Concours New Romance Fyctia 2...

By XoDaciaXo

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Il l'a décoiffait. Elle le mordait. Entre Maéva et Lenny ça a toujours été "je t'aime, moi non plus", même s... More

PROLOGUE ET MISE EN GARDE
1.Lenny
3.Lenny
4.Maéva

2.Maéva

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By XoDaciaXo


Un mal de crâne épouvantable ma bien pourrit la nuit et semble bien parti pour poursuivre sur sa lancée, toute la journée.

Évidement que je meurs d'envie de voir Coral, ma meilleure amie depuis notre premier jour de collège. En revanche, quand la douleur qui s'est incrustée dans mon cerveau m'oblige à froncer les sourcils quand j'allume la lumière de la salle de bain, je suis loin de crier ma joie.

"Tu es magnifique, les garçons vont te courir après et il ne faudra pas que tu les laisses te dévorer."

C'est ce que je me dit en croisant mon reflet dans le miroir. Pas que je sois narcissique à ce point, mais seulement parce que c'est ce que me répétait sans arrêt Amélia. Ma grande sœur.

On nous appelées « les fausses jumelles ». Yeux turquoises, crinières blondes ondulant sur nos épaules. Même nez fin. Seuls treize mois séparaient nos naissances, de ce fait, nous étions similaires en tout point. Sauf un.

Alors que je consacrais mon temps à faire mes devoirs, quand je n'allais pas frapper dans une balle de Tennis, Amélia traînait, sortait avec ses rares amies et était la fille la plus populaire de l'université de New-York.

Ce que tu ne m'avait pas dit... je souffle sur mon reflet, le visage dégoulinant de l'eau fraîche dont je viens de l'asperger, c'est que ça fait aussi mal de se bourrer la gueule !

Une douche plus tard, je suis fin prête (quoique encore déboussolée), lorsque je descends les escaliers deux par deux, parviens à la porte, d'où je récupère le perfecto accroché et l'enfile à la va-vite avant de sortir. Quand je passe mes doigts sous mes cheveux pour les balancer par-dessus le cuir, un bruit de carton que l'on ouvre dans mon dos me fait stopper net, la main encrée sur la poignée.

Je jette un regard morne sur ma mère, occupée à tirer toute sorte de matériaux de l'un des cartons qui jonchent la table pour six personnes de la salle à manger, qui est devenue un véritable atelier de confection digne des lutins du père noël, depuis plusieurs jours. Après tout, il faut bien qu'elle serve à quelque chose, puisque nous ne sommes plus que deux, ma mère et moi, et que je préfère prendre mes repas à l'extérieur, à la Fac, ou grignoter des sandwichs dans mon lit.

Mac Do. Rendez-vous avec Coral, je réponds quand à ma mère lorsqu'elle soupire sans pour autant quitter ses bijoux fantasy du regard. Je sais pertinemment ce qu'elle évite de croiser : mon nouveau look. Plus précisément, les vêtements que je portes et qui appartenaient à Amélia.

Alors je soupire à mon tour, et me précipite dehors sans me retourner.

                                                                   ***

Laisse, c'est moi qui offre ! Me coupe Coral, alors que je glisse une main dans la poche de mon jean troué de part en part, à la recherche de ma carte bancaire.

Si tu tiens tellement à profiter de ta nouvelle richesse, je souris en la laissant payer nos commandes.

Le garçon derrière la caisse ne la lâche pas des yeux tandis qu'il lui rend sa carte. Il nous informe que cela va prendre un peu de temps, et je le remercie intérieurement de ne pas hausser la voix. Ma tête est sur le point d'exploser avec le brouhaha des clients.

Évidemment, ce faire un Mac Do à l'heure du rush, un samedi qui plus est, n'est sans doute pas la meilleure idée du monde. Je n'ai cédé qu'à cause des menaces de mort de ma meilleure amie qui me reprochait notre éloignement de ces dernières semaines. Coral est la dernière amie qu'il me reste. La seule que j'ai tenu à garder. Entre intello on se comprend !

Enfin... ancienne intello, en ce qui me concerne.

Par exemple, vous saviez qu'une bougie d'ambiance de qualité se consume à raison de un gramme toute les dix heures ? Non ? Eh bien, maintenant vous avez une petite idée des discussions que nous avions, Coral et moi. Franchement, qui ça peut intéresser ce genre de chose ?

Nous nous asseyons face à face sur la dernière table pour deux disponible, presque par miracle. Autours de nous il n'y a que des familles et des groupes d'amis. Nous occupons les longues minutes d'attentes en parlant de tout et n'importe quoi, ce qui nous aide à oublier la fraîcheur de l'automne New-yorkais qui guette à l'extérieur.

Coral souffle dans ses mains pour tenter de les réchauffer, tandis que nos estomacs grondent. Les odeurs de fritures et autres viandes grillées envahissent nos narines quand une sonnerie retentit. Je tire mon téléphone de la poche intérieure de mon perfecto en cuir que j'ai déposé sur le dossier de ma chaise pour tomber sur un SMS de mon petit ami.

