Amour Insouciant

By Anonymous-Mind

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Une fois, j'ai lu qu'il fallait un cinquième de seconde au cerveau pour tomber amoureux. J'ai éclaté de rire... More

Prologue
Chapitre 1: Une soirée mouvementée
Chapitre 2: Un réveil en conséquence
Chapitre 3: Une mystérieuse conversation
Chapitre 4: Une belle rencontre
Chapitre 5: Premiers pas
Chapitre 7: Retrouvailles
Chapitre 8: Déconnons encore et encore !
Chapitre 9: La fraternité à tout prix
Chapitre 10: Un beau trio
Chapitre 11: Profiter pour oublier
Chapitre 12: Longue nuit
Chapitre 13: Départ en vacances
Chapitre 14: Dernier répit
Chapitre 15: Retour à la vraie vie
Chapitre 16: Combattre le mal par le mal
Chapitre 17: Confessions
Chapitre 18: Repousser ses limites
Note d'information✨
Chapitre 19: Pour mon meilleur ami
Chapitre 20: Chez lui
Chapitre 21: La vie est une fête...
Chapitre 22: ...Qui monte à la tête
Chapitre 23: Les amis qui nous entourent
Chapitre 24: Cette jalousie...

Chapitre 6: Un souffle de détente

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By Anonymous-Mind

Vendredi 19 décembre: Me voilà au terme de cette dernière semaine de cours. Je me préparais psychologiquement à toutes les fois où j'allais entendre "à l'année prochaine" suivi d'un clin d'œil visible même depuis Jupiter. Non non, je n'avais pas perdu mon humour, je n'étais juste pas fervente des blagues redondantes.
En bref j'étais quand même vraiment heureuse d'être vendredi. C'est le meilleur jour de la semaine si l'on ne compte pas le week-end. Et je savais qu'elle s'annonçait plutôt bien car qui dit "veille des vacances de Noël" dit "goûters en classe", "petits-jeux" et autres. En gros ça ne serait pas une journée difficile.

12h16: J'avais vu juste. Notre matinée a été digne de celle d'une école maternelle.
- Ah, qu'est ce que ça me manque la maternelle ! confiai-je à Jeff dans l'élan. Nous étions dans le bus pour rentrer chez nous entre midi-et-deux. Nous habitions suffisamment près du lycée pour avoir le temps de rentrer chez nous. Et pour ça, je m'estimais vraiment heureuse.
- Et moi-donc, me répondit-il en levant les sourcils.
- Mais ça va, ce matin on a fait que des jeux donc je ne me plains pas, poursuivis-je.
- Ah bah tranquille vous. Nous non, on a encore bossé.
- Voilà pourquoi je n'ai pas fait ES, lui dis-je en riant.
- Pourtant en S ce n'est pas non plus du gâteau il me semble.
- Oui c'est sûr, c'est pour ça que nos profs nous laissent souffler des fois !
- Avec ma classe on a décidé de souffler après les cours, nous. On va aller se poser quelque part, dit-il.
- Toute ta classe, genre à trente ? lui demandai-je perplexe.
- Non pas tout le monde, t'imagines on déboule à trente dans un bar toi ? me répondit-il en riant.
- Ouais j'avoue, ce serait drôle n'empêche. Vous y allez quand ?
- À 18 heures. Et là, question tant attendue: veux-tu te joindre à nous ? s'écria-t-il avec un sourire de côté.
Il me connais bien, il sait très bien que je ne manque aucune occasion de me détendre. C'est avec joie que je lui répondis:
- Oui même si je ne finis pas à 18 heures, je pourrai essayer de vous rejoindre quelque part.

16h59: L'après-midi fut beaucoup moins agréable que le matin... Non mais sérieusement, j'ai eu l'impression qu'une minute de cours durait cinq minutes en vrai. Le temps m'a paru tellement long. Ça en devenait suicidaire. Sans compter le dernier cours: mathématiques. J'avais une vielle prof, qui n'aimait pas rire, et qui ne savait pas se servir de nos calculatrices car, je cite: "ce n'est pas comme à mon époque, nous on travaillait davantage nos neurones !". Elle devait alors vraiment tirer du génie celle-là pour savoir calculer les fonctions exponentielles de tête !
Je reçus un message de Jeff me donnant l'endroit où les rejoindre ainsi que l'heure. J'avais le temps de rentrer chez moi donc je n'attendis pas plus longtemps pour le faire.

