L'appel Du Vide

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Je n'avais pas été en cours depuis l'agression, je n'avais appelé personne non plus et je n'étais pas sortie de chez moi. Je passais les journées entière à être couchée au lit, les yeux grands ouvert car je ne pouvais plus dormir, j'avais trop peur pour ça. C'était comme si le monde tournait sans moi tout les jours depuis une ou deux semaines, j'avais aussi perdu la notion du temps. Chaque petit bruit me terrorisait, même celui du vent, même lorsque l'horloge sonnait, j'étais comme étrangère dans ma propre maison . Mais j'avais vécu pire non ?

Ce jour quelqu'un avait toqué à la porte, j'avais tellement peur que pour la première fois depuis longtemps j'ai fermé les yeux en espérant qu'il s'en aille

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Ce jour quelqu'un avait toqué à la porte, j'avais tellement peur que pour la première fois depuis longtemps j'ai fermé les yeux en espérant qu'il s'en aille. Mais plus le temps passait, plus il tapait fort. Alors je suis descendu doucement, j'ai pris un couteau dans la cuisine et toujours petit pas par petit pas j'ai été ouvrir la porte.

En voyant que c'était Scott, j'ai échappé le couteau et me suis effondrée dans ses bras. J'y suis restée 5 min, si ce n'est plus, ensuite il referma la porte derrière lui. J'avais besoin de le sentir, de sentir qu'il était là désormais et qu'il pouvait me défendre. Mais mise à part ça, je ne ressentais ni le réconfort, ni les minutes de sécurité que ce câlin aurait du m'apporter, j'avais comme perdu toute humanité.

Lorsqu'il vit mon visage, il devint noir de colère comme s'il était près à tuer mes agresseurs de ses mains à la seconde même où ils se présenteraient devant lui.

-Qui t'a fais ça ? Il m'a demandé en me prenant le menton. C'est Zach ? Il insista.
-Arrête un peu, j'ai soupiré en bougeant la tête pour qu'il lâche mon menton.
-Non, il répondit fermement. A la minute même où j'ai appris à te connaître, je me suis promis de te protéger quoi qu'il me coûterait.
-C'est ironique que tu dise ça sachant que ça fait presque deux semaines que je ne donne aucun signe de vie.
-Mais c'est tout toi ça. Tu disparais pendant des jours pour revenir ensuite, comme si de rien était. Tu es quelqu'un d'imprévisible Joyce, comment on aurait pu s'imaginer que...
-Que je me suis fait tabasser, puis laisser pour morte par un groupe d'individu qui ne partage pas ma cause ? J'ai répondu en le coupant. C'est ma faute Scott, mes choix mon conduit là, je n'ai pas besoin d'être protégé.
-La preuve, il rétorqua en criant, me faisant ainsi sursauter. Et qu'est-ce que tu aurais fais si je ne serais pas venue aujourd'hui ?
-Ma vie ne s'est pas arrêté Scott, j'aurais fais ce que j'avais à faire.
-C'est à dire attendre que ça cicatrise, pour ensuite revenir au lycée comme si de rien n'était ?
-Exactement.
-T'es vraiment... il bégaya. Je te déteste.
-Ravie de l'apprendre.

Il me regarda droit dans les yeux avant de se jeter dans mes bras. Je crois que c'est l'état de choc qui le faisait parler, il ne me détestait pas, il avait peur pour moi.

- Gandhi a dis un jour « il faut être le changement que vous voulez voir dans ce monde » , j'ai murmuré en me redressant.
-A quel prix ?

Joyce Reason Why - BrokenWhere stories live. Discover now