•:{ j'espère que tu changeras ma vie}:•

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Point de vue de Zafar

Normalement, une vie commence à la naissance d'un enfant. Ma vie aussi mais ce n'était pas ma naissance.

Tout a commencé le ...

Le matin du 17 décembre 1999. Un garçon de huit ans vient de se réveiller et il salut ses parents:

Petit garçon: salam abu, salam ami
Père: hm ...
Mère: salam zafar, dit-elle avec un visage triste et une voix douce.
Zafar: pourquoi es-tu triste, mon ami? Y'a Plus de pain?
Mère: ...
Père: ne pose Plus de questions! Prend ton manteau!
Le petit garçon a obéi et prend son manteau
Zafar: où allons-nous, ab ...?
Il ne pouvait même pas terminer le mot qui signifiait protection, amour et il s'est prit une giffle.
Père: PREND TON MANTEAU !!!
«Habitue-toi» dit la voix dans sa tête.
Le petit garçon hocha simplement la tête.

Vous savez tous maintenant que, ce petit garçon, c'est moi. Ce petit garçon qui n'a jamais vu l'amour de son père. Comme un enfant aveugle n'a jamais vu le visage de son père. Un petit garçon qui n'a jamais entendu sa mère le défendre. Comme un enfant sourd qui n'a jamais entendu la voix de sa mère. J'étais un garçon qui n'a jamais dénoncé ses parents. Comme un enfant muet. Je leur ai toujours obéi, je les ai soignés, je les ai aimés. J'étais un enfant pleine de patience. Quand on avait pas assez de nourriture, ma mère me disait toujours:

Mère: laisse ton père manger en premier. Il doit être fort pour travailler demain.
J'ai hoché la tête

Nous étions une famille pauvre. Il y a des soirées où on doit s' endormir le ventre vide. Mon père travaillait dans les champs. Ma mère restée à la maison et s'occupe du ménage et la cuisine. J'aidais mes parents tout le temps.Moi aussi je 'travaillais' dans les champs. J'étais jeune mais c'est le seul endroit où je me suis senti proche de mon père. Alors je peux lui montrer mes potentiels. Pour qu'il puisse être être fier de moi. Vous devriez tous vous poser la question: «Et l'école?». Je n'ai jamais été à l'école. Mon Père disait:

Père: école?!
-gifle-
Père: ça ne t' emmènera nulle part! Ça coûte de l'argent, ça n'en apporte pas !!! Va aider ta mère.

Quand j'allais à la mosquée avec mon père, j'avais l'habitude de regarder tous les garçons et filles qui se précipitaient dans le bâtiment de l'école avec un grand sourire sur leur visage. Le professeur qui a sonné la cloche. Les enfants écrivent dans leurs livres. Je voulais aussi y aller, mais il n'y avait pas d'argent pour cela. J'ai juste aidé dans les champs. (En fait joué dans les champs. Quoi? J'avais 8 ans, tu t'en souviens.)

Mon père et moi venons de rentrer des champs.
Père: zafar va aider ta mère à mettre la table. Je n'ai pas à te dire ça. Tu dois aller aider sans que je te le dis !!
J'ai couru vers la cuisine et j'ai posé la petite quantité de nourriture sur la table. J'ai regardé dans les yeux de ma mère. Je le savais mais je voulais demander juste pour être sûr.

Zafar: ami?
Mère: laa Zafar (non Zafar). Challu (allons-y)
On marche jusqu'à mon matelas. Elle m'a mis la couverture.
Zafar: ami, as-tu mangé?
Mère: non Zafar
Zafar: pourquoi ton ventre est-il si gros?
Mère reste silencieuse et fourre quelque chose sous ma couverture.
Mère: ne faites pas trop de bruit. Mange-les et va dormir. Ne laisse pas ton père te voir.

Maman est retournée dans la cuisine et j'ai regardé sous ma couverture. J'ai vu deux tranches de pain. Je les mange et je me suis endormie. Tout comme Ami (mère) me l'a dit.

J'ai essayé de m'endormir mais la conversation de mes parents ne me laisse pas. Je me lève et me dirige tranquillement vers la porte de la cuisine. J'écoute ce qu'ils disaient ...

Père: nous ne le garderons pas. On a déjà du mal a s'en sortir à trois. Nous ne pouvons pas nous occuper d'un autre enfant. Je ne sais même pas pourquoi nous l'avons gardé, lui. Où est passé tout notre argent? Hein? Nous avons tout dépensé pour lui. Juste parce que tu voulais le garder. Maintenant je prends la décision. Je suis l'homme de la maison.

Mère: (murmure) peut-être tu dois arrêter d'acheter des sigarettes.

Père: c'était quoi ca? Sort de la cuisine avant que je te jette dehors aussi.
Mère s'est levée.

Je suis retourné à ma place en courant, je me suis allongé et j'ai fermé les yeux. J'ai eu une larme qui coule. Pas une larme de tristesse ou de peur mais une larme de bonheur.
Dieu a répondu à mes prières. «Je vais avoir un frère ou une sur », me suis-je dit. Puis une autre larme coule.  Cette fois, c'était de la tristesse. Je me rappelle de ce que mon père avait dit: "nous ne le garderons pas".

Le lendemain matin, je me suis réveillé et j'ai couru vers ma mère. J'ai vu son gros ventre et j'ai demandé ...

Zafar: Ma petite soeur est là-dedans?
Mère avait l'air choquée mais a finalement dit
Mère: petite sur? Qui a dit que ça allait être une fille?
Zafar: Je veux vraiment avoir une petite sur alors je vais demander à Allah une sur.
Mère sourit et elle a de nouveau l'air triste.
Zafar: pourquoi es-tu triste, ami? Y a Plus de pain?

Le zafar de zoya (le vainqueur de la vie)Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu