Coucou les amis, sans plus attendre voici le chapitre 7, vous m'en direz des nouvelles. Bonne lecture à vous ;).
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Bunga marchait deux mètres derrière Surak, ne voulant pas s'approcher de lui par peur de représailles. Tous deux poursuivaient leur route en silence, ne s'adressant pas une seule fois la parole depuis leur dispute.
Surak marchand en tête, ruminait tout ce qu'il avait dit à Bunga de A à Z en pensant qu'il s'était peut-être montré un tantinet odieux avec le zorille du Cap et qu'il devrait peut-être lui présenter des excuses. Mais d'un autre côté, il ne pouvait s'empêcher de penser que Bunga l'avait un peu cherché, il n'avait pas le droit de parler de Sahasi comme il avait osé le faire tout à l'heure.
Plus il montaient vers le sommet de la montagne, plus le chemin devenait de plus en plus escarpé et dangereux. Le chemin était fendu, craquelé à certains endroits, des sapins avaient parfois été déraciné et se retrouvaient couché de toute leur longueur au beau milieu de ce dernier et Surak devait parfois aider Bunga à passer par-dessus, tant leur tronc étaient parfois gros et relativement haut, mais tout deux ne se parlaient toujours pas.
Ils marchèrent encore une bonne heure, sous un ciel qui n'apparaissait plus caché à la place par d'épais nuages gris – noirs qui semblaient chargé de neige prête à tomber. Le brouillard commençait à se lever, accompagné d'un petit vent aigre qui piquait grandement les yeux.
-On approche de plus en plus du royaume Theluji, murmura Surak qui avait du mal à garder les yeux ouverts à cause du vent froid qu'il prenait en pleine face. Bunga ! Cria-t-il à son compagnon de voyage. On va faire une petite pause à l'abris là-bas, le temps que le vent baisse un peu ! Il est impossible de poursuivre notre route dans ces conditions !
-D'accord Surak ! Approuva simplement le zorille du Cap, un peu déstabilisé d'entendre Surak lui reparler après leur dispute.
Le lion avait pointé de la patte une petite cavité situé dans la paroi rocheuse du flanc de la montagne, invitant ainsi Bunga à y entrer avec lui. Le duo pénétra à l'intérieur de la cavité qui était relativement grande et Bunga s'écroula sur un rocher, complétement épuisé et la fourrure pleine de neige, qu'il s'empressa d'enlever en s'ébrouant.
-J'ai tellement faim, dit-il enfin tandis que Surak était resté assis près de l'entrée de la cavité, passant l'une de ses pattes dans sa crinière pour y retirer toute la neige qui s'y trouvait.
A vrai dire, Surak aussi avait faim. Son ventre criait famine, mais il n'en fit pas part à Bunga, ne voulant toujours pas lui adresser la parole plus que ça mais finalement, après un énième gargouillement de son estomac, il se décida tout de même à ressortir pour chercher quelque chose à manger qui pourrait convenir à tous les deux.
-Reste-là Bunga, lui ordonna-t-il, je reviens je n'en ai pas pour longtemps !
-Quoi ? S'écria le zorille du Cap. Mais... tu vas faire quoi dehors avec cette tempête ?
Surak ne répondit pas et Bunga pensa que ce ne serait certainement pas raisonnable de lui désobéir en le suivant, après ce qu'il s'était passé entre eux dernièrement.
Bunga attendit donc une bonne heure, seul dans la cavité, s'occupant en lançant des petits cailloux sur le mur du fond lorsque soudain, après au moins deux bonnes heures d'attente solitaire, Surak réapparut près de lui, tirant derrière lui une vieille souche couverte de neige, qu'il déposa devant le zorille du Cap, avant de s'ébrouer une nouvelle fois pour se débarrasser de toute cette maudite neige.
Bunga regarda la vieille souche avec beaucoup d'intérêt étant donné qu'il venait de se rendre compte qu'elle grouillait d'insectes en tout genre et notamment de termites des montagnes. Il s'apprêtait à y toucher mais un profond soupir de Surak attira son attention.
-Ecoute Bunga, commença Surak sur un ton morose, je tenais à te présenter mes excuses pour tout ce que je t'ai dit tout à l'heure, je n'aurais pas dû te parler comme je l'ai fait, ce n'était pas très gentil de ma part et je tiens à m'excuser.
-Non, non ne t'inquiète pas, répondit Bunga sur un ton sérieux, ce n'est pas à toi de t'excuser c'est à moi. Je sais que je peux vite devenir agaçant parfois et moi non plus je n'aurais pas dû te parler comme ça, ni même te parler de ton grand-frère en sachant très bien que c'est un sujet sensible pour toi. Je suis désolé.
