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By Sweekat

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Sara Ramirez a toujours essayé de venir en aide à tout le monde, depuis sa plus tendre enfance. Maintenant ad... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Epilogue

Chapitre 41

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By Sweekat

Les verres s'enchaînent, la musique bat son plein. Taylor et Lana se sont mêlées sans problème aux collègues de Julian, alors que je reste un peu en retrait. Mon cerveau tourne à mille à l'heure, je suis incapable de m'arrêter de penser.

Il est retourné vers Carmen. Il a si peu de respect pour moi, c'en est délirant. Au moment où je crois que la situation s'est arrangé, il retourne vers elle. Je ne sais même plus quoi en penser, je deviens complètement folle.

Je sors de mes pensées quand je reçois un message d'Alex. Je fronce les sourcils en prenant mon téléphone jusqu'alors posé sur la table. Il devrait être en train de dormir, et certainement pas encore en train de s'occuper de mes problèmes, il mérite mieux que de se prendre la tête avec une histoire qui n'a aucun sens.

Je viens de me faire envoyer chier par George, assez méchamment. Je n'y comprends rien à vos histoires.

Il peut s'en prendre à moi, il peut dire tout le mal du monde sur moi, mais il ne peut pas se comporter comme ça avec mes amis. Surtout pas mon meilleur ami. Surtout pas son ami. Je suis folle de rage. Il ne faut pas que j'intervienne tout de suite. Malgré mon envie pressante de décrocher mon téléphone et de lui dire tout ce que j'ai à lui dire, de lui cracher son manque de respect au visage, je ne dois pas le faire ça n'aiderait personne. Je soupire et envoie rapidement un message à Alex.

Je suis désolée qu'il ne fasse pas la différence entre toi et moi, il ne mérite pas ton amitié.

Je pose mon téléphone et me lève pour aller danser avec mes amies. Il faut que je me change les idées, je règlerai ça quand je serais sobre. Mais la colère me donne envie de prendre immédiatement l'avion pour le rejoindre à Zandvoort, péter les plombs, et revenir profiter de ma vie comme s'il n'avait jamais existé.

Julian se joint rapidement à moi, et je me laisse aller à danser avec lui. Je ne suis pas complètement à l'aise, mais je me sens assez bien pour continuer et rentrer dans son jeu. Il pose ses mains sur ma taille, je ne frissonne pas. Je passe mes bras autour de sa nuque pour me rapprocher de lui, espérant me sortir le pilote de la tête une bonne fois pour toute. Mais quand les lèvres du barman s'approchent des miennes, je tourne légèrement ma tête pour ne pas lui donner accès aux miennes. Je l'entends rire doucement, mais je n'y prête pas attention. Son souffle effleure la peau sensible de mon cou quand il se rapproche de mon oreille, sans jamais poser ses lèvres sur ma peau. Je me laisse aller contre lui, essayant de profiter du moment sans laisser mon cerveau divaguer. J'aperçois du coin de l'oeil Lana qui nous filme avec son téléphone, je lui lève mon majeur, lui arrachant un rire franc.

Je ne pense plus à rien d'autre qu'aux mains de Julian sur ma peau dont une partie est dénudée par ma robe, à son souffle dans mon cou, à la musique qui nous entraîne. Il n'y a rien d'autre. Il tente plusieurs fois d'approcher mes lèvres, mais je m'esquive à chaque fois, ne trouvant pas le courage de me laisser aller à ce point.

- Tu vas me faire galérer longtemps ? Me murmure-t-il à l'oreille en riant doucement. 

Je me recule de quelques centimètres pour le regarder droit dans les yeux. La bienveillance dans son regard me laisse entendre qu'il a compris ce qu'il se passe dans mon cerveau. Il me sourit doucement.

- Pas de panique, si tu n'en as pas envie, c'est ton droit. Il faut croire que ce ne sera que ma main et moi ce soir... 

Je ris avec lui. J'aurais aimé le rencontrer dans un autre contexte. J'aurais vraiment aimé. Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il aurait plu aux gamins.

