Ce matin, je me réveillai dans les bras d'Alec sur le canapé, des maux de tête et de ventre, comme si ils appelaient au secours. Mon foie ne supportait plus rien. Je me levai, réveillant accidentellement Alec, accourant comme une folle aux toilettes.
Je déversai mes tripes, c'était... horrible. Écœurant de grand matin. J'étais coupée de toute envie. Lorsque je sortis des toilettes, le teint pâle, je surpris Peter sortir de sa chambre, une petite mine, et un air très paresseux.
https://www.youtube.com/watch?v=TLtbBnPQ50I (pour celles qui veulent écouter avec musique, n'hésitez pas à copier le lien :) )
Peter : Bonjour.
Je ne répondis pas et attachai mes cheveux, avançant devant lui. Il accouru doucement pour attraper mon poignet. Je me retournai, l'observant nerveusement, le regard mitraillant. Oui parce que je voulais réussir encore à me contrôler face à lui, bien qu'il m'intimide, qu'il m'impressionne à chaque fois qu'il pose son regard sur moi, que je sente mon coeur s'accélérer à chaque sourire, que mes yeux perdent leur éclats lorsque je le regarde, que j'arrête de m'agiter intérieurement quand il me parle. Parce que c'était toujours plus fort que moi, il me procurait un effet si intense que je ne saurai expliquer le pourquoi du comment.
Peter : Tu m'en veux encore à ce que je vois.
Elza :(sèchement) y a plus de raison que je t'en veuille.
Alec arriva au bout du couloir, me regardant avec un air un peu inquiet. Quant à moi, j'étais toujours face à Peter, qui se décida suite à un regard insistant de lâcher mon poignet.
Alec : Ca va bébé ?
Elza : (me tournant face à Alec) Oui, tout va bien, j'arrive.
Alec disparu, Peter lui, il venait de se prendre une claque en pleine gueule, il avait prit un air dégoûté, comme si, il ne comprenait pas mais qu'il se rendait compte qu'à vrai dire, il n'avait plus aucune chance avec moi.
Peter : Bébé...?
Elza : T'as très bien comprit.
Peter : Et depuis quand ?
Elza : C'est récent.
Peter : (sèchement) Bien. Eh bin, beaucoup de bonheur comme on dit.
Je pouffai de rire ironiquement.
Elza : Te force pas à dire des choses que tu ne penses pas Peter.
Je me mis dos à lui et le laissai au milieu du couloir. Je partis me brosser les dents et ensuite déjeuner dehors. Il avait déjà du monde qui était levé et qui prenait le soleil sur la terrasse. D'autres s'étaient même mit à l'eau, eux, ils étaient courageux.
Je m'assis sur le petit canapé à côté de Alec saluant les autres de la main, les lunettes de soleil au nez, une sale tête. Mais ils prêtèrent soudainement attention à nous, quand ils nous virent nous embrasser, et Alec me câliner.
Connor : On a loupé un épisode, je crois.
On rit timidement.
Emeline, Taylor, Maola, et Yolanda sortirent de la piscine et furent aussi étonnés que les autres de nous voir aussi proches.
Alec : Nous sommes en couple, ça y est.
Emeline :(perplexe) Ah bon ?
Emeline était la seule à savoir que j'avais eu un réel coup de coeur pour Peter, et je pense qu'elle ne comprenait pas le fait qu'au final je choisisse de me mettre avec Alec. Elle allait m'en parler, c'était certain.
Maola : On pourrait aller au bowling aujourd'hui ?
Yolanda : Ouais, carrément ça fait des années que je n'y suis pas allé.
Alec : Mouais, je serais mort pour ce soir, tu veux y aller Elza ?
Elza : Oui, mais si t'as besoin d'être en forme pour le match, tant pis j'y vais avec la band et on se retrouvera plus tard.
Alec : On fait comme ça.
Il embrassa ma joue, je souris timidement et n'adressai aucun autre signe.
Emeline : Le type de la soirée, hier, Matt, il est rentré ?
Maola : Ouais, il habite tout prêt d'ici.
Thomas : Ah, v'la numéro 15.
https://www.youtube.com/watch?v=1Sukb10QOls ( nouveau son)
Peter arriva sur la terrasse, torse nue. Je revoyais encore son corps, sexy, allongé près du mien lorsque l'on avait passé la nuit à la plage. On avait été si proche, si bien ensemble que je n'accepte pas encore le fait que lui et moi, un moindre petit problème nous éloignent toujours. J'ai toujours l'impression de repartir au point de départ avec lui, mais nous ne sommes jamais en accord, si on décide de repartir au point de départ, l'un de nus est encore au vestiaire, ou est trop confiant et pense être à quelque mètres de la ligne d'arrivé. Je pars dans des détails peut-être trop compliqué, mais c'est ce qu'il y avait entre nous, des complications, toujours plus.
Il plongea à l'eau, alors que derrière mes lunettes de soleil qui abritait mon regard, je restais figée sur lui, nageant le crawl.
Cheryl : Il a pas l'air de bonne humeur Peter.
Personne ne fit vraiment attention. Emeline cessa donc ce long silence, et m'interpellai pour que l'on rentre chez nous afin qu'on se douche, et qu'on se prépare pour le bowling. J'embrassai Alec... C'était toujours une drôle de sensation de sentir ses lèvres contre les miennes. Ne vous attendez pas à ce que j'ai des papillons dans le ventre, ou les autres conneries qu'une fille raide dingue d'un gars aurait, c'était bien là le problème, je ne ressentais rien, je m'en fichais. Mais je priais le ciel pour qu'un jour, il me fasse effet, et que j'en tombe amoureuse.
Dans la voiture, alors que je conduisais, mon portable vibra.
Pitié que ce ne soit pas Peter.
Emeline : C'est Maola, je peux ?
Elle ouvrit le message après mon accord.
Emeline : Il nous a donné l'adresse du bowling.
J'acquiesçai d'un simple coup de tête, j'étais pas d'humeur à parler.
Emeline : Dis.. Je croyais que tu étais plus sur Peter que sur A..
Elza :(la coupant) On en reparlera plus tard Emeline... J'ai pas très envie d'expliquer pour le moment.
Emeline : O..kay...
Je sentis qu'elle l'avait un peu mal prit. Mais c'était juste une question de temps. On s'explique toujours après avoir agit lorsqu'il s'agit de connerie. Et avec du recul Alec et mon couple était de loin une connerie.
Je me déposai chez moi et laissai la voiture à Émeline. On se donna l'heure de rendez-vous devant le bowling.
https://www.youtube.com/watch?v=IdVO1EG3Hes ( nouveau son)
Bon, j'avais exactement deux heures pour cacher ces énormes poches sous mes yeux et de modifier ce teint de zombie. Je pris une douche, m'apprêtais d'un short taille haute rouge foncé, d'une petite marinière ample rentré dans le bas, d'une petite paire de talons bleus marine, et m'attachais les cheveux, en sorte de les laisser bouclé naturellement. Je pris ma KIA RIO et rejoignit le groupe qui était à l'intérieur du bowling. Visiblement, beaucoup s'était désisté, nous n'étions que 8 au lieu de 26. Thomas, Peter, Maola, Yolanda, Connor, Taylor et Emeline.
J'avoue que le bowling n'était pas celui de Toulouse, celui où toutes les gamins de 6 à 10 ans se retrouvaient, où ça piaillait pendant des heures et que l'un des gosses s'étaient perdus, ou alors qui refusait de partir. Non, celui-là était branché, il y avait des néons fluos de chaque côté, de la bonne musique, des tenues cool, des gens cool, un air cool.
Très vite, on enfila ces immondes chaussures, et on fit les équipes : Emeline, Taylor, Peter et moi contre Yolanda, Connor, Maola et Thomas.
L'équipe inverse menait largement la partie, ce qui me rendit légèrement mauvaise joueuse. J'ai un sale caractère.
Emeline jouait terriblement mal, Taylor était largement meilleur en essaie au rugby qu'en visage de quille au bowling. Quant à moi je visais la gouttière et touchais très rarement l'une des quilles. Maola faisait son kéké, puisque à chaque fois qu'il jouait, il mettait un strike. Ca avait le don de me saouler. Mais je ne pouvais pas rester antipathique, puisque Thomas et Maola n'arrêtaient pas de me faire rire, de me taquiner, de me sourire, de me parler de tout et de rien. Et d'un côté il y avait Peter, qui avait visiblement tué son ennui autre part qu'avec nous. Il était au bar avec une blonde aux yeux d'amende et au sourire blanc éclatant avec laquelle il interrompait sa conversation lorsque c'était à son tour de jouer. Elle tapotait son rouge à lèvres Estée Lauder tout en riant aux blagues du rugbyman qui lui payait verre sur verre tout en profitant de s'en rapprocher.
Et lorsque ce dernier était absent lors de la dernière partie, on décida de faire une pause. J'en profitais pour aller me rafraîchir aux toilettes. Mais lorsque je pénétrais à l'intérieur, j'entendis des soupires et soudainement, des orgasmes qui en disait long.
https://www.youtube.com/watch?v=psijNGmGaxs
Je passai de l'eau sur mon visage, entendant toujours ses orgasmes s'intensifier peu à peu. Et lorsque je frottais mon visage mouillé, je reconnus, posé sur l'évier, le rouge à lèvre pourpre Estée Lauder de la blonde avec laquelle Peter flirtait il y a 20 minutes. J'en concluais donc, que c'était eux, à l'intérieur de ce mètre carré, à prendre du plaisir, vite fait bien fait. Je me sentais bouillonée. J'avais envie de fuir, et à la fois de rester ici, me persuader que j'avais tord, ce n'était pas lui, qu'il n'était pas en train de se taper cette pouf en 10 minutes. Et soudainement, un orgasme intense marqua la fin de cette partie de jambes en l'air. Ils ouvrirent la porte, riant, s'embrassant encore à pleine bouche, alors que je faisais mine de me laver les mains, Peter cessa de rire, et remonta très vite la braquette de son pantalon alors que la blondasse relevait son collant noire filé sur sa molet droit. La fille, ivre et joyeuse l'embrassa une dernière fois, et glissa un bout de papier dans sa poche.
Il ne fit pas mine d'être perturbé, d'être surprit de tomber sur moi, bien qu'il essaya à de multiples reprises de croiser mon regard dans le miroir, qui donnait sur les trois portes de toilettes. Je secouai mes mains, laissant les deux amants se quitter.
La blonde : Merci Peter, tu m'appelles, hein.
Elle quitta les toilettes, oubliant de récupérer son rouge à lèvre de salope, et marchait difficilement.
Je frottais mes mains dans un bout de papier, et sortis mon rouge à lèvre à mon tour, voyant que Peter ne sortait toujours pas.
Elza : C'est les toilettes des filles ici.
Il s'approcha, esquissa un sourire auquel je ne répondis pas.
Peter : C'est bien plus excitant que dans celui des hommes.
Elza : Pourquoi ça ?
Il s'approcha de mon oreille alors que j'étais toujours dos à lui. J'entendais sa respiration rythmé, sentait son souffle contre ma peau, et je perdis encore tout mon contrôle.
Peter : Parce qu'à tout moment, on peut tomber sur d'autres filles, pleins de fille et encore pleins d'autres filles.. toujours plus intéressantes.
Il embrassait soudainement mon cou alors que je le repoussai.
Elza : Tu pus l'alcool.
Se sentant frustré d'avoir été repoussé, il m'observa rangé mon rouge à lèvres dans mon sac. Je lui fis un sourire narquois et tendis le Estée Lauder de la blondinette avec laquelle il avait ken dans les toilettes.
Elza : Tu rendras ça à la Miss.
Il récupéra le rouge à lèvres qu'il mit dans la poche. Je revenu vers le groupe qui avait prit un verre et attendait mon retour. Mais je me sentais tellement énervée, et agacée du comportement de Peter, que je ne pouvais le cacher.
Maola : Ca va ?
Elza : Ouais je vais rentrer, je suis fatiguée.
Thomas : Quoi, déjà ? Mais tu viens ce soir quand même ?
Elza : Promis, je serais au match.
Ils firent donc une sale tête mais me laissèrent partir. Je rentrais vite à la maison, et m'endormis jusqu'à 18h. J'avais promis d'assister au match des Scots contre l'équipe de Christchurch.
J'avais cessé de me faire de fausses idées sur le rugby et à présent j'adorai assister à un match, et encourager les garçons, ça devenait même plutôt cool.
J'arrivais au stade de Wellington sur les coups de 20h, le match commençait à peine. Et je voyais Peter, sans gêne, sur lequel j'avais posé cette étiquette de connard sans coeur, qui baise à tout va. Et ça m'avait énervé, pire que tout. Je ne pouvais plus le regarder sans amertume. Je restais donc fixé sur Alec en mettant dans le crâne que je suis en couple avec lui et personne d'autre.
Et comme toujours, les Scots gagnèrent. Je rejoignis Alec sur le terrain que j'embrassai à pleine bouche face à Peter, qui ne me lâchait pas du regard.
Alec partit se faire interroger par les journalistes, Peter ne perdit donc pas de temps pour m'aborder.
Peter : Tu ne me félicite pas ?
Elza : Félicitation, voilà.
Peter : T'es si froide, mais si attirante c'est dingue.
Elza : Lâche-moi, je suis en couple.
Peter : Et alors ? Tu l'as dis toi-même je suis sans limite.
Elza : Et ton frère il serait fière de te voir agir comme ça comme un enculé ?
Il changea de tête, et se figea comme un idiot. D'accord, c'était pitoyable de piquer quelqu'un avec son triste passé, mais ce mec a besoin d'avoir les pieds sur terre.