- Tu es prête ?
- J'en sais rien...est-ce que tu trouves pas que ma robe me donne l'air d'un cupcake sur pattes ?
- Mais qu'est-ce que tu me racontes Lia ?! Tu es parfaite, comme toujours de toute façon. Maintenant on devrait y aller avant que tous les invités pensent qu'on est entrain de baiser.
- Wow, toujours très classe Ander.
Encore dans ma chambre, je me prépare à faire mon entrée pour débuter ma soirée d'anniversaire. Voilà plus de deux heures que je me préparais à l'aide de maquilleuses et coiffeuses professionnelles, elles ont fait un travail remarquable. Durant ce temps de préparation j'ai également pu entendre les diverses invités accueillis par ma mère, et autant dire qu'il y en a une tonne ! On se croirait presque aux Oscars avec tout le bruit provenant d'en bas.
Ander est gentiment venu me rejoindre une fois qu'on lui a annoncé que j'étais prête, car c'est un peu comme au bal des débutantes. En temps que mon petit ami il est sensé descendre les marches avec moi. Et même si cette tradition est complément stupide, je suis ravie qu'il soit à mon bras, je sais que si je trébuche il sera là pour me maintenir debout.
- Oh, je crois que ta mère est entrain de faire taire tout le monde, c'est à nous ça veut dire.
- Ouais, allons-y. murmurais-je en admirant une dernière fois mon reflet
Pour m'encourager Ander m'embrasse longuement dans le cou, avant de prendre mon bras et de me conduire hors de la pièce en direction des escaliers. Arrivés devant ces derniers, je prends une longue respiration avant d'hocher la tête quand Ander me demande pour la millième fois si je suis prête.
C'est donc vêtue de ma belle robe à fleurs violettes et d'escarpins vernis noirs, que petit à petit nous rejoignons le rez-de-chaussée littéralement bondé. Les visages se confondent, les tenues aussi sans oublier les coupes de champagnes qui passent de main en main. Mais il y a une chose que toute cette foule diverse et variée fait comme une seule personne :
- JOYEUX ANNIVERSAIRE DAHLIA !
Leurs voix sont si fortes, que je pense que tous les voisins et même la rue d'à côté les a entendu. Mais ça me fait très plaisir, et j'esquisse de grands sourires alors que les applaudissements raisonnent dans toute la maison.
- Merci, commençais-je une fois que les applaudissements se sont tues, je suis vraiment la plus heureuse de savoir qu'encore une fois vous êtes si nombreux à être venus célébrer cette nouvelle année de ma vie. Peut-être qu'on ne se voit pas souvent, peut-être qu'on se dispute souvent, peut-être que je ne réponds pas au téléphone, peut-être que vous avez juste été invités par politesse par ma mère, mais je vous en suis vraiment reconnaissante et je vous aime tous !
- Vive Dahlia ! s'écrit une voix que je reconnais comme celle de Guzman
Juste après les applaudissements reprennent de plus belle, et alors que j'observe la foule d'un regard brillant me sentant comme la reine du monde, Ander qui ne m'avait pas lâché se saisit de mon menton pour m'obliger à le regarder. Un sourire sincère étire la peau de son visage, alors qu'il rapproche justement sa bouche de la mienne.
- Je sais qu'on te l'a déjà crié, murmure le garçon, mais joyeux anniversaire ma belle.
Un sourire s'affiche également sur mon visage, avant qu'il ne s'empare de ma nuque pour coller mes lèvres aux siennes. Évidemment d'autres applaudissements me percent les oreilles, et tout à coup j'ai l'impression d'être la mariée et non la simple lycéenne qui fête son anniversaire.
Ce moment aurait pu durer pour toujours, si ma mère n'était pas elle-même montée sur la première marche des escaliers pour attirer l'attention de la foule :
- Mes chers amis, je vous invite maintenant à vous disperser à travers le salon et le jardin arrière et profiter du merveilleux buffet. On ouvrira les cadeaux vers 22h, et mon mari aura le plaisir de vous faire écouter en avant-première son nouvel album intitulé : Mi mundo, Dahlia.
En entendant cela, je comprends qu'il s'agit du cadeau de mon père, il m'offre son album. Il a fait de moi sa muse ! Émue, je descends les dernières marches passant rapidement près de ma mère pour aller enlacer mon père. Ce dernier entouré des pères de Guzman et de Carla, rit comme toujours de bon cœur avant de me serrer à son tour contre lui.
- Je pensais que c'était du pipo cet autre album, je pensais que tu utilisais ton travail comme prétexte ! m'exclamais-je confuse
- C'était un prétexte oui, mais juste pour préparer mon album. J'ai hâte que tu l'entendes ma chérie, j'espère qu'il te plaira.
- Mais tu rigoles, bien sûr que oui il va me plaire papa ! Tu es un excellent artiste !
- Le plus chaud sur le marché ! complète le père de Guzman en riant
J'acquiesce avant de laisser les trois hommes discuter, pour aller à la rencontre de mes autres invités. La première personne que je croise est ma tante Lucile, récemment installée en France et sa famille de cinq. Cette dernière me souhaite encore une fois joyeux anniversaire, ses enfants me font des compliments sur ma robe puis Lucile se met à se plaindre de leur trajet jusqu'ici. Je l'écoute une dizaine de minutes par politesse, avant de m'excuser pour être attrapée quelques minutes plus tard par Guzman dans un costume couleur pistache. Qui a eu l'idée de lui faire porter ça sérieux...
- La fête de l'année vraiment, commence le rouquin en m'embrassant sur la joue, tu es très belle. Je ne m'attendais pas à l'annonce au sujet de l'album de ton père !
- Moi non plus écoute, mais c'est le cadeau le plus cool qu'il aurait pu me faire. D'ailleurs...est-ce que je dois encore m'attendre à voir un avion voler au dessus de la maison vers minuit ? questionnais-je en riant
- Pas cette fois non, avec l'erreur monumentale qu'ils ont fait l'année dernière, j'ai opté pour autre chose. J'espère que ça va te plaire Lia.
- Bien sûr que oui ça me plaira, répondis-je en le regardant dans les yeux, tu me connais assez bien pour sélectionner un cadeau digne de ce nom. Et puis...
- Tiens tiens tiens, le duo qu'on aurait jamais cru voir ! s'exclame la voix mielleuse de Lucrecia. Joyeux anniversaire Dahlia, c'est vraiment impressionnant tout ce qu'on voit là.
La fille vêtue d'une combinaison argentée, a les cheveux tirés en arrière ainsi que la mine sombre. Mais ce n'est pas étonnant, après avoir été renvoyée de Las Encinas en pleine période d'examen personne n'aurait le sourire jusqu'aux oreilles. Elle me fait presque de la peine.
- Lu tu n'étais pas obligée de venir, commençais-je le plus gentiment possible, vu la situation dans laquelle tu es...
- Non non, me coupe t-elle d'une voix plus sèche, je ne veux surtout pas de ta pitié. Et puis tu me connais, je ne raterais jamais une réception où il y a du bon champagne et du caviar à volonté.
- Tu détestes le caviar. fait remarquer Guzman les bras croisés
- Faut croire que tu ne me connais pas. lui répond Lu en perdant son sourire. Amusez-vous bien, j'espère que mon cadeau te plaira Dahlia.
Sans un mot de plus, la latina nous quitte aussi vite qu'elle ne s'est introduite dans la conversation. Guzman et moi continuons de parler un petit moment, avant que Nadia ne passe par là attirant l'attention complète du roux. Cela me fait également me dire que je devrais retrouver Ander. Mais avant cela je prends bien le temps de descendre deux verres de vin blanc, croisant au passage une ancienne amie de colo. Ma mère a vraiment invité toutes les personnes avec qui j'ai parlé de ma vie, toujours plus !
Je me dirige vers le buffet principal dans le salon qui a été complément réaménagé pour l'occasion, saluant toujours une personne sur mon passage. On vient tellement m'accoster, que je ne réussis qu'à avaler deux mini saucisses. Cela me met un peu sous pression, et la meilleure manière de combattre le stress c'est l'alcool. Je m'enfile encore deux verres supplémentaires, avant que deux bras ne s'enroulent autour de ma taille.
- Ma chérie tu es resplendissante, j'ai limite l'impression d'être à ton mariage !
- Carla ! m'ecriais-je en me retournant aussitôt pour lui faire un énorme câlin. Je ne t'ai pas vu dans le hall,il y avait tellement de gens aussi...
- T'en fais pas je viens juste d'arriver avec Paulo, il a pas réussi à sélectionner une cravate qui allait avec ma robe.
Paulo un peu en retrait, me fait un rapide signe de la main avant de détourner le regard, lui donnant l'impression d'être un enfant attendant que sa maman vienne le récupérer. Carla doit penser la même chose, car quand nos regards se croisent de nouveau on éclate de rire. Mais ce moment d'hilarité est de courte durée, quand une touffe de cheveux roux ramené en chignon et une robe blanche passe à côté de nous. Marina, j'avais oublié qu'elle serait là. Enfin j'ai fait tout mon possible pour l'oublier.
- Elle se pavane comme si elle n'avait rien fait, ça me rend dingue. murmure Carla en finissant son verre. Lu a peut-être raison, c'est peut-être elle qui a pris ces foutues montres. Mais pour quelle raison ?!
- Marina n'a pas besoin de motif, enfin elle en a déjà un qui s'applique à tout ce qu'elle fait. Elle veut nous faire chier juste parce qu'elle le peut. répondis-je en soupirant. Qu'est-ce que tu comptes faire ?
- L'obliger à confesser d'abord, le reste on verra plus tard.
- Parfois je me dis que si elle disparaissait ça sera dans notre intérêt à tous. dis-je tout à coup en avalant un nouvel amuse bouche
Carla face à ma déclaration reste un instant silencieuse, avant d'hocher lentement la tête. Évidemment qu'elle pense comme moi.
- Mais comment on pourrait la faire disparaître, c'est ça la vraie question. dit à son tour Carla
- Un meurtre maquillé en accident, ça doit pas être trop dure à faire si ? dis-je d'une voix mielleuse
Un pli d'inquiétude se forme sur le visage de mon amie blonde, avant qu'elle n'éclate de rire vite imitée par ma personne.
- Je crois qu'il y en a une qui a déjà trop bu ! s'exclame Carla. Arrêtons de parler conspiration et allons nous amuser, c'est ton anniversaire merde !
Sur ce, nous buvons encore d'un traite un autre verre d'alcool jugé doux selon moi, avant que de la musique ne se fasse justement entendre. Petit à petit les adultes qui discutaient tous en cercle s'écartent du milieu du salon, soit pour rejoindre les nombreux fauteuils où le jardin. Enfants et adolescents commencent à se fondre au milieu de la piste en criant mon nom, pour que je les rejoigne.
Carla pousse un hurlement satisfait, avant de me prendre la main et de me conduire au milieu de nos amis et de ma famille. Et alors que je me mets à danser sous les airs latino pop du DJ, Christian apparaît de nulle part. Il me prend par les épaules et dépose un long baiser sur ma joue sans prêter une seule fois attention à Carla. On dirait qu'il n'y a plus de petit flirt « innocent » entre eux. Le jour de cours que j'ai raté a vraiment changé beaucoup de choses !
- Ta soirée elle déchire pour l'instant princesse ! s'écrit Christian au dessus de la musique. Mieux que tous les vieux trucs de richos auxquels ont est allé.
- Ça c'est parce qu'on voit pas les choses en petit chez moi, un anniversaire c'est l'événement de l'année ! répondis-je en riant
- Alors on ferait mieux de mettre le feu à la piste avant d'être ivres mort !
Face aux mots du garçon je ne peux qu'hocher la tête, alors qu'il m'attrape par la main, me fait tournoyer sur moi-même avant de me rapprocher de lui alors que la musique semble se faire de plus en plus intense. J'imagine ma mère assise sur l'un des longs fauteuils avec ses copines, s'épouvanter du dévergondage dont je fais preuve. Mais je sais qu'elle ne me dira rien de peur de gâcher ce moment pour moi, mais surtout de paraître pour une mauvaise mère. Je continue donc de danser collée à Christian qui bouge ses hanches comme un danseur professionnel. J'avoue que je me laisse un peu perdre dans la musique et au milieu de la foule à cause de l'alcool, si bien que quand Ander apparaît à son tour sur la piste de danse il ne semble pas particulièrement ravi de me trouver si près de Christian. Et pour éviter toute sorte d'embrouilles inutiles, je laisse aussitôt Christian pour aller danser avec Ander qui à deux pieds gauches.
Je ne peux m'empêcher de rire à chaque fois qu'il marche sur mes pieds ou même qu'il manque de trébucher sur les danseurs autour de nous. Comment peut-il être aussi parfait mais ne pas savoir danser ?!
- Ander idiot ! s'écrit Guzman au bout d'un moment. T'es un vrai danger public putain !
- Est-ce qu'il a déjà su danser même ? dit à son tour Lucrecia d'un air moqueur
Et alors que l'on s'esclaffe en dansant tous ensemble, j'ai l'impression de revivre l'année dernière. Une année sans soucis ou il y avait juste une joie et une solidarité pure. C'est quand tout devient compliqué que l'on se rend compte de la valeur des choses que l'on avait avant. Mais malheureusement dans tout bon moment, il y a toujours quelque chose pour venir troubler la paix. Et ce qui vient troubler la mienne, est Marina et Samuel entrain de s'hurler dessus près de la porte d'entrée. Éventuellement Samuel finit par partir comme à chaque fois, mais ce qui m'étonne le plus c'est que Marina se tourne aussitôt vers moi et m'indique de la rejoindre.
Au début pas sûr qu'elle s'adresse à moi, j'arrête un peu de danser et lui lance un coup d'œil curieux. Elle continue de bouger ses bras dans tous les sens pour me dire de la rejoindre. Peut-être qu'il y a quelque chose de grave au final.
- Attends Lia, tu vas où comme ça ? questionne Ander m'attrapant par la taille alors que je commence à m'éloigner
- Faut...faut juste que j'aille vérifier un truc, j'arrive. répondis-je distraitement
Sans attendre une réponse de sa part, je rejoins au pas de course Marina évitant les danseurs déjà assez alcoolisés. Quand j'arrive près de la rousse, elle semble si nerveuse que j'ai peur qu'elle ne s'évanouisse encore.
- Ne me dis pas que Samuel a appris de qui était le bébé quand même ? demandais-je
- Bien sûr que non, je ne me permettrais jamais de lui faire autant de mal. répond sèchement Marina
Je me force à ne pas lui rappeler qu'elle a fait bien pire.
- Bon, j'essaye de profiter de mon moment donc qu'est-ce que tu veux Marina ?
- J'ai quelque chose pour toi dehors, considère le comme ton cadeau d'anniversaire.
- Quoi ? De quoi tu parles ?
- Tu veux continuer à me poser des questions ou alors tu veux aller voir par toi même ? demande t-elle en soupirant
Je finis par hausser les épaules et me diriger vers la porte, si elle veut faire sa pétasse autant que j'aille voir de quoi il s'agit. Je vais donc ouvrir la porte déjà très agacée, avant de voir garé dans l'allée une vielle voiture rouge. Un gros con toujours vêtu de la même veste en cuir est entrain de fumée adossé au capo.
- Bah alors, tu pensais vraiment que j'allais pas me pointer à ton anniversaire ?
Nano ! Je ne l'avais pas revu depuis le petit tour à l'hôpital de Marina. A vrai dire depuis que cette fille est rentrée dans sa vie, notre relation n'a plus été la même. Je doute qu'elle puisse un jour redevenir la même. Mais malgré tout contente de le voir, je vais lui sauter dans les bras alors qu'il me soulève du sol.
- Mais qu'est-ce que tu fais ici vraiment ! Je pensais que...je pensais que...
- Que j'étais une pauvre merde qui s'en foutait de ton anniversaire ? propose le jeune homme en me serrant encore dans ses bras. Ok la robe de mannequin, t'es superbe.
- Merci ! Tu...tu veux entrer ?
- Lia...tu sais très bien que si je rentre là-dedans je vais en ressortir avec la police. J'veux pas gâcher ton jour, je voulais juste venir te voir rapidement et te donner ça...
Le garçon passe un bras à travers la fenêtre entre ouverte de son véhicule, pour en ressortir un petit paquet pouvant tenir dans ma main. J'observe un instant l'objet captivée, avant de lever les yeux vers mon ami pour lui sourire.
- C'est pas grand chose mais il fallait bien que je te prenne un truc. dit-il en se grattant la tête
- Je trouve que c'est bien assez. Merci Nano, sérieusement.
- Oh t'inquiète c'est rien, c'est rien. Et d'ailleurs...faut que je t'avoue un truc.
- Si c'est pour me dire que le monstre qui est dans le ventre de Marina est à toi, je le sais déjà. Je l'ai su dès le premier jour même. Je ne dirais rien, tu es mon ami idiot. Tu l'as été bien avant que je connaisse Samuel. répondis-je en prenant ses joues entre mes mains
- Je sais que tu diras rien, t'es pas comme ça, mais je parlais d'autre chose. J'ai pas envie que tu l'apprennes par tes copains friqués ou par Samuel mais...on va faire chanter les richos pour avoir plus d'argent. Ils veulent récupérer leurs dossiers, ils les auront après avoir déboursé plusieurs billets.
- Hein ? Du chantage ?
- C'était l'idée de Samuel même.
- Et tu penses qu'il l'a eu comment cette idée ?! demandais-je un peu trop agressive. Marina l'a tellement humilié qu'il voit rouge maintenant, rien que tout à l'heure ils se sont disputés. Nano...ça pourrait mal finir.
