                                                               ***

Je gare ma moto derrière la voiture de Rebecca en soufflant, étonné d'être toujours en vie.

Il était hors de question que je laisse traîner ma précieuse aux pieds de l'immeuble de Lucas. Bien m'en a prit. Il s'extirpe du véhicule, l'équilibre précaire quand nos regards se croisent. Cette nana ne sait littéralement pas se servir de ses mains. À croire qu'elle a eu le permis dans une pochette surprise. C'est pas possible autrement.

Il aurait mieux fait de la garder menottée, si vous voulez mon avis.

J'ai arrêté de compter à partir du centième zigzag de cette folle à lier entre les voitures et autres camions. Eh dire qu'il me suffit d'enfourcher ma moto pour avoir les flics aux fesses, alors qu'elle n'a pas été menacée une seule seconde des trente minutes de GTA auxquelles elle s'est adonnée. Ce monde est vraiment injuste !

—Vous branlez quoi ? S'esclaffe Becky en nous invitant à la suivre jusqu'à la porte derrière laquelle la musique résonne fort.

Je leur emboîte le pas en grimaçant. Hé dire que j'ai faillis mourir comme un moine. Évidemment. Il m'est inenvisageable de fréquenter une fille alors qu'Amélia s'est foutue en l'air dans un motel miteux en Août. Une « bonne résolution » que ma démarche de pingouin me rappelle chaque jour, depuis deux mois.

—Je t'ai vu, me lance Lucas par-dessus son épaule.

—Pardon ?

—Tu es encore en train de penser à elle.

—Et tu es encore en train de dire des conneries. Je viens de frôler la mort, alors excuse-moi si je profite de ce sursis.

Si quelqu'un apprenait que moi ; Lenny H, je n'ai pas baisé depuis bientôt trois mois, je pourrai dire adieux à mon sponsors et à ma carrière.

J'ai tout juste le temps de soupirer lorsque nous pénétrons dans la villa de luxe de la famille Randall. Le vestibule et la cuisine sont prit d'assaut par des mecs tenant d'énorme gobelet rouge, alors que Rebecca nous conduit à l'îlot central où Parker et deux autres types sont accoudés, tandis qu'un quatrième que je ne reconnais pas sur le moment, mime le lancé d'un ballon imaginaire. Il stop son geste quand tous les regards se figent sur nous, et plisse le front quand il me dévisage d'un air ahurit.

Depuis quand Justin sait faire un lancé -presque correcte ?

—Sans déconner ! Lenny Harington! S'exclame Matt après une éternité d'hésitation. Comment ça va mon pote ?

Il ouvre de grands bras qui se referment aussitôt autours de mes épaules. Une tape virile, puis une deuxième et il me lâche enfin. Je lève les yeux sur la petite troupe qui s'est amassée à la simple évocation de mon nom.

J'étais déjà une star avant de quitter ce campus. À présent ils me considèrent comme une légende.

—T'es passé voir tes anciens camarades ? S'enquière Vince, un autre gars qui faisait partie de notre équipe universitaire de foot.

Je n'ai pas le temps de lui répondre que deux nanas que j'imagine êtres leurs copines du moment, s'intercalent en m'assurant qu'elles sont mes plus grandes fans.

Tu m'étonne.

—L'équipe n'est plus la même sans toi, arrive à placer Matt, même si les nanas m'assaillent déjà. Passablement éméchées, tout comme Justin derrière-elles. Sauf que lui ne m'adresse pas de sourire mièvre.

J'avais oublié ce détail concernant Matt : Il est du genre gaffeur.Justin garde toujours les sourcils plissés, mais maintenant il tire aussi une tête de six pieds de long quand Parker retrouve l'usage de la parole pour me demander :

—Alors, dis-nous ce qui t'amène dans les parages. Ta vie de star ne te convient plus ?

—Si tu veux échanger... commence Vince.

J'imagine qu'il poursuit sa phrase puisque ses lèvres remuent, mais je ne l'entends pas. Je savais qu'en revenant ici j'allai devoir affronter certains démons de mon passé, mais je ne m'attendais certainement pas à croiser le fantôme qui s'est raidit à ma droite, au milieu de ce qui ressemble à une piste de danse improvisée.

Amélia...

Je dois secouer la tête cinq ou dix fois pour reprendre mes esprits. Non, ce n'est pas elle, mais sa vraie fausse jumelle. Bordel, Maéva !

— Inutile que je fasse les présentations ! Crache Justin, trop fier de lui quand il passe un bras crasseux autours des épaules de la fille que j'ai connue encore adolescente et qui, aujourd'hui, arbore un maquillage aussi noir que les fringues qu'elle porte.

Mon estomac est prit de convulsion quand mes yeux se bloquent sur la main qu'il cale au sommet du bras de Maéva. 

Comme beaucoup d'autres, Justin m'a toujours envié. Ma popularité et mon rôle de capitaine de l'équipe, d'abord. Puis, Amélia. Il n'a jamais caché ses intentions envers ma désormais ex petite amie, mais de là à sauter sur sa petite sœur. Ça s'apparente à de la nécrophilie.

Ce type me dégoûte !

Lucas saisit mon poignet au moment-même où mon cœur se retourne dans ma poitrine. Justin me regarde avec un mépris non dissimulé et je n'ai qu'une envie : Hurler en lui décrochant la mâchoire.

À côté de moi, Lucas affiche un air calme et je me résous à laisser la sale gueule de Justin intacte. Pour le moment- parce que je sais que j'aurai très prochainement l'occasion d'effacer ce sourire. Mais j'ai à peine le temps de me réjouir à l'avance que je suis surpris par un grognement de douleur. Rebecca houspille soudain et l'attention de toute la villa se reporte sur Maéva. Pliée en deux, une main sur le ventre, l'autre contre sa bouche, elle lâche un gémissement plaintif et un jet de vomi s'échappe, franchissant la barrière de ses doigts manucurés de noir pour atterrir sur la petite brune à son côté.

Rebecca et son amie couverte de gerbe la conduisent dans une pièce du fond, sous les protestations d'une Maéva recroquevillée sur elle-même. Je suis habitué de ce genre de fêtes et sais pertinemment que les gamines vomissant tripes et boyaux sont monnaie courante, mais, putain ! J'ai autre chose à faire que de jouer les baby-sitter, à commencer par retrouver ma place auprès de Dylan et des autres, pourtant à ce moment précis je sens que la mission qui m'a été confiée ne sera pas aussi facile que prévue.

J'étais prévenu. Maéva n'a pas encore passé la phase du déni. Heureusement, je suis le genre de mec qui ne lâche pas l'affaire au premier accros. Alors, je vais tout mettre en œuvre pour qu'elle passe à la phase suivante.

Ça tombe bien, je suis plutôt bon pour mettre les gens en rogne.

Et, ça va commencer par lundi.



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