Chapitre 2: Un séducteur hors-pair !

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Si l'argent est le nerf de la guerre et bah... elle n'achète quand même pas les meilleures choses de la vie !
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L'argent, le pouvoir, le succès : trois petits "démons" qui bousculent le monde, perturbent des valeurs et peuvent mener à toutes sortes de dérives.

Et l'on te dira que l'argent ouvre toutes les portes.
Le pouvoir quant à lui défonce toutes les portes.
Et le succès alors lui fait briller toutes les portes.

Traditionnellement notre société s'était bâtie autour des valeurs séculaires et cardinales de *djom* courage, *guóor* dignité, *fiit* bravoure, *foula* intégrité, *fayda* probité, et *kersa* pudeur. On appréciait et admirait une personne quand elle était pourvue de hautes qualités morales, d'un bon comportement et respectait la parole donnée. Aujourd'hui hélas, beaucoup ne diront d'une personne qu'elle est "bien" que quand elle est riche, "puissant" ou célèbre et fusse-t-il, avec cela, dépourvue de toute valeur morale.
Ainsi va désormais tristement nos sociétés à notre plus grande perte !
Les trois petits "démons" ont hélas bien réussi à corrompre tout ce qui faisait l'essence même de qui nous sommes !

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Ndèye Farmata NDIAYE pensait l'après BAC comme étant le début d'une nouvelle vie et elle n'avait pas tord. Cependant le changement qui s'opéra alors n'était pas tout à fait dans le sens où elle l'espérait.

Elle était à peine pubère, treize hivernages à peine quand Ndèye reçut sa première demande en mariage. Un riche transitaire, d'âge mûr, qui avait aperçu la jeune fille à la sortie du collège où ce gros pervers vicieux rôdait parfois à la recherche de "proies fraîches" à amadouer. Il s'était par la suite présenté à Ndiayène en tentant de corrompre les parents de Ndèye en leur proposant plusieurs millions de dot pour lui accorder la main de leur fille. Ces derniers avaient alors sèchement éconduit le pervers pédophile en lui crachant à la figure que leur fille n'était pas à vendre mais surtout qu'elle était encore beaucoup trop jeune pour convoler avec qui que ce soit.

Malgré la cohorte de prétendants qui ne cessait de se bousculer à Ndiayène depuis lors, l'expérience amoureuse de la jeune fille avait été assez limitée, ses parents lui ayant fixé un cadre assez strict et elle-même assez prudente de ce côté là.

Mata n'avait eu qu'un seul petit copain et c'était à ses 18 ans. Un jeune étudiant aussi travailleur et ambitieux qu'elle, du moins c'est ce qu'il lui avait fait croire.
Massamba KANE avait dû batailler dur pour gagner les faveurs de la jeune fille qui l'avait fait courir pendant presque un an avant d'accepter de sortir avec. Le couple n'aura duré que 6 mois tout au plus. Farmata avait fini par mettre fin à cette amourette quand elle se rendit compte que tout ce que voulait Mass c'était de pouvoir accéder au trésor bien cadenassé qu'elle gardait entre ses deux jambes.
Pas une, ni deux mais presqu'à chaque fois qu'ils étaient seuls tous les deux ou sortaient ensemble, Mass n'avait que ça à la tête et à la bouche tel un chaud lapin, tant et si bien que Farmata avait fini par se lasser et le renvoyer à sa pauvre mère.
Le batifolage hors mariage ne faisait absolument pas partie des valeurs de la jeune femme !
Question de principes !

Ainsi donc, Ndèye Farmata et Mame Birima n'avaient pas trop eu l'occasion de se fréquenter à proprement parler en tant que "couple" à cause de la préparation de l'examen à laquelle la jeune fille avait consacré tout son temps et son énergie.

Le peu de temps que Birima avait passé à Ndiayène, il avait su s'imposer comme le seul et unique prétendant de la belle Mata. Intimidant et stratège, il avait réussi à faire fuir tous les petits morveux comme il les appelait lui-même qui rôdaient encore autour de sa belle princesse.

De Victimes à Bourreaux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant