Epilogue

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Bonjour !

Comme promis, voici donc l'épilogue de cette fanfic !

Merci de l'avoir lue jusqu'au bout, j'espère que cet épilogue vous plaira.

Bonne lecture

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10 ans plus tard...

J'adore Berlin. J'avais déjà eu l'occasion de venir en Allemagne au cours d'une mission pour le Ministère, mais non seulement je n'avais pas eu le temps de m'arrêter dans la capitale, mais surtout je n'étais pas là pour faire du tourisme.

Ce voyage est une idée d'Hermione. Il est vrai qu'avec nos jobs respectifs – Ron et moi au bureau des Aurors et Hermione au cabinet du Ministre de la Magie –, nous sommes toujours très occupés et quand nous nous voyons, nous parlons quasiment que du travail et du Ministère. Nous avions tous besoin d'un break, loin du Royaume-Uni, loin des responsabilités.

En plus, depuis leur rupture il y a deux ans déjà, je n'ai plus peur de tenir la chandelle entre mes deux meilleurs amis. Évidemment, j'étais triste d'apprendre qu'ils se séparaient, mais aujourd'hui ils sont heureux chacun de leur côté. Leur séparation a même fait du bien à notre amitié, même si la première année ce n'était franchement pas de la tarte.

Maintenant qu'ils ont chacun quelqu'un, la tension a disparu. Hermione sort avec Theodore Nott, qui travaille au département des Mystères. Ron s'est entiché d'une moldue. Pour le moment, la pauvre n'est pas au courant de la réelle identité de son petit ami. Je l'aime bien. Elle est gentille et elle ne me met pas sur un piédestal, pour la simple et bonne raison que pour elle, Harry Potter n'est pas une célébrité, ni un héros. Donc je l'aime beaucoup.

Et moi, je papillonne. Je butine de fleurs en fleurs comme dit Luna. Je n'arrive jamais à m'attacher. Pourtant j'essaye ! J'ai eu un nombre de copines et de copains. Mais à chaque fois, il manquait quelque chose. Je ne saurais expliquer quoi. Hermione me reproche d'être trop exigeant. Comme si je le faisais exprès.

Ça ne me fait pas plaisir d'être seul. Je donnerai n'importe quoi pour trouver moi aussi l'amour. Le vrai. Celui qui me fera perdre mes moyens et oublier tous les autres. Je veux aimer et être aimé. Je veux me réveiller chaque matin à côté de la personne que j'aime. J'aspire tellement à tout ça. Et je sais que quelque part, il y a quelqu'un pour moi. Quelqu'un qui peut-être m'attend comme je l'attends ? Un homme ou une femme, ça m'est égal. Moldu ou sorcier, peu importe. Plus jeune que moi ou plus âgé, grand ou petit, beau ou banal, je m'en fiche. Tant qu'il ou elle me voit tel que je suis réellement. Juste Harry. J'ai tellement d'amour à donner.

Certaines nuits, je rêve que je retrouve cette personne. L'amour de ma vie. J'imagine son sourire, sa voix comme un murmure, la douceur de sa peau. Mais à chaque réveil, j'oublie complètement son visage. Je sais que c'est ridicule. Mais je crois au grand amour. Et au coup de foudre. Je suis sûr que lorsque je rencontrerai cette personne, je le saurais.

En attendant, je profite de la vie. Hier soir, j'ai abandonné Ron et Hermione pour une belle blonde avec des petits seins comme des mandarines. Une moldue. Ses cheveux sentaient la pêche.

Je retrouve mes meilleurs amis en bas de notre hôtel, avec les mêmes vêtements qu'hier soir que j'ai lavé d'un sortilège et un sourire sur les lèvres.

— Salut !

— Tu aurais pu nous prévenir que tu partais ! J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose ! me dispute Hermione sans préambule.

Je leur ai envoyé un Patronus ce matin, pour les prévenir que je les rejoindrais à 9h devant l'hôtel. C'est vrai que j'aurais pu au moins les informer de mon départ hier, mais j'étais... occupé. Ma langue surtout, était occupée.

— Désolé, vous savez moi et les blondes...

— On sait, soupire Ron en levant les yeux au ciel. Bon, j'ai faim. On se trouve un café pour le petit déj ?