Justin : Hypé par une soirée chez Parker?

Moi : Let's go !

Justin : C'est à 18h00. Je passe te prendre ?

Je souris, ironique. Ma mère ferait une crise cardiaque si elle me voyait avec Justin. L'idée est tentante.

Je m'empresse de pianoter ma réponse, sous le regard pesant de ma meilleure amie.

Moi : Je te retrouve là-bas.

On verra une autre fois pour la crise cardiaque. Je parviens encore à la supporter tant qu'elle est occupée par la confection de ses bijoux pour le marché de Noël. Le frottement de ses paumes presque sous mes yeux, et un ruminement de Coral attire mon attention lorsque je range l'appareil.

...Je vois pas ce que tu lui trouve, déclare Coral en voyant le sourire que j'affiche. Il est aussi intéressant que le dernier épisode de la troisième saison de Riverdale.

C'est parce que tu ne le connaît pas, affirmes-je sans plus de conviction. Justin est comme le livre « Ulysse », de James Joyce...

Prétentieux et vulgaire ? Rétorque-t-elle, un sourire taquin accroché aux lèvres.

C'est fout ce qu'elle m'avait manqué. Peu de personne de mon entourage n'aurait compris la référence.

Il faut juste s'accrocher, au début. Je rétorque en lui rendant son sourire.

Justin n'a pas que des qualités, c'est certain. Mais il est sportif, capitaine de l'équipe de football américain de l'université de New-York, et en plus il est canon. Que demander de plus ?

Si on ajoute à cela que contrairement à la plupart des mecs de mon âge, Justin est plutôt doué avec sa langue, et qu'il ne confond pas le mot « clitoris » avec le nom d'un personnage de BD tout droit sorti des aventures d'Astérix, je crois que l'on peut dire qu'il marque des points, non ?

Un rictus se dessine sur la commissure de mes lèvres, au souvenir de notre dernière soirée passée ensemble, quand Coral hausse un sourcil réprobateur. Puis elle plisse le front en m'offrant un regard inquiet.

Attends ! Tu le penses vraiment, ou c'est une forme de syndrome de Stockholm ? C'est vrai qu'il est pas... dégueu..., balbutie-t-elle.

Je la connaît pas cœur. Quand Coral a ce regard là, il n'y a aucun suspense. Alors je compte à rebours dans ma tête qui se remet lentement. 3... 2... 1, et :

Bon, OK, je sais que tu ne me demande pas mon avis, mais je suis ta meilleure amie. Et, c'est ce que font les meilleures amies, non ? Donner leur avis !

Bingo !

Coco ?! Je lance pour couper le milliard de commentaires qui, à cet instant, fourmillent dans son esprit.

C'est tout Coral : déblatérer en s'emportant à mesure que ses pensées s'entremêlent. Elle a bon cœur. Toujours disposée à revendiquer ses idéaux. Trop, parfois. Pourtant je ne la changerait pour rien au monde. Les gens qui disent que « l'habit ne fait pas le moine » ne connaissent pas ma meilleure amie. Son esprit est aussi flashy et fleurit que la longue robe qu'elle cache sous son cardigan et son gilet à frange. Mi hippie, mais totalement excentrique.

Oups... lâche-t-elle en se mordant la lèvre inférieure.

Je perçois clairement ses joues virer au rouge et me demande soudain comment j'ai pu me passer d'elle aussi longtemps.

Bref, si tu veux mon avis, il a dû se prendre beaucoup trop de choc à la tête à force de jouer au foot !

Il fallait qu'elle le dise, c'est plus fort qu'elle.

Alors, tu dois être contente de retrouver ton père ! Ça fait quoi ? Une semaine depuis le mariage ? Je demande pour changer de sujet.

Ouais, bien sûr que je suis contente, affirme-t-elle en marmonnant. Ça fait cinq jours qu'ils sont en lune de miel...

Mais... ? je demande, suspicieuse. Quand Coral remue comme elle le fait, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. Elle lève un sourcil interrogateur dans ma direction avant de s'empourprer.

Bah, le truc c'est que... souffle-t-elle en levant les paumes vers le ciel pour indiquer sa réprobation. Sameer et lui se sont mit en tête d'adopter un chien dès leur retour.

Je tique face à sa manie de tout exagérer. Avec Coral, c'est tout ou rien. Scott, son père a rencontré Sameer il y a des années. Ça a été un coup de foudre, interdit. Ce que je ne connais que trop bien. Sameer est le CEO d'une grande entreprise d'import-export dans le textile, Scott est son directeur de service. Tous deux étaient mariés, et avaient un enfant chacun. Coral d'un côté, Karan de l'autre, ils n'ont officialisé leur couple que récemment.

Coral dit qu'ils sont excentriques. Je dis qu'ils sont heureux.

