Chapitre 19 : Le vieil ami

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Amétrine s'avança vers le quarantenaire et lui serra chaleureusement la main.

- Quand est-ce qu'on s'est vu pour la dernière fois ? demanda Albert.

- Ton mariage, il me semble ?

Elle n'était plus vraiment sûre.

- En tout cas, ça me fait plaisir de te voir aussi, conclut-elle.

Il lui sourit et lâcha enfin sa main.

- Que me vaut ta visite inattendue ?

- Désolé, je viens un peu sur un coup de tête. J'ai un service à te demander. On peut parler dans un endroit plus privé ?

- Je t'en prie, allons dans mon bureau. Ces deux hommes sont avec toi ?

Amétrine hocha la tête.

- Robert, annulez tous mes rendez-vous de l'après-midi, dit-il à son secrétaire.

- Tout de suite.

- Qu'est-il arrivé à Sylvie ? reprit la hackeuse.

Sylvie était l'ancienne secrétaire de Q. G. I.

- Elle a déménagé après s'être mariée sur un coup de tête. Je la regrette tous les jours, souffla Albert.

Le patron de l'organisation ouvrit les portes en verre une deuxième fois, et laissa passer les trois nouveaux venus sans peur. Hippolyte et Robin étaient consternés d'être aussi bien reçu, de pouvoir même garder leurs armes. Il réalisait alors seulement à peine l'influence qu'Amétrine avait acquis en quelques années seulement.

Après quelques minutes de marche, le quatuor arriva dans un grand bureau à la décoration aussi moderne que minimaliste. Albert prit place derrière le meuble central tandis que la jeune femme et ses deux acolytes purent s'installer en face, dans des sièges plus que confortables.

- Je te remercie d'ailleurs, je crois que grâce à toi je viens de conclure une affaire qui va me rapporter des millions.

Rien de mieux en effet que de montrer ses relations influentes pour signer un contrat.

- Si je peux me rendre utile, c'est un plaisir, sourit Amétrine.

Le patron s'installa plus confortablement dans son siège.

- Que puis-je pour toi ?

- J'ai besoin de matériel. De véhicules notamment. Que tu ne reverras peut-être pas, je ne sais pas encore.

Albert sourit.

- Si ce n'est que ça, il n'y aucun souci. Je te dois bien plus que quelques carrosseries.

L'indépendante avait eu l'occasion d'apporter son aide au cinquantenaire à de nombreuses reprises. La première fois, il l'avait contacté comme n'importe quel client l'aurait fait. Le contrat s'étant bien déroulé, ils avaient réitéré l'expérience. Au fur et à mesure, et malgré la différence d'âge de plusieurs dizaines d'années, le courant était tout de suite passé entre les deux et une amitié sincère et surprenante était née.

- Que te faut-il exactement ?

La hackeuse se retourna vers Hippolyte.

- Trois camions et une voiture, répondit-il.

- C'est tout ?

Le chasseur hocha la tête.

- Très bien, pour quand ?

- Ce soir. Au plus vite en fait, répondit cette fois Amétrine.

Albert hocha la tête. Il appuya sur son téléphone et joignit son secrétaire.

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