- Tu as aimé ma petite vidéo ?
Dans un premier temps j'ai cru que cette main sur ma bouche appartenait à Shy, mais je ne reconnais pas la voix qui vient de s'adresser à moi. Je comprends bien vite que la personne qu'on était censé arrêter aujourd'hui se trouve derrière moi. Je tente de me débattre mais impossible de bouger à cause de ses gros bras qui me bloquent.
- C'es Shy qui m'a demandé de te la montrer. J'ai de la chance en plus, ça tombe pile le jour où monsieur Ross n'est pas là, ricane-t-il.
Il relâche la pression qu'il exerçait sur ma bouche me permettant ainsi de parler.
- Comment tu savais qu'il ne serait pas là aujourd'hui ? Le questionnais-je sans pouvoir le regarder.
- Nous aussi on a des espions parmi vous, tu crois quoi ?
Il me force à me retourner et me plaque à la porte en souriant malicieusement. Je ne peux m'empêcher de grimacer en sentant une douleur me tirailler le dos. Il s'écarte peu de temps après pour s'asseoir sur les toilettes en croisant les bras.
- Qu'est-ce que tu veux Antonio ? Dis-je en insistant sur son prénom tout en lui lançant un regard noir.
- M'amuser ? Je n'en ai pas eu l'occasion depuis que tu es partie, prononce-t-il lentement en laissant glisser ses yeux sur mon corps.
- J'éviterais de me regarder comme ça à ta place, si certaines personnes l'apprennent tu finiras une balle entre les deux yeux, le provoquais-je en haussant les sourcils.
Sans que je m'y attende, il me saisit les bras et me rapproche brutalement de lui. Ses mains se positionnent dans le creux de mes hanches tandis que son contact me dégoute.
- Mais il n'est pas là, alors je peux en profiter, m'annonce-t-il en resserrant sa poigne.
Sans attendre plus longtemps, je lui assène un coup dans le pif ce qui le fait protester. Ses mains quittent mon corps pour se placer sur son visage, tandis que du sang s'échappe de son nez.
- Tu n'aurais pas du faire ça pétasse.
J'essaye tant bien que mal de me retourner pour sortir de la cabine mais il me rattrape assez vite. Sa main se place sur ma gorge tandis qu'il me regarde avec un sourire victorieux.
- Tu vas me laisser faire tout ce que je souhaite de toi, sinon je n'hésiterais pas une seconde à serrer plus fort, quitte à ce que tu manques d'air j'en ai rien à foutre.
Expliquez moi pourquoi il est étudiant en médecine ? Il est censé faire des études qui lui permettront de sauver des gens alors pourquoi tient-il tant à me faire du mal ? Je n'arrive pas à comprendre mais en sentant ses doigts encerclé mon cou avec force, je n'arrive plus à bouger. Une nouvelle fois, je ne contrôle plus mon corps.
- C'est bien, tu commences à comprendre pétasse, ricane-t-il en laissant sa deuxième main parcourir mon corps.
- Ne me touche pas ! Crachais-je en le fusillant du regard, mais peu importe ce que je dis, il ne m'écoute pas.
- Rappelle moi ou est le foie Leo ? Par ici non, plutôt.. par là.
Suite à ses paroles, sa main remonte vers ma poitrine et d'un coup sec il déchire mon débardeur.
La haine s'empare de moi, je me jure de lui faire payer lorsque je sens ses doigts au contact de mon buste. Il ne se gêne pas et se mord même les lèvres, sans me quitter du regard.
- Tu vas payer pour ça Antonio, et pour tout ce que tu as fais !
- Et qui donc va me faire payer ? Toi ? Tu n'es même pas capable de te débattre Leo, alors contente toi de la fermer.
J'essaye de l'atteindre au visage mais il arrête mon poignet et renforce sa poigne autour de mon cou, me coupant un peu plus la respiration.
- Tu sais quoi ? On va faire un jeu, si tu gagnes je t'offre un cadeau, si tu perds je te coupe un doigt, ça te va ?
