8 - La célébrité

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Lorsque j'ouvre les yeux, je ne discerne pas immédiatement la chambre dans laquelle je suis et la panique s'empare de moi quelques instants. Je me redresse et essaye de remettre de l'ordre dans mes idées et je me souviens, enfin, mettre endormie dans la limousine de Yeray. Je regarde par la fenêtre, il fait déjà jour et je reconnais la maison de Yeray.

Lorsque je descends enfin dans la cuisine, il n'y avait pas un bruit. Sur le bar, un mot sur un bloc note met adressé :
« Je suis partie bosser, tu dormais encore. Tu peux rester ici, fait comme chez toi. Je rentre à midi. »

J'observe autour de moi, c'est étrange d'être ici car j'ai tellement de souvenirs qui se bousculent dans ma tête. Je me revois à cette période ma vie, il y a à peine un an. Quand je pensais vraiment que je n'avais pas d'autre solution que de finir ma vie ici. C'est un sentiment atroce de se sentir utilisée par les personnes pour qui ont aurait tout donné, sa famille, ses parents. Je me souviens de l'effet que me faisaient les caresses de Yeray et de ses lèvres sur les miennes. Immédiatement un frisson me traverse le corps et je décide de me concentrer sur autre chose pour ne plus penser à ça.

Il est déjà dix heures, pourtant j'ai l'impression de ne pas avoir dormi plus de trois heures d'affilée. Ce soir je dois aller à un gala avec Yeray, alors je ne veux pas perdre plus de temps car je dois également travailler. Je décide d'aller dans la salle de bain pour me rafraîchir un peu et prendre une douche car j'ai toujours sur moi mes habits de la veille.

Une fois prête, je vais me faire un café et je commence à consulter mes mails quant à peine quelques minutes après m'être installée j'entends la porte d'entrée s'ouvrir :

- Salut Carla !

- Bonjour, ça va ?

- Oui et toi ? Tu as bien dormi ?

- Oui mais tu aurais dû me réveiller dans la voiture, je serais rentrée chez moi ! Je ne veux pas te déranger.

- Tu rigoles ! Ça ne me dérange pas. Tu as mangé ?

- Non je me suis levée il n'y a pas longtemps, avouais-je.

- Je commande des sushis alors !

Je continue à bosser pendant que Yeray passe des coups de téléphone dans le jardin.

- Tu fais quoi ? S'excalme-t-il, ce qui me fait sursauter car j'étais concentrée. Désolé je voulais pas te faire peur, rajoute-il.

- Non ce n'est rien, je t'ai pas entendu approcher. J'épluche des CV et je traite les mails de Valério. Tu dois repartir à quelle heure ?

- Je dois retrouver mon équipe pour faire un point à 14h30 mais ensuite je reviens. Tu peux rester ici si tu veux, comme ça je rentre pour me changer et nous partons ensemble au gala ça te va ?

- Ce serait parfait mais je n'ai rien à me mettre ici.

- En fait on n'a pas eu le temps d'en discuter, mais quand tu devais, comment dire, quand tu devais venir vivre ici, ton père avait demandé à envoyer tes affaires ici, chez...toi...

- Attends, qu'est-ce que tu viens de dire ?  Quelles affaires ?! Demandais-je en ouvrant grand les yeux et cherchant une réponse dans son regard perdu.

- Je ne sais pas vraiment, c'était pendant les travaux, je n'y ai jamais touché Carla.

- Mais, tu les as gardées ?

Fuis-moi, je te suis ... | CarmuelWhere stories live. Discover now