Je vois pas où est le problème. C'est mignon un chien.

Sauf quand c'est un couple de gay excentrique qui décide de l'adopter et prévoit de l'appeler Gaylord !! Non mais, tu y croit ? Gay-Lord ! Le Seigneur des Gay... fait-elle en enfouissant son visage dépité entre ses mains.

C'est... original... je murmure en retenant un rire.

Je les détestes !! je l'entends bafouiller contre sa peau.

C'est pas la mort, je lui affirme lorsque Coral relève le nez, et m'offre un regard étonné.

Je ne comprends pas que tu puisses t'amuser à prononcer ce mot, s'indigne-t-elle.

Je hausse les épaules pour toute réponse, lorsque les secours arrivent, incarnés par une fille aux cheveux multicolore venue apporter nos commandes. Elle s'attarde un moment derrière mon épaule, lorgne sur l'enfant de bohème assise face à moi, avant de déposer le plateau sur la table.

Je vous apporte la suite, fait-elle. Nous acquiesçons, lorsqu'elle a la mauvaise idée d'ajouter, malencontreusement: Il y a une table pour quatre qui s'est libérée. Si vous voulez attendre vos amis...

Elle pointe ladite table du menton, et quand mes yeux tombent sur Coral ses joues ont prit la couleur des feuilles d'automne. Depuis le début, ma meilleure amie et moi savions comment ce repas finirait : aux toilettes, le visage de Coral enfouit dans une cuvette. C'est le même épilogue depuis sept ans. Personne, pas même ses parents ne se doute des troubles qui hantent le quotidien de la meilleure amie que l'on puisse avoir.

Plusieurs minutes plus tard, notre repas est terminé. Coral s'excuse en quittant la table. Je lui indique que je vais déposer les plateaux avant de la rejoindre. Elle acquiesce en silence, puis file droit en direction des toilettes pour femmes.

Les toilettes sont vides quand j'y pénètre. Je lui indique ma présence en frappant contre la porte de la cabine derrière laquelle elle est prise de spasmes, entre hoquets et vomissement, et c'est un grognement qui me répond. Lorsque son estomacs et ses pensées sont libérés de leur poids, je viens juste de rafraîchir le noir autour de mes yeux turquoise et le rouge de mes lèvres.

Je tente un regard discret par-dessus mon épaule et découvre une mine fatiguée suspendue au-dessus du lavabo à ma gauche. S'il y a bien une chose que j'ai gardée de mon passé d'intello, c'est de ne jamais être prise au dépourvu.

Ça te dit une fête chez Parker, ce soir ? Je lance en tirant un mouchoir de l'arrière de mon jean, tandis qu'elle inonde son visage.

Coral m'offre un sourire me remerciant de ne pas la juger pour ses rituels post repas.

Dress code : venez comme vous êtes ! Je déclare en riant. C'est pile dans le thème !

Justin serra là, je suppose, elle grogne, les cheveux humides.

Oui, mais il y aura d'autres mecs aussi, je précise pour l'encourager.

C'est censé me donner envie ? Parker, Justin ou qu'importe leur prénom, c'est tous les mêmes...

Allez... fais-pas ta difficile. S'il te plaît... je la supplie en empruntant une voix mielleuse qui dépareille avec mon look. J'ai envie de sortir avec ma meilleure amie...

Coral ne peut rien me refuser. Et vice-versa, d'ailleurs. Bien sûr notre amitié a connue des hauts et des bas, mais ça ne dur jamais. C'est ça : être amie pour la vie !

                                                                                  ***

Il est presque 19h00 quand Coral m'entraîne sur la piste de danse improvisée au milieu du salon de Parker. Elle est plus sobre qu'un moine tibétain, contrairement à moi et aux autres étudiants venus en masse pour profiter de ce qui était annoncé comme étant la meilleure soirée du premier trimestre. Pour le coup, ce n'était pas de la publicité mensongère. Ça fait déjà près d'une heure que nous nous amusons comme des fous, tandis que Justin, Parker, Vince et Matt discutent, bières à la main, contre l'îlot central de la cuisine ouverte sur le salon.

J'imagine qu'ils parlent de la saison de football à venir, puisque Justin agite ses bras puissant en mimant un geste de lancé. Des garçons enchaînent les va et vient entre les pièces, souvent accompagnés de filles aux tenues qui ne correspondent pas au climat automnal, et je ne remarque l'absence de Rebecca qu'à ce moment-là, alors que cette fille est tout sauf silencieuse, en plus d'être d'une beauté à couper le souffle.

Coral trémousse ses hanches quand Justin et les autres se redressent subitement. Regards rivés sur la porte d'entrée, mon petit copain fronce le front, si bien que ses mèches blondes retombent en boucle au niveau de ses sourcils.

La minute suivante défile au ralentit, à l'instant exacte où Rebecca fait son apparition suivit de deux types.

Bordel ! Mais qu'est-ce qu'il fiche, ici ?  


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