18h26: Jeff et une petite partie de sa classe étaient sur une terrasse. Je les rejoignis donc sans plus attendre. Je les connaissais pratiquement tous: Jeff, Loïc, Sandra, Martin, Laurent, Déborah, et d'autres dont je ne vous ai sûrement pas parlé. Malgré la tombée de la nuit, le ciel était très clair, il faisait même plutôt doux, donc ça n'était pas désagréable de rester dehors.
- Viens là, je t'ai gardé une place à côté de moi, me dit Jeff.
Je m'installai donc, bien heureuse d'être à côté de lui. Et bien sur, simple coup du hasard ou non, je fus alors aussi à côté de Loïc - ce qui me déplut encore moins je l'avoue.
Nous prîmes tous une boisson, certains avec alcool, d'autres non. Pour ma part, je pense que l'on pouvait facilement deviner ce que j'avais pris - toujours fidèle à une petite bière.
- Tu ne bois jamais d'alcool ? demandai-je à Loïc, voyant qu'il avait opté pour du... Perrier.
- Si, je bois d'habitude, mais j'ai arrêté depuis quelques temps, me dit-il.
- Pourquoi ? Tu es alcoolique ? rétorquai-je en riant.
- Non non, mais j'ai promis à mes parents donc... Je fais des efforts parce que je suis un gentil garçon ! répondit-il en échangeant un regard complice avec Déborah.
Je voyais très bien le genre. Il avait dû faire pleins de conneries avec l'alcool. Et même avec cette Déborah je pense. De ce fait, il essayait de se limiter quelques temps sachant qu'il recommencerait sous peu.
- Tu devrais essayer, poursuivit-il avec un sourire narquois.
- Non merci, je suis très bien avec ma bière ! lui répondis-je avec assurance. Toi je ne te donne même pas une semaine avant que tu recommences.
- Ou pas, ça fait plus d'un mois qu'il n'a pas bu, m'assura Déborah en lui prenant sa main.
- Et ? lui demandai-je avait un air de défi. Un mois ou une semaine, il y a bien un début à tout recommencement.
- Ne me tente pas, dit Loïc en riant de plus en plus.
- Ouais ne le tente pas, répéta Déborah en riant nerveusement.
Ce que cette Déborah ne savait pas, c'est que plus elle essayait de me dissuader de le tenter, plus j'en aurais envie. J'avais l'impression que c'était sa mère, à le materner comme s'il était son petit-garçon. On voyait bien ce qu'elle voulait explicitement me faire comprendre: PAS-TOUCHE.

Sur le moment c'est ce que je fis. Je les laissai parler entre eux. Quant à moi je parlais à Martin, face à moi. Je l'aime bien ce garçon. Il ne se prend pas la tête, il a un sourire pour tout le monde, il n'a pas de traitement différent en fonction de ses interlocuteurs. Mais ma discussion fut rapidement écourtée par Loïc. Eh oui, suis moi, je te fuis: cette phrase est tellement vraie. J'adorais la mettre à profit - c'est mon petit secret.
- Tu vas faire quoi pendant les vacances ? me demanda-t-il.
- Je ne sais pas encore, peut être aller quelques jours en montagne. Et le reste du temps dormir... rétorquai-je. Et toi ?
- Un road-trip aux États-Unis... Non je rigole, je pense que je vais surtout dormir et geeker en fait, me dit-il.
- Je me disais bien que ce serait trop beau pour être vrai, continuai-je en riant.
- C'est sûr, et puis quitte à faire un road-trip, ce ne serait pas en décembre que je le ferai... Et pas en deux semaines.
- Préviens-moi quand tu le feras, que je m'incruste, lui dis-je avec un petit clin d'œil.
- Moi aussi ! ajouta-Jeff. Je vous présenterai à ma famille de là-bas comme ça !
Oui Jeff n'était pas, comme moi ou mon frère, un enfant issu de la génération fana des prénoms façon "Feux de l'amour". Il a hérité son prénom américain de par ses origines. La moitié de sa famille vivait en effet aux Etats-Unis. Son père était français, il avait rencontré sa mère là-bas, lors d'un voyage. Il était retourné en France sans savoir qu'il l'avait laissée enceinte. Jeff est donc né à New York. Sa mère et lui l'avaient rejoint en France malgré l'éloignement avec les siens. Aujourd'hui elle s'était faite avec la langue française - depuis le temps.

19h24: Voilà près d'une heure que nous étions sur cette terrasse. Il était temps que l'on s'en aille. Certains étaient même déjà partis. En effet, il ne restait que Jeff, Loïc, Martin, Sandra et moi - mes préférés quoi... Mais chut, faut-pas le dire ! Loin de moi l'idée de faire la mauvaise langue, mais lorsque Déborah fut partie, c'était bien mieux ! Je veux dire, entre Loïc et moi. Elle l'accaparait trop.
- Je sais pas vous, mais moi je vous inviterais bien tous chez moi pour passer le reste de la soirée, dit-Martin avec joie.
- C'est mignon mon petit Tintin, dit-Sandra en lui pinçant la joue, mais moi personnellement j'ai envie de rentrer chez moi et dormir dans la minute qui suit.
- Tiens, tu faiblis Sandra ? Toi qui joue les adeptes des nuits blanches, je suis déçu, ajouta-Loïc pour la taquiner.
- Non mais aujourd'hui les profs nous ont achevé, ils nous exploitent jusqu'à la dernière seconde ces connards ! continua-t-elle.
- J'avoue qu'ils n'ont pas été très cool sur ce coup, rétorqua-Jeff.
- Vous auriez dû être en S, m'écriai-je avec un rire diabolique. Nous, on a joué toute la matinée ! Bon l'après midi c'était chiant mais pas autant que vous apparement !
- Perso, je préfère galérer surtout aujourd'hui en ES, plutôt que de me taper toute l'année votre programme de S, me dit-Loïc, dubitatif.
- Même moi, me dit-Sandra. Il paraît que la S c'est vraiment dur.
- En termes de matières oui, étant donné qu'on est spécialisé dans les maths et les sciences. Si l'on ne gère pas là dessus, on est mal barré effectivement, répondis-je. Mais après je trouve que ce n'est pas la mort.
- Normal tu es une battante, me dit-Loïc en mettant sa main sur mon épaule, comme pour m'encourager.
- Vous aussi vous l'êtes, on l'est tous ici, rétorquai-je en lui souriant.
- Bon Martin désolé de casser ton délire mais je pense qu'on va tous rentrer chez nous et faire un gros dodo, s'écria-Jeff en haussant les épaules.
- Je suis bien d'accord avec lui, mais si tu veux on s'incrustera chez toi demain soir, assura-Sandra.
- On verra bien, répondit-Martin quelque peu déçu mais toujours avec le sourire.

Sur ces dernières paroles nous quittâmes tous la terrasse et nous nous séparâmes pour rentrer chez nous. Habitant à côté de chez Jeff, nous avons pu rentrer ensemble. Nous étions alors dans le bus lorsqu'il me dit:
- Au fait, hier Loïc m'a dit que tu étais marrante, et qu'il aimait bien passer le temps avec toi...
- Ah bon ? Pourquoi il t'a dit ça ? lui demandai-je flattée.
- Bah, en fait je lui avais demandé ce que vous aviez fait après mon départ, mercredi, et dans la foulée il m'a dit ça.
- Ah d'accord. C'est gentil tiens, dis-je en regardant le sol.
- Je savais qu'il t'apprécierait, m'assura-t-il. Car quand j'y pense, c'est vrai qu'il a toujours aimé les filles dans ton genre.
- Dans mon genre, c'est à dire ? lui-demandai-je.
- Il n'aime pas les filles timides. Il préfère les filles comme toi qui sont très vives et sans gêne.
- Ah oui, il me l'a dit, c'est vrai. Je comprends pas pourquoi il s'entend si bien avec Déborah alors ? Elle n'a pas l'air très "vive et sans gêne..." rétorquai-je.
- Si, elle l'est. Bon, pas autant que toi c'est sur, mais elle est du même genre.
- C'est pas ce qu'elle m'a laissée croire en tout cas, répondis-je en regardant sur le côté.
- Pourquoi ça ?
- Bah elle n'a pu eu l'air d'apprécier quand j'ai dit à Loïc, pour rire, qu'il allait se remettre à boire très bientôt.
- Ah, me dit-il le regard vide, peut-être qu'elle tient à ce qu'il ne le fasse pas ?
- Oui peut-être, mais bon, on dirait que sa vie était en jeu quoi.
- Elle tient à lui, donc elle veut forcément ce qu'il y a de mieux pour lui. En plus je l'ai déjà vu quand il boit, il fait n'importe quoi !
- Si tu le dis... répondis-je avec un léger sourire.

20h08: "T'étais où comme ça ?" Voilà les premiers mots que mon frère m'adressa de toute la journée. Effectivement, je ne l'avais pas vu de la journée. Le matin il dormait encore, le midi il n'était visiblement pas à la maison tout comme quand j'étais rentrée vers dix-sept heures. C'était donc que maintenant qu'il réapparut.
- Je pourrais te poser la même question, lui répondis-je.
- Je devais aider un pote à emménager. Et toi ? Les cours ne finissent pas à 20h que je sache.
- Je suis restée avec Jeffrey et quelques amis après les cours, histoire de "fêter" le début de nos vacances tant méritées, lui déclarai-je avec une mine épuisée.
- T'aurais pu me le dire par texto, histoire que je ne crois pas que tu t'es faite enlevée, me dit-il sans lâcher la télévision des yeux.
- Genre tu te soucies de moi ! lui dis-je en me joignant à lui sur le canapé. Papa ne rentre pas ?
- Si, mais sûrement tard. Tu sais, ses "after" au bureau, tout ça...
- Ne m'en dis pas plus... répondis-je, blême.

Mon père, sans compter qu'il rentrait chez nous un soir sur deux, il rentrait surtout très tard du bureau. L'idée du travail-chargé était peu plausible. Moi je pensais surtout qu'il restait au bureau avec... sa chère petite secrétaire. Oui, celle avec qui il a trompé ma mère à plusieurs reprises, même sur ce canapé où je me trouvais à l'instant... En pensant à cela je me levai d'un bond et me dirigeai dans ma chambre, à l'étage. Dieu seul sait si elle ne leur a pas été aussi utile. Bon j'arrête, je préférerais ne pas y penser.
Tout comme l'avait dit Sandra, je m'endormis en l'espace de quelques minutes. Et je m'endormis sur cette pensée: Manon revient après-demain, j'ai tellement hâte.

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