J'allais lui répondre quand un de ses amis nous interrompt.

- Eh, c'est à qui le téléphone qui sonne ? Y'a un certain George qui appelle. 

J'échange un regard avec Julian, j'ai perdu tout sourire. Il me lâche immédiatement et me fait signe d'y aller. Je m'en veux de casser le moment. Seulement, je suis tellement longue à me décider à y aller, que son ami prend mon téléphone et décroche.

- Sam, non ! Lui crie Julian. 

Mais c'est trop tard, il a décroché. Le visage de George s'est affiché sur l'écran de mon téléphone, je me précipite pour le récupérer.

- Eh, salut mon pote ! Lui lance le fameux Sam, beaucoup trop alcoolisé.

- T'es qui toi ? 

Je finis par récupérer mon téléphone en lançant un regard noir à celui qui a décroché. Il va m'entendre quand j'en aurais fini.

Je regarde à nouveau mon téléphone et tombe sur le regard colérique de George. Il est fou de rage. Il a raison de l'être, je n'aurais pas aimé l'appeler et tomber sur une nana que je ne connais pas. Mais sa colère me rappelle la mienne. J'attrape une petite veste et fonce dehors, pour ne pas être gênée par la musique, ou interrompue par qui que ce soit. Je m'installe sur un banc en dehors de la maison, et consacre enfin toute mon attention à George. Sa mâchoire se tord tant il est en colère.

- Qu'est-ce que tu me veux ? L'attaquais-je sans bienveillance.

- C'était qui lui ? 

Le ton est lancé, aucun de nous deux ne compte bien parler à l'autre. La conversation ne va pas être des plus agréables.

- Personne qui te concerne. Qu'est-ce que tu me veux ?

- Ça aura été rapide pour que tu passes à autre chose, c'est dingue. 

Il me pique, il essaie de tirer le pire de moi. Il veut que je m'énerve, il me donne des raisons de lui hurler dessus. Je ne comprendrais jamais ce mécanisme qu'il a, dès que nous sommes en conflit.

Mais je prends sur moi pour ne pas rentrer dans son jeu.

- Qu'est-ce que tu me veux ? 

Je fais tout pour rester extrêmement calme, je vois bien que ça le perturbe. Il tente de lire en moi, mais je ne montre rien. D'extérieur, je suis une personne parfaitement calme et pas affectée le moins du monde par la situation. A l'intérieur, je bouillonne.

- Oh, tu sais, je venais aux nouvelles. Je voulais juste m'assurer que tout se passait bien de ton côté, j'ai eu la chance d'être dans la story privée de ta meilleure amie au monde, Lana. C'est dingue ce qu'on y apprend là-dedans. 

Je fronce les sourcils et quitte la vidéo un instant pour aller voir ce qu'elle a mis sur ses réseaux. Bien joué, Lana. La vidéo de Julian et moi en train de danser, très proches, est assez équivoque. Je pourrais me défendre, lui dire qu'il ne s'est rien passé. Mais je me rappelle qu'il a passé la soirée avec Carmen, qu'elle est peut-être encore dans le coin à l'heure qu'il est. Je refuse de lui donner la satisfaction de me justifier.

- Rien qui ne te regarde, dis-je en revenant à la vidéo. 

Il rit d'un rire mauvais. Sa colère ne se calme pas, je ne fais rien pour l'apaiser.

- Alex aussi a eu le droit à voir cette vidéo ? Ça expliquerait peut-être qu'il te défende autant. 

Il n'aurais pas dû attaquer le sujet Alex. Je refuse qu'il l'implique dans cette histoire.

- N'ose même pas parler de lui. Tu n'as aucun le droit de le mêler à ça. Ce n'est pas de sa faute si tu te comporte comme un sale con et que tu disparais de la circulation, crachais-je avec colère.

- Oh, parce que tout est de ma faute ?

- Laisse Alex tranquille, tu peux me mettre toute ta colère en pleine tête, me faire tous les reproches du monde, mais tu ne touches pas à mon meilleur ami. Encore plus quand il est censé être un de tes amis et que tu le traites comme une merde. Il t'a tellement tout le temps défendu, je n'en reviens pas que tu sois aussi injuste avec lui. 

Mon accès de colère ne le laisse pas indemne. Il fronce les sourcils et perd son masque pendant quelques secondes. J'en profite pour ne pas en rester là.

- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé lundi, je n'en ai aucune idée. Je ne peux pas croire que ce soit juste un changement de comportement comme ça, qui n'a aucun sens. Je ne peux pas croire que tu sois quelqu'un d'aussi mauvais, pas après tout ce qu'on a partagé. Je t'ai laissé venir chez moi, tu as rencontré mes gamins, qui comptent plus que tout au monde à mes yeux. Tu t'es infiltré dans leur vie, tu t'es fait une place stable dans un univers qui leur a toujours paru instable. Tu n'avais pas le droit de disparaître de cette manière, pas encore. Si tu ne comptais pas rester dans leurs vies, il ne fallait pas t'y installer. Ils n'ont pas besoin de ça. 

A mesure que je parle, je me rends compte que je ne parle pas seulement de Yann et Manon. Et Ayden, même si leur lien est moins fort. Je lui balance ce que j'ai sur le coeur. Il n'avait pas le droit de me donner un semblant de stabilité pour tout me reprendre en si peu de temps. Je savais que je ne le supporterai pas, et j'avais raison. Je ne le supporte pas.

Il accuse le coup, mais avant qu'il me réponde, je suis interrompue.

Julian vient de me rejoindre. Mauvais timing. Il pose une veste sur mes épaules. La chaleur me fait du bien, alors que je ne m'étais même pas rendue compte que j'avais froid. L'alcool encore présent dans mes veines doit y jouer. Je lui souris doucement pour le remercier, mais il remarque rapidement mon téléphone. Nous échangeons un regard, il doit lire la colère qui boue en moi, mon envie de vengeance, car il se tient beaucoup trop proche au moment où il tourne son attention sur George.

- Oh, je n'avais pas fait attention, mon pilote préféré. Alors, comment avancent les négociations avec Mercedes ? 

George ne répond rien, il se contente de le fusiller du regard. Julian joue de sa colère visible, il pose sa tête sur mon épaule.

- Quand on pose une question, on attend une réponse, en général. Enfin bon, merci d'avoir merdé en tout cas, tu m'as fait un cadeau. 

Je ne réagis pas, il ne faut pas que je réagisse. Même si je n'aime pas vraiment ce qui est en train de se passer. Julian doit sentir mon malaise, car il quitte complètement l'écran des yeux pour me murmurer à l'oreille, à seule fin que George n'entende pas ce qu'il me dise.

- Il avait besoin d'être remis à sa place. Une femme comme toi ne devrait pas pleurer pour un homme. 

Il me fait un petit sourire et retourne à l'intérieur, me laissant sa veste sur les épaules. J'attends qu'il soit totalement parti pour prendre la parole, mais George me coupe bien vite.

- Je te pensais différente, mais tu es pareille que les autres. Tu es comme toutes les autres. 

Je n'ai pas le temps de répliquer qu'il raccroche. Je n'en reviens pas qu'il me raccroche au nez de cette manière. Ça ne fait que renforcer ma colère envers lui. Il est celui qui a commencé cette histoire. S'il ne s'était pas comporté de cette manière lundi matin, s'il ne m'avait pas ignorée toute la semaine, on n'en serait pas là. Il est fautif, je n'ai rien à me reprocher.

Je sens une larme couler sur ma joue et l'efface avec rage. Mais la fatigue et l'alcool ne font pas bon ménage, je perds le contrôle de mes larmes. Et je m'effondre. Je n'ai jamais été aussi mal pour un homme, je n'ai jamais autant pleuré. Je n'entend même pas la porte s'ouvrir, ni Taylor et Lana me rejoindre. Nous restons dans le silence, toutes les trois, alors que je n'ai aucun contrôle sur mes sanglots. Il fait froid, nous allons être malades, mais nous restons là.

Il y a quelques semaines, je n'aurais jamais cru pouvoir compter sur ces deux-là. Il faut croire que tout peut changer.

Je finis par sécher mes larmes. Elles me serrent dans leurs bras, et sans un mot, nous retournons à l'intérieur, ignorant complètement ce qu'il vient de se passer. La musique est éteinte, il ne reste plus que Julian et son ami Sam, en train de discuter. Ce dernier s'avance automatiquement vers moi quand j'entre dans la pièce.

- Je suis vraiment désolé d'avoir décroché, je ne pensais pas à mal. 

Je lui souris et accepte ses excuses. Il faudrait qu'on rentre, mais on a toutes les trois trop bu pour prendre le volant. Nous sommes passées par trop d'émotion pour rentrer en un seul morceau ce soir. Je rends sa veste à Julian, qui me sourit sincèrement.

- Prenez mon lit toutes les trois, je vais vous prêter des t-shirt si vous voulez être plus à l'aise. Je vais dormir avec Sam. 

Il ne peut pas savoir comment il me soulage. Je le prends dans mes bras, il me serre fort.

- Je suis désolée d'avoir gâché la fin de ta soirée, m'excusais-je.

- Il n'y a pas de mal. On était tous fatigués de toute façon, et on travaille demain soir. 

Je me sépare de lui, il nous emmène dans sa chambre, nous sortant chacune un t-shirt, avant de nous ramener des coussins et des plaids, au cas où on aurait froid. Il est si prévenant. Avant qu'il quitte la chambre, alors que Lana et Taylor sont dans la salle de bain, je le rappelle.

- Julian ?

- Oui ? Tu as besoin de quelque chose d'autre ? S'inquiète-t-il. Il y a du démaquillant dans la salle de bain si vous voulez, ma soeur m'oblige à en avoir pour quand elle me rend visite et qu'elle oublie le sien...

- ...Merci. Je regrette de ne pas t'avoir rencontré dans un autre contexte. 

Il me sourit à nouveau. Je le pense vraiment. Il est quelqu'un de bien.

- Je ne sais pas ce que vous traversez comme crise, George et toi. Mais vous deux, c'est quelque chose. Je ne sais pas ce qu'il a fait pour que tu sois dans cet état, j'espère que c'est quelque chose de pardonnable, qu'il y a une explication. Parce que jamais je n'ai regardé quelqu'un comme il te regarde. Et jamais on ne m'a regardé de la manière dont tu le regardes. Ne gâchez pas tout si c'est surmontable. 

Il a quitté la pièces sur ces belles paroles. Une part de moi a envie de le croire, mais une autre part de moi est tellement en colère contre son comportement qu'elle coupe court à tout espoir. Nous sommes incapables de communiquer, c'est délirant. Je ne vois pas comment la situation pourrait s'arranger. Je ne sais même pas si elle pourrait s'arranger. Je ne suis même pas sûre d'avoir envie que tout s'arrange.

Le lendemain, j'ai encore des réflexions plein la tête et les yeux gonflés d'avoir tant pleuré quand je rentre. Les trois adolescents me dévisagent, mais ils ne prononcent pas un mot. Aucun ne fait une réflexion, aucun ne cherche à savoir ce qu'il s'est passé. Je n'aime pas leur cacher des choses, mais je n'ai pas envie que ma relation catastrophique avec George les impacte.

Pour la première fois depuis le début de la saison, je ne les accompagne pas sur le canapé pendant qu'ils regardent le Grand Prix. Je reste dans la cuisine, je fais à manger pour me changer les idées. Je n'ai jamais autant cuisiné en un week-end, il y aura de quoi faire pour la semaine. J'ouvre la poubelle pour jeter un emballage vide quand je tombe sur des photos, au fond de la poubelle. Je fronce les sourcils avant de les sortir, un peu honteuse de mettre le bras dans les déchets.

Les photos de George et Yann, qu'il tenait accroché au-dessus de son lit. Qu'est-ce qu'elles font dans la poubelle ?

- Yann ? Tu pourras venir me voir quand ça sera fini ? 

Je suis étonnée de l'entendre arriver directement.

 - Ça aurait pu attendre la fin du Grand Prix, tu sais.

- Qu'est-ce qu'il y a ? 

Je lui tends les photos, qui sont dans un état pitoyable. Il les prend et s'apprête à les jeter à nouveau quand je l'arrête.

- Yann, qu'est-ce qu'il se passe ? 

Il prend une grande inspiration avant de me regarder dans les yeux.

- Il t'a fait du mal. Il ne mérite pas notre admiration. 

Mon coeur se serre. Je hais encore plus George de le mettre dans une situation pareille. Je sais que Yann admire vraiment le pilote britannique pour son talent, qu'il a vraiment espoir qu'il fasse de belles choses. Mais nous l'avons mis dans une situation où il déteste quelqu'un qu'il admirait, pour les mauvaises raisons.

- Ce qu'il se passe entre George et moi ne doit jamais vous atteindre. Si tu l'admires, tu peux continuer à l'admirer. Jamais je ne te le reprocherai, tu le sais, non ?

- Il n'a pas répondu à nos messages quand on lui a demandé ce qu'il s'était passé. Et il t'a fait du mal. Tu fais trop de bien autour de toi pour mériter ça. 

J'aimerai lui dire que j'ai peut-être des choses à me reprocher ce week-end, mais ce n'est pas complètement vrai. Je soupire doucement.

- Ne laisse pas la colère t'aveugler, Yann. Prends le temps d'y réfléchir, je ne t'en voudrais pas si tu décidais de le soutenir. 

Il hoche la tête et me sourit d'un air satisfait.

- Le karma l'a rattrapé, il a eu un problème avec sa Williams il a dû abandonner. 

Je ris avec lui. La situation se détend avec mes ados dans les jours qui suivent. Yann a réimprimé ses photos, prenant la décision de m'écouter. Le début de semaine passe à une vitesse folle. Je suis encore en train de cuisiner en ce mardi soir, avec un verre de vin pour m'accompagner quand Yann et Manon entrent dans la cuisine comme des furies.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Leur demandais-je, inquiète.

- Est-ce qu'il a fait tout ça pour avoir son contrat chez Mercedes ? 

Ils n'ont pas besoin d'en dire plus, je sais exactement de quoi ils parlent. Je ne leur répond pas. Je ne veux pas leur mentir, c'était l'origine de notre accord. Même si les choses ont bien changé depuis.

Yann ouvre à nouveau la poubelle pour y jeter les photos fraichement imprimées. Il quitte la pièce, en colère. Je me tourne vers Manon, ne comprenant rien à la situation. Elle sort son téléphone et me le tends. Je déglutis quand je vois l'annonce.

Il a signé chez Mercedes. Il a son baquet pour l'année prochaine. Il a eu ce qu'il voulait.

Je prends une grande inspiration en rendant son téléphone à Manon. J'essaie de ne pas m'effondrer. Au vu de l'annonce, il devait le savoir la semaine dernière. Est-ce pour ça qu'il a complètement cessé de me parler ?

Il a enfin eu ce qu'il voulait après tout. C'était notre accord. Je l'aidais à avoir son contrat chez Mercedes, il m'aidait avec les gamins. Nous avons chacun remplit notre part du marché.

Mais ça fait mal. Ça fait mal de voir tout ce que nous avons traversé être réduit à un putain de contrat.

Moi qui cherchais des explications sans queue ni tête pour sa soudaine mauvaise humeur de la semaine dernière, je n'ai plus besoin de me creuser la tête. Il a simplement cessé de faire semblant.

Et ça fait mal.

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