De Victimes à Bourreaux

Galing kay AMK_Rassoul

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[ŒUVRE PROTÉGÉE] Ne dites jamais à propos d'une histoire qu'on vous aura raconté dans ce monde pourri jusqu'à... Higit pa

Prologue !
Chapitre 1: Au cœur du passé !
Chapitre 2: Un séducteur hors-pair !
Chapitre 3: Tout pour un oui !
Chapitre 4: Jeu de dupes !
Chapitre 5: Au cœur du Fouladou !
Chapitre 6: Quand les masques tombent !
Chapitre 7: Un vice caché !
Chapitre 9: Un linge sale !
Chapitre 10 : Soubresauts !
Chapitre 11 : Virage à 360° !
Chapitre 12 : Un couple "atypique" !
Chapitre 13 : Les débuts d'un passé rocambolesque !
Chapitre 14 : D'un frère à l'autre !
Chapitre 15 : Quand l'amour vire à l'obsession !
Chapitre 16 : La ligne rouge !
Chapitre 17 : Ainsi va la vie/Ainsi valse la vie !
Chapitre 18 : Personne ne m'aime !
Chapitre 19 : Ah si seulement... !
Chapitre 20: Des airs de cougar !
Chapitre 21: Une nouvelle vie !
Chapitre 22: Péripéties amoureuses !
Chapitre 23: *Xol du magéet* = Le cœur ne vieillit jamais !
Chapitre 24 : Palabres de Mariage !
Chapitre 25 : Derrière le sourire !
Chapitre 26 : À bout de souffle !
Chapitre 27 : Sur le Chemin du Destin !
Chapitre 28 : Une question de Foi !
Chapitre 29 : Retour de bâton !
Chapitre 30 : Juste Oublier !
Chapitre 31 : Le Cœur a ses Raisons...
Chapitre 32 : *Curray ma* = Encense-moi !
Chapitre 33 : Sama Damel !
Épilogue !
Nouvelle Chronique : Entre le Sang et l'Enclume !

Chapitre 8: Un semblant de répit !

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Galing kay AMK_Rassoul

Les plans de Dieu ne sont pas les plans des humains. Quand l'Homme planifie, Dieu avait déjà planifié !
************************************

Avec tout ce qui se passait dans sa vie en ce moment, Ndèye Farmata NDIAYE se disait que la dernière chose à faire était d'avoir un enfant avec cet homme. Elle ne voulait que rien ne le lie à jamais à ce rat d'égout qui lui servait d'époux. Tout ce à quoi elle aspirait était de trouver un moyen de s'échapper de cet "enfer" et de se retrouver loin, très loin de Mame Birima NDAO. De toute façon, elle se trouvait encore bien jeune et avait des rêves plein la tête donc avoir des gosses n'était pas encore dans ses projets immédiats. Elle s'était donc mise tout naturellement sous contraception dès le début de son mariage. Cependant, dans ses plans qui semblaient si bien ficelés, ce que Ndèye Farmata NDIAYE semblait avoir occulté, c'était que les plans de Dieu n'étaient absolument pas les plans des humains. Quand l'homme planifie, Dieu avait déjà planifié et un enfant ne naîtra que là où Dieu l'aura décidé !

Ainsi Ndèye Mata qui prenait toujours ses pilules chaque jour à heure fixe, prise par le stress de sa situation angoissante, les oublia à deux ou trois reprises et ce qui devait se faire se fit.

Après cette annonce de grossesse des plus troublantes, Birima fixa sa femme pendant un moment comme pour donner du temps à son lent cerveau de moineau de traiter l'information qui venait de lui être communiquée.

-Comment ça tu es enceinte ? Ne prenais-tu pas la pilule Farmata ? Posait le mari violent.

-Je... j'ai dû l'oublier une ou deux fois et... cela fait deux mois que je n'ai pas vu mes règles... je... je sens des changements dans mon corps et j'ai des nausées le matin et... Bafouillait la jeune femme.

-Ferme ta gueule Mata ! Tu es tellement bête, à se demander si tu as vraiment un cerveau ! Tu ne fous rien de tes journées si ce n'est glander et même prendre des pilules à heure fixe, tu en es incapable ? À quoi tu sers finalement ? Méprisait l'idiot de service.

-Je... je... Tentait Farmata toujours en pleurs sur le dallage de la cour.

