Further than Dawn II • Interd...

By -EclipseLunaire-

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FURTHER THAN DAWN • TOME 2 Veillez lire le tome 1 avant ! Après avoir retrouvé son frère, Margot pensait pouv... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14

Chapitre 12

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By -EclipseLunaire-

PDV Margot

Théo me conduit vers chez lui. Il fait beau, à Lyon, même si je pense que la plupart des habitants ne s'en rend pas compte. Un séjour de quelques jours en Alaska m'a ouvert les yeux.

Quand nous arrivons, il me fait assoir sur une chaise et me sert un verre.

— Tu sais Margot... Ça ne me plaît pas vraiment de parler de ça maintenant mais...

— Si ça ne te plaît pas, alors pourquoi tu en parles ? demandé-je.

Il me lance un regard amusé.

— Je n'ai pas vraiment le choix.

— Continue, alors.

— Bon, demain, je vais devoir partir. Maintenant que c'est fini, j'ai l'université qui m'attend. Je ne peux pas m'éterniser à Lyon.

Je dois bien avouer que les études m'étaient complètement sorties de la tête. Et je n'ai surtout pas envie d'y penser, mais c'est une réalité. Théo va partir demain.

— Déjà ? dis-je.

Il hoche la tête.

— Mais je ne veux pas que tu partes, moi !

— Nous sommes à la mi-octobre, j'ai déjà raté assez de cours comme ça. Et toi aussi, ajoute-t-il.

Je me contente de le prendre dans mes bras et de l'embrasser. Je n'ai pas envie de reprendre les cours et encore moins qu'il parte. Je me demande comment j'ai fait pour survivre quand il n'était pas là. Comment j'ai fait pour m'intéresser à d'autres garçons que lui.

— Je ne veux pas, Théo, murmuré-je contre ses lèvres, collant mon corps au sien. Je ne veux pas que tu partes.

Il sourit et rompt notre baiser afin de me regarder. Ses yeux bleus pétillent, et j'aimerais m'y perdre si la réalité n'existait pas. Demain, sans m'avoir averti plus tôt, il partira. En Alaska, beaucoup trop loin de moi, emportant les réponses que je ne pourrai jamais avoir. À part s'il me les dit avant de partir... Je pourrais essayer de négocier, peut-être qu'il accepterait de me dire, au moins, qui est mon frère, puisque le danger est loin derrière nous. Mais pour l'instant, je me contente de ses baisers, qui me suffisent amplement. Peut-être faudrait-il que je revoie mes priorités.

— Je sais, je n'ai pas envie de partir non plus.

Il continue de m'embrasser et je me laisse faire, enivrée. Je devrais l'arrêter et lui demander les informations nécessaires, celles que j'espère qu'il me dire de son plein gré, mais j'en suis incapable tellement il m'hypnotise. À croire que Margot à disparu, laissant place à « Fan-de-Théo ».

Lorsqu'il s'arrête une nouvelle fois, je lui lance un regard noir en me levant de la chaise sur laquelle j'étais toujours assise. Celui qui signifie : « Tu n'aurais pas dû rompre ce baiser parce qu'il te permettait d'échapper à la conversation qui va suivre, et qui ne devrait pas vraiment te plaire ».

Il semble le comprendre parce qu'il s'appuie d'un geste las sur le rebord de la table de la cuisine pendant que le me colle au mur en face de lui. Il lève brièvement les yeux au ciel et finit par les poser sur moi, ce qui a pour effet de me donner de nombreux frissons.

— Qu'est-ce qu'il y a, Margot ?

— Je veux savoir.

— Quoi donc ?

— Qui est mon frère ?

Un léger sourire se dessine sur son magnifique visage d'ange et il s'approche lentement de moi, jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de mon visage.

— Et pourquoi te le dirais-je ? demande-t-il.

— P-parce que... C'est mon frère.

Ah, il veut jouer à ça ? Je prends ça pour un défi.

— Et que j'ai autant le droit de le savoir que toi !

Il commence à s'éloigner et avant que j'aie pu commander quoi que ce soit, ma main rattrape la sienne et je l'embrasse.

Il ne peux pas me faire souffrir comme ça et ne pas me donner de récompense, quand même !

— Dis-moi, ordonné-je.

Il hoche lentement la tête.

— Très bien.


PDV Élise

Je me retrouve seule, en compagnie de Lemon, au milieu du salon de Margot.

Un grand silence s'installe, durant lequel je ne sais vraiment pas quoi faire. Sans le vouloir, l'entrée de Lou dans la pièce me sauve. Je tends la main à Lemon et lui propose de sortir, ce qu'elle accepte avec joie, étant mal à l'aise ici.

Nous nous retrouvons donc à nous balader sur les berges du Rhône, qui traverse Lyon en prenant sa source en Suisse, dans le glacier qui porte son nom.

Depuis quelques semaines déjà, nous avons pris la décision de nous assumer telles que nous sommes, parce que nous nous aimons et c'est le principal. Malgré ça, le regard des gens sur nos mains liées est parfois difficile à supporter. Mais je ne vais pas les laisser gâcher mon bonheur : s'ils nous jugent pour ce que nous sommes, alors ils n'ont jamais rencontré le véritable amour, sinon ils comprendraient ce que l'on ressent.

C'est pour cela que je prends la main de Lemon dans la mienne tandis que nous traversons un pont.

L'air est chaud pour le milieu d'automne, c'est plutôt inhabituel. Néanmoins, la plupart des gens profitent du beau temps sans vraiment se poser de questions.

Je tire Lemon dans un coin, à l'ombre d'un seul pleureur esseulé au milieu de la civilisation et l'embrasse. Elle répond tout de suite à mon baiser.

Je ne serais dire combien de temps nous sommes restées ainsi. Seulement que c'était magique et que j'aurais pu l'embrasser pendant des heures et des heures, ça m'aurait toujours procuré ces palpitations au cœur.

Mais le destin – tragique hélas ! – doit avoir quelque chose contre nous, puisque mon téléphone sonne. 

Je vais raccrocher quand je vois le nom de celui qui m'a appelée. Mon frère.

Retour au dimanche 16 octobre 2022, 23:30.

PDV Margot 

— Théo ? Tu penses sérieusement que c'est une bonne idée, là ? je soupire soudainement.

Il soupire et continue d'avancer.

— On n'a pas le choix.

— Si on se fait prendre, c'est de ta faute ! je m'écrie.

— On ne se fera pas prendre, Margot, tente-t-il de me rassurer, ce qui ne marche absolument pas. Loin de là, j'ai des frissons partout. Pas à cause de la température, qui nous rappelle que l'automne est arrivé, ni même à cause de Théo, qui se trouve derrière moi. Non, cette fois-ci, j'ai peur. Peur de ce que je m'apprête à faire.

— Si tu n'avais pas peur que ça soit illégal ce qu'on est en train de faire, tu aurais au moins prévenu tes parents.

Pas de réponse, j'ai raison et il le sait. Je soupire et continue mon ascension sur l'arbre. On est presque arrivés. Il ne reste que quelques centimètres. Mes jambes souffrent.

— Rappelle-moi pourquoi on est là, déjà ? je gromelle.

— Tu veux retrouver ton frère, oui ou non ? s'impatiente-t-il.

— Oui, mais pas en escaladant un arbre en pleine nuit !

Encore Théo et ses idées étranges. Je commence à regretter de l'avoir suivi.

— Tu crois qu'escalader un arbre en plein jour ne serait pas étrange ?

— On aurait pu tout simplement ne pas escalader d'arbre tout court !

— Ç'aurait été moins marrant, non ?

— Tu ne diras pas ça quand les policiers arriveront, je murmure, agacée. Quand je pense que je suis en train de faire le mur en plein milieu de la nuit, pour aller chercher un frère disparu !

— Tu ne fais pas le mur, tu t'absentes quelques heures sans que ta mère soit au courant, c'est différent.

— Pas vraiment, non. Non, Théo, vraiment, c'est trop dangereux. Imagine qu'on se fait prendre ! Il vous dire quoi ? je panique.

— Je ne sais pas. Mais, tu sais, j'ai entendu dire que les folies étaient les seules erreurs que l'on ne regrettait jamais. Tu connais cette citation ?

— Sauf que là, ce n'est pas de la folie, c'est de la débilité à l'état pur ! Je t'en prie, on part. Ça ne sert à rien, on trouvera une autre solution.

— Depuis mes quinze ans, je le cherche. Nous touchons du bout du doigt la réponse à nos questions. Et... Tu prends peur ?

— Je ne prends pas peur, je me vexe, je suis seulement inquiète !

Il lève les yeux au ciel dans le noir, et je ne peux m'empêcher de me dire qu'il est beau. Je crois que si je ne l'aimais pas, j'aurais immédiatement refusé sa proposition, à savoir partir ce soir pour aller chercher mon frère. 

La fenêtre apparaît entre les branchages du chêne dans lequel nous sommes montés. Élise fait le guet, en bas, avec Lemon. Enfin, c'est ce qu'elle nous a dit en fait. Je ne sais pas si c'est ce qu'elles font vraiment. Je retiens mon souffle en regardant l'encadrement de la fenêtre.

Je n'aurais jamais cru en arriver là, il y a soixante-douze heures. Et pourtant...

Je tape doucement à la fenêtre, stressée au plus au point. Puis un peu plus fort. Pas de réponse, je m'en doutais, au fond.

« Les folies sont les seules erreurs que l'on ne regrette jamais. » 

Je répète plusieurs fois cette phrase dans ma tête, espérant que cela fasse effet, mais ma conscience me crie de partir.

Alors, une question que je me suis forcée d'éviter, apparaît au plus profond de mes méninges – que j'aurais bien mises sur pause, juste un instant.

Qu'est-ce qui m'a pris d'être entraînée dans ça ?

Le problème, c'est que la réponse, je ne la connais que trop bien. Je l'aime. Beaucoup trop, beaucoup plus qu'il n'est permis. Je détourne la tête pour qu'il ne puisse pas capter mes émotions.

Je tape plus fort sur la vitre. 

Je vois une ombre passer devant. Il m'a vue.

Cela fait plusieurs minutes maintenant que je sais qui est mon mystérieux – plus si mystérieux, en fait – frère mais je ne parviens toujours pas à l'assimiler. Et pourtant, c'est si logique ! La ressemblance entre Hélios et moi est si frappante...

Il ouvre doucement la fenêtre sans faire de bruit et avance sa tête en-dehors de l'encadrement. Il fronce les sourcils.

— Margot ? chuchote-t-il. Tu es revenue ? Pourquoi es-tu ici ?

C'est vrai ça, dès que j'ai su qui était mon frère, j'ai tout de suite voulu lui rendre visite. Il m'était impossible d'y aller le jour, il loge chez Séléné et quelque chose me dit que je ne serais pas vraiment la bienvenue ici. Alors j'ai décidé de venir la nuit, avec l'aide de Théo.

Mais pour quoi faire ?

Hélios aperçoit Théo derrière moi et me tend la main pour me hisser par-dessus le rebord de sa fenêtre. Théo monte à son tour et nous nous trouvons tous les trois dans une petite chambre sans décorations ni fantaisies. Une chambre d'amis, visiblement.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? commence Hélios.

Théo braque son regard de glace sur moi, attendant que je parle, sauf que je ne sais pas quoi dire, en fait.

Je me racle la gorge.

— Euh, si nous sommes venus, c'est, hum, pour t'annoncer quelque chose.

Dit comme ça, on dirait que je suis enceinte.

— Je vous écoute, alors, dit-il calmement.

Si seulement il savait...

— Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins ; tu es mon frère.

— Quoi ? N'importe quoi ! Ton frère à été kidnappé...

La fin de sa phrase s'évanouit dans l'air.

— Moi aussi ça m'a semblé étrange mais...

Je m'interrompt quand je le vois prendre sa tête entre ses mains.

— Peux-tu me parler de des parents, Hélios ? demandé-je en guise de preuve.

— Morts dans un accident de voiture lorsque j'avais trois ans. J'ai été adopté par la suite par mon oncle, qui m'a donné à mon autre tante comme il devait s'occuper de sa fille, Séléné, atteinte d'une maladie orpheline.

— Eh bien Hélios, ou plutôt Victor, j'ai l'honneur de t'annoncer qu'on t'a menti sur toute la ligne. Et quel manque d'imagination, en plus ! Un accident de voiture...

— Victor ?

— Oui, Victor.

Il hoche gravement la tête et plante ses yeux dans les miens.

— Je pense qu'il est grand temps d'avoir une petite discussion avec mon « oncle ».


~ NDA ~

Je finis ce chapitre à 1:18 du matin mais je suis contente parce que je l'ai fini UwU

Je le publierai donc demain matin !!

Bonne journée en avance mes chers sujets, moi, je vais me coucher !!!

Sa Majesté Fatiguée, Aliénor 👑✨✨

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