WHAT IF.... || LIVRE I

By MenestrelSatan

53.8K 2K 630

Electra Black est une jeune orpheline qui, comme beaucoup, reçoit sa lettre d'admission à Poudlard. Malheureu... More

foreword
Chant I. Bad Blood
1. the letter
2. diagon alley
3. platform 9 ¾
4. sorting hat
5. slytherin
6. potions
7. flying class
8. bathroom adventure
9. forbidden forest
10. quidditch
11. marauder's map
12. dragon
13. through the trapdoor
14. losing the cup
15. the burrow
16. prison break
17. uncle lucius
18. molly's sweet voice
19. gilderoy lockhart
20. hogwarts daily life
21. the chamber of secrets
22. slytherin tale
23. research
24. dueling club
25. jedusor's memory
26. iron mind
27. basilisk
28. dream
29. sleeping beauty awaking
30. the criminal's escape
31. molly weasley's prejudices
32. dementor
33. hufflepuff therapy
34. numerology
35. divination
36. boggart
37. bad faith
38. night in the great hall
39. secret door
40. baseball
41. legacy
42. truth hurts more than lie
43. sirius black origin story
44. apologies
45. first kiss
46. the map's revelation
47. saving buck
48. family reunion
49. the traitor is revealed
50. father and daughter
52. descendants
53. the end of a new year
54. shopping
55. satan
56. portkey
57. camping
58. quidditch world cup
59. ku klux klan
60. dangers of hogwarts by EJB
61.a new year
62. the triwizard tournament
63.prediction
64. jealousy
65. professor moody
66. unforgivable curses
67. impero
68. shadowhunter
69. beauxbatons & durmstrang
70. the claddagh ring
71. the four champions
72. off with Barbie's head
73. the first task
74. coming out
75. invitation
76. barbie world
77. enchanted
78. a girl called black
79. the second task
80. patmol return
81. premonition
82. under pressure
83. the other side
Chant II. Who's Afraid of Little Old Me ?
1. the awakening

51. Paint It, Black

422 23 12
By MenestrelSatan


Lorsque nous avons atteint la rive du lac, j'ai compris ce qu'il se passait : Sirius avait repris sa forme humaine, il était prostré par terre et se protégeait la tête de ses mains.

– Non, gémissait-il. Noooon... S'il vous plaît...

Un détraqueur s'est approché de lui, prêt à réduire à néant tous mes espoirs.

Alors j'ai fait la seule chose qui me venait à l'esprit : j'ai brandi ma batte de baseball et j'ai frappé le détraqueur avec.

Il y eut un instant en suspens tandis que le monstre réalisait ce qui venait de se passer. Puis il s'est tourné vers moi et la bouche de Sauron (ah non pardon, mauvais livre) s'est ouverte devant moi. De nouveau j'ai abattu ma batte sur lui et il est tombé dans le lac.

– Ella... a murmuré Hermione, sous le choc.

Le détraqueur a réapparu quelques secondes plus tard, et il était de très mauvaise humeur. Un son guttural est sorti de son horrible bouche, comme s'il criait et j'ai crié.

Et d'un coup tout est devenu silencieux autour de moi et ma respiration s'est coupée.

Les détraqueurs ne pouvaient se nourrir de mes bons souvenirs, je n'en avais pas suffisamment pour cela. Mais ils pouvaient exacerber ma part d'ombre, celle qui me torturait depuis un an.

J'ai posé un genou à terre, essayant de repousser toute ma noirceur mais les étoiles commençaient à danser devant mes yeux alors que les souvenirs affluaient.

– Ne le repousse pas ! s'est exclamée Hermione, comprenant ce qu'il se passait. Laisse-le te submerger.

– Je peux pas, ai-je murmuré dans un souffle.

– Si tu le peux ! a insisté mon amie alors qu'Harry sortait sa baguette. Relâche tout.

J'ai fermé les yeux et j'ai ouvert la boîte que j'avais précieusement laissée fermée ces dix dernières années.

Les filles qui se moquaient de moi à l'école. Les garçons qui me brutalisaient à l'orphelinat. La solitude. La peur. La fameuse question "pourquoi ?". Toutes ces petites choses que j'ai accumulées là-bas sont revenues, chaque souvenir que j'ai profondément retenu prisonnier s'est libéré et j'ai senti mes ténèbres devenir de plus en plus profondes.

