Note de Nolwenn Finnigan : Coucou les amis, je vous met en ligne le chapitre 19. J'espère qu'il vous plaira parce qu'il est un peu court, malheureusement je n'ai pas réussi à le faire plus long mais ce sera le cas pour le prochain.
Sinon vous savez quoi? J'en ai marre là (je rigole vous inquiétez pas) je crois que je suis encore partie pour écrire une histoire qui fera plus de 20 chapitres, je pense même que le Tome 4 sera encore plus long que le Tome 3 XDDDD, j'espère que je vais tenir jusqu'au bout XD.
Enfin bref, bonne lecture à vous ;).
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Surak poursuivit son entrainement encore une bonne partie de la nuit, maniant de mieux en mieux les éléments du feu et de l'eau sans plus aucuns problèmes. Lorsqu'il eut enfin le contrôle total des Quatre Eléments, Huzuni décida de mettre fin à l'entrainement afin de permettre à son fils de se reposer, sachant très bien qu'il comptait se rendre sur le territoire des Géants des Glaces afin de pénétrer au cœur de la montagne Lliyopita, accompagné de la Garde des Montagnes et de Bunga qui souhaitait venir également.
Niaguara revint quelques minutes plus tard de sa petite promenade dans les alentours, les autres avaient déjà rejoins la caverne dans laquelle se cachaient toujours les Watus. Lorsqu'elle entra, elle vit directement le lion de ses rêves (nous ne parlons pas de Milki bien sûr) déjà endormi profondément dans un coin, sa tête reposant sur ses pattes avant, visiblement le cours de maitrise avait été quelque peu fatiguant pour le pauvre Surak.
La cheffe de la Garde des Montagnes resta ainsi quelques minutes, regardant Surak dormir. Elle le trouva trop mignon sur le coup et eut une soudaine et folle envie de venir s'allonger contre lui pour dormir à ses côtés...
Mais enfin, qu'est-ce qu'il te prend d'avoir des idées farfelues comme ça ? Se dit intérieurement Niaguara après avoir secoué la tête énergiquement pour penser à autre chose. Pourquoi as-tu eu cette idée aussi stupide ? Tu ne le connais pas assez pour ça et puis... pas sûr qu'il ressente la même chose que toi... Il a déjà été déçu une première fois par l'amour, pas sûr qu'il est envie de renouveler l'expérience.
Niaguara détourna le regard, ne préférant ne plus regarder Surak pour ne pas être tenté et puis... elle ne devait pas oublié qu'elle avait déjà quelqu'un : Milki. Elle appartenait à Milki, elle ne pouvait donc pas le tromper ou le trahir d'une quelconque façon, elle savait qu'elle devait épouser Milki, pour le bien de sa mère et de son grand-frère... elle n'avait pas le choix.
En plus pourquoi Surak s'intéresserait-il à Niaguara ? Il était un lion de sang Royal, un prince, tandis qu'elle n'appartenait qu'à une famille modeste du peuple. Pourquoi un prince épouserait-il une simple villageoise ? C'était insensé, jamais Surak ne pourrait l'aimer par conséquent.
Mais Surak avait beau être né avec une couronne sur la tête, Niaguara ne pouvait s'empêcher de penser à lui tout le temps depuis qu'elle l'avait rencontré. Il était si gentil, si généreux et si respectueux, il avait tout pour plaire à une lionne comme Niaguara. D'ailleurs, la lionne n'avait pas pu s'empêcher de noter énormément de différences entre Surak et Milki : premièrement Surak semblait profondément gentil de nature et deuxièmement il se montrait très respectueux à son égard – tout le contraire de Milki qui lui agissait comme un gros macho avec elle – et il semblait l'apprécier tout autant qu'elle l'appréciait... mais elle ne pouvait pas l'aimer, elle était liée à Milki jusqu'à la fin de ses jours malheureusement.
Ce fut sur ses réflexions que Niaguara poussa un profond soupir triste et poursuivit son chemin pour rejoindre le lion qui était censé être « l'amour de sa vie ».
Pendant ce temps-là, Huzuni, Milki, Nguvu et Uzuri discutaient de l'itinéraire qu'ils suivraient tous demain pour aller sur le territoire des Géants des Glaces :
-Pour paraitre plus discret, je pense que nous devrions passer par le chemin Njia ya Mlima (Chemin de la montagne en Swahili), suggéra Uzuri. Ce chemin ne passe pas à travers le royaume mais il le contourne en passant par les flancs de la montagne principal.
-Bonne idée maman, approuva Nguvu, nous ne croiserons pas les Géants des Glaces comme ça.
-Mouais pourquoi pas, dit Milki d'un air hautain, mais bof je ne suis pas fan de l'idée.
-Voyez-vous ça, rétorqua Nguvu d'un air méprisant, monsieur Je – Sais – Tout aurait-il une meilleure idée que ma mère peut-être ?
-Oui, c'est exact ! Répondit un peu sèchement le fiancé de Niaguara. Au lieu de passer par les montagnes qui sont à risque d'avalanche tout le temps je rappelle, nous pourrions emprunter les tunnels Handaki (Tunnels en Swahili) qui passent sous le royaume.
-Ce n'est pas une bonne idée, dit Huzuni, les tunnels Handaki sont pire que des labyrinthes et partiellement effondré à certains endroits, ce serait trop dangereux pour vous de passer par là. Autant suivre l'idée de base de Uzuri et passer par les montagnes.
Voyant que personne n'approuvait son idée, Milki coucha les oreilles et se renfrogna.
-Bon, finit par reprendre Huzuni, je vais aller dormir un peu et je vous conseille d'en faire autant. Demain c'est un voyage long de deux jours qui vous attend.
-Vous avez raison Huzuni, dit Milki, et nous allons de ce pas exécuter votre ordre.
Nguvu se mit à lever les yeux au ciel, exaspéré de voir ce lion lécher les bottes du roi comme ça.
Ah si seulement je pouvais lui coller mon poing dans la figure à celui-là, pensa le frère ainé de Niaguara, ça lui clouerait le bec définitivement.
-Bonne nuit votre majesté, dit soudain Uzuri avec beaucoup de respect.
Nguvu souhaita également une bonne nuit à son roi avant de reprendre la conversation cette fois-ci rejoint par Niaguara. Visiblement, Milki semblait protester quant à l'idée d'accompagner Surak – ce lion qu'il haïssait depuis qu'il l'avait rencontré – sur le territoire des Géants des Glaces.
-Huzuni peut dire ce qu'il veut, il est hors de question que je risque ma vie pour emmener ce lion dans la gueule du loup !
-Milki il ne s'agit pas de toi, répondit Nguvu, c'est une question de survie pour nous. Nous devons emmener Surak dans la montagne Lliyopita, afin qu'il puisse découvrir la vérité et tous nous libérer de cette horrible malédiction ! N'as-tu pas envie de retrouver la liberté Milki ?
-Si, bien sûr que si, mais je ne vois pas pourquoi nous devrions accompagner Surak là-bas. C'est lui après tout celui que Tumbili a appelé notre Mwokozi, il n'a qu'à se débrouiller tout seul !
-Milki, intervint à son tour Niaguara, s'il te plait... nous n'avons pas le droit de l'abandonner, ni même de désobéir à un ordre de notre roi.
-Oh toi avec ce maudit lion ! Râla soudain Milki en se tournant méchamment vers sa fiancée. MAIS QU'EST-CE QU'IL A DE SI SPECIAL POUR QUE TU LE REGARDES PLUS QUE MOI ?!!!!!
Sous la puissance du cri du lion blanc, Niaguara coucha les oreilles en arrière, totalement terrifiée, comme si elle se soumettait soudainement à lui. Se sentant soudain de trop, Uzuri et Nguvu s'en allèrent, ne voulant pas être mêlé à la dispute du couple.
-REPONDS IMMEDIATEMENT A MA QUESTION NIAGUARA ! Vociféra Milki rouge de colère. TU L'AIMES OU PAS ?!!!!
De plus en plus effrayée, Niaguara sentit des larmes monter aux coins de ses yeux, elle ne savait pas trop quoi répondre tant Milki lui faisait peur.
-Je... je... non... ce... c'est toi que j'aime...
Milki plissa les yeux, fixant Niaguara d'un regard suspicieux comme s'il ne croyait pas ses paroles (ce qui était probablement le cas d'ailleurs) puis, finit par lui répondre :
-Menteuse, je ne te crois pas ! Tu as une façon de le regarder quand tu lui parles, une façon de papillonner des yeux en sa présence, une attitude avec lui que tu n'as pas avec moi...
-Non... non, supplia presque Niaguara, ce... c'est faux...
-SILENCE ! TAIS-TOI PAUVRE SOTTE ! Tu ne sais même pas mentir ! Combien de fois vais-je devoir te le répéter ? C'est moi ton fiancé, c'est moi que tu vas épouser bientôt, C'EST DONC A MOI QUE TU APPARTIENS, C'EST CLAIR ?!!!!
La pauvre lionne n'eut pas le courage de riposter face à la grosse colère de son fiancé, elle baissa les yeux face à lui, se soumettant complétement à son autorité.