-Moi aussi je suis désolé, dit le lion en s'allongeant face à Bunga, mais je reconnais que tu n'as pas complétement tort à propos de moi, je suis trop sérieux il faudrait que j'apprenne à me détendre un peu de temps en temps.
Bunga sentit une pointe de tristesse dans les dernières paroles de Surak, il savait très bien pourquoi il était devenu un lion relativement aigri, manquant souvent d'humour et ne sachant pas trop rire ni même sourire. Nirmala avait un jour raconté à Bunga que Surak avait été exactement comme lui par le passé : blagueur, parfois irresponsable, très joviale, aimant la vie et souriant tout le temps. Mais lorsque Sahasi avait quitté le grand Cycle de la Vie, il avait sombré dans une profonde dépression qui l'avait transformé en ce lion qu'il était aujourd'hui...
Bunga posa sa petite patte sur celle de Surak et lui dit gentiment :
-Hakuna Matata Surak, si tu veux je peux t'apprendre à avoir de l'humour et à t'amuser un peu plus, pour ça je suis un expert.
-Hakuna Mata... quoi ? Répéta Surak en haussant un sourcil d'incompréhension.
-Hakuna Matata, dit une nouvelle fois Bunga, ça veut dire... Wow ! Wow! Wow! Attend une seconde ! Ne me dis pas que tu ne connais pas la chanson !
-La chanson ? Quelle chanson ? Bunga de quoi tu me parles ?
-Ben de la chanson « Hakuna Matata » crée par mes deux oncles Timon et Pumba ! Tu ne l'as jamais entendu ? Ils me l'ont chanté durant toute mon enfance, même Simba la connait !
-Et bien ce n'est pas mon cas Bunga, répondit Surak, moi je ne la connait pas du tout.
Bunga regarda le lion avec des yeux et la bouche grande ouverte de stupeur, il n'en revenait pas que Surak ne la connaisse pas. Après, il est vrai que Surak n'était pas né sur la Terre des Lions, il n'y avait pas vécu, il était donc normal qu'il ne connaisse pas cette superbe chanson.
-Si tu ne la connais pas il faut absolument que tu l'entendes ! S'exclama le zorille du Cap en secouant Surak dans tous les sens par la crinière.
-Quoi ? La, maintenant ? Dit le lion en replaçant ses mèches que Bunga avait quelque peu chamboulé.
-Oui maintenant !
Bunga grimpa sur le haut de son petit rocher et se racla la gorge trois fois avant de se mettre à chanter la chanson fétiche de ses deux oncles :
(Note de Nolwenn Finnigan : Je vous ai mis la chanson en lien Youtube pour ceux d'entre-vous qui aimerez se mettre dans la même ambiance que Bunga XD).
« Hakuna Matata
Mais quelle phrase magnifique
Hakuna Matata
Quel chant fantastique »
Surak le regardait danser tout seul sur son rocher et chanter de sa petite voix aigue cette drôle de chanson qu'il n'avait jamais entendu de toute sa vie, trouvant Bunga finalement assez drôle.
« Ces mots signifient
Que tu vivras ta vie
Sans aucuns soucies
Philosophie
Hakuna Matata »
Plus Surak écoutait Bunga chanter, plus il trouvait cette chanson qu'il avait pourtant trouvé très singulière au début, assez entrainante, remontant bien le moral et relativement entrainante. Bunga se déhanchait sur son rocher, entrainant cabriole et pas de danses typique, inventé également par ses deux oncles lorsque ces derniers avaient créé cette chanson il y a maintenant quelques années.
« Ces mots signifient
Que tu vivras ta vie
Sans aucuns soucies
Philosophie
Hakuna Matata ! »
Bunga termina sa chanson d'une nouvelle pirouette qui se termina en un glissement sur les genoux, se stoppant pile devant Surak qui ne put retenir un petit rire amusé.
-Très amusant Bunga, je ne connaissais pas du tout cette chanson mais tu as raison, elle est très drôle. Quand bien même tu ne m'aurais pas dit qu'elle avait été inventée par Timon et Pumba j'aurais pu le deviner tout seul. Pour le peu de fois ou j'ai discuté avec tes deux oncles, je l'ai ai trouvé particulièrement amusant et complétement dans ton genre.
Bunga fit une sorte de révérence devant le lion et lui dit :
-Merci beaucoup pour ton attention et pour ce compliment. Comme ça, maintenant tu connais officiellement la chanson « Hakuna Matata ».
Le ventre du zorille du Cap se mit soudain à gargouiller, signe qu'il était grand temps de passer à table.
-Ou là là, toutes ces galipettes m'ont ouvert l'appétit. Pas toi Surak ?
-Je n'ai trouvé à manger que pour toi Bunga, il n'y avait rien pour moi dehors.
Le zorille du Cap se stoppa net dans son élan pour prendre des insectes et regarda le lion avec de grands yeux.