Puis ma répartition à Serpentard et mes espoirs d'y trouver ma place réduits à néant à l'instant où Draco a ouvert la bouche. Les remarques, les murmures, les regards, les professeurs qui voyaient tout mais ne faisaient rien parce qu'eux-mêmes pensaient que je méritais cette méfiance constante. Tout ça à cause d'une cravate.

Puis Tom Jedusor.

La première personne dont j'ai eu l'impression d'être proche, la première personne à m'avoir comprise, à avoir fait battre mon petit cœur d'adolescente.

La chambre des secrets, le basilic et ces mois passés emprisonnée dans mon propre corps.

Les rêves, les prophéties, le réveil brutal.

Et puis Sirius Black.

"la fille Black".

Je n'étais rien d'autre que la fille portant un triste nom.

Cette fille dont on se méfiera toujours parce qu'elle avait eu le malheur de naître avec le mauvais nom.

Je crois qu'à cet instant, je n'ai jamais aussi bien porté le nom Black.

J'ai repris pied et j'ai laissé toute cette noirceur s'échapper.

J'ai poussé un hurlement contenant mes pires démons et j'ai senti quelque chose s'échapper de moi.

La noirceur.

Si j'avais pu, j'aurais peint ce monde en noir. Je l'aurais fait si cela pouvait faire disparaître ma noirceur.

Mais je n'avais pas encore ce pouvoir.

Alors je me suis contentée d'hurler et de laisser ma noirceur chasser les détraqueurs.

Ils voulaient de l'obscurité, ils l'auraient. Ils auraient l'obscurité d'une petite fille qui n'avait jamais rien connu d'autre.

A l'instant où toute ma noirceur a disparu, je me suis effondrée au sol.

Il m'a fallu quelques instants avant de reprendre mon souffle et de relever les yeux pour découvrir que les détraqueurs avaient disparu.

Mais pas uniquement.

Les arbres qui nous entouraient avaient été arrachés du sol, le lac était à sec et Hermione avait créé un bouclier protecteur autour d'elle, Harry et Sirius pour les protéger.

J'ai baissé les yeux vers mes mains, choquée par ce qu'il venait de se passer.

De ce que je venais de faire.

Je venais de provoquer une onde de choc si puissante qu'elle avait réduit en cendres les détraqueurs et tout ce qui se trouvaient autour de nous.

J'ai fermé les yeux et j'ai relâché une expiration.

Je me sentais... je ne dirais pas en paix parce que je doute d'un jour réellement connaître cette sensation. Mais oui, l'obscurité contenue dans ma petite boîte de Pandore avait disparu.

Mick Jagger serait fier de moi.

Je me suis difficilement redressée et je suis revenue sur terre :

– Hermione, va chercher Buck, lui ai-je ordonné en me tournant vers mon amie avant de désigner mon père : Il faut qu'on le fasse partir et Buck ne peut pas rester dans le coin, il faut qu'ils partent avant que Rogue ne débarque.

– J'y vais, a acquiescé Hermione.

Il y eut un silence durant quelques secondes avant qu'Harry ne commente :

– Rappelle-moi de ne jamais t'avoir comme ennemi.

Nous avons échangé un regard puis j'ai commencé à rire. Mon rire a commencé à s'amplifier et Harry m'a suivi dans mon fou-rire.

Sirius aussi semblait enfin se reprendre et s'est difficilement relevé, attirant notre attention.

– Je pensais que... a-t-il commencé, pensif. C'est une légende... C'est impossible...

– Quoi ? ai-je demandé. Qu'est-ce qui est impossible ?

Il a ouvert la bouche, s'apprêtant à dire quelque chose mais s'est ravisé. J'ai compris que Sirius Black gardait bien plus de secrets qu'il ne le prétendait.

Et je sentais également que je n'étais pas prête à les entendre.

– Il s'est passé quoi exactement pendant mon petit craquage ? ai-je demandé, confuse.

– Tu as libéré une... une onde de choc noire qui a... fait ça, a répondu Harry en balayant le paysage du regard.

– Une onde de choc ? ai-je répété. Comme... une vague ?

– Non pas vraiment, plutôt comme une bombe, je sais pas si tu vois...

– J'aurais plutôt dit comme la régénération du huitième Docteur, le coupa Sirius. Avec de meilleurs effets spéciaux.

Nous nous sommes tous les deux tournés vers lui.

– Tu connais Doctor Who ? me suis-je exclamée.

– Sois pas si choquée, j'avais une vie avant la prison, a répliqué Sirius.

C'est ce moment qu'a choisi Hermione pour revenir en compagnie de Buck.

Malheureusement, des bruits lointains se faisaient entendre, signe que l'affreux Servilus Rogue approchait.

– Il faut que tu partes, ai-je affirmé en me tournant vers Sirius.

– L'autre garçon... Ron... a demandé précipitamment Sirius.

– On s'en occupe, dit Hermione.

– Vous allez avoir des problèmes.

– Moins que si on nous trouve en ta compagnie, a répondu Harry avec beaucoup de sagesse (pour une fois).

– Et je sais pas si t'es au courant, mais nous sommes dignes héritiers des Maraudeurs, on saura gérer Rogue, ai-je ajouté avec un léger sourire.

– En plus on a une serpentarde très douée pour mentir avec nous, a ajouté à son tour Harry.

– Mais pour ça il faut que j'aie le temps de trouver un plan...

– C'est bon, j'ai compris, a rit Sirius. Comment pourrai-je jamais vous remercier ?

– Reste en vie, ai-je répondu. Et fais mieux.

Après de rapides étreintes, le criminel est parti sur le dos de Buck et nous avons échangé un regard soulagé avec les autres. Malheureusement, le soulagement fut de courte durée puisque Rogue pointa son gros nez.

– Où est-il ? a-t-il hurlé. Où est Black ?

– Je suis là, ai-je répondu en levant la main.

– Pas vous ! s'est exclamé Rogue. L'autre Black !

– De quoi parlez-vous, professeur ? ai-je demandé d'un ton innocent.

– Ne mentez pas ! Je sais qu'il était là, avec vous ! Où est-il ?

– Vous avez vu Sirius Black vous ? ai-je demandé.

Harry et Hermione ont hoché la tête d'un signe négatif et Rogue vira au rouge (si vous voulez mon avis, il ferait mieux de se contenter du vert). Il a saisi mon bras sans aucune douceur et m'a entraîné avec lui vers le château.

Nous savions tous les trois ce que nous risquions mais à vrai dire, je crois qu'aucun d'entre n'en avait quelque chose à faire : Sirius était libre et Buck avait la vie sauve.

Et je venais de tenter une expérience que personne d'autre n'avait tenté auparavant : frapper un détraqueur avec une batte de baseball.

Tout allait bien.

Enfin, presque.

Car le ministre de la Magie nous attendait à l'entrée du château et j'étais particulièrement frustrée parce que si pour une fois, on m'avait écouté, alors rien de tout ceci ne serait arrivé. Mais bien sûr, les gryffondors avaient voulu régler les choses en privé au lieu de rendre l'affaire publique, ce qui 1. aurait permis à Sirius de ne plus être considéré comme un dangereux criminel et 2. aurait signé l'arrêt de mort définitif de Voldy le bg qui n'aurait pas pu revenir sans l'intervention de son rat le plus fidèle.

Mais après tout, pourquoi écouter les conseils d'une vil serpentarde hein ?

Dire "je vous l'avais dit" serait bien en-dessous de la vérité.

Mais passons, il nous fallait une stratégie avant d'être interrogés par le ministre. Autrement dit, il nous fallait une distraction. Et j'avais une idée aussi clichée qu'efficace... J'ai commencé à m'appuyer sur Harry en augmentant ma respiration, mimant une nouvelle crise de panique.

– Non mais je rêve ! s'est exclamé Rogue, fou de rage.

– Professeur, je vous conseille de rester calme, dit Fudge en s'approchant de moi : Que se passe-t-il, jeune fille ?

– Depuis le début d'année, elle a des crises de panique, à cause de ce qu'il s'est passé avec la chambre des secrets l'année dernière, a expliqué Hermione avant d'ajouter : Elle voulait pas qu'on le sache pour pas nous inquiéter mais ses crises ne font qu'empirer.

J'ai donc continué de jouer le jeu : j'ai vacillé, faisant mine de défaillir.

Et si vous avez la chronique des Bridgerton, vous savez que cette technique infaillible est une arme de femme particulièrement efficace (je suis sûre que c'est Pansy qui leur a donné l'idée).

– Electra ? Ça va ? a demandé Harry en posant une main sur ma joue pour tenter de me garder consciente, jouant lui aussi le jeu devant un Severus Rogue médusé.

– C'est une blague ? Vous voyez pas qu'ils se foutent de vous ?

Mais j'étais une excellente comédienne et j'ai finis par m'écrouler, évitant la chute uniquement grâce à Harry et Hermione.

– Allez à l'infirmerie tous les trois, dit Fudge en me regardant. Je dois parler au directeur.

Bien sûr, Madame Pomfresh ne fut pas heureuse de voir ces trois étudiants débarquer en pleine nuit. Mais bon, elle commençait à avoir l'habitude avec nous au bout de trois ans.

Après s'être occupée de Ron, elle s'assura que Harry et Hermione allaient bien avant de s'occuper de moi alors que je faisais mine de reprendre conscience.

– Miss Black, quand est-ce que vous comptiez me parler de ces crises ? m'a demandé l'infirmière sur un ton de reproche.

– Jamais, ai-je répondu avec mon honnêteté habituelle.

– Tenez, mangez ça tous les trois, ça vous fera du bien.

Le chocolat était vraiment mon médicament préféré !

D'ailleurs, sachez que chaque semaine, mon assistante laisse une boite de chocolat dans chaque bureau d'Oscorp pour aider mon personnel à tenir le coup (l'un des nombreux avantages à travailler avec moi, ainsi qu'une assurance maladie du tonnerre -ce qui est rare aux USA- et une liberté de fonds académiques presque totale –presque, la dernière fois, cinq employés ont voulu allé faire un tour près du Titanic dans une capsule qui répondait à peine aux normes de sécurité, ça a été un non direct, faut pas pousser Mamie Walburga dans les escaliers quand même).

Bref, nous avons clairement mangé le chocolat que nous proposait la si dévouée Madame Pomfresh en savourant notre (semi)victoire. Et pour parfaire ce tableau, des voix furieuses se rapprochaient de nous. Madame Pomfresh se tourna vers la porte.

– Ils vont réveiller tout le monde ! Où est-ce qu'ils se croient ?

Bien sûr, en parfaite petite commère que j'étais, j'écoutais attentivement la conversation :

– Il a dû transplaner, Severus. Il aurait fallu laisser quelqu'un avec lui dans la pièce. Quand ça va se savoir...

- IL N'A PAS TRANSPLANÉ ! a rugit Rogue qui semblait tout proche, à présent. IL EST IMPOSSIBLE DE TRANSPLANER À L'INTÉRIEUR DE CE CHÂTEAU ! JE SUIS SÛR QUE POTTER ET BLACK SONT DANS LE COUP !

– Severus... soyez raisonnable... Quatre adolescents seuls face à un criminel comme lui...

Quand on voit le niveau des Mangemorts, franchement, je crois que n'importe quel lycéen pourrait s'en sortir.

La porte de l'infirmerie s'est ouverte à la volée. Fudge, Rogue et Dumbledore ont fait irruption dans la salle. Seul Dumbledore semblait parfaitement calme. Il avait même l'air de s'amuser (franchement, j'aurais dû lui demander quelle était sa drogue avant qu'il ne meurt). Fudge en revanche, paraissait en colère. Mais Rogue était véritablement hors de lui.

Et si vous avez un minimum suivi ces derniers chapitres, vous vous doutez bien que c'était une scène particulièrement plaisante.

– ÇA SUFFIT, MAINTENANT, POTTER, BLACK ! a-t-il crié. QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ FABRIQUÉ ?

– Professeur Rogue ! s'est indigné Madame Pomfresh. Contrôlez-vous, je vous prie !

– Allons, Rogue, soyez raisonnable, dit Fudge. Ces enfants sont innocents, vous le voyez bien...

Mais oui bien sûr, totalement innocents...

– ILS L'ONT AIDÉ À S'ENFUIR, JE LE SAIS ! a hurlé Rogue en pointant l'index sur Harry et moi.

Les traits de son visage étaient convulsés et ses vociférations s'accompagnaient d'un nuage de postillons, ce qui était dégoûtant et m'a passé l'envie de reprendre un autre morceau de chocolat. Mais le voir dans un tel état de rage était du pain béni : c'est ce qu'on appelle le retour le karma Servilus ! Cheh !

– Allons, calmez-vous ! a lancé Fudge. Ce que vous dites n'a pas de sens !

– VOUS NE CONNAISSEZ PAS POTTER ! s'est écrié Rogue. C'EST LUI QUI A FAIT ÇA, JE SAIS QUE C'EST LUI ! ET ELLE LA, NE VOUS FIEZ PAS À SON AIR INNOCENT, ELLE SAIT TRES BIEN CE QU'ELLE FAIT !

C'est vrai et j'en été particulièrement fière !

– Ça suffit, Severus, dit tranquillement Dumbledore. Réfléchissez un peu. Comment quatre adolescents auraient pu aider un criminel à s'échapper ? Alors même que ce même criminel voulait tuer l'un d'entre eux ? Vous voulez peut-être qu'on les passe sous veritaserum ?