- Ou alors on finit par avoir plein de tunes, assez pour aller jusqu'au Bahamas ! Tu pourrais venir avec nous même. Au début je devais seulement partir avec Marina mais...
Au moment où j'entends les mots sortir de sa bouche, j'ai un moment de recule. S'enfuir ? Il voulait s'en aller sans rien dire et me laisser là avec un Samuel au cœur brisé, qui aurait tout découvert dans les pires moments ?!
- Tu voulais t'en aller avec elle ?! m'écriais-je. Le cul de cette fille est vraiment la seule chose qui t'importe en fait ?! Tu fais tout ça pour quoi ? Pour pouvoir avoir assez de tunes pour élever ce putain de gosse ?! Tu penses vraiment que Marina peut élever un gosse alors qu'elle arrive à peine à gérer sa vie ? Et toi alors ? Je te rappelle que y'a des dealers sur tes traces, c'est complètement con tout ça !
- Arrête Dahlia, c'est ta rancune inutile contre Marina qui te fait dire ça. Ou peut-être même ta jalousie, honnêtement je ne sais plus ce qui se passe avec toi. Pourquoi tu veux pas reconnaître que cette argent règlerait tout nos soucis ?!
- Parce que ça sera pas le cas ! hurlais-je en m'arrachant presque les cheveux. Y'a des gens qui commencent à se douter que c'est Marina qui t'as aidé à voler les montres, et honnêtement c'est pas dure à confirmer. Et puis tu utilises ton frère pour mener à bien ta mission d'évacuation avec ta copine !
- Je t'interdis de dire que j'utilise Samuel putain ! s'écrit à son tour Nano en se rapprochant. C'était sa putain d'idée et ça sera son putain de plan qu'on va suivre ! Donc soit t'es avec nous...soit t'es contre nous.
- Serieux ? demandais-je d'un rire sans joie. Tu vas me faire ce coup là, me forcer à choisir ?
Le jeune homme reste un instant silencieux son regard clair sur moi, avant de jeter sa clope parterre et de marcher dessus se rapprochant un petit peu plus de moi.
- Bah oui étant donné qu'à chaque fois t'as du mal à trouver ta place, je vais te forcer à la choisir cette fois. C'était peut-être juste des conneries pour toi, mais c'est ma vie entière qui est en jeu.
- Tu te trompes Nano, tu te trompes. Mais je vais faire en sorte que tu te rendes compte à quel point Marina est l'erreur de ta vie. Elle est aussi l'erreur de la mienne !
Sans attendre qu'il vienne coller son front contre le mien ou qu'il essaye de m'intimider, je fais demi-tour pour rejoindre les marches de ma maison ainsi que le corridor chauffé. Mais alors que j'ouvre violemment la porte et me mets à marcher d'un pas rapide et brutale, je rentre en plein dans Marina qui sonnée se cogne contre l'un des nombreux tableaux sur les murs.
- Putain vous pouvez jamais finir de parler sans vous disputer ?! demande la rousse en se frottant l'arrière de la tête
- Peut-être que si tu arrêtais de foutre la merde tout serait putain de différent ! criais-je folle de rage. Putain je te déteste merde, je te déteste !
Pendant un instant, les yeux de la fille transmettent une grande tristesse avant que les coins de sa bouche coloré ne se mettent à trembler. Mais alors que je pensais qu'elle allait pleurer, un sourire se dessine sur ses lèvres. Comme si au contraire j'avais dit la chose la plus gentille du monde.
- Dahlia...commence t-elle, tu es tellement jalouse et obnubilée par moi que tu arrives à croire que je suis ton seule problème. Mais ne te rappelles tu pas quand tu soupçonnais Ander de te tromper ? Non seulement c'était vrai, mais il ne te trompait pas avec une fille de l'école non...mais avec ton pote Omar. Et ouais, on dirait bien que ton copain de rêve est gay. C'est dommage quand même, c'était vraiment pas si dure à deviner. Aller, joyeux anniversaire chérie.
***
Fin de chapitre ! Je sais je sais, celui-là a pris plus de temps à venir que les autres mais il y avait plein de détails que je devais prendre le soin d'écrire correctement. Mais c'est pas pour autant que j'ai corrigé le chapitre, mais vous êtes habitués maintenant. Pensez bien à me dire tout ce que vous en pensez, et surtout votez si ça vous a plu !
Merci pour vos lectures ça fait toujours autant plaisir !