It's you, it's always you...

By leanormale

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Léa s'apprête à vous raconter sa vie plutôt banale jusqu'à se qu'elle fasse une rencontre qui va tout changer... More

Le commencement
La rencontre
La dispute
La rupture
La prévision d'un tournage
Le calme avant la tempête
L'horreur
La préparation d'un voyage
Le départ
Le dîner
Le séjour
La remise en question
Le rendez-vous
Le combat contre les critiques
L'entraide entre potes
La colère
Les sentiments
« Récupérer le crush »
Le renouveau
Le premier live
Le début sur les réseaux
L'intégration
Le vol
L'arrivée à la villa
La jalousie
La sirène
Le repas
Les règlements de compte
La réconciliation
La relation
Le dîner aux chandelles
La découverte
La proposition
L'annonce
La réflexion
Le dernier jour
Le dernier soir
Ce n'est qu'un "au revoir"
Le nouveau départ
Le boulot
Le bel homme
La conversation
La séance de sport
La proie
Le rencard
L'agression
Le manque...
Le jardinage
L'appel
Le retour
Le final

Le festival

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By leanormale

•Précédemment•
Je le connais depuis peu de temps mais je pense pouvoir affirmer que Mathieu est une personne avec qui on peut parler de tout sans problème. Et je dois bien avouer que parfois, il me fait penser à Inès.
                                 —————————
                                  Samedi 23 juillet

  On se retrouve deux semaines plus tard. Depuis la dernière fois je ne suis pas retournée à la salle car j'ai appris que cet homme travaillait là bas à présent et je n'étais pas prête à le recroiser de si tôt.

  Entre temps, il a réussi à trouver mon compte Instagram par je ne sais quel moyen et l'imaginer, libidineux, en train de me chercher sur les réseaux me donne la chair de poule à chaque fois.

  Je n'aurais jamais pensé que quelque chose comme ça pourrait avoir autant d'impact psychologique. Tout partait d'un sourire, je n'ai rien demandé, rien insinué et cet homme me fixait avec un air vicieux rempli d'envies malsaines. À cause de tout ça, pendant plusieurs nuits je me réveillais en sueur et en pleurs fuyant sans cesse le même cauchemar.

  J'étais seule dans cette salle avec cet inconnu. Il s'approchait lentement de moi tandis que je reculais jusqu'à me retrouver coincée contre un mur mais lui, il continuait d'avancer. J'étais paralysée de peur. Il pouvait faire tout ce qu'il voulait de moi, il était plus fort. Il avait une emprise physique et mentale.

  Son visage traduisait ses pensées. Dans ses yeux on lisait sa fierté : il était puissant, j'étais faible, pétrifiée par l'angoisse, et il en était parfaitement conscient. Il affichait un grand sourire pervers tandis que dans son esprit il s'imaginait des scénarios obscènes. Puis quand sa main était prête à effleurer ma peau, je réussissais à m'arracher de ce sommeil.

  J'ai parlé de tout ça à Mathieu, de l'état dans lequel j'étais et de ce cauchemar redondant. Il a beaucoup été présent pendant cette période. Il était rassurant, attentionné et à l'écoute.

  Il était la seule personne au courant cette histoire pour la simple et bonne raison  qu'il y avait assisté. Je ne voulais pas raconter ce qu'il s'était passé à quelqu'un d'autre. L'idée de décrire cet événement me rebutait, parce que je savais pertinemment qu'en mettant des mots sur ses actions je les revivrai.

  Ce matin, j'ai reçu un message un peu particulier. Mathieu a décidé de nous emmener avec Sarah à un festival. Je ne l'ai pas évoqué mais on peut dire que l'on forme un petit trio maintenant.

  Il voulait avant tout me changer les idées et par la même occasion on va en profiter pour passer un bon moment ensemble. Ça me fait toujours plaisir de les retrouver en dehors du boulot. Ce sont des petits instants où l'on se retrouve, on se ne casse pas la tête et c'est agréable. On s'amuse bien tous les trois et je pense que ça fait encore être le cas aujourd'hui.

  Avant toute chose je suis confrontée à une première épreuve : trouver une tenue adéquate. Après plusieurs minutes de réflexion intense et le joker « appel à une amie » alias Sarah, j'opte pour un top ras-de-cou croisé à l'avant vert citron que j'accompagne d'un jean blanc large. J'aime bien le résultat, c'est à la fois décontracté et stylé. Je suis de bonne humeur j'ai hâte de retrouver mes amis.

~

  « J'ai hâte de retrouver mes amis ». C'est ce que je me suis répétée quand je suis partie de chez moi. Pourquoi à chaque fois que j'essaye d'être heureuse quelque chose vient pour tout gâcher ? En ce moment je suis allongée en boule dans mon lit tout en serrant ma couverture dans mes bras pour tenter tant bien que mal de me calmer.

  Lorsque nous sommes arrivés au festival, on s'est baladé. On regardait tout ce qu'il y avait autour de nous, il y avait une super ambiance. Puis, on s'est dirigé vers la foule, un concert allait avoir lieu et on voulait en profiter. On était ni trop proche, ni trop loin de la scène, en plein milieu de la fosse. Le bruit, les gens, la joie, au premier abord c'était génial.

  Le temps passait et quelques artistes ont commencé à monter sur scène. On chantait avec toutes nos tripes, on hurlait le plaisir d'être ensemble. On dansait sans réfléchir, le mouvement de nos corps exprimait le surplus d'énergie, l'excitation.

  Sarah ne tenait plus en place, je ne l'avais jamais vu comme ça, c'est qu'elle cache bien son jeu. Elle est le genre d'amie qui déteste l'alcool mais qui paraît tout de même bourrée. Elle est le genre d'amie, qui n'a jamais fumé une cigarette ou tiré sur un joint mais qui arrive malgré tout à planer de bonheur.

  Mathieu quant à lui profitait mais à sa manière il était beaucoup plus calme que Sarah. Il est un peu le papa poule du groupe. Il prend soin de nous. Il ne se dandinait pas malheureusement, il a sûrement peur que le ridicule le tue. Pourtant, ça ne l'empêchait pas de crier les paroles des musiques qu'il connaissait près de nos oreilles avec sa voix grave. Je me sentais bien avec eux.

  Cependant, au bout de quelques heures, la chaleur montait de plus de plus. Le bruit fort et incessant commençait à me donner mal à la tête. J'avais l'impression d'avoir le tournis. Je me retournai alors pour voir les gens autour de moi et je l'aperçus, c'était lui, cet homme, celui de la salle.

  Il était là à quelques mètres. Je ne pouvais plus détourner mon regard, la peur m'avait tétanisée. On ne sait jamais, peut-être que si je le perds de vue il en profitera pour venir m'attraper. Et peut-être que ce cauchemar deviendra réel.

  Seul mon bras pouvait encore bouger, je saisis la manche de Mathieu et la secouai jusqu'à ce qu'il réagisse. Entre temps, je clignai des yeux et quand je les réouvris, il n'était plus là. Mais ce n'est pas comme s'il était parti et qu'il y avait à présent un vide dans la foule, non, c'était un autre homme à sa place.

  Il avait les mêmes habits mais pas le même visage. Je compris alors que je venais d'avoir une hallucination. Cet homme m'a tellement traumatisée que je suis arrivée à un stade où je le vois en mirage.

  J'avais à présent un noeud dans la gorge. Je me sentais de plus en plus mal, l'inquiétude et la panique prenaient petit à petit possession de mon corps. Je devais partir. Maintenant. Je me faufilai alors jusqu'à la sortie.

  Être serrée par autant de personnes intensifiait l'angoisse. Comme si j'étais coincée, torturée volontairement par ces gens qui me bloquaient. Comme si je n'arrivais plus à respirer correctement et que ces gens m'enlevaient cet air dont j'ai besoin. J'avançai de plus en plus vite. Je voyais la fin de cette foule.

  Soudainement je sentis une pression sur mon poignet. Quelque chose ou quelqu'un me retenait de force. Il fallait que je parte et on m'en n'empêchait. Peut-être que c'était cet homme. Peut-être que je n'avais pas rêvé et qu'il était vraiment là. Je sentis mon souffle s'accélérer. Je me retournai avant de le revoir. Il était là.

  Ce visage que je hais. Ce visage qui m'effraie tant. Il avait de nouveau cet emprise sur moi. Elle était plus que mental, elle était à présent physique. Il était en capacité de faire ce qu'il voulait de moi. Mais il ne m'aura pas.

  Une part de moi-même réussit à surmonter la paralysie et je lui hurlai de me lâcher immédiatement. Il ne le fit pas. À présent lui aussi ne bougeait plus. Je me débattis quelques instants et il finit par desserrer la force qu'il exerçait sur mon bras et je courus sans regarder derrière moi.

  Je fuyais ce qui me semblait être le danger. Du coin de l'œil je remarquai un petit carré de pelouse libre près d'une palissade. Je m'assis par terre et m'adossai à la clôture.

  Je mis automatiquement mon visage dans mes bras, comme une autruche cachant sa tête dans le sol pour se protéger. Je repris ma respiration. Je retenais mes larmes. Je ne voulais pas pleurer. Je ne devais pas montrer que tout ça m'atteignait.

  Peut-être que si j'arrivais à le cacher physiquement aux autres, je pourrais moi-même y croire et me convaincre que ça n'avait pas d'impact sur moi.

  Cette scène a dû se dérouler en une dizaine de secondes, mais quand je sentais sa main serrer, forcer sur mon poignet le temps ralentissait. À mes yeux les secondes était des minutes, de longues minutes interminables.

  Tandis que ce moment passait en boucle dans mon esprit, quelqu'un me tapota sur l'épaule. Ma première réaction a été de sursauter. Mais ce n'était rien, rien de dangereux, c'était mes amis. Ils m'avaient enfin retrouvée.

  Ils paraissaient inquiets surtout Mathieu, on aurait dit qu'il avait quelque chose à se reprocher, son regard avait l'air de me dire "je suis désolé".

  J'ai appris que lorsque j'avais eu mon hallucination, ils ont remarqué que mon visage se blanchissait de plus en plus puis ils m'ont vu partir précipitamment. Ça ne s'est pas arrêté là. L'homme n'était en réalité pas ici. La personne qui m'avait retenue et sur laquelle j'avais hurlé était Mathieu.

  Il voulait me rattraper et comprendre ce qu'il se passait mais j'avais de nouveau vu un mirage. Il s'en voulait tellement. Il pensait que c'était entièrement sa faute.

  Aucun mot ne sortait de ma bouche. J'étais toujours stressée par la scène qui avait eu lieu quelques dizaines de minutes plus tôt. Je l'avais vécu comme une agression même si ce n'était pas réel. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais ces hallucinations maintenant. Comme si mon imagination me faisait peur.

  Mais surtout, je culpabilisais d'avoir agi comme ça avec Mathieu. Je ne savais pas quoi dire. Je n'arrivais pas à dire quoique ce soit. Je le pris simplement dans mes bras. Puis, je fis ce que faisait habituellement Inès pour m'apaiser. Je bougeais lentement pour bercer Mathieu et me calmer par la même occasion.

  Depuis que je suis rentrée chez moi, dès que je suis perdue dans mes pensées ou que je ne pense à rien en particulier, je me revois à ce festival. À chaque fois j'ai l'impression de revivre chaque événement choc.

  Mais à cette heure-ci, la fatigue commence à pointer le bout de son nez. Il fallait que je pense à quelque chose de simple, de doux, de reposant. Et c'est en me remémorant ces délicats bercements que je réussis enfin à m'endormir.

1759 mots

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