Univers de l'Aube.
- 3 Septembre 2016 -
Une vingtaine de corps l'entourait. Peut-être même une trentaine, ou une quarantaine, il était impossible de le savoir réellement. Certains étaient empilés sur d'autres, encastrés dans un mur, ou encore dont les membres manquaient. Un paysage de désolation, du moins de ce qu'il en restait.
En son centre, une jeune femme. Sa couleur de cheveux était à peine discernable sous le sang qui en dégoulinait, le sien ou celui des autres, cela n'avait aucune importance. Il n'y avait aucune différence. La poussière qui s'était soulevée lors de la bataille venait se déposer comme un doux voile dans la pièce. Droite sur ses jambes et tenant son flanc gauche, elle peinait à se rendre compte.
Combien ? Combien étaient-ils morts ?
Elle n'avait rien pu faire.
La brune s'avançait à pas feutrés, les dents serrées. Elle avait mal, terriblement mal. Le parquet grinçait à chaque avancée, sous son poids et la vieillesse du lieu, afin d'atteindre le semblant de fenêtre -ou plus correctement, une ouverture. La nuit était bien présente, depuis combien de temps était-elle ici ? Le rayon de la lune, aussi faible soit-il, arrivait à l'aveugler.
Les autres, elle devait les prévenir.
La jeune femme dégageait ses cheveux détachés en arrière avant de tatonner de sa main droite les poches intérieures de sa veste -l'autre pressant sur sa blessure-, puis celles de son pantalon afin de trouver son téléphone. Par miracle, elle le trouvait. Mais sa chance fût bien réduite, car aucun réseau ne passait, et elle n'aurait pas le temps de pirater quoi que ce soit.
Elle était condamnée.
Toutes les personnes de cette base étaient mortes, sans exception.
Non, elle ne mourrait pas comme ça, elle devait faire une dernière chose avant de se vider de son sang et de rejoindre le tas de cadavres, qu'elle ne devienne plus qu'une parmis d'autres.
Ses jambes la lâchaient, alors qu'elle s'écroulait au sol. Ses yeux commençaient à se fermer seuls tandis qu'elle accomplissait la dernière chose qu'elle était capable de faire, et qu'elle devait faire.
La brune finissait, tremblante, elle allait y arriver. Il n'y avait pas d'autres alternatives. Elle allait y arriver...
...Quand une arme la transperçait.
Un hurlement déchirant lui brûlait la gorge, éteignant le peu de voix qu'il lui restait. La jeune femme mit sa main droite sur la lame qui était rentrée dans son dos, pour ressortir par l'estomac, mais elle savait qu'elle n'arriverait pas à la retirer. Elle tremblait si fort qu'elle crut que ses os allaient se détacher un par un. Sa vision flou se mélangeait à la noirceur alors qu'elle commençait à sombrer dans le néant le plus total et définitif.
Des pas hésitants au rythme irrégulier la contournaient pour se placer face à elle. Son affirmation d'être seule devint officiellement fausse quand il se baissait à sa hauteur, le visage déformé par la rage, mais ayant un petit sourire satisfait face au résultat qui se trouvait face à lui. L'homme aggripait fermement le menton de la jeune femme pour relever son visage si fébrile.
-Je t'ai eu. La partie est terminée.
Mais ce fût au tour de la jeune femme d'aborder un petit sourire sans crainte.
-Vous croyez ?
Et dans un dernier élan, la brune agrippait la lame plantée dans sa cage thoracique pour la repousser en arrière sous le regard scandalisé de l'homme. Le sang se mit à couler abondamment alors qu'elle lâchait sa première blessure, laissant ses hémorragies prendre le dessus inévitablement. Le sang lui montait à la bouche, tandis qu'elle se mit à tousser. Tous ses organes lui faisaient mal, elle avait l'impression qu'un monstre la déchiquetait de l'intérieur.
Et alors qu'elle s'effondrait complètement au sol à plat ventre, que toutes ses forces l'abandonnaient, elle lui dit une dernière phrase, qu'il comprit comme une blague tant elle était idiote.
-J'ai gagné.
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1 mois plus tôt, au même instant dans un Univers alternatif...
Univers des Nébuleuses.
- 2 août 2016 -
Que les bruits assourdissants de la ville pouvaient être violents. Si le travail de la jeune femme pouvait se faire ailleurs, elle le ferait sans hésiter. Et elle se promettait que ce jour finirait par arriver quoi qu'il arrive. Mais aujourd'hui, elle était coincée ici, entre toutes ces voitures et ces gens incapables de regarder où ils allaient. Stupide.
Dans une nouvelle esquive, la jeune femme enfilait ses écouteurs, au moins, Woodkid rendait sa vie un peu plus palpitante. Run Boy Run, un de ses titres préférés venant d'eux. Sa queue de cheval se balançait au rythme de ses pas et étonnement à celui de sa musique, sa couleur de cheveux se démarquant des autres si naturelles. Elle l'aimait, sa couleur bleue marine. La fin de journée se faisait remarquer par le monde grâce au magnifique couché de soleil, ou du moins, des couleurs qu'elle pouvait en apercevoir de sa position, et des derniers rayons qui réchauffaient sa peau dans une caresse rassurante.
Si petite entre tous ces buildings imposants, ces voitures incessantes et les bribes de paroles indéchiffrables des autres habitants de cette ville. Les chiffres lui étaient beaucoup plus parlant.
La jeune femme pensait aux prochaines semaines et tout ce dont elle aurait à s'occuper, notemment aux missions que son patron aurait à lui donner, quand son téléphone sonnait, coupant sa musique. Mais elle raccrochait en ne prenant pas la peine de regarder. Elle venait d'arriver devant son immeuble, assez bonne excuse qu'elle aurait à donner plus tard. Un des seuls avantages dont elle profitait pleinement : son appartement se trouvait à quelques rues de son travail.
À la seule condition qu'elle ne perde pas encore ses clefs.
La jeune femme cherchait dans les poches de sa veste mais rien n'y faisait. Sûrement s'étaient-elles glissées dans un recoin perdu de la caverne d'Ali Baba que constituait son sac. Elle arrachait les écouteurs de ses oreilles rageusement quand, comme toujours, le gardien de l'immeuble venait lui ouvrir de l'intérieur.
-Bonjour à vous aussi, dit-il en ricanant.
-Je suis vraiment désolée.
Son visage était tellement désespéré et fatigué que cela ne fit que plus rire le vieil homme.
-Je ferai plus attention la prochaine fois, c'est promis ! reprit-elle en fuyant en vitesse dans la cage d'escalier.
-Comme à chaque fois.
Même du deuxième étage, elle pouvait encore l'entendre se moquer d'elle ouvertement. C'est vrai que cela lui arrivait souvent, très souvent...beaucoup trop souvent en réalité.
La jeune femme profitait de l'ascension des marches pour retrouver ses clefs, qui, par intermédiaire, permettaient aussi d'ouvrir la porte de son appartement. Plutôt pratique. Et c'est précisément à ce moment qu'elles se montraient enfin.
Heureuse et fière de sa plus grande trouvaille de la journée, elle brandissait son trousseau de clefs comme un trophée, tout en souriant bêtement. Mais son sourire et sa joie se dissipèrent aussi vite qu'ils étaient arrivés quand, postée devant la porte de chez elle au cinquième étage, elle l'a vit entrouverte.
Malgré elle, la jeune femme regardait autour d'elle, cherchant quelconque réponse, même si elle savait que cela ne servait strictement à rien.
Deuxième action tout aussi inutile : elle remontait ses lunettes d'un coup de main rapide.
Elle se demandait parfois si sa vie n'était pas qu'une succession d'actions inutiles ?
Elle se giflait mentalement en avançant silencieusement vers sa porte pour la pousser légèrement. La jeune femme grimaçait alors que la porte faisait son plus beau grincement. Puis continuait de s'aventurer dans son propre lieu d'habitation, toujours sur ses gardes.
Au mieux, la porte avait été forcée par un vent surnaturel, au pire, c'était un tueur en série.
La jeune femme fût soulagée en découvrant son appartement intact, et baissait sa garde qui, de toute manière, n'aurait servit à rien. Elle soupirait alors longuement en regardant l'extérieur à partir de sa fenêtre avant de se rappeler qu'il était peut-être préférable d'aller refermer sa porte d'entrée.
Mais en se retournant, quelque chose se mit en travers de son chemin à une vitesse folle.
Quelque chose, ou plutôt quelqu'un.
Un humain aux cheveux argentés.
Ce n'était pas un vent surnaturel qui avait ouvert sa porte, ni un simple tueur en série.
Mais bien les deux à la fois.
Pietro Maximoff.
Ou autrement dit, l'Avengers en fuite.
La jeune femme se mit automatiquement en position déffensive, la main dans son dos afin d'y trouver...rien ? En une fraction de seconde, Pietro l'avait contourné pour récupérer son arme.
-On vous a confié une mission, dit-il malgré lui. Elle se retenait de rire. Pour qui se prenait-il au juste ?
-Et on vous a demandé de vous rendre à l'état.
Le jeune homme grimaçait en repensant aux dernières paroles de ses amis avant d'allumer son téléphone et d'ouvrir le message afin de lui montrer, sans répliquer à sa pique. La jeune femme baissait les yeux pour regarder, bien trop curieuse, bien que méfiante.
Ses yeux s'ouvraient en grand, alors que son cœur fit un bond de huit mètres, saisissant ce qu'impliquait ce qui venait d'arriver dans sa vie, alors même que Pietro était perdu bien plus qu'elle.
De : **********
Trouve la fille à l'adresse jointe, et sauvez Mickaela de sa futur mort le 3 septembre 2016.
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Bonjour ? Ahah !
Et me voilà repartie dans une nouvelle aventure à vos côtés dans mon Univers des Nébuleuses ! Mais cette fois-ci, avec Pietro ;) Prochain chapitre, rencontre officielle avec notre seconde nébuleuse.
Cette histoire part dans tous les sens, mais tout est calculé. Tout ce qui semble pas avoir de sens, en a en fait un. C'est tout ce que je peux dire ! Enfin bon, si vous me connaissez, vous savez.
/ ! \ La série Loki n'existe pas dans mon univers. Cette histoire m'est venue il y a des mois T_T Donc oubliez Loki. Dans mon univers il y a un multivers de base / ! \
J'espère que le chapitre vous a plu et que ce début vous intrigue !
Bonne lecture !
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