Chapitre 8: Un semblant de répit !

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Les plans de Dieu ne sont pas les plans des humains. Quand l'Homme planifie, Dieu avait déjà planifié !
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Avec tout ce qui se passait dans sa vie en ce moment, Ndèye Farmata NDIAYE se disait que la dernière chose à faire était d'avoir un enfant avec cet homme. Elle ne voulait que rien ne le lie à jamais à ce rat d'égout qui lui servait d'époux. Tout ce à quoi elle aspirait était de trouver un moyen de s'échapper de cet "enfer" et de se retrouver loin, très loin de Mame Birima NDAO. De toute façon, elle se trouvait encore bien jeune et avait des rêves plein la tête donc avoir des gosses n'était pas encore dans ses projets immédiats. Elle s'était donc mise tout naturellement sous contraception dès le début de son mariage. Cependant, dans ses plans qui semblaient si bien ficelés, ce que Ndèye Farmata NDIAYE semblait avoir occulté, c'était que les plans de Dieu n'étaient absolument pas les plans des humains. Quand l'homme planifie, Dieu avait déjà planifié et un enfant ne naîtra que là où Dieu l'aura décidé !

Ainsi Ndèye Mata qui prenait toujours ses pilules chaque jour à heure fixe, prise par le stress de sa situation angoissante, les oublia à deux ou trois reprises et ce qui devait se faire se fit.

Après cette annonce de grossesse des plus troublantes, Birima fixa sa femme pendant un moment comme pour donner du temps à son lent cerveau de moineau de traiter l'information qui venait de lui être communiquée.

-Comment ça tu es enceinte ? Ne prenais-tu pas la pilule Farmata ? Posait le mari violent.

-Je... j'ai dû l'oublier une ou deux fois et... cela fait deux mois que je n'ai pas vu mes règles... je... je sens des changements dans mon corps et j'ai des nausées le matin et... Bafouillait la jeune femme.

-Ferme ta gueule Mata ! Tu es tellement bête, à se demander si tu as vraiment un cerveau ! Tu ne fous rien de tes journées si ce n'est glander et même prendre des pilules à heure fixe, tu en es incapable ? À quoi tu sers finalement ? Méprisait l'idiot de service.

-Je... je... Tentait Farmata toujours en pleurs sur le dallage de la cour.

-Ferme-la je t'ai dit... Hurlait Birima.

Puis le mari violent sembla réfléchir un instant.

-Finalement, ce n'est est pas plus mal que tu sois enceinte ! Tu serviras au moins à quelque chose en portant mon enfant !

-Il... il... Il faut que... que j'aille à l'hôpital Birima ! Je dois confirmer la grossesse et me faire suivre. Je ne veux pas qu'il arrive quelque chose à mon bébé, s'il te plaît Birima...

-Je t'amènerai à l'hôpital demain mais tu as intérêt à te tenir à carreau et à fermer sagement ta grosse bouche. Si je vois que tu tentes quoi que ce soit pour attirer l'attention sur nous... genre parler à la sage-femme pour qu'elle alerte la police ou quelque chose du genre, je n'hésiterai pas à te tuer pour de bon cette fois-ci et ton bébé avec. Me suis-je bien fait comprendre ?

Farmata acquiesça vigoureusement de la tête.

-Je n'ai rien entendu ! Insistait l'idiot de service.

-Ou... oui Birima, je te promets que je ne dirai rien, tout ce qui m'importe en ce moment, c'est la santé de mon bébé et rien d'autre !

-C'est bien alors, de toute façon, je t'aurais à l'œil ! Menaçait le chien de la casse.

Le lendemain donc de très bonne heure, ils se rendirent à l'hôpital régional de Kolda.
Quand ce fut leur tour, Birima se leva, prit amoureusement la main de sa femme pour entrer dans la salle de consultation.

-Monsieur, je vous demanderais de patienter dans la salle d'attente, le temps que je consulte votre épouse ! Disait respectueusement la sage-femme en souriant à Birima.

De Victimes à Bourreaux Where stories live. Discover now