Chapitre 17 : Les complications

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Amétrine se réfugiait un peu plus confortablement contre le torse d'Hippolyte quand trois coups violents firent trembler sa porte d'entrée.

- Rendez-vous dans cinq minutes dans le bureau du boss !

La jeune femme aux cheveux violets se releva de son canapé, encore endormie. C'était la voix de Robin.

- Tu m'as entendu ?!

- Ouais, ouais ! grogna-t-elle.

Hippolyte lui intima par un gémissement incompréhensible de se taire. Le vacarme que provoquait son jumeau ne le faisait même pas sourciller mais quand elle parlait, ça, ça le dérangeait !

- Il se passe quoi ?! relança-t-elle en omettant le châtain

- Problème avec la mission d'hier : les dealers ont pris en otage certains jeunes !

La réponse eut l'effet d'un coup de fouet sur le chasseur à ses côtés. Il se releva brusquement du canapé où ils avaient passé la nuit et échangea un regard inquiet avec Amétrine.

- Scapo est avec toi ?! Il répond pas dans sa chambre !

- Ouais, j'suis là ! confirma le principal concerné. On rapplique !

- Faites vite.

Le couple se leva avec précipitation et s'habilla en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Leur odeur portait encore légèrement la signature de leurs ébats de la veille mais le temps pressait trop pour prendre une douche. Quand ils sortirent de l'appartement de la jeune hackeuse, le frère de cette dernière était déjà parti, si bien qu'ils n'attendirent pas avant de rejoindre à leur tour le bureau du patron de C. T. U. P. En arrivant à destination, ils étaient les derniers attendus pour commencer cette réunion d'urgence.

- Les dealers ont appris que C. T. U. P. était à l'origine du braquage de la banque et nous ont pris de court : un groupe de jeunes qui n'avaient pas encore été mis à l'abris par l'agence ont été pris en otage et sont menacés d'être tués si on utilise les données qu'on a prises.

Hippolyte serra les poings. Amétrine savait qu'il se doutait probablement que c'était de sa faute : à vouloir prendre ce foutu ordinateur, il avait signé la présence de l'agence sur les lieux. Mais l'heure n'était pas à la culpabilité, il y avait plus important à gérer.

- Ils veulent qu'on supprime les données ? demanda-t-elle. Ça n'a aucun sens, même si on le faisait, il n'aurait aucun moyen de le vérifier.

- C'est pour ça qu'ils ne nous demandent pas de les supprimer, mais de donner une information compromettante sur notre organisation : les identités de mes dix meilleures chasseurs. Autant vous dire que vous en faites tous partis.

Il omettait bien sûr la femme de la pièce.

- Ils disent que c'est donnant-donnant : tant qu'on n'utilisera pas les informations contre eux, ils ne dénonceront pas mes équipes.

Il était facile de sentir dans la voix de l'homme chauve qu'il était agacé.

- Inutile de vous préciser que je refuse ce marché : d'une part nous allons démanteler ce réseau de trafiquants, et d'autre part je ne vais pas risquer la sécurité de mes employés. Nous allons donc les prendre par surprise et intervenir pour libérer les jeunes.

Posant ses mains sur le bureau, Maxime déroula un plan.

- D'après ce que Serpent a pu trouver en localisant l'origine de l'appel qu'ils m'ont donné, ils se situent ici. Ils ont fait parler des jeunes au téléphone alors nous avons toutes les raisons de penser que les otages sont avec eux.

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