SUPERMAN || Drive me Crazy t.1

Von elosbooks_

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Arès Pierce, ce prénom ne vous dit peut être rien, si ce n'est le Dieu de la guerre. Pour moi, il est tout mo... Mehr

PROLOGUE
ꕥ CHAPITRE PREMIER ꕥ
ꕥ CHAPITRE DEUXIEME ꕥ
ꕥ CHAPITRE TROISIEME ꕥ
ꕥ CHAPITRE QUATRIEME ꕥ
ꕥ CHAPITRE CINQUIEME ꕥ
ꕥ CHAPITRE SIXIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE SEPTIEME ꕥ
ꕥ CHAPITRE HUITIÈME ꕥ
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ꕥ CHAPITRE SEIZIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE DIX-SEPTIÈME ꕥ
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ꕥ CHAPITRE DIX-NEUVIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGTIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-ET-UNIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-DEUXIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-TROISIEME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-QUATRIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-CINQUIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-SIXIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-SEPTIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-HUITIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE VINGT-NEUVIÈME ꕥ
ꕥ CHAPITRE TRENTIÈME ꕥ
EPILOGUE

ꕥ CHAPITRE TRENTE-ET-UNIÈME ꕥ

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On va avoir notre happy end, Aspen, je te le promets.
On va avoir notre happy end, Aspen, je te le promets.
On va avoir notre happy end, Aspen, je te le promets.
On va avoir notre happy end, Aspen, je te le promets.
On va avoir notre happy end, Aspen, je te le promets.

Ces mots résonnent en moi au rythme du bruit strident qui me casse la tête. Un bip insupportable. Comme celui que l'on trouve dans les hôpitaux. Ce sont les derniers mots qu'a prononcé Arès, et je m'y accroche tant bien que mal. Pourquoi j'ai l'impression d'être engourdie, et pourquoi est ce que j'ai l'impression d'enfin respirer normalement ?

J'ouvre petit à petit mes paupières et m'aperçois que je suis dans une chambre d'hôpital. Que s'est il passé pour que je me retrouve allongée ici ? Je crois que le bruit qui résonne tant bien que mal est un bruit qui dure depuis dès semaines.

— Aspen... chuchote doucement une voix que je reconnaîtrait entre mille.

— Leyton.

Dès qu'il s'approche de moi, mon réflexe est de reculer, et le bruit que la machine émet est un peu plus vite. Ok donc c'est les battements de mon cœur, si j'ai bien compris ? À ma grande surprise, Leyton fond en larmes devant moi et prends ma main.

— Merci... je m'excuse. Aspen je m'excuse pour tout le mal que je t'ai fait. Ne me fais plus jamais une frayeur comme ça... je... je tiens à toi.. Plus que tu ne le crois et que je l'ai montré. Ne me pardonne pas, je ne le mérite pas mais... sache que je m'excuse sincèrement.

Sa voix est rauque comme s'il n'avait pas parlé depuis plusieurs jours. Je hoche la tête, tripe perturbée par l'environnement pour comprendre sincèrement ce qu'il me dit. En tout cas, il a l'air vraiment perturbé par ce qui m'est arrivé, quand bien même je ne le sais toujours pas. D'ailleurs, cela fait combien de temps que je suis dans ce lit d'hôpital ? Lorsque je m'apprête à poser la question à Leyton, une infirmière arrive et me fait tous les contrôles possibles et imaginables.

— Combien de temps ? est la seule chose que je puisse dire.

Ma bouche est bien trop sèche et le truc dans mon nez me gêne.

— Un mois, vous avez été tirée dessus à deux reprises, et avez failli mourir d'une hémorragie. Vous avez été réanimé une fois dû au manque de sang dans votre organisme. Le médecin a décidé de vous plonger dans le coma parce que votre vie était en danger. Vous êtes ici depuis un mois et vous allez rester en observation encore quelques temps.

Un mois que je suis ici ? Sur ce lit ? Je crois que c'est bien le cas étant donné que tous mes proches sont autour de mon lit moins de vingt minutes plus tard. Le choc que ces mots m'ont produits est énorme. Mon dieu, j'ai faillis mourir, j'ai faillis ne plus voir le sourire d'Arès, ni les étoiles ni le reste de ma famille. J'ai faillis y passer et... Soudain tout est clair dans ma tête. Les paroles d'Arès, les promesses qu'on s'est fait. Tout résonne et je pleure. Les larmes aux yeux, Charlie pleure en prenant mon frère dans ses bras. Je jette un coup d'œil à Leyton qui s'est tus depuis les vingt minutes. On dirait qu'il a vu un fantôme, et même si on pouvait douter qu'il possédait une image, désormais on dirait qu'il n'en possède plus du tout.