Je hoche la tête, content de passer à autre chose. Hermione me lance un regard réprobateur et sort son petit guide de Berlin. Évidemment, elle a préparé notre voyage en repérant à l'avance toutes les bonnes adresses et nous a prévu un programme de visite très chargé. Je crois qu'aujourd'hui, c'est journée musées.

— Il y a un coffee shop pas loin qui a bonne réputation, nous explique-t-elle en tendant le bras dans la direction du café en question.

Nous nous mettons en route. Hermione commence à nous exposer le programme du jour. Nous avons une demi-heure pour petit-déjeuner, car après nous devons être à l'ouverture au Jüdisches Museum. Elle veut aussi nous emmener au musée de la RDA. Il m'est d'avis qu'avant la fin de la semaine, je ne sentirais plus mes pieds.

Arrivé devant le coffee shop suggéré par Hermione, je comprends pourquoi cet endroit a attiré son attention. C'est un café qui fait aussi bouquiniste. Il y a des bibliothèques partout, des piles de livres d'occasion sur les tables. J'échange un regard avec Ron qui visiblement, pense la même chose que moi. Je souris.

Nous entrons tous les trois. Et là... je le vois. Derrière le comptoir, en train de prendre la commande d'un couple de touristes français qui baragouinent à peine deux mots d'anglais. Il est magnifique. Le plus bel homme que j'ai jamais vu. Des cheveux blonds coupés en carré à hauteur du menton, une peau de porcelaine, des épaules sur lesquelles je rêve déjà d'appuyer ma tête. Les manches de sa chemise blanche retroussées laissent voir ses avants-bras où s'étalent des tatouages fleuris. Il tourne la tête vers nous. Ses yeux gris perle croisent les miens.

Le temps s'est arrêté. Je réalise qu'il est là. Celui que j'ai toujours cherché. Celui qui me manque depuis toujours. Comment une personne qu'on ne connait pas encore peut autant nous manquer ?  Pourtant je sais qu'il m'a manqué. J'ai envie de pleurer. C'est trop d'émotions d'un coup. J'ai prié pour le retrouver et maintenant qu'il est là, devant moi, c'est comme si mon monde s'illuminait. Comme si toute ma vie, j'avais vu le monde en noir et blanc et que tout d'un coup, je découvrais la beauté des couleurs. Le blond de ses cheveux, le gris de ses yeux, le rose de ses joues.

— En fait, je pense que ça serait mieux de trouver un café plus proche du musée, déclare Hermione d'une voix bizarrement étranglée.

— Ouais, Mione a raison. Viens Harry.

J'entends ce qu'ils me disent, mais je ne les écoute pas. Je m'avance vers le comptoir, le cœur battant. Je suis en face de lui. Il me dévisage. Je ne comprends pas son regard. Il a l'air... perturbé. Effrayé ? Tétanisé ? Serait-il aussi troublé que moi ? Est-ce que lui aussi me reconnait ? Est-ce qu'il sent cette énergie magique dans l'air ? Je ne sais pas pourquoi, mais je suis certain que c'est un sorcier.

Soudain, il rompt le contact visuel et baisse les yeux sur sa caisse. Je donnerai n'importe quoi pour qu'il me regarde à nouveau.

— Bonjour, qu'est-ce que je vous sers ?

Sa voix résonne en moi. J'en ai des frissons. Je suis persuadé de l'avoir déjà entendue. Dans mes rêves peut-être ? Encore un signe. Il a parlé anglais spontanément, mais ça ne me choque pas outre mesure.

— Un mokaccino et votre numéro. Je m'appelle Harry.

Il a un badge accroché à son tablier bleu marine. Un badge où est inscrit son prénom.

Drago.

******

Cette fois, c'est la fin.

Parce qu'évidemment, l'oubliette n'a jamais été un remède miracle mais plutôt un pansement sur l'âme d'Harry. Pour moi, en fait la place laissée par l'Horcruxe a servi à loger des dizaines de minuscules fragments d'âme qui sont remontées à la surface lors du rituel avec Drago. Le sort des âmes sœurs provoque des réminiscences très fortes mais c'est le rituel qui rend la situation définitive. Mais ça ils pouvaient pas savoir. Voilà les petites explications de fin. Je suis assez fier de mon truc ^^

Je vous encourage à me laisser un petit commentaire pour me dire ce que vous avez pensé de cette fanfiction :)

Merci encore de m'avoir lu :)

In Another LifeWhere stories live. Discover now