Après l'atelier parfum, je rejoins Jalan pour notre sortie en ville. Je voulais lui faire visiter les rues d'arcadÿs. À mon sens, aucune autre ville ne pouvait rivaliser avec sa majesté et son éclat, même pas Aramis.
Si je devais décrire Arcadÿs je dirais que la ville était un poème, écrit dans la pierre et le soleil. Ses bâtiments s'élevaient, ornés de calligraphies envoûtantes et de motifs hypnotiques qui racontaient des histoires d'époques révolues. La statue de loup au centre de la place, figure emblématique d'Arcadÿs, se dressait fièrement, témoignant de la grandeur passée et présente.
À peine sommes nous sortie de la voiture que l'effusion de la meute s'est manifestée. Ils affluaient autour de nous, se pressant pour m'accueillir avec des regards souriants, des salutations chaleureuses et des murmures de révérence. J'en étais émue au plus profond de mon être, bouleversée par tant d'affection.
Jalan, soucieux du monde qui commençait à s'attrouper scrutait la foule avec appréhension. Il me suggéra un retour prudent à la voiture. Mais je ne pouvais me résoudre à détourner le regard de cette vague chaleureuse de personnes, petits, grands, vieux et jeunes étaient réunis. De plus je voulais qu'ils sentent que j'étais en totale confiance au milieu d'eux.
"N'ai pas peur viens avec moi" insistai-je.
Les habitants m'entouraient, je sens même une petite main d'enfant qui me touche, comme pour peut être s'assurer de ma réalité, ce qui me fait sourire. Je vois sa mère la disputer pour son geste mais j'intervins en la rassura qu'il n'y a avais aucun problème et lui caressa la tête. Elle était si jolie elle devais avoir entre 3 et 4 ans.
-Viens la petite beauté. Dis moi qu'elle est ton nom?
-Elle: Ouleye me répondit elle tout timidement.
-C'est très jolie Ouleye, toi aussi t'es belle comme un ange petite Louveteau.
J'entendais des voix s'élever, m'adressant des louanges : "Notre Luna, vous êtes notre fierté, notre joie." Leur amour sincère me revêtait d'une étoffe plus précieuse que la soie la plus fine.
Ce jour-là, dans les rues vibrantes d'Arcadÿs, j'ai compris que ma couronne n'était pas faite d'or ou de gemmes, mais tissée des fils invisibles de l'affection de cette meute. Et c'est avec le cœur gonflé de leur affection indéfectible que j'ai avancé, déterminée à être digne de leur estime et de leur confiance.
Jamais je n'avais été autant émue, voir toute cette affection alors qu'ils me connaissent à peine m'avais bouleversé comme jamais.
La promenade dans les rues avec Jalan avait été agréable, et j'avais eu l'opportunité de rencontrer de nombreux membres de la meute. Chacun d'eux venait me saluer, et je prenais soin de les remercier pour les présents.
Ce jour-là, je rentrai à la maison remplie d'une immense fierté. Jalan, quant à lui, dut s'éclipser pour une visioconférence avec des élus d'Aramis, me laissant seule pour la soirée.
En flottant vers ma chambre, légère comme une plume, je tombai sur Maethë dans l'un des séjours. Je lui partageai alors une idée qui m'avait traversé l'esprit en chemin : et si nous gardions la serre de manière permanente pour y cultiver des fruits et des légumes à offrir aux membres de la meute à travers les épiceries solidaires? Maethë accueillit l'idée avec enthousiasme, mais ne manqua pas, encore une fois, de ramener la conversation à ce loup. J'espérais qu'elle réaliserait bientôt qu'il ne se passerait jamais rien entre nous. Son mépris pour moi était évident, et je lui rendais bien. Malgré sa courtoisie de la veille, je savais que c'était juste pour sauver les apparences. Je n'oubliais pas les mots durs qu'il avait prononcés dans son bureau.
Je pensais avoir été suffisamment claire cette fois, et j'espérais qu'elle ne me reparlerait plus de lui.
Notre conversation se poursuivit encore un peu. Maethë faillit assombrir ma soirée en mentionnant de nouveau le loup, mais elle réussit à se rattraper en me faisant vraiment rire. Cette soirée était trop belle pour être gâchée par des sujets désagréables.
Après une heure ou deux, je pris mon courage à deux mains pour aller parler au loup. J'avais en tête de lui demander si nous pouvions conserver la serre et de lui partager quelques-unes de mes idées. Il était vrai que nous nous marions pas par amour mais nous étions unis par le devoir, et je comptais bien respecter le mien envers cette meute.
Tandis que je me rapprochais, des voix me parvinrent. Ah, il semble qu'il ne soit pas seul. J'allais faire demi-tour quand une voix féminine attira mon attention. Mon cœur fit un bond. Curieuse malgré moi, je m'approchai discrètement de la porte entrouverte.
-...chaque fois que mes yeux se posent sur elle, je ressens une telle tristesse. Pitié Alpha , ne l'épouse pas, je t'en conjure.
Mais attendez c'est la voix de Skaï. Et je crois bien qu'elle parle de moi? Mais qu'est ce qui se passe ici?
-Léandros : Je ne peux pas, Skaï, je suis désolé. C'est un devoir.
-Skaï : Mais tu ne l'aimes pas, Alpha. Tu sais que si elle est dans nos vies, c'est uniquement à cause de ce maudit lien. Tu n'es pas obligé de l'épouser, de la faire vivre sous le même toit que nous, encore moins de faire d'elle notre Luna. Le peuple doit savoir que tu ne l'aimes pas, Léandros. Il doit savoir qu'on te l'a imposée et que tu ne l'as jamais choisie.
-Léandros : Chaque chose en son temps, Skaï, mais écoute-moi...
Soudain, la porte s'ouvrit en grand. Léandros se tenait là, me fixant d'un regard dur, et Skaï, derrière lui, avait les yeux écarquillés de surprise.
La surprise cède rapidement sa place à la honte. Je me sens comme une enfant prise en faute, la main dans le sac.
-Léandros : Que faites-vous là à écouter aux portes ?demande-t-il avec une dureté qui me coupa le souffle.
J'aurais donné n'importe quoi pour que la terre s'ouvre et m'avale. Sa voix, son regard, tout en lui etait si dur que je perdis mes mots.
-Je... je n'écoutais pas aux portes. J'étais venue pour parler avec vous, mais je vois que vous êtes occupé. dis-je, jetant un regard dédaigneux vers Skaï.
Pourquoi ai-je réagi ainsi ? Pourquoi cette pique envers Skaï ?
-Je repasserai plus tard.
-Léandros : Inutile. Parlez maintenant.
Pourquoi doit-il être si désagréable ?
-Je préférerais repasser insiste-je.
-Léandros : Je n'aurai nullement de temps à vous accorder plus tard, donc parlez.
Son ton condescendant m'irrite au plus haut point.
-Eh bien tant pis alors, dis-je, irritée, me préparant à partir.
-Léandros : C'est bien ce que je pensais. Vous n'aviez rien à dire, vous étiez juste là pour écouter aux portes. Sachez, chère dame, que je ne tolère pas les commérages dans ce manoir.dit il en tournant les talons vers son bureau.
Attendez, vient-il de me traiter de commère ? Croit-il vraiment que je n'ai que ça à faire, ou que je suis capable d'une telle bassesse ?
Je le rejoins aussitôt et vint me placer devant lui.
-Je ne vous permets pas. Ne pensez pas que votre vie m'intéresse au point de m'adonner à de telles bassesses. Je venais vous voir pour discuter de la serre, pour proposer de la maintenir et d'y cultiver des fruits à distribuer aux commerces solidaires de la ville. Je venais à peine d'arriver quand vous avez ouvert cette porte. riposté-je, la colère bouillonnant en moi.
Il me fixa pendant quelques secondes qui me parurent une éternité. Je suffoquais de colère. Pour qui m'avait t'il pris?
-Léandros: C'est donc ainsi que vous comptez diriger la meute?
-Je vous demande pardon? dis-je, interloquée
-Léandros: Vous pensez vraiment qu'être une meneuse, c'est se pavaner dans les rues d'Arcadÿs en distribuant des plantes aux passants? Soyez un peu sérieuse et faites honneur à la couronne dont vous êtes issue; car je doute que votre père dirige Aramis ainsi ou que votre frère projete de diriger de cette façon. me lance-t-il avec mépris et dédain.