Voir mes proches me fait du bien, cependant, cela me fatigue énormément. Voir tout le monde sauf la seule personne que j'aurai vraiment aimé voir, me fait moins du bien en revanche.

— Arès ? demandé-je à Michael quand tout le monde est parti sauf lui.

Il hausse les épaules et je ne sais pas ce que je dois penser. Je me demande pourquoi il ne dit rien à propos de lui, et j'imagine une nouvelle fois le pire. Il est parti. Il est reparti. Ça fait un mois maintenant, il a du partir il y a trois semaines. Repartir à l'armée, et je n'ai pas pu lui dire au revoir. Je me mets soudainement à pleurer.

— Aspen, chuchote Michael.

— Il est reparti ? demandé-je en espérant que la réponse soit négative.

— Non... il ne répond pas à nos messages.

Que s'est il passé ? Cela me rassure de savoir qu'il est vivant en tous cas, mais bon sang, pourquoi il n'est pas à mon chevet ? J'ai besoin de le voir et de le sentir contre moi. J'ai besoin de savoir si sa promesse tient toujours.

— Je veux le voir, je veux qu'il sache que...

— Parle doucement, ne t'inquiète pas, dit Michael en me caressant le dos lorsqu'il voit que j'ai du mal à parler.

— Je veux qu'il sache que je vais bien, pleuré-je.

Je ne sais toujours pas ce qui m'est arrivé, mais j'ai seulement besoin d'Arès. Je ne sais pas pourquoi, peut être parce qu'il m'a promis notre happy end, et que ces mots ont raisonné si fort en moi qu'ils ont fait ma force.

— Je l'aime.. Je l'aime tellement si tu savais, chuchoté-je dans les bras de Michael.

Bizarrement, nous nous sommes rapprochés ces trois derniers mois, et il compte vraiment pour moi. Je m'accroche désespérément au bras de Michael qui essaie de me réconforter. Mais il n'a aucune nouvelles de l'Homme que j'aime, et s'il est tombé à cause de moi je me le pardonnerai jamais. Il a tant essayé de remonter à la surface et de se sauver, que je me pardonnerai jamais d'être à l'origine de sa perte.

— Il m'en veut ? demandé-je à Michael.

— Pourquoi est ce qu'il t'en voudrai, Aspen ?

— Si j'ai tout gâché ? Il n'est pas venu me voir et.. il vous réponds pas. Si j'ai fait comme cinq ans avant ?

— Il y a cinq ans ce n'était pas ta faute, et maintenant non plus. Ni la sienne. Alors, tu vas arrêter de penser à ça et te reposer ok ?

Je repense à ce qu'il s'est passé plus tôt. Les excuses de Leyton et sa réaction lorsque je me suis réveillée comptent beaucoup pour moi. Je sais que jamais plus je ne le reverrai dans cet état. Et même si ses excuses n'enlevèrent jamais ce qu'il m'a fait, je crois que j'ai envie de lui laisser une seconde chance. Elles me font penser que tout est possible même lorsqu'on croit que plus rien ne peut nous réussir. Ses paroles m'ont donné de l'espoir. La vie est trop courte pour qu'on est à regretter.

Mon coeur se serre a l'idée que je ne revois plus Arès pendant les cinq prochaines années. Je m'adosse contre le lit et bois de l'eau. Alors que je suis allongée depuis je ne sais combien de temps, j'ai simplement envie de me lever et de marcher, d'arpenter les couloirs et de me dégourdir les jambes. Plus précisément de courir pour trouver l'homme que j'aime. Et chaque jours pendant une semaine je pleure à l'idée de ne plus le revoir. Je pleure d'avoir, peut-être, à nouveau tout gâché.

Pendant cette semaine, je n'ai qu'un nom en tête : Arès. Je demande constamment à l'infirmière quand est ce que je pourrais sortir, et elle me donne constamment la même réponse : la semaine prochaine. Mais c'est trop loin, il faut que je le vois.

***

C'est le dernier jour de mon observation. Encore un et demain je sors de cet enfer. Je suis toute engourdie, encore faut il que j'arrive à marcher correctement. J'ai été blessée au flan droit et près de la clavicule. Soudain, quelqu'un toque à ma porte et lorsqu'elle s'ouvre, je tourne le regard.

Arès, mon beau Arès vient de rentrer dans cette satanée pièce. De ce que j'ai aperçu, il n'est plus comme avant. Le teint terne, la barbe qui a poussé, il est plus fin qu'avant comme s'il n'avait pas mangé pendant longtemps. Je n'ai pas envie de le regarder parce que je lui en veux de ne pas être venue avant. Bon sang tout se précipite dans ma tête, je ne sais pas quoi penser. J'ai envie de le serrer dans mes bras et de le gifler. Alors je ne le regarde plus, et ne le calcule pas. C'était sans compter la machine qui émet les battements de mon cœur un peu plus vite.

— Traîtresse, chuchoté-je.

— Aspen..

— Va-t-en.

— Trésor...

— Ne m'appelle plus comme ça, tu n'as pas été là à mon réveil.

— Regarde moi, je t'en prie.

C'est ce que je fais, je rive mon regard embué dans le siens, pleurant un peu plus en voyant son regard si éteint.

— J'ai... j'ai replongé. Pas longtemps, mais je suis retombé quand même.

Non... Je tourne la tête de gauche à droite, il n'a pas pu replonger dans l'alcoolisme.

— Après que tu as été transportée à l'hôpital j'ai acheté une bouteille et je l'ai vu. Je m'en veux tellement Aspen, dit il en s'asseyant et plongeant sa tête entre ses mains. Je suis pathétique.

— A cause de moi ?

— Non. Pas à cause de toi, à cause de ma. mère. C'est elle qui a fait tout ça, qui a voulu te...

— Me tuer.

Ça me fait un coup, mais ema ne m'étonné pas pour autant. Elle m'a toujours détesté, il n'y a pas longtemps encore elle trouvait cela légitime que quelqu'un m'en veuille. On sait pourquoi, désormais.

— Je suis pas fier, mais Michael m'a retrouvé dans ma salle de bain, à deux doigts du coma tellement j'avais bu, il y a trois jours. J'ai.. du régler quelques trucs.

— T'as oublié de te raser, ris-je entre mes larmes.

— Oui, aussi. J'ai plus le même corps qu'avant non plus. On s'était dit que si tu tombais je tombais aussi.

— C'était une promesse de gamin.

— C'en était pas une. Tu ne te l'aurais pas tatoué si ca ne comptait pas pour toi.

— C'est toi qui compte pour moi, pas cette fichue promesse.

— Bon, ok cette promesse c'est un prétexte, et j'essaie de m'excuser. Aspen, je t'ai promis qu'on allait avoir notre happy end, et on va l'avoir.

— J'ai hâte de sortir de ce lit.

— J'ai hâte aussi. Je dois y aller, demain je viens te chercher d'accord ?

— J'attends toujours ces trois mots et sept lettres.

Il s'approche de moi et m'embrasse, et je sens que mes lèvres le goût salé de ses larmes.

— Pourquoi tu pleures ?

— Je suis heureux de pouvoir refaire ca. Je suis heureux d'être sorti de cet enfer et.. que toi aussi, tu sois sortie de cet enfer.

— Je t'aime, dis-je.

— Moi aussi, et il m'embrasse sur le front.

Je ferme les yeux profitant de son baiser, et une larme de bonheur roule sur ma joue. Je sais qu'on reparlera bien mieux de ça, un jour. Pas maintenant car c'est difficile autant pour lui que pour moi. Mais il ne m'a pas dit « je t'aime » lui aussi, il ne m'a rien dit, à part « moi aussi ». Et ça me pince le cœur de me dire qu'il ne me le diras peut être pas.

***

— Aller, on file, dis Arès en me prenant la main.

Je sors enfin de cet hôpital ! Heureusement, je n'ai pas beaucoup de séquelles de mon coma, j'ai fait quelques pas avant de marcher normalement et comme avant, néanmoins j'y arrive. Les médecins m'ont dit que j'avais de la chance parce que pas mal de personnes qui sont plongé dans le coma gardent de nombreuses séquelles.

Arès m'a appelé avant de venir me chercher pour que je lui dise quelles affaires prendre afin que je puisse m'habiller avec des habits que j'aime. J'ai sélectionné une robe noire et une chemise blanche que je n'attache pas. Pour mes cheveux, je les ai ramassé avec une pince. Nous sortons tous les deux de l'hôpital.

— T'as besoin de prendre des couleurs, dit Arès doucement.

— Et toi de te raser.

— T'es bornée non ?

— Ça marche, regarde on est ensemble, souris-je. Non, sans rire, rase-toi, ça te va pas.

— Tellement agréable d'avoir une copine qui me fait des compliments, ironise-t-il.

— Ta copine est honnête, au moins.

— Un peu trop.

Je lui tire la langue et il m'attire vers lui, ses mains sur ma taille. Sans qu'il m'embrasse, nous nous regardons et je l'enlace. Lui aussi, m'enlace, il me serre fort contre lui. Si fort que j'ai peur que mes cotes se brisent. Nous montons dans sa voiture et il pose sa main sur ma cuisse.

— Mets ça, dit il en me tendant un bandeau.

— Pourquoi ?

— Pose pas te question, trésor.

— Tu vas l'enlever ? Si c'est pour me faire l'am...

Il pose sa main sur ma bouche et éclate de rire lorsque je lui lèche.

— Ça me va ! ris-je.

— T'es folle. Je ne vais pas te faire l'amour maintenant, même si c'est dans mes projets. Aller enfile le et on part.

Je souffle et mets le bandeau sur mes yeux. Lorsque je lève la main pour relever parfois le bandeau, j'ai le droit à une petite tape sur mes mains. Au bout d'une demie-heure, la voiture ralenti, Arès m'aide à sortir. Une fois que nous sommes tous les deux sortis, j'entends qu'il ferme la voiture à clé puis nous marchons quelques instants, lorsqu'il enlève le bandeau de mon visage, je m'aperçois que nous sommes au ranch.

— Pourquoi on est là ?

— J'ai d'abord un truc à te donner, il me tend une lettre déjà ouverte, j'ai pas pu résister, désolée.

Sur la lettre je peux lire « M.I.T ». J'espère que c'est ce que je crois. J'écarquille les yeux lorsque je lis, petit à petit je comprends, et je regarde en même temps Arès pour m'assurer que c'est réel.

— Je suis prise ! Arès, je suis prise ! m'exclamé-je et je saute dans ses bras. Je vais aller au MIT, tu te rends compte ?

— Ma copine va tout exploser, sans mauvais jeu de mots.

— J'ai eu ma chance, j'ai... c'est incroyable ! Tu te rends compte ?

— Oui, je me rends compte que tu vas rayonner encore plus.

— Mon père le sait ?

— J'en ai parlé à ton père, et j'ai aussi parlé du ranch. Il.. je... je t'ai acheté le ranch. Je lui ai acheté. Et les chevaux qui vont avec aussi. Et j'ai prévu de refaire l'intérieur je.. voyant que j'ai les yeux grands ouverts il s'arrête, je m'emporte ? demande-t-il en me regardant.

— C'est vrai ?

— Oui. C'est vrai. Je veux qu'il nous appartienne.

Je me jète à son cou et l'embrasse autant que je peux son nez.

— C'est nul, je peux pas t'embrasser les joues, viens on va te raser !

Je l'entraîne à l'intérieur du ranch et saute sur tous les fauteuils et lits possibles. Ce ranch nous appartient, il est à nous désormais, et c'est incroyable. Finalement, peut être qu'on l'aura, cet happy end. Arès et moi nous trouvons dans la salle de bain, et je suis très minutieuse pour le raser. Des fois il essaie de me déconcentrer en me chatouillant, et je lui rappelle que j'ai le pouvoir de lui crever un œil. Cependant je trouve que j'ai fait du bon boulot.

— Est ce qu'il y a quelque chose dans le réfrigérateur ?

— Oui, aller, on va faire à manger maintenant.

***

Après avoir mangé, nous nous sommes calés devant un film. Ça fait tellement du bien de manger autre chose qu'un truc horrible de l'hôpital. Et ça fait du bien aussi de me retrouver dans les bras de mon homme favoris. À la fin du film, je m'assoie sur ses genoux, et il pose ses mains sur mes hanches.

— On va dormir ? demande-t-il innocemment.

— Non, mais on peut aller dans la chambre si tu préfères, souris-je malicieusement.

Il se lève et j'enroule mes jambes autour de sa taille, ses mains sous mes fesses nous nous embrassons, et nous retournons dans la chambre où nous avons fait notre première fois. Je souris contre ses lèvres lorsqu'il me pose sur le matelas.

— Fais moi l'amour, Arès Pierce.

— C'est ce que je m'apprêtais à faire, Aspen Harrington.

***

Nue dans le lit, j'ai seulement un drap qui me recouvre, Arès caresse mon bras doucement, et nous nous fixons. En réalité je lui raconte aussi ce qu'il s'est passé avec Leyton et le fait qu'il n'a plus parlé, lui me raconte le mois difficile qu'il a passé et combien il se sent désolé. J'embrasse doucement ses lèvres et quand je décolle ces dernières de son visage, je vois qu'il sourit. Arès a une idée derrière la tête, c'est certain.

Il me tend une chemise et une culotte et me demande de les mettre sur moi. Lui enfile un caleçon et un jogging, puis il me prend la main et nous emmène dehors.

— Bouge pas d'ici, je reviens ok ?

Je hoche la tête en fronçant les sourcils me demandant ce qu'il fait. Lorsqu'il revient, je vois qu'il a un truc blanc dans la main ainsi qu'un chalumeau. Il déplie ce qu'il a dans la main et en réalité, c'est une lanterne.

— Il y a sept ans, j'ai fait le vœu que tu ne tombes jamais amoureux de moi, parce que j'avais peur qu'un ange comme toi se brûle les ailes. Et tu avais fait le vœu que je t'aime.

— Je l'ai toujours fait, encore maintenant.

— Ton vœu va pouvoir changer dorénavant, parce que je m'apprête à te dire ces sept lettres et trois mots que tu as tant espéré, mon étoile. C'est ici, que je t'ai vu amoureuse éperdument de moi, et c'est ici que je me suis rendu compte que t'étais bien plus qu'une simple personne. Il y a un mois, quand on a fait l'amour, je me suis rendu compte que j'étais aussi éperdument amoureux de toi que tu l'étais de moi.

Je mets les mains sur mon visage, en fermant les yeux à cause de mes larmes. Il me prends ces dernières et les mets le long de mon corps.

— Tes yeux sont les plus précieux que j'ai vu et à mes yeux. Tu es mon trésor, et l'étoile qui me sert de repère. Et quand on perd son repère... Cette nuit la, quelque chose s'est brisé en moi, et j'ai cru que jamais je n'arriverai à la réparer. Mais tu es ici, enface de moi.

Il me rend un stylo et la lanterne.

— On va écrire notre vœu, Aspen. On va écrire notre histoire et notre happy end.

« On se regardera comme maintenant tout au long de notre vie. Et on s'aimera comme au premier jour, parce que nous le méritons »

— C'est nul ca non ?

— Trop long, dit il.

« On se rattrapera si l'un de nous tombe, s'aimant autant que possible »

— C'est mieux !

Nous nous regardons, allumons cette lanterne et nous l'envoyons main dans la main. Puis, une fois que je l'ai regarde s'envoler, je baisse les yeux et vois Arès, un genoux à terre.

— Arès...

— Ce n'est pas une demande en mariage, elle arrivera plus tard, precise-t-il. Seulement un signe de mon amour pour toi, Aspen. Car oui, je t'aime. Je t'aime plus que tu ne le crois, et plus que tu peux m'aimer.

— Impossible, ris-je.

— Accepte cette bague, en guise de promesse. Je te promets notre happy end, même s'il a déjà commencé. Je te promets de te chérir jusqu'à la fin de ma vie, je te promets de ne plus replonger, et tu sais que nos promesses sont les plus importantes à mes yeux.

Arès me passe la bague sur mon annulaire droit, pas le gauche. Puis il lie nos deux petits doigts, et je l'embrasse sous le ciel étoilé, notre lanterne déjà bien haut.

— Mon trésor, mon étoile, et ma Vénus.

— Tout ca ? demandé-je en riant entre mes larmes.

— Tu es l'unique raison de mon existence, Aspen. Digère le bien, dit il en m'embrassant une nouvelle fois.

Et la boucle est bouclée, pour la première fois de ma vie, je me sens vraiment et sincèrement entière.

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