Mélange des genres

Mulhouse

Hé grosse, baisse pas les bras .
Franchement, ça ne te sied pas .

Nous, de toi, on est fier.
Pas besoin d'austères ministères
Pour nous plaire !
Laisse les avec leurs quotas de voitures brûlées !
Les mouches, ça collent aux clichés !
Nous, on sait, où on est né.

Hé grosse baisse pas les bras.
On t'aime comme ça.

T'es notre capitale de cœur
Black blanc beurre.
Tes quartiers sont épicés
Comme tes idées,
Parfumées et variées
À l'échelle de ton marché.

Hé grosse baisse pas les bras
Notre équipe elle gagnera !

Parions sur la grande ouvrière,
Misons sur notre petite Manchester
Débonnaire, ça s'entend.
Engage toujours en coup franc.
File file encore du passé au présent,
Tisse tisse au fil des ans.
Ne prête pas l'oreille aux cancans
Et tu l'emporteras sur tous les plans.

Hé grosse baisse pas les bras
T'es grave sympa.

Laisse les chiffres de la pandémie
Occuper les bouches ennemies
Qui ne pensent qu'actif et profit.
Nous on te chérit en amie,
Mère et patrie !

Hé grosse baisse pas les bras
On reste là, on bougera pas.

Tes sentiers sont pas latins
Mais ton carré est mulhousien.
La postérité pour témoin
De l'ancien naît le contemporain,
Ton travail n'est donc pas vain.

Hé grosse baisse pas les bras
Toujours avec toi, c'est comme ça.

Et puis tes rues c'est ton style
Tes rues qui défilent
Tes rues qui se profilent
et s'écrivent sur tes murs
En une signature qui dure.
Oui ton style, c'est ton deal.

Hé grosse baisse pas les bras
Ton histoire, elle est à toi, tu la trouveras à deux pas.

Quand t'as de la fièvre qui te secoue
Et que tu délires à perdre pied,
47 degrés au nord de la cité,
C'est pas grave Docteur ? Pas d'inquiétude,
Juste une question de latitude.
Dans les livres le remède est tout trouvé.

Hé grosse t'en fais pas.
Ah, ça ira, ça ira,
Tu verras .

On t'connaît, pas vrai,
On sait qui tu es.
On est resté pour avancer à tes côtés.
De la place de la Bourse à celle de la Réunion
Un battement à l'unisson,
Le soulèvement d'une génération
Alors, ô Mulhouse
Si peu de villes
Encore te jalousent
Pas de bile
Car tu es notre cité
On t'a adopté,
Poings fermés
Et haut le pavé.
Et pour les autres c'est râpé !