WARRIORS - Tome 2

Par andywhou

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WARRIORS - Le Jour où j'ai compris [SOUS CONTRAT D'ÉDITION] l📚
Chapitre 1 - Aurel
Chapitre 2 - Aurel

Chapitre 3 - Aurel

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Par andywhou


Quand je réouvre les paupières, c'est sous la douceur d'une main chaude qui soulève ma joue. Je me redresse avec surprise, les yeux à moitié ouverts, la panique affluant dans ma poitrine. Le coussin agréable sur lequel je suis lové est Léo. Ses doigts s'attardent quelques secondes sous mon menton et je rougis sous l'attention. Je regarde autour de nous, inquiet que l'on nous voie, mais tout le monde dort.

Je ne sais pas combien de temps ça fait qu'on roule ni pourquoi Léo m'a laissé m'assoupir sur lui. Quand je relève le nez, il a les traits tirés et ses yeux brillent de sommeil.

— On arrive, chuchote-t-il.

J'aurais voulu que sa main reste sur mon visage. À la place, j'acquiesce puis m'étire. J'ai bien dormi. Je me sens en sécurité, confortable dans ce bus surchauffé. Je me frotte la figure pour reprendre mes esprits. Dehors, la ville défile devant moi pendant que je range mes écouteurs. Les lumières des phares et des lampadaires rayonnent et m'éblouissent.

Dans un dernier virage, le coach se gare et tire le frein à main. Il se retourne, puis remarque que nous étions les seuls réveillés.

— Je vais chercher les clefs, réveillez les autres.

Léo grogne pour le principe puis enfonce son coude dans les côtes de Rémi. Celui-ci s'étire comme il le peut dans l'espace trop confiné. Léo continue sa tâche et le véhicule reprend vie. Tout le monde quitte le mini-bus et je suis le dernier. Je frissonne sous le froid de janvier. La chaleur de l'habitacle me manque déjà. Rémi et Billel sortent toutes nos affaires du coffre.

J'approche pour récupérer mon sac, mais encore assommé, je bouscule Léo au passage.

— Qu'est-ce que ? s'étonne-t-il.

Mon épaule a repoussé son torse plus fin que le mien sans effort.

— Merde, Léo, désolé.

L'échange attire l'attention sur nous. Je devine que les autres se demandent si nous allons nous de nouveau nous sauter à la gorge. Nos regards s'accrochent et j'appréhende sa réaction. Ses yeux ne renvoient pas de haine, mais j'ignore comment me comporter. Il se retourne finalement pour aller chercher son sac. Il n'a rien dit. Je ne vais pas mentir, je suis surpris.

— J'ai les clefs ! annonce le coach en arrivant devant nous.

Je croise le regard de Rémi et celui-ci semble tout autant étonné.

Qu'est-ce que sait Rémi ? Est-il au courant ?

— Je vais vous répartir dans les chambres, mais avant ça, quelques infos. Demain, je veux vous voir devant le bus à 8 h 30. Je ne suis pas votre père et vous êtes des adultes donc vous êtes libre de vos mouvements. Par contre, je ne tolérerai aucun retard.

Ses yeux fusillent Léo du regard et nos coéquipiers sourient en se tournant vers lui. Léo leur présente son majeur, agacé. Cela déclenche les rires de certains.

— Arrêtez ça. Doit-on mentionner ce qu'il s'est passé au dernier match, Legrand ? Je te trouve bien serein pour quelqu'un qui a lancé une bagarre.

Mon ventre se tord. Nous avons perdu la rencontre à cause de cette bagarre et j'étais furieux contre Léo. Le capitaine s'est justifié au sujet de ses actes, mais nous n'en avons pas reparlé depuis. Le silence s'installe et Léonard se renfrogne.

— Pardon de vous interrompre, coach, mais on se les pèle, dit Rémi sans laisser le temps à Léo de rétorquer. Peut-être que Léo pourrait en discuter avec vous plus tard et pas quand on est tous en train de se geler sur le parking d'un hôtel ?

L'entraîneur coach hoche de la tête. Rémi et lui échangent un regard entendu et je trouve ça bizarre.

— Bref, demain 8 h 30 ici, continue Bisot. On sera à 9 h au gymnase pour un décrassage de début de saison. Je vous préviens, vous avez intérêt à bien dormir, car vous allez souffrir. Maintenant la répartition est la suivante : dans la chambre 58, il y aura, Luke, Mickael, Sébastien, Elliot et Damien. Dans la chambre 102, les quatre autres.

Je m'étouffe avec ma salive. Pardon ? Je lève la tête vers le coach. Les quatre autres ? Il n'a pas dit mon nom ni celui de Léo dans la première chambre.

Non ! Je ne vais pas dormir dans la même chambre que lui ?!

Tout le monde récupère ses affaires en vitesse et se dirige vers l'hôtel. Je reste à l'écart, encore interloqué, quand Billel se manifeste à mes côtés.

— C'était quoi ça, avec Legrand ? Y a un mois, vous vous seriez sautés dessus pour un simple regard en biais. Maintenant, vous avez décidé de vous ignorer ?

Je dois dire que je me pose la même question que lui.

— Je sais pas... Léo a dû se lasser.

Bien sûr, je ne m'attends pas à ce qu'il se batte avec moi, mais d'habitude, il est toujours froid et tranchant devant les autres. Cette fois, dans ses pupilles, semblait se trouver autre chose. Si seulement, je savais quoi.

Nous entrons dans l'hôtel et montons les escaliers en nous dirigeant vers le premier étage. Je regarde Léo et Rémi marcher devant nous.

À quoi tu joues, Legrand ?

Rémi déverrouille la porte, nous investissons la chambre et je suis surpris de la surface de celle-ci. Elle est grande certes, mais je blêmis à la vue des deux lits king size. Je retiens un soupir de désespoir. La nervosité s'empare de moi et je me fige à l'entrée.

— Je suppose que nous allons devoir partager les lits, déclare Rémi, en avançant vers celui de gauche pour jeter son sac dessus. À moins qu'un de nous ne se dévoue pour pioncer par terre ?

Léo se dirige vers le même lit que lui et je laisse le soulagement m'imprégner. Je ne sais pas si j'aurais été capable de dormir si près de Léo. Je ne suis pas sûr de réussir à fermer l'œil du week-end en me trouvant dans la même chambre.

— Nope ! Aurel, je suis désolé, mais tu vas devoir endurer mes ronflements, ironise Billel.

Je ris nerveusement.

— Si ce n'est que ça que j'ai à supporter... Ça ira, je t'assure.

Rémi et Billel rigolent et je croise le regard de Léo pour ensuite baisser les yeux.

Ce week-end va être un enfer.

Nos téléphones sonnent. Ce sont les gars de l'autre chambre qui nous écrivent sur la conversation de groupe.

Mickael : Les potes, y a une piscine intérieure. Go se retrouver là-bas.

Je relève la tête, perplexe. À mon avis, elle est fermée la nuit, mais connaissant mes coéquipiers, ils trouveront bien une parade.

Heureusement que Bisot nous a dit de nous tenir à carreau.

— Qui vient ? demande Billel.

— Moi, répond Rémi.

Léo finit de brancher son portable. Le voir vérifier ses notifications me rappelle son épisode angoissé dans le bus. Rémi et Billel ont déjà ouvert la porte.

— Tu bouges avec nous, Léo ? l'interroge Rémi, alors que je décline de mon côté.

Léo délaisse son mobile, soupire puis sans mot dire, les suit. Les deux acolytes sortent dans le couloir et il leur emboîte le pas.

— Léo ?

Il se retourne vers moi, surpris. Je voudrais lui demander comment il va, mais j'en perds le courage.

— Qu'est-ce qu'il y a, Faure ? Ils m'attendent.

— Je... non, rien. Dites-moi juste si vous voyez un distributeur de boissons en bas. J'ai soif.

J'ai déblatéré la première chose qui me venait à l'esprit. Léo est surpris, un trait d'inquiétude mélangé à de la curiosité plisse son front.

— Ouais, OK.

Il incline la tête une seconde ou deux, la main sur la poignée. Il hésite. Lorsqu'il se décide et s'apprête à me poser une question, Billel l'apostrophe pour le prier de se bouger. Léo m'offre un regard désolé puis quitte la chambre, laissant la porte se fermer derrière lui.

Je m'échoue sur le lit, le visage dans les mains.

Ce week-end va certainement être le plus éreintant de ma vie.

***

— Aurel ! Aurel ! Lève-toi, on doit être en bas dans cinq minutes.

J'ouvre les yeux dans un sursaut et la lumière du jour m'agresse. Billel déloge la couette de mon corps et je la rabats à nouveau. Je suis encore très fatigué. Il rigole.

— Allez bouge toi, gros tas !

Il saute sur le lit, en me secouant.

— Le coach va nous le faire payer si l'on ne descend pas à l'heure. Je crois qu'il en a réellement marre de nos retards.

— C'est vrai qu'on n'est pas très sérieux ces derniers temps, ajoute Rémi.

— Même pas je veux entendre une remarque me concernant, tonne Léo.

Cette dernière achève de me réveiller. Ma poitrine se réchauffe et je serre la couette entre mes doigts. Il faut que je me dépêche. Le coach nous a prévenus hier soir, il ne tolérera plus aucune incartade. Nous avons un entraînement intensif de prévu aujourd'hui pour la reprise du basket. L'excitation reprend place et chasse la fatigue. Je me redresse pour me frotter le visage. Je suis toujours habillé.

— Tu devais être grave cané pour tomber de sommeil comme ça, confirme Billel. Il reste à peu près deux minutes avant de descendre.

Je grogne puis me décide à me lever. Je déteste partir au sport avec le ventre vide.

Je me demande comment j'ai pu me retrouver dans le lit sans chaussures et bien au chaud dans la couette alors que je me suis endormi dessus. Je me dirige vers mon sac pour récupérer ma brosse à dents et aller me nettoyer le visage dans la salle de bain. Léo est là, il se coiffe devant le miroir. Nos regards se croisent dans la glace et sans un mot, je me lave les dents.

— Bouge-toi, je n'ai pas envie de me faire engueuler à cause de toi.

Je m'apprête à répliquer, mais il sort en coup de vent. Je fronce les sourcils.

Le toupet du type !

Il est absolument tout le temps en retard. Je me rince la bouche en grommelant. Qu'est-ce qu'il peut me gonfler quand il s'y met !

— Aurel ! C'est l'heure ! m'apostrophe Rémi depuis la chambre.

Quand je quitte de la salle de bain, Léo et Billel sont déjà partis. Je baisse la tête pour m'observer quelques secondes. Je ne suis même pas changé. Je hausse les épaules. Je serai en maillot de basket manière, alors... inutile de perdre plus de temps. Rémi ouvre la voie et je jette mon sac sur mon dos. Il me lance une bouteille d'eau et deux paquets de biscuits que je rattrape au vol.

— J'ai récupéré ça au petit-déj' quand j'ai vu que tu ne te levais pas.

Je regarde les gâteaux dans ma main puis Rémi. C'est vraiment un pote.

— L'eau, c'est Léo qui te l'a ramenée hier, mais quand on est revenu, tu dormais déjà.

— Merci.

Rémi m'assène une frappe amicale dans le dos.

— Ça le fait, t'inquiète.

Nous arrivons au minibus et je vérifie l'heure sur mon portable : 8 h 33. C'est mieux que ce que je croyais. En nous voyant approcher, le coach applaudit.

— J'en déduis donc que c'est Faure qui est le dernier arrivé, vu que Perrier était avec nous au petit-déjeuner.

Je lève la main en guise d'aveu, résigné à ne pas me trouver d'excuse.

— Très bien. Pour la peine, tu t'occuperas toute la journée du matériel de sport. Tu iras chercher les plots, les ballons, les chasubles dès que j'en aurais besoin. Ça te passera l'envie d'arriver en retard, teh ! conclut-il, un rictus sadique aux lèvres.

Tout le monde s'esclaffe et Bisot nous regarde tous un par un sans se défaire de son air revêche. Il se stoppe sur Léonard.

— Legrand, ça t'amuse ? Vu ton comportement durant cette première partie de saison, tu aideras Faure. Terminée la rigolade ! C'est moi qui vous le dis.

Léo perd immédiatement son sourire. Je me mords la lèvre pour ne pas rire.

— Posez tous vos sacs dans la voiture. On commence maintenant ! Vous allez tous faire 20 pompes, ici même, sur le parking. Tout le monde en ligne !

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