– Albus voyons, pourquoi ferions-nous une chose pareille ? a demandé Fudge, bien trop crédule. Comment diable auraient-ils aidé Black à s'enfuir alors que des centaines de détraqueurs sont postés autour de l'école ?

– Vous voyez bien, Severus, dit Dumbledore. À moins que vous ne vouliez nous faire croire que Harry, Electra et Hermione ont la faculté de manipuler l'un des plus fidèles partisans de Voldemort, je ne vois pas de raison de les importuner davantage.

Bof, je l'ai fait pendant quelques mois, c'était pas si compliqué que ça... Ah non pardon, spoilers.

Rogue est resté immobile, bouillant de rage, en regardant alternativement Fudge qui paraissait outré par sa conduite et Dumbledore dont les yeux pétillaient derrière ses lunettes. Rogue tourna soudain les talons, les pans de sa robe tourbillonnant dans son sillage, et quitta l'infirmerie à grands pas furieux.

– Ce bonhomme ne me semble pas très équilibré, dit Fudge en le regardant sortir. Si j'étais vous, Dumbledore, je le surveillerais de près.

C'est le moins qu'on puisse dire. Quand on s'est fait harceler au collège, on consulte un psy au lieu de martyriser les générations futures.

– Oh, il n'est pas déséquilibré, dit Dumbledore d'un ton très calme. Je crois simplement qu'il a subi une très profonde contrariété...

Si si, il est déséquilibré.

Et je parle en connaissance de cause, moi non plus je suis pas très équilibrée.

– Il n'est pas le seul ! a soupiré Fudge. La Gazette du sorcier va s'en donner à cœur joie ! Nous avions presque capturé Black et il a réussi à nous filer entre les doigts, une fois de plus ! Il ne manquerait plus qu'on apprenne la fuite de cet hippogriffe et je serai la risée de tout le monde ! Enfin... Je ferais bien de retourner au ministère pour expliquer ce qui s'est passé...

– Et les Détraqueurs ? a demandé Dumbledore. J'imagine que vous n'allez pas les laisser aux abords de l'école ?

– En effet, ils n'ont plus rien à faire ici, désormais, a confirmé Fudge en se passant machinalement les doigts dans les cheveux. Jamais je n'aurais pensé qu'ils essaieraient de donner un baiser à un garçon innocent, à plusieurs reprises qui plus est... Impossible de les contrôler... Je vais les renvoyer à Azkaban dès ce soir. Nous pourrions peut-être poster des dragons aux entrées de l'école...

Mais oui bien sûr, des grosses bébêtes qui crachent du feu en face d'adolescents de 11 ans, quelle bonne idée ! Je ne vois absolument ce qui pourrait mal tourner tiens.

– Hagrid en serait enchanté, a confirmé Dumbledore en adressant un sourire complice aux trois étudiants éveillés que nous étions.

Lorsqu'il sortit de la salle en compagnie de Fudge, Madame Pomfresh se hâta de verrouiller à nouveau la porte. En marmonnant des paroles incompréhensibles d'un air furieux, elle retourna ensuite dans son bureau. Il y eut alors un gémissement à l'autre bout de la salle. Ron venait de se réveiller. Il se redressa dans son lit et regarda autour de lui en se massant la tête.

– Qu'est-ce qui... Qu'est-ce qui s'est passé ? a-t-il grogné. Harry ? Qu'est-ce qu'on fait là ? Où est Sirius ? Et Lupin ?

Nous avons échangé un regard avant qu'Harry ne hausse les épaules et ne reprenne un chocolat en affirmant :

– C'est vous qui racontez. 

Continue Reading

You'll Also Like

28.7K 2.4K 24
« Si vous vouliez que je vous embrasse, il suffisait de demander, monsieur Kim » « Ça n'aurait pas été très professionnel de ma part, monsieur Jeon »...
12.4K 1.1K 30
Hello tout le monde donc j'ai décidé d'écrire une fan fiction sur nos Hélénie. Alors cette histoire se passe dans un univers parallèles à la stra aca...
421K 16.7K 114
Tous les jours, nous rencontrons des personnes qui nous laissent totalement indifférents et un jour nous rencontrons celle qui change notre vie... Un...
38.2K 1.6K 45
"Félicitations, Monsieur Attal, vous êtes notre nouveau premier ministre." Quelques mots le début d'une divagation d'un homme dont les sentiments on...