-Tu as une dette envers moi Aurore, et aujourd'hui je viens réclamer mon dû.

Il fait le tour du lit en me fixant. Il s'approche de moi avec une seringue qu'il vient de sortir de sa poche. Il prend mon avant-bras et me pique pour m'injecter le produit.

Une fois fait, je commence à sentir une sensation de froid au niveau de ma tête, puis des fourmillements dans mes pieds ainsi que mes mains. Quelques minutes plus tard je retrouve ma voix, je tousse plusieurs fois. Lorsque j'essaie de bouger, j'y arrive.

Je fixe Lucien en sentant ma respiration s'accélérer.

-Vous voulez quoi ? C'est quoi cet endroit ? Et pourquoi je suis ici ? Je demande en le fixant durement. Je ne vais pas me laisser impressionner par lui.

-J'ai besoin que vous tuez quelqu'un pour moi.

Je ris nerveusement en me levant du lit pour lui faire face. J'évite de justesse de tomber. Mes pieds ont étés trop longtemps paralysés. Lorsqu'il essaie de me rattraper je refuse son aide.

-Je vous rappelle que dans mon couple, c'est mon mari le tueur à gage !

-Amener un homme ici n'aurez servi à rien. Tu es une femme, ils ne te verront jamais venir, tu es parfaite pour cette mission.

Oh seigneur ! J'ai l'impression que ma tête va exploser.

-Nous avons passé un marché Aurore, il est temps de l'honorer.

Je me mords l'intérieur de ma joue en essayant de réfléchir.

-N'essaies pas de réfléchir à comment t'enfuir, tu n'y arriveras pas.

Je le fixe durement.

-Et pourquoi pas ? Vous croyez que je ne peux pas m'enfuir ? Vous voulez parier ? Je le défi en croisant mes bras. Mon corps semble encore sous l'effet du produit paralysant qu'il m'a injecté.

Il s'approche de moi, puis il incline sa tête sur le côté en affichant un demi-sourire.

-Non, pas ici, cette organisation existe depuis des siècles. Ici, le mot fuir représente le rêve imaginaire de chaque femme.

Je plisse les yeux et serre les poings. Si cette organisation existait vraiment, j'en aurais entendu parler.

-Qu'est-ce que c'est cette organisation en fait ? Du trafic d'être humain ?

Son regard gris s'assombrit, il s'approche de moi, je jure voir une nuance de tristesse dans son regard.

-C'est l'enfer, pour les femmes, ainsi que pour quelques hommes...

-Quelques hommes ? Vous parlez de vous, pas vrai ?

Il hausse ses épaules.

-Pas que moi, il existe d'autre hommes qui veulent voir cette putain d'organisation disparaitre, car ici, ce n'est pas le monde réel et pourtant ça l'est en même temps, ici ça craint Aurore. Les femmes sont soumises à des monstres, elles se font kidnappées, martyrisées, violées, et elles n'ont personne pour les sauver.

Mon cœur se serre, je n'ai jamais accepté ce genre de pratique, une femme ou un homme, a droit à sa liberté, personne n'a le droit de leur enlever leur identité, liberté ou leur vie.

La réalité me frappe, je suis ici pour tuer quelqu'un mais qui ? Et pourquoi ?

-Lucien...c'est quoi mon rôle dans cette histoire ? Qui je dois tuer ?

-Il y'a six mois de cela j'ai sauvé Liam ton frère, aujourd'hui je te demande de m'aider à sauver ma demi sœur.

Je le fixe en me demandant qu'est-ce que j'ai pu faire dans ma putain de vie pour me retrouver régulièrement dans des situations pareilles, et puis où est Elias ? Pourquoi ne m'a-t-il pas encore trouver ?

-Allez, qu'on en finisse, j'ai des trucs à faire après. Qui je dois tuer ?

Il sourit encore. Je lève les paupières pour l'inviter à faire vite et à me dire qui je dois éliminer pour sortir d'ici.

-Doucement, ce n'est pas aussi simple que ça, cette histoire peut prendre plusieurs semaines.

-Euh...je n'ai vraiment pas le temps avec ces conneries...

Avant que je puisse terminer ma phrase la porte d'entrer s'ouvre. Georges entre en nous fixant.

-Je vois qu'elle commence à s'accoutumer. Constate-t-il en me regardant perversement.

-Oui, je lui explique les règles. Sinon tu veux quoi Georges ?

Son regard s'attarde sur moi, puis il me quitte des yeux pour fixer Lucien.

-Damon a demandé à te voir.

-D'accords je...

-Maintenant. Informe George d'une voix sans appel.

Lucien le tue littéralement du regard. Puis il dirige son regard vers moi.

-Aurore ! Prend ta douche, habilles-toi avec les vêtements qui sont dans l'armoire, une fille viendra vers toi pour te faire visiter les lieux. Dit-il d'une voix menaçante. J'avale ma fierté lorsque je me rends compte que je dois jouer le jeu de la parfaite soumise à son maitre.

Sur ce, George et lui quitte la maison en me laissant seule ici. 

 CaptiveWhere stories live. Discover now