Je ne lui répond pas et essaye tant bien que mal de trouver une solution pour me sortir d'ici.
- Parfait, alors les règles sont simples ! Si tu clignes des yeux tu perds sinon tu gagnes, tu es prête ?
Je l'ignore une nouvelle fois.
- Peu importe, 3, 2, 1, c'est parti ! dit-il joyeusement.
Quelques secondes avant la fin de son décompte, je ferme les yeux, ainsi, je suis sûre de ne pas cligner des yeux.
Je sens sa main glisser dans des endroits interdis. Ca me donne des haut le coeur mais je me concentre pour garder mes yeux fermer. Etant dos à la porte, je tâte discrètement avec ma main gauche pour essayer de trouver le loquet.
Je sursaute en entendant le bruit de sa ceinture se défaire et j'accélère ma recherche. J'ai vraiment besoin de sortir d'ici.
Je pousse un gémissement de douleur lorsque je me prends un coup de ceinture sur la cuisse. Je suis faible physiquement et mentalement, mais je suis bien décidé à sortir d'ici vivante. Il multiplie ses coups sur mon corps et je tente de rester le plus stoïque possible. Mais lorsque sa ceinture entre en contact avec mon visage je ne peux retenir ma douleur.
- Tu as gagné Leo, tu peux rouvrir les yeux, m'annonce-t-il.
J'hésite quelques secondes avant de faire ce qu'il me dit. Je sursaute et recule jusqu'à ce que mon dos soit collé à la porte lorsque j'aperçois le couteau qu'il tient dans ses mains et qu'il s'amuse à agiter.
- Puisque tu as réussi mon jeu, je ne vais pas te couper un doigts, mais je vais te laisser une jolie marque d'accord ?
Il s'approche de moi jusqu'à ce que son torse touche le mien. J'essaye de le pousser et de l'écarter mais la peur envahit mon corps tandis que mes forces me quittent.
Par miracle, j'arrive à déverrouiller la porte. Lorsqu'elle s'ouvre, je m'empresse de reculer et de sortir de la cabine. Il n'y a personne dans les toilettes alors je décide de crier, espérant qu'on m'entende. Il sépare les quelques mètres entre nous, mais cette fois il pose la lame froide de son couteau sur ma gorge. Je m'empresse de me taire lorsque le souvenir de Dante me revient en tête.
Il me repousse dans les toilettes et verrouillent de nouveau la porte. Cette fois, c'est moi qui suis assise sur les toilettes.
- Cri et je te tranche la gorge, débat toi et je fais de même, tu as intérêt à rester sage Leo, m'avertit-il.
Depuis que je suis dans cette cabine, il n'a jamais été aussi sérieux qu'à cet instantprécis ce qui ne fait qu'augmenter ma peur. Que va-t-il me faire ?
Sans me quitter des yeux, il descend son couteau jusqu'au haut de ma poitrine et enfonce tout doucement la lame dans ma peau. Je me retiens fortement de crier face à la douleur qui m'assène. Même le tatouage situé sur mon sein gauche ne m'a pas fais autant mal.
Il déplace le métal dans ma peau formant une lettre.
"S"
Lorsqu'il relève le couteau, je me sens revivre mais une nouvelle fois il l'enfonce dans ma peau et écrit une nouvelle lettre. Une des nombreuses larmes que je retenais finit par s'échapper et roule le long de ma joue.
"H"
Ca brule, mais il continue et forme une troisième lettre sur le peu de peau qu'il me reste.
"Y"
Lorsqu'il achève son oeuvre je comprends ce qu'il vient d'écrire sur ma peau. Je pose ma main sur ma bouche pour retenir un sanglot.
- Ca va cicatriser et te laisser une belle marque, se marre-t-il fier de lui alors qu'il vient de me graver dans la peau le prénom de celui qui m'a détruit.
Les larmes roulent sur mes joues tandis que je m'effondre au sol.
- Relève toi, je n'ai pas fini, me dit-il en pointant de nouveau son couteau vers moi.
Je réunis le peu d'énergie qu'il me reste pour me remettre sur pied.
Ses mains descendent vers mon jean qu'il déboutonne rapidement. Je n'ai plus de force pour pouvoir dire quoi que ce soit, alors je subis. La douleur est si forte que j'ai du mal à rester debout mais surtout éveillée. Une grosse fatigue s'abat sur moi et je n'entends même pas la porte des toilettes s'ouvrir, mais j'arrive à entendre une voix que je connais, celle de mon amie.
- Leo ? Ca va ? On s'inquiète, ça fait longtemps que tu es enfermée ici, tout va bien ? Me demande-t-elle troublée par mon absence.
Je me retrouve de nouveau avec le couteau sous ma gorge, me menaçant de me tuer si je parle.
- Oui tout va bien Addi, je sors dans quelques minutes. Par contre, j'ai oublié mon sac dans la salle 111, tu peux aller me le chercher s'il te plaît.. Prononçais-je difficilement sous le regard attentif d'Antonio.
- Pas de soucis Polpa ! S'exclame-t-elle en sortant des toilettes.
Je viens peut-être de gâcher ma seule chance de sortir ici vivante. Mais j'ai de l'espoir.
Sans comprendre ce qu'il m'arrive, je me fais plaquer au mur. Antonio me dévisage avec dédain.
- Tu as vraiment beaucoup de chance d'avoir de bons amis, mais rassure toi, la prochaine fois que je te croise, je ne me gênerai pas pour te baiser comme la pute que tu es Leo.
Il déverrouille la porte de la cabine et me pousse près des multiples lavabos me faisant tombé sur le sol. Il m'assène un coup de pied dans le ventre ce qui me coupe la respiration et m'oblige à me plier en deux, suivi d'un deuxième dans le visage. Je tousse, crachant mes poumons, et je m'empresse de me mettre sur le ventre.
J'ai clairement l'impression que je vais mourir dans ces toilettes.
Lorsqu'il s'éloigne et quitte les toilettes, la lumière de l'extérieur m'éblouie. J'entends plusieurs personnes crier et j'essaye, tant bien que mal, de discerner de qui il s'agit. Mais la seule chose que je remarque c'est le sang sur le sol, le mien. Puis mes yeux se ferment doucement, tout est finalement si calme, si paisible, peut-être que tout ça n'était qu'un rêve ? Je souris doucement me laissant allée vers un sommeil lourd et profond.
- LEO ! RESTE AVEC MOI ! Crit ma meilleure amie tout près de moi.
- Je vais.. bien, plus que bien, murmurais-je sans même m'en rendre compte, avec un fin sourire sur les lèvres.
- NON TU NE VAS PAS BIEN LEO ! TU SAIGNES DE PARTOUT ! Continue-t-elle d'hurler.
Et comme un déclic la douleur ressurgit.
- Addi moins fort, ma tête..
Je l'entends s'excuser et elle baisse le volume.
- Eden et Aloïs l'ont attrapé d'accord ? Ils vont le ramener à l'appartement et je vais te soigner, m'explique-t-elle.
J'essaye d'hocher la tête mais elle m'interdit de bouger.
- Tu as l'arcade ouverte, et des hématomes sur le visage. Qu'est-ce qu'il t'a fais d'autres ?
Difficilement je me tourne pour me placer sur le dos. Je l'entends pousser un cris et lorsque j'ouvre finalement les yeux pour la regarder, je remarque que les siens se remplissent de larmes lorsqu'elle aperçoit mon débardeur déchirer.
- Attend Leo.. Pourquoi tu saignes autant ici ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ?! S'inquiète-t-elle, élevant une nouvelle fois la voix.
Je ne lui répond pas.
Elle se lève pour prendre des mouchoirs et se rassois près de moi. Délicatement, elle essuie le sang qui coule de mon buste. Sa bouche s'entrouvre et je devine facilement qu'elle vient de voir ce qui est inscrit dans ma peau.
- Je vais tourner de l'oeil.. me prévient-elle en s'éloignant pour d'adosser au mur.