-Oui, je... j'ai compris...
-J'ai compris qui ?! Dit le lion sur un ton toujours aussi méchant.
-Je... j'ai compris Milki, répondit la petite lionne blanche qui commençait à pleurer.
-Bien, dit le lion visiblement satisfait de cette réponse, je crois qu'il va falloir encore un peu de travail avant que tu ne comprennes réellement ou est ta place. En attendant, va tout de suite dormir et de préférence à un endroit ou au moins quatre ou cinq mètres te sépareront de ce fichu lion brun !
Niaguara approuva l'ordre d'un simple signe de tête affirmatif, les oreilles basses et de grosses larmes coulant le long de ses joues et s'en alla en direction d'un coin bien à l'opposé de là ou s'était endormi Surak. Savoir qu'elle avait interdiction de s'approcher de lui, lui déchirait le cœur...
-Et arrête de chialer comme une gamine, ajouta Milki, tu es ridicule !
La cheffe de la Garde des Montagnes essuya aussitôt ses larmes d'un revers de patte et se coucha aussitôt le long d'un mur, se tournant face à ce dernier pour continuer à pleurer tout en le cachant à Milki.
Fort heureusement pour elle, Surak avait vu et tout entendu tout ce qui venait de se dérouler devant ses yeux. Il s'était simplement levé pour aller se soulager dans un coin mais lorsqu'il était revenu, cette dispute entre Milki et Niaguara avait attiré son attention. Alors, Surak s'était caché dans un coin et avait assisté à toute la scène, la rage montant petit à petit en lui. Comment pouvait-on traiter une lionne comme Niaguara de cette manière ? C'était tout simplement honteux.
-Décidemment ce lion est vraiment une pourriture, murmura Surak en serrant les dents.
L'oncle de Rani et de Baliyo avait une folle envie d'aller voir Niaguara pour la prendre contre lui et tenter de sécher ses larmes mais il se ravisa au dernier moment, jugeant qu'il ne ferait qu'attirer encore plus d'ennuies à la pauvre lionne s'il écoutait son cœur.
La pauvre, pensa très fort Surak, si ce n'est pas malheureux et honteux de rendre une lionne aussi gentille qu'elle aussi malheureuse.
Des lions sexistes et dominateurs tel que Milki, Surak en avait déjà rencontré dans sa vie. La plupart du temps, ce genre de lions prenaient les lionnes pour de simples objets leur appartenant, les traitant comme des moins que rien et les rendant malheureuse tous les jours. Surak, lui, ne s'était jamais comporté comme ça avec Nirmala, ni avec aucune autres lionnes qu'il avait pu croiser dans sa vie jusqu'à présent, Janna lui avait également inculqué dès son plus jeune âge que mâle ou femelle peu importe, tout le monde à le droit au respect. Visiblement Milki n'avait pas appris ce genre de chose lorsqu'il était enfant, c'était à se demander ce que ses parents faisaient lorsqu'il était lionceau...
Alors, le cœur serré de ne pas pouvoir consoler Niaguara, Surak retourna se coucher, non pas sans une folle envie grandissante de sauter sur Milki pour le tuer.
Pendant ce temps-là, du côté de nos amis les zorilles du Cap, Bunga savourait de délicieuses larves des montagnes, le ventre grossissant de façon assez spectaculaire vu tout ce qu'il avalait depuis une bonne heure maintenant.
-Les larves des montagnes il n'y a rien de meilleur, dit Bunga avant de lâcher un énorme rôt qui résonna dans toute la caverne.
-Oh mon Dieu comment ça résonne là-dedans ! Se mit à rire Fahamu en attrapant quelques larves d'une poignée de main.
-Si on faisait un concours de rôts ici on réussirait certainement à réveiller tout le monde, plaisanta Hatari en parlant la bouche pleine.
-Il faudrait que je vous présente ma petite-amie Binga, dit Bunga, elle est géniale, je suis sûr qu'elle vous plairait.
-C'est une zorille du Cap aussi ? Demanda Hatari.
-Ouais, dit Bunga, et elle fait exactement les mêmes choses que nous voir peut-être même en mieux.
Fahamu et Hatari s'échangèrent un regard, visiblement ils avaient très envie de rencontrer cette Binga.
-Tu nous la présentera quand on sera libre ? Demanda Hatari.
-Je suis sûr qu'on va très bien s'entendre avec elle, ajouta Fahamu.
Les trois zorille du Cap continuèrent d'avaler leurs larves encore une bonne heure, jusqu'à ce que le sommeil les gagnes.