Ses mots me transpercent le cœur. Il vient d'annihiler toute ma joie et ma confiance en moi-même. Sa voix est tranchante, ses paroles cruelles.
-Léandros : Ne vous a-t-on donc pas enseigné les devoirs de la couronne ? Mais je suppose que la question est inutile, car votre père n'a jamais réellement cru que vous en porterez une aussi grande , donc à quoi bon ce donnez cette peine.
Je le fixe, la haine brûlant dans mes yeux. La douleur dans mon cœur est insupportable. J'avais espéré, naïvement, qu'il y avait de la sincérité dans ses actions de la veille, mais je m'étais trompée. Comment ai-je pu croire qu'il pourrait avoir la moindre considération pour moi ?
-Léandros : Ouvrez grands vos oreilles et écoutez attentivement ce que je vais vous dire. Je ne doute pas que vous en soyez déjà consciente mais je le répète quand même au cas où ce ne serait pas le cas. Vous n'êtes aucunement digne d'être la Luna de cette meute.
Ces mots sont un coup de grâce. En plus de mon coeur quelque chose d'autre venait de se briser en moi. Le petit ricanement moqueur de Skaï est venu se poser comme un sel supplémentaire sur mes plaies béantes creusant d'avantage ma douleur.
Les larmes me montent aux yeux, mais hors de question de les laisser couler devant lui. Je refuse de lui accorder le plaisir de me voir humiliée. Je dois partir, garder le peu de dignité qui me reste.
Je me retourne pour partir, mais avant que je ne fasse un pas de plus, Léandros me saisit violemment l'avant-bras et me force à me retourner vers lui. La douleur laisse place à une colère furieuse.
Je me débats pour me libérer, mais il serre si fort que j'ai l'impression qu'il va me broyer le bras. Ma colère redouble d'intensité.
-Ôtez vos pattes de moi ! Lâchez-moi ! Lâchez-moi ou je vous jure que je ne répondrai plus de moi !
Nos regards se croisent, remplis de haine. Je déteste cet homme, je méprise cet homme. Il me fait tant de mal.
La douleur dans mon bras se mélange à la douleur dans mon cœur. Quand je vois le sourire de Skaï, je ne peux plus me contenir et j'éclate en sanglots.
-Lâchez-moi, vous me faites mal Dis je avec une voix plus petite et plus cassée que je ne l'aurais voulais, trahissant ma détresse.
Il desserra légèrement son emprise sans pour autant me lâcher.
-Léandros: Maintenant vous allez m'écoutez attentivement et vous l'insérer dans un coin de votre tête. Vous devez votre statut de Luna uniquement à un malheureux concours de circonstances autrement dit sans ce maudit lien, jamais même dans vos rêves les plus fou , vous ne pourrez prétendre à devenir la Luna de cette meute. Une Luna c'est une louve forte,puissante et avec du cran, dit t'il en se tournant vers Skaï.
Je saisie aisément le sous-entendu, ce qui me causa un vertige. C'est était trop pour moi.
-Léandros: C'est donc tout le contraire d'une princesse pourrie gâté qui se réfugie sans arrêt dans un monde parallèle à chaque fois que les choses ne vont pas dans son sens ou dès qu'elle a un petit bobo. Vous n'êtes pas digne de ce titre et ne le serez jamais. Je me demande ce que j'ai fait pour que Selené me punisse en vous choisissant.
-Assez, j'en ai assez d'écouter vos sornettes et vos batifolages. Réussis je a dire entre deux sanglots.
-Je ne suis pas une louve je l'entends, oui je ne possède pas votre force, je l'entends aussi. Mais je sais que j'ai quelques chose que vous n'aurez jamais et qui dépasse tout ce que vous avez cité. Oui oui moi au moins j'ai un coeur et un grand coeur. Je sais aussi que je possède des qualités que vous ne possèderai jamais et pour moi tout ceci est plus important qu'être une louve, avoir des pouvoirs ou une quelconque force. Vous êtes un loup fort certes, mais et après? A part votre force qu'avez vous d'autre à offrir au monde?
-Léandros: Com..