Elle sort son téléphone et je sais déjà qui elle appelle.
Quelques minutes plus tard, Aloïs entre en courant dans les toilettes. Addison est en pleine crise de panique et moi, je somnole. En me voyant, il a la même réaction que ma meilleure amie, mais contrairement à elle, il ne perd pas son sang froid.
Je le vois disparaitre quelques secondes et revenir avec un gros rouleau de papier toilettes.
- Il va falloir que tu te redresses Leo, m'annonce-t-il.
Je m'exécute avec son aide. Il se place derrière moi, et je le sens enroulé le PQ sur ma plaie. Il enlève ensuite son t-shirt et le passe au dessus de ma tête pour que je l'enfile. Il reste stoïque face aux hématomes situés sur mon ventre, mais ses mains tremblent légèrement à cause de la haine qui l'envahit. Il reboutonne aussi mon pantalon puis me tend des mouchoirs pour que je les appuies sur mon front.
Ensuite, il se dirige vers sa meilleure amie, et l'aide à se calmer. Lorsque Addison peut de nouveau se remettre sur pied, Aloïs me soulève du sol et me porte jusqu'à la voiture qu'à déposé Aimée lorsqu'on était en cours. Je tiens toujours le mouchoir contre mon sourcil et je remarque qu'Eden m'observe inquiet. Il est assis sur le siège conducteur, Addison monte coté passager et Aloïs monte à l'arrière avec moi. Il m'allonge et pose ma tête sur ses cuisses pour que je puisse me reposer le temps du trajet. Je n'ai pas vu Antonio alors je suppose qu'il doit être assommé et dans le coffre.
Malheureusement nous arrivons bien vite à l'appartement où Aimée nous attend. Cette fois c'est Eden qui me prend dans les bras. Addison nous ouvre la porte puis s'empresse d'aller appeler l'ascenseur. Les portes de l'élévateur s'ouvrent sur le sixième étage. Peu de temps après, Aimée apparait dans le couloir.
Son regard se plisse quand il remarque qu'Eden me porte et que je tiens un mouchoir.
- Qu'est-ce qu'il c'est passé ? Nous demande-t-il laissant percevoir de l'inquiétude dans sa voix.
- Quelqu'un nous a trahi Layton, il savait qu'on allait passer à l'action aujourd'hui.. commence Eden.
A ses quelques mots, le regard du chef s'assombrit.
- Il s'en est prit à Leo dans les toilettes et l'a bien amoché, continue Aloïs qui ne fait aucun commentaire sur l'état de mon torse.
- Et où est cet enfoiré ? S'agace Aimée qui sert son poing.
- Dans le coffre, Eden l'a assommé.
- Bien, installez-la dans le canapé et montez l'autre, on va l'attacher et on va attendre que les deux se réveillent. Je veux savoir dans le moindre détail ce qu'il c'est passé, et surtout ce qu'il lui a fait, annonce le grand brun.
Le garçon qui me porte s'exécute et entre dans le grand appartement. Il me dépose délicatement dans le canapé et me caresse doucement la tête.
- Tu vas pouvoir lui faire payer Leo, en attendant repose toi le temps qu'on appel le médecin, et dès qu'il arrive on te réveillera pour qu'il puisse te recoudre l'arcade.
J'acquiesce et ferme les yeux pour m'endormir, ce que je ne tarde pas à faire.
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Coucou !!
Alors alors, comment avez-vous trouver ce chapitre ? Des larmes de versés ou pas du tout ?
Un gros batard ce Antonio non ?
D'après vous quelle va être la réaction d'Aimée en voyant le "Shy" gravé dans la peau de la jeune fille ?
Aviez-vous remarquez que Leo a finalement utilisé le code "111" que lui avait confié Aimée ?
Comment va finir Antonio ?
Rendez-vous Lundi pour répondre à toutes vos interrogations !!
N'hésitez pas à voter et commenter ainsi qu'à vous abonnez à mes réseaux (@elobook_), ça fait toujours plaisirs !!
Bonne fin de semaine mes papillons !
E.D