-Mais... Surak tu ne peux pas rester le ventre vide, tu as besoin de manger toi aussi. Il faut qu'on prenne des forces pour le reste du voyage.
-Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas j'ai de la réserve, je vais survivre.
Mais Bunga ne semblait pas de cet avis aussi, il poussa de quelques centimètres la souche pleine d'insectes vers le lion et lui dit :
-Je partage mes insectes avec toi si tu veux.
Le lion se mit à grimacer de dégout devant toutes ces larves, termites et autres insectes volants qui se trouvaient sur la souche et répondit à Bunga avec une moue écœurée :
-Euh... merci Bunga mais... non merci, je ne suis pas très fan des insectes.
-T'as tort, dit le zorille du Cap en enfournant dans sa bouche une bonne poignée d'insectes, tu ne sais pas ce que tu rates.
-Oh si, une bonne envie de vomir ou de tomber malade.
-Comment peux-tu en être sûr ? Tu n'en as jamais mangé ! Fit remarquer Bunga. Essaye au moins, je suis sûr que tu vas adorer ça.
Surak regarda d'abord Bunga, puis les insectes. Il hésitait, il n'avait jamais aimé les insectes et n'était pas sûr que son estomac survive à un tel repas mais d'un autre côté, il avait tellement faim...
-Bon d'accord, je veux bien essayer d'en manger un ou deux, finit par céder Surak avec toujours cette tête écœurée comme s'il allait vomir. Mais je suis sûr que je ne vais pas aimer ça du tout.
Le lion saisit sur la souche une sorte de grosse chenille violette et bleu et la regarda un long moment en grimaçant se dandiner entres les doigts de sa patte, avant de se décider enfin à la manger.
-Avale-là tête la première, recommanda Bunga en coupant Surak dans son élan, c'est mieux parce que comme ça elle trouvera son chemin toute seule jusqu'à ton estomac.
En entendant les paroles du zorille du Cap, Surak recula la grosse chenille de sa bouche.
-Beurk Bunga arrête de me dire des trucs comme ça, c'est déjà assez écœurant comme ça de devoir manger des insectes alors n'en rajoute pas s'il te plait.
-Désolé, dit le zorille du Cap.
Mais Surak avait tellement faim qu'il retrouva rapidement le courage d'avaler cette chenille en une bouchée. Dès que l'insectes toucha ses lèvres, le lion grimaça, redoublant d'effort pour avaler la chenille mais curieusement, au bout de quelques minutes, il trouva que le gout n'était pas si horrible que ça et finit par l'avaler.
-C'est marrant, ça a le même gout que la viande d'antilope.
-Je te l'avais dit, répondit Bunga en gobant une sauterelle cul-sec. Comme disait toujours mon oncle Pumba : « un peu gluant, mais appétissant ».
-C'est super bon en fait, je vais essayer les termites voire le gout que ça peut avoir !
Surak saisit une termite des montagnes et la goba de la même manière que l'avait fait son compagnon de voyage il y a quelques secondes à peine.
-Pas mauvais non plus, reconnut Surak après avoir avalé la termite, et les sauterelles quel gout ça peut bien avoir ?
Le lion prit une grosse poignée de sauterelles qu'il dévora avec férocité.
-Eh ! Râla Bunga. Mange pas tout, j'en veux moi aussi !
-Désolé, mais tu avais raison Bunga, les insectes c'est trop bon.
Bunga et Surak continuèrent de manger les insectes présents sur la souche jusqu'à ce qu'ils soient tout deux bien rassasiés. Le zorille du Cap laissa échapper un rôt bien sonore en se massant le ventre, visiblement prêt à reprendre la route malheureusement, la tempête ne semblait pas faiblir.
-J'ai l'impression qu'on va être coincé ici encore un petit moment, dit Bunga en baillant à s'en décrocher la mâchoire.
Surak laissa échapper également un bâillement et répondit :
-Je le pense aussi. Je ne sais pas toi Bunga, mais moi j'ai une grosse envie de dormir un peu d'un seul coup.
Le petit zorille du Cap étouffa un nouveau bâillement et vint s'allonger le long du ventre de Surak pour avoir plus chaud. Le lion sursauta légèrement lorsqu'il sentit Bunga s'allonger contre lui, mais approuva sa demande silencieuse de dormir un peu et posa sa tête sur ses pattes avant pour fermer les yeux à son tour.
-Une petite sieste vite fait ne nous fera pas de mal, marmonna Surak avant de sombrer dans un profond sommeil avec Bunga lové complétement dans la fourrure de son ventre pour avoir chaud, tel un enfant qui avait besoin de la chaleur corporelle de sa mère pour se sentir bien.
Peut-être que la tempête aurait cessé lorsqu'ils se réveilleront comme ça...