-Non ne vous fatiguez pas à me répondre je vais le faire pour vous. Et bien laissez moi vous dire que Si on vous enlève votre Lycantrophie et votre force vous n'êtes rien du tout cher Alpha. Vous ne valez même pas un humain. Donc si quelqu'un doit se plaindre auprès de votre Selené c'est bien et bel moi. Car c'est moi qui ne comprendrais jamais ce que j'ai pu faire de mal dans ma vie pour tomber sur un
être aussi détestable et sans coeur que vous. Vous êtes horrible et dénués de tout sentiments, et sachez que même à ma pire ennemie je ne souhaiterai un homme comme vous. Je vous déteste, oh comme je vous déteste. Mais je vous déteste tellement...
Il avait les yeux en feu et avait resserré sa poigne sur ma main. Il aura beau la broyer je ne lui ferai pas le plaisir de couiner de douleur. Jamais je ne l'avais entendu grogner comme ça. Il me faisait peur mais je ne laissais rien paraître.
-Skaï: Alpha calme toi, calme toi stp elle ne mérite pas que tu entres en frénésie pour elle.
Je la dévisage et lui replique aigrement:
-Toi tu la fermes, je ne t'ai pas encore sonné.
Elle me regarda les yeux ahuris et aussitôt son regard devint dur. Elle me fixa en grognant. Aussitôt je vis son maudit Alpha qui se tourna vers elle en continuant à grogner, mais cette fois ci le grognement ce fut plus rauque. Elle baissa immédiatement les yeux et sortis presque en courant du bureau.
Sur le coup je ne compris pas ce qui venait de se passer mais cela m'était égal. Je voulais juste sortir de ce bureau.
Je me débattis encore une fois mais il avait toujours sa poigne serrée autour de mon bras.
-Lâchez-moi, bon sang ! vous commencez réellement à me les casser.
-Léandros: Que vous me détestiez ou pas ça fait votre putain de problème. Et pour info nos sentiments sont réciproques. Et Une dernière chose, que ce soit dans ce manoir ou dans ce royaume apprenez à rester à votre place. Et maintenant sortez d'ici.
Dit t'il en me relâchant brusquement comme si j'étais tout à coup la chose la plus répugnante qui soit.
J'essaye de me raccrocher à quelque chose pour ne pas basculer en arrière et je réussie de justesse à retrouver mon équilibre.
-Je vous jure sur la mémoire de ma sainte mère que La prochaine fois que vous me touchez, ce sera la dernière fois que vous utiliserez cette patte.
Comme il m'avait tourné le dos , il se retourna vivement vers moi en serrant sa mâchoire. Quant à moi j'étais aussi toute haine, je brûlais de colère.
-Léandros : êtes vous entrain de me menacer? D'autres ont perdu la vie pour moins que ça. Estimez-vous heureuse que je laisse passer cette fois pour l'estime que j'ai pour votre père. Mais retenez que ma clémence n'est accordée qu'une fois.
-Et vous retenez bien que vous ne me faites pas peur avec vos pauvres menaces. Toute façon c'est tout ce que vous savez faire faire. Que cela soit bien clair pour vous, tant que ce maudit mariage subsistera je serai là Luna de cette meute et quoi que vous en pensez, je sais que j'en suis digne. Si vous avez un problème avec ça allez donc voir le roi, renoncer à votre maudit Rufus et rompez les fiançailles. A ce moment là vous pourrez choisir qui vous voulez à la tête de votre meute. En attendant c'est moi qui décide, dorénavant je prendrai toute décision que je jugerai nécessaire et n'espérer pas que je demande votre avis pour cela, vous avez perdu ce droit.
Sans lui laisser le temps de rajouter quoi que ce soit, je tourne les talons et sors de ce maudit bureau. Je rejoins ma chambre presque en courant.
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Coucou les loulous, je voulais juste prendre le temps de remercier toutes les personnes qui me lisent, qui prennent le temps de voter et de commenter☺️🥰 Merci à tous du fonds du coeur.
Je tenais aussi a m'excuser pour les potentielles fautes d'orthographes dans les deux derniers chapitres. Soucieuse de publier rapidement je ne me suis vraiment pas relis.
Merci encore ❤️