-Ferme-la je t'ai dit... Hurlait Birima.

Puis le mari violent sembla réfléchir un instant.

-Finalement, ce n'est est pas plus mal que tu sois enceinte ! Tu serviras au moins à quelque chose en portant mon enfant !

-Il... il... Il faut que... que j'aille à l'hôpital Birima ! Je dois confirmer la grossesse et me faire suivre. Je ne veux pas qu'il arrive quelque chose à mon bébé, s'il te plaît Birima...

-Je t'amènerai à l'hôpital demain mais tu as intérêt à te tenir à carreau et à fermer sagement ta grosse bouche. Si je vois que tu tentes quoi que ce soit pour attirer l'attention sur nous... genre parler à la sage-femme pour qu'elle alerte la police ou quelque chose du genre, je n'hésiterai pas à te tuer pour de bon cette fois-ci et ton bébé avec. Me suis-je bien fait comprendre ?

Farmata acquiesça vigoureusement de la tête.

-Je n'ai rien entendu ! Insistait l'idiot de service.

-Ou... oui Birima, je te promets que je ne dirai rien, tout ce qui m'importe en ce moment, c'est la santé de mon bébé et rien d'autre !

-C'est bien alors, de toute façon, je t'aurais à l'œil ! Menaçait le chien de la casse.

Le lendemain donc de très bonne heure, ils se rendirent à l'hôpital régional de Kolda.
Quand ce fut leur tour, Birima se leva, prit amoureusement la main de sa femme pour entrer dans la salle de consultation.

-Monsieur, je vous demanderais de patienter dans la salle d'attente, le temps que je consulte votre épouse ! Disait respectueusement la sage-femme en souriant à Birima.

-Je suis désolée Madame mais je ne quitterai pas ma femme d'une semelle ! Je suis son mari et elle porte mon enfant, par conséquent, je suis autant concerné par sa grossesse qu'elle-même donc je dois aussi être présent à cette consultation ! Exigeait fermement Birima mais avec un sourire charmeur, se faisant ainsi passer pour le mari attentionné qu'il était très loin d'être.

Il tenait toutefois à être présent, au cas où sa femme tenterait de le griller, on ne sait jamais avec cette folle se disait-il.

Surprise et touchée par autant d'attention de la part de l'époux de sa patiente, la sage-femme se laissa facilement berner et laissa donc le trafiquant de personnalité entrer dans la salle de consultation. Birima tenait si délicatement la main de Mata et la couvait d'un regard si amoureux, qu'on y croirait presque.
Décidément, Mame Birima NDAO méritait amplement l'Oscar du meilleur acteur de tous les temps car il était assurément un excellent comédien.

-Madame, croyez-moi, cela fait longtemps que j'exerce ce métier dans cette ville mais un mari aussi attentionné et impliqué que le vôtre, c'est bien la première fois que je tombe dessus ! Vous en avez de la chance ! Souriait la sage-femme en s'adressant à Farmata.

De la chance ?
A-t-on la même définition de ce terme ? Se posait Farmata intérieurement. Si pour vous chance équivaut à se faire tabasser régulièrement tel un âne récalcitrant en plus de se faire violenter et même intimement alors oui, c'est je devais bien en avoir ! Ironisait amèrement Ndèye Farmata en son fort intérieur.

Ndeyssane, dire qu'elle se faisait jalouser par certaines parce qu'elle avait, semble-t-il un mari "beau, riche, galant et attentionné", en somme le "il est beau, il est gentil et il donne de l'argent " comme le caricaturaient certains.
Birima revêtait toujours son costume de charmeur à l'extérieur et de ce fait, jamais l'on ne soupçonnerait le monstre hideux qu'il était à l'intérieur. Rien ne le laissait deviner en effet.
*Ndeyssan ñak xam limou waral bari në* = Et Farmata pensa amèrement au vieil adage qui disait que les apparences étaient souvent trompeuses en se contentant de se forcer à afficher un sourire triste sans plus devant cette dame qui était plus bavarde qu'autre chose.

Cette sage-femme, pas si sage que cela finalement, l'avait en effet "consulté" et n'avait même pas remarqué ses lésions intimes causées par les multiples sévices sexuels qu'elle subissait à répétition ou même les marques de coups très visibles sur certaines parties de son pauvre corps meurtri ni même pas d'ailleurs, son air mélancolique et son sourire forcé. Ou alors la soignante les avait-elle remarqué mais avait décidé de fermer l'œil dessus ? Qui sait ? Toujours est-il que Ndèye Mata tentait de jouer le jeu et de ne rien laisser paraître comme le lui avait ordonné son vicieux de mari qui lui avait même donné tout à l'heure un coup de coude quand la sage-femme avait eu le dos tourné pour lui intimer l'ordre d'être plus convaincante dans son faux sourire.
Un vrai malade mental ce type !

Ndèye Farmata savait cependant que si elle n'obéissait pas, ce scélérat n'hésiterait pas à mettre sa menace à exécution et dans l'état où elle était mieux valait éviter de tenter le diable et pour elle et pour le bébé qu'elle portait.

Sa grossesse fut donc ainsi confirmée et ses visites prénatales fixées. Comme par miracle ou peut-être une accalmie ou une chance qu'amenait avec lui ce petit bout qu'elle portait dans son ventre, Ndèye Farmata eut un peu de répit durant les semaines qui suivirent.
Birima lui fichait presque la paix maintenant, s'étant trouvé une nouvelle occupation ailleurs. Farmata en avait la certitude car son pseudo mari rentrait de plus en plus tard, il ne découchait jamais mais sentait des fois des parfums aux effluves féminins. Et un jour que Ndèye ramassait les habits de Mame Birima pour le linge, qu'il laissait d'ailleurs traîner un peu partout, un préservatif s'échappa d'un de ses pantalons.
"Au moins il se protège !" Avait-elle alors sarcastiquement pensé.
Au point où elle en était, très peu de choses pouvaient encore le choquer de la part de ce goujat.
Et dire que c'était cet homme vil, le père de son futur enfant ! Pauvre gosse, il n'avait rien fait pour mériter un tel père ! Se désolait-elle, plaignant déjà le triste sort de cet enfant alors même qu'il n'était pas encore né.

Quelques semaines après la confirmation de sa grossesse, Ndèye Farmata mit au point une stratégie qui, elle l'espérait, la libérera pour de bon de son tortionnaire.
Après avoir tenté la rébellion et la manière forte, qui toutes deux, n'avaient donné aucun résultat, elle se résolut à tenter la douceur qui, elle l'espérait portera ses fruits.

Ce soir-là donc, elle prépara comme toujours, un délicieux dîner pour son mari. Elle dressa une magnifique table où elle laissa s'exprimer tout son art avec brio.
Il n'y avait pas à dire, la cuisine et tout ce qui lui était rattaché, était décidément le domaine de Ndèye Farmata NDIAYE. Cela devenait presque une thérapie dans ses moments troubles ! C'était quand même incroyable, cette facilité qu'avait la jeune femme de faire quelque chose d'extrêmement délicieux et de savoureux et ce, même avec trois fois rien !

Quand Birima rentra, Mata l'accueillit avec empressement, forçant peut-être un peu trop sur le sourire de façade qu'on lui exigeait maintenant tellement souvent, qu'il se mettait désormais automatiquement en place dès l'apparition de son bourreau.
Elle laissa ainsi Birima prendre tranquillement sa douche et ils passèrent à table avec un Mame Birima ravi de constater que sa femme avait fait des efforts supplémentaires ce soir. Voilà qu'elle commence à comprendre se félicitait-il.

Après un dîner succulent où l'apprentie Chef Mata s'était une fois de plus surpassée, elle décida de dérouler tranquillement son plan.

-Tu ne manges pas mon prince ? *Xana lima toguou néxoula ?* = N'aimes-tu pas ce que je t'ai cuisiné ? Posait-elle doucereusement, forçant sur le mot doux en voyant son tortionnaire de mari déposer son couvert.

-Je n'ai plus faim ! C'était très bon comme toujours, merci !

Waw ! Mame Birima NDAO qui faisait des compliments et qui remerciait comme ça, sans y être contraint ? Et bah ! Soit, il a une idée derrière la tête ou alors on aura tout vu ! Il faut que je profite de la brèche avant que ses vieux démons ne refassent surface. Se disait Ndèye Mata.

-Mon prince, tu vois bien que ma grossesse avance lentement et... comme tu le sais sans doute mieux que moi, dans des moments pareils, surtout pour une première grossesse, une femme a besoin du soutien et des conseils avisés de sa maman alors... je voudrais te... te demander la permission de retourner à Dakar auprès de mère Ndiaya jusqu'après l'accouchement et....

-Ne termine même pas ta phrase Farmata, tu n'iras nulle part ! Coupa sèchement Birima.

-Mais... c'est juste histoire de quelques mois mon prince et...

-Tu me prends pour qui Mata ?... Ah je vois, c'est pour cela que tu as fait toute cette mise en scène... genre renforcer ton dressage, te faire plus belle et tout le reste... manque de bol pour toi, j'avais tout de suite deviné que tu mijotais quelque chose ! Tu penses réellement que je peux me faire berner aussi facilement ?

-Mais je voulais juste te faire plaisir mon prince ! S'il te plaît Birima, accorde-moi cette petite faveur ! Je reviendrai juste après l'accouchement, promis !

-Ta place est auprès de ton mari et nulle part ailleurs ! ... et puis tu mens Mata, tu ne reviendras jamais...

-Je te promets que...

-Ferme ta gueule Mata !

-Mais...

-Ne me pousse pas à bout Farmata ! On dirait que c'est ton corps qui réclame sa dose quotidienne ! Ce sont les coups qui te manquent n'est-ce pas ? Menaçait sadiquement l'idiot du village.

-Pourquoi, on ne peut jamais avoir une discussion normale avec toi sans que tu ne deviennes brutal ? Je...

-Décidément, tu te sens pousser des ailes Farmata ! N'abuse surtout pas de mon calme apparent. Si tu réveilles la bête sauvage qui dort en moi, je te jure que tu risquerais de t'en mordre violemment les doigts et ce, enceinte ou pas nak ! Tu me connais de toute façon ! Menaçait sourdement son bourreau.

-Je... Je te promets que je pense juste à mon bébé. Je veux qu'il vienne au monde dans un environnement serein. Je reviendrai... je...

-Tu mens, tu feras comme elle... partir et m'abandonner !

-Quoi ? De qui parles-tu ?

-Cette femme... ma... ma mère ! Elle aussi promettait de revenir et à chaque fois, elle repartait. La dernière fois, elle m'avait dit "je te promets que ça ne sera pas long mon chéri. Je reviendrai très vite et je t'emmènerai avec moi. Nous irons à Disneyland"... et elle m'avait encore menti. Elle n'était jamais revenue... Confessait Birima le regard lointain, comme perdu dans ses souvenirs de petit garçon.

Ses parents avaient, en effet, fait cet accident de voiture sur la route de l'aéroport, à un retour de voyage où son père était allé chercher sa mère et ils y étaient tous les deux restés.

-Je... Je suis désolée pour ta mère Birima. Elle ne t'avait pas menti ce jour-là, elle a eu un accident, elle est morte et...

-Ferme ta gueule Mata, ferme ta pu**n de gueule ! Vous êtes toutes des menteuses, des pu**n de menteuses ! Réagissait vivement Birima comme bloqué dans de douloureux souvenirs.

Il prit alors son assiette et l'envoya valser quelque part dans la pièce. Paff, elle s'écrasa sur le sol se brisant en mille morceaux. Mame Birima NDAO devint alors comme possédé, il balançait tout ce qui lui passait sous la main. Il finit par tirer sur un pan large de la nappe et tout le contenu de la table s'éparpilla sur le sol avec un grand bruit sourd.
Farmata courut alors de toutes ses forces s'enfermer dans une des chambres en priant Dieu de la sauver elle et son bébé des dérives de cet homme de l'enfer mais aussi pour que l'ogre qui lui servait de mari ne vienne pas défoncer cette porte et la bouffer toute crue. Elle savait que quand ses démons le visitaient comme en ce moment, Birima pouvait avoir une force herculéenne et surtout il était capable du pire.
Dieu du ciel et de la terre, venez à mon secours ! Pria-t-elle profondément.

Après avoir cassé tout ce qu'il avait trouvé sous ses yeux, Mame Birima avait, sans doute, dû s'arrêter. Ndèye Farmata entendit la porte d'entrée claquer violemment, suivit quelques instants plus tard du crissement des pneus. Birima était sorti.
Ouf, elle l'avait échappé belle, du moins pour cette fois-ci ! Pensa-t-elle.

Vivrais-je donc toute ma grossesse dans cette angoisse permanente ? Se demandait Ndèye anxieuse.

