Chapitre 18 :

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13 Septembre 1977, Poudlard.

Sigrun faisait les cents dans une classe vide, en essayant d'ignorer la légère appréhension qu'elle avait. Hier soir, Sirius lui avait donné rendez vous ce soir, car ils devaient parler. Et la jeune fille savait très bien de quoi il voulait parler : Lisa et sa crise d'éternuement. Sirius avait compris qu'elle était derrière ça. Et pour être honnête, elle n'avait aucun remord.

Par contre, elle appréhendait la réaction de Sirius, car tout de même, Lisa était toujours à l'infirmerie à éternuer et à couler du nez. Et Sigrun se doutait que ça ne devait pas plaire à son petit ami. Mais ça avait été plus fort qu'elle ; voir cette cruche draguer Sirius l'avait mit hors d'elle. Et le pire, c'était que les amis de Sirius l'avaient aidé ! Elle avait donc agit, puis franchement, elle avait été gentille avec cette Serdaigle, elle connaissait des sorts bien plus douloureux. Et en plus, grâce à ça, elle avait gagné gros ; tous les élèves de Serpentard de sa classe avaient perdu leurs paris et c'était à elle, qui avait pari que rien ne se passerait entre Sirius et Lisa, qui avait gagné le gros lot. Donc à présent, elle avait une belle bourse remplie de gallions et de mornilles.

Puis elle préférait penser à cela, plutôt qu'à la raison profonde de sa jalousie. Raison qui hantait ses pensées deux jours et qui l'avait presque empêché de dormir la nuit dernière. Et cela l'agaçait, car ça ne lui ressemblait pas. Ce n'était pas dans ses habitudes de s'inquiéter pour des futilités pareilles. Mais depuis qu'elle avait commencé à sortir avec Sirius, ce genre de futilités prenait de plus en plus de place dans son esprit et ça ne lui allait pas. Elle adorait être avec Sirius, elle ne se rappelait pas d'avoir aussi heureuse que d'être avec lui. Mais elle se passerait bien des questions qui n'arrêtaient pas de la travailler toute la journée.

Elle aurait encore pu passer plusieurs minutes à se torturer l'esprit ainsi, mais deux bras l'encerclèrent soudain par derrière et une voix bien connue lui chuchoter à l'oreille ;

- Et voilà mon petit serpent jaloux.

Elle se retourna pour faire face à Sirius, qui la regardait avec amusement.

- Je ne suis pas jalouse, nia t elle.

- Vas dire ça à la pauvre Lisa, sourit il.

- Tu n'as pas entendu les rumeurs, elle aurait chopé froid après avoir passé une nuit de folie avec un Poufsouffle dans le lac, dit Sigrun avec un air innocent.

- Ne me dis pas que tu es derrière cette rumeur, dit Sirius en la regardant toujours avec amusement.

Elle leva les yeux vers le plafond avec un air amusé. Sirius ne put s'empêcher de rire devant cette air, la trouvant adorable. Ça devrait être interdit d'avoir l'air aussi adorable qu'un chaton mais d'être en faite un véritable serpent. Sigrun pouvait avoir qui elle voulait avec son air innocent. Même lui se demandait s'il avait réalisé à quel point elle pouvait être dangereuse. Il était complètement sous son charme et il adorait ça. Il devait avoir un problème.

- Alors, tu es derrière cette rumeur ? Demanda t il avec amusement.

- Non, sourit elle, Sofia est celle qui l'a lancé, expliqua t elle, bon après, il se peut que je l'ai un peu aidé.

- Tu es horrible, pouffa t il.

- Je sais, sourit elle.

Il l'embrassa chastement puis alla jusqu'à une table où il la fit s'asseoir pour la regarder droit dans les yeux. Il se demanda un court instant si c'était la chose à faire, car les yeux bleues de la russe ne faisaient que l'envoûter. Il pourrait passer des heures à les admirer sans s'en lasser. C'était comme observer deux diamants. Il les adorait ; quand ils brillaient de malice, quand ils jetaient des éclairs et quand ils étaient noirs de désir. C'était juste fantastique à quel point les yeux de Sigrun pouvaient être aussi envoûter et le miroir de ses émotions.

Le Sinistros et le CorbeauOnde as histórias ganham vida. Descobre agora