Mon Alpha.

Chapitre 31: J'ai peur.

Ma mère rit mais rapidement reprend son air triste d'avant mon arrivée. 

- Nils, la voisine m'a dit ce qu'il sait passer entre toi et Damen, les infos en ont parlé.

Je baisse les yeux malgré moi, j'aimerais tellement pouvoir afficher une mine indifférente et juste oublier ce que m'a dit Damen et ce que je lui ai dit. Notre dispute me semble tellement futile mais quand je repense à chacun de ses mots je ne peux m'empêcher d'être énervé comment pouvait-il être autant indifférent face à mes sentiments ? Je n'arrive pas à me rappeler de tout ce qu'on s'est échangé, comme si j'étais hors de mon corps et que tous les mots que j'avais dits avais été prononcer sous le coup de l'émotion. Je soupire lasser de tous ses problèmes.  

- Je vois. . . . répondis-je simplement.

Ma mère me souris avec toute la gentillesse du monde et continue de faire son sac. Je ne peux m'empêcher  de me dire que j'ai la meilleure maman du monde, si gentille, compréhensive et ouverte d'esprit ! Je lui suis reconnaissant de ne pas m'avoir rejeté quand je lui ai dit pour mon orientation sexuelle, je lui suis reconnaissant de ne pas me poser plus de questions sur la dispute entre moi et Damen. 

- Où vas-tu ? Demandais-je voyant que ma mère mettais plusieurs vêtements dans son sac et qu'il se déformait après toute la masse de vêtement mis dedans. 

- Voir ton père mon cœur.

Je ne dis rien me contentant d'acquiescer. Mon père est malade depuis plusieurs années et ma mère qui ne peut plus travailler depuis plusieurs années le soutien comme elle peut. J'essaie de faire pareil en payant les frais, exorbitant, de l'hospitalisation mais plus le temps passe plus les soins augmente si bien que je suis pratiquement endetté, je me retiens d'émettre un rire ironique quant à la situation. Mon père ne ma jamais porter dans son cœur et pourtant je mets tout mon argent dans cet hôpital, mais au fond de moi je sais que je ne le fais que pour ma mère. Je vois que ma mère a du mal avec ce sac qui semble peser une tonne, je prends sur moi et décide de l'accompagner. 

- Je vais me changer tu m'attends ?

- Bien sur, répondit gentiment ma mère. 

Je monte les escaliers quatre à quatre, j'attrape rapidement des vêtements que j'enfile. Je prends mon téléphone avant de redescendre, je regarde les messages sur mon portable. Je vois beaucoup d'appels de Damen, deux messages d'Annie et un d'Éric. Je supprime tous les messages laissés sur le répondeur par Damen mais la curiosité m'empêche de supprimer le dernier, que j'écoute. 

- Les médias veulent que j'explique la situation, mais je ne dirais rien sans ton consentement. Je t'aime Nils sache le et je . . .

Je coupe soudainement son message. Aujourd'hui je laisse Damen, pas de réseaux pas de message, rien ! Je descends les marches verrouillent la porte et pars à l'hôpital avec ma mère. 
Quand je vois le grand bâtiment blanc le stresse me prends au ventre. Je rentre  et chaque pas qui me rapproche un peu plus de la chambre de mon père me tors l'estomac. Mon père et moi n'avons jamais été vraiment proches et il ne m'a jamais vraiment compris. Une fois devant la porte, je me stoppe et me retourne vers ma mère.

- Maman, je ne pense pas que ce sois une bonne idée que j'aille le voir. 

Ma mère me jette un regard noir, qui me fais frissonner. 

- Nils, je sais que toi et ton père n'avez jamais été vraiment proche mais tu fais beaucoup pour lui, non, pour nous. 

Ma mère me souris mais j'ai peur de sa réaction, je ne l'ai pas vu depuis plusieurs années.