Mame Birima était revenue tard dans la nuit et Farmata ne fit plus mention de vouloir partir pour sauver ses fesses et la vie qui était dans son ventre. Dès le lendemain, Birima reprit cette routine qu'il avait établi depuis le début de la grossesse de sa femme.

************************************
Un dimanche après-midi, Birima décida d'appeler celle qu'il nommait la femme de sa vie et comme toujours, il déroula son art à la perfection. Mère Rouguiatou NDOYE, puisque, c'est d'elle qu'il s'agit, ne manqua pas de lui remonter tendrement les bretelles.

-Comment va la plus belle femme du monde ? Amadouait le jeune héritier tortionnaire en activant le haut-parleur de son téléphone.

-Ah mon petit chéri arrête de tromper ta vieille grand-mère quand tu vis avec ta jolie jeune femme à l'autre bout du pays m'abandonnant à moi-même ! Rouspétait tendrement la mamie.

-Ne dis pas ça way Mame, tu sais bien que jamais personne ne t'égalera dans mon cœur !

-Beau parleur va ! Alors mon garçon, j'espère que tu prends bien soin de ma coépouse ?

-Oui Mame !

-Tu es sûr ? Je te connais, tu es un peu trop gâté et difficile à vivre ! J'espère que Farmata n'en fait pas les frais ?

-Elle est juste à côté de moi, tu peux lui demander si tu veux Mame ! Proposait Birima en faisant une sorte de scarface à Mata du genre "t'as intérêt à faire attention à ce que tu vas dire sinon tu vas bien me sentir ".

La dixième chose importante à savoir sur Mame Birima NDAO, c'est que c'est un menteur international. Il ment comme il respire. Toujours dans l'optique de bluffer son entourage, il utilise le mensonge comme une arme incontournable pour bien se faire voir et se faire admirer par les autres. Il y excelle au point que l'on peut difficilement déceler quand il ment et quand il dit la vérité. Birima ment au point de se mentir à lui-même.

On l'aura compris, les signes sont là, énumérés un à un, Mame Birima NDAO est ce que l'on appelle un pervers narcissique autrement dit un manipulateur professionnel. Sa personnalité est très troublée et c'est son entourage qui en fait les frais. Birima se sent "supérieur" aux autres et il a ce désir démesuré d'être flatté et admiré en permanence. Birima ne se sent exister et valorisé que quand il humilie, torture et rabaisse sans cesse sa victime.

-Allô Mame ! Saluait Farmata en forçant un ton enjoué.

-Alors ma jolie coépouse ? Comment tu te portes ?

-Je vais bien Mame et toi ? Forçait toujours Mata.

-Ah, moi avec la vieillesse tu vois ce que c'est, j'ai mal partout. Être vieux est déjà une maladie !

-Ah ça, c'est vrai Mame, masta !

-Alors, es-ce que tu t'occupes bien de notre mari et surtout est-ce que lui, s'occupe bien de toi ?

-J'essaie Mame...

-Si jamais ce grand enfant là t'embête, n'hésite surtout pas à me le dire et je lui remonterai les bretelles ! Riait Mamie Rougui.

-D'accord Mame !

-Mais je suis très fâchée contre toi Ndèye, pourquoi tu ne m'appelles plus souvent ?

-C'est que... mon téléphone... commençait Mata

-Ah Mame, tu crois que nous n'avons rien d'autre à faire que de jacasser avec toi au téléphone ? Coupait précipitamment Birima en riant. À propos, nous avons une grande nouvelle...

-Ah oui ? Dis-moi vite mon garçon !

-Tu vas être arrière-grand-mère !

-*Hayoo ndeyssane bëri na, bëri na !* = Oh que je suis contente mon garçon ! S'extasiait Mame Rougui suivit de plein de prières.

-Tu t'imagines Mame ? Je vais être papa ?

-Tu veux dire que tu vas de nouveau être papa, mon garçon ! N'oublie pas ton aîné ! Répliqua Mame Rougui, stoppant ainsi net l'élan de son cachottier petit-fils.

Ndèye ouvrit de grands yeux choqués du genre "c'est quoi encore cette histoire" ?
Avec Mame Birima NDAO, à chaque fois qu'on pense avoir fait le tour, il y'en a encore !

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AMK_Rassoul

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