Chapitre 18 :

Depuis le début
                                    

Il ne put s'empêcher de pouffer en se rendant compte d'à quel point il pouvait devenir guimauve quand il pensait à Sigrun. Il était à deux doigts de faire un poème sur les yeux bleus de sa petite amie, comme l'avait fait James avec les yeux de Lily en troisième année. Poème qui avait fini brûler au passage. Sauf que ce n'était pas le moment de penser à cela.

S'il avait fait venir Sigrun, c'était pour une raison ; parler de sa petite crise de jalousie. Il ne lui en voulait pas, mais il voulait comprendre. Puis il trouvait que c'était important dans un couple qu'ils parlent de ça. Pour lui c'était logique, même s'il n'avait aucune idée de comment fonctionner réellement un couple.

- Bon, pourquoi cette jalousie ? Demanda t il donc en regardant sérieusement Sigrun.

Cette dernière fit la moue, elle aurait préféré que Sirius oublie cette petite histoire. Elle ne voulait pas en parler, car franchement, elle ne voulait pas y penser. C'était juste des pensées idiotes. Puis elle n'était pas du genre à partager ses incertitudes. Mais elle pourrait sûrement en parler à Sirius. Après tout, il lui avait parlé de ces incertitudes et de ce qui lui était arrivé. Elle pourrait faire pareil. Ça serait normal. Mais pourtant, elle n'y arrivait pas.

Elle détourna donc les yeux, pour éviter de voir le regard gris de son petit ami. Il n'avait pas l'air de s'en rendre compte, mais ses yeux étaient vraiment magnifiques mais surtout, ils brûlaient d'une passion qu'elle avait rarement vu. Avec ce regard, il pourrait lui faire faire n'importe quoi. Et elle l'avouait, ça la terrifiait un peu. C'était la première fois, en dehors de sa mère, qu'elle avait autant confiance en quelqu'un. Et c'était sûrement pour cela qu'elle avait autant de jalousie et d'incertitude. Sirius pouvait la faire souffrir comme peu de personne pouvait le faire.

Sirius, voyant l'air complètement troublé de sa petite amie, fronça les sourcils. Cette histoire de jalousie semblait sérieuse. Plus qu'il ne l'avait cru. C'était donc important qu'ils en discutent. Donc il attrapa délicatement le menton de Sigrun et la fit tourner la tête pour qu'elle le regarde droit dans les yeux.

- Babe, tu sais que tu peux tout me dire, dit il doucement.

Sigrun le regarda droit dans les yeux quelques secondes, puis soupira, comme vaincue.

- Très bien, j'étais jalouse de Lisa.

- Mais pourquoi ? Demanda t il, elle ne t'arrive pas à la cheville.

- Oh mais je le sais ça, dit elle, mais je suis jalouse de ce qu'elle représente.

- Je ne te suis pas là, avoua t il.

- Ben... Elle est ce que des amis attendent pour toi, c'est une fille bien, drôle et surtout elle fait partie du bon côté, expliqua t elle.

- Du bon côté ? Répéta t il perdu.

- Je veux dire qu'elle n'est pas une Serpentard, elle ne fait pas parti d'une famille sombre et n'a pas quelque penchants pour la magie noire, expliqua t elle.

- Oh.

- Je ne suis pas le genre de fille avec qui tes amis s'attendent à te voir, soupira t elle.

Sirius resta muet face à cet aveux car il ne s'y attendait absolument pas. Il s'était attendu à ce qu'elle remette en doute sa fidélité car il était connu dans Poudlard pour être un coureur de jupon. Mais il n'avait à aucun moment imaginer qu'elle puisse s'inquiéter de ce que pourraient penser James, Remus et Peter quand ils apprendraient qu'il sortait avec elle. Sigrun était une personne fière et surtout, elle ne s'occupait pas du regard des autres. Mais en même temps, elle savait parfaitement ce que pensait les autres d'elle et elle l'utilisait. Et là, elle lui avouait qu'elle s'inquiétait de ce que pourrait penser d'elle ses amis. Et il ne savait pas trop quoi faire devant cette information.

Le Sinistros et le CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant