Irrésistible • B.Pavard

16

C'est le jour j ! Nous sommes actuellement dans l'avion pour affronter les diables rouges.
Je suis à côté de Benjamin et il dort côté hublot. Les autres écoutent de la musique et jouent aux cartes. Je vois Didier assis seul entrain de pianoter sur son téléphone. Je prends mon courage à deux mains et je vais m'asseoir à côté de lui. Il me regarde et soupire.

Moi: Je suis désolée. Te savoir fâché contre moi me met très mal tu sais. Tu es la seule personne qui me reste, je ne veux pas que tu me tournes le dos. Surtout pour une histoire de genou.
Didier: J'étais présent à ta compétition. Tu venais d'avoir 16 ans. Tu étais aux portes des jeux olympiques. Quand je t'ai vu tomber j'ai senti un air très froid dans le dos, j'étais choqué. A l'époque tes parents étaient là. Ta mère a fait une crise d'angoisse et ton père n'a même pas voulu nous accompagner à l'hôpital. Je me suis retrouvé seul à attendre de savoir si ton accident était si grave. Quand les médecins m'ont dit que c'était seulement un genou cassé j'étais vraiment soulagé. Tu te rappelles quand je suis arrivé dans la chambre pour te voir?
Moi: Oui ! J'avais la jambe suspendue plâtrée jusqu'en haut du genou. C'était pas très marrant d'ailleurs.
Didier: Je suis plus fâché contre toi, ma puce. C'est juste que te revoir tomber ça m'a fait le même air froid dans le dos et se sont de mauvais souvenirs.
Moi: je comprends.

On se prend dans les bras et je verse ma petite larme.

Didier: Ça va avec Benjamin?
Moi: Oui c'est parfait! Il m'a proposé d'aller vivre avec lui en Allemagne.
Didier: c'est génial ça! Mais tu vas faire quoi comme métier toi?
Moi: je t'avoue que je ne sais pas.
Didier: T'as eu ton bac?
Moi: Bah oui! Tu t'en rappelles pas? J'ai eu mon bac ES mention très bien!
Didier: Ah oui ! C'est vrai. Et t'avais fait des études?
Moi: Bah comme tu sais j'ai sauté une classe donc j'ai eu mon bac à 17 ans. Puis j'ai fais des études de marketing et communication en alternance.
Didier: C'est vrai! T'étais où?
Moi: en maison de disque.
Didier: T'as déjà un super parcours! Tu vas pouvoir aller dans une maison de disque en Allemagne!
Moi: Je ne parle pas allemand malheureusement.

Didier est pris d'un fou rire.

Moi: Te fiche pas de moi oh!

On atterrit enfin! Je commence à avoir une boule au ventre. Je n'ai pas envie de rentrer à la maison.
On va ensuite dans le bus direction le stade.
Je suis à côté de Benjamin et on se fait des câlins.

Moi: Tu trembles.
Benjamin: Je sais.
Moi: pourquoi?
Benjamin: J'ai peur.
Moi: Oh non! Benjamin, ne dis pas ça!
Benjamin: J'ai Pas le droit de stresser?
Moi: non tu n'as pas le droit !

On arrive au stade et on va aux vestiaires.
Les joueurs se changent, je reste aux côtés de Benjamin qui préfère rester concentré.
Didier encourage les garçons avec un long discours puis Hugo rajoute quelques mots.
Je prends Paul et Antoine dans mes bras.

Moi: Bonne chance! Vous êtes les meilleurs.

Je vais ensuite voir Ben et il me donne un rapide bisou.

Moi: Je t'aime.
Benjamin: Moi aussi.

Je vais ensuite m'installer sur le banc avec Didier et les autres membres du staff.

Les joueurs font leur entrée, puis le match commence.
C'est la mi-temps, toujours aucun but. J'ai de plus en plus peur. Mais je crois en eux.
Benjamin s'approche de moi et me sert fort dans ses bras.

Benjamin: C'est dur. C'est vraiment dur.
Moi: Ben regarde moi.

Il me regarde.

Moi: Vous êtes arrivé en demi-finale! C'est un parcours incroyable.
Benjamin: Mais si seulement on pouvait aller plus loin.
Moi: Vous irez plus loin. Dis toi déjà que grâce à cette coupe du monde tu as gagné mon cœur.
Benjamin: Ça c'est ma plus belle victoire!
Moi: Aller! Faut retourner sur le terrain.

Il me sert une dernière fois dans ses bras puis rejoint les autres.
La seconde mi-temps commence.
Puis à la 51e notre sauveur, Samuel. Je n'y crois pas. Il a marqué. Il nous a sauvé.
L'arbitre siffle la fin du match. Nous avons gagné. J'en ai les larmes aux yeux. Benjamin court vers moi et m'embrasse.

Benjamin: Je t'aime, je t'aime, je t'aime.

Bonjour les médias!
On rejoint les vestiaires, et la c'est le bazar. La fête avant l'heure.
Tous se changent, Benjamin retire son maillot ce qui me laisse admirer ses muscles.
Je me mords la lèvre et il le remarque.

Benjamin: Attends qu'on soit arrivé à l'hôtel avant de me sauter dessus hein. Dit-il avec un clin d'œil.

Je rougis puis rigole.
On monte dans l'avion, on chante et on fait n'importe quoi. Une fois arrivé on se réunit dans la salle de jeux et Paul fait peter le champagne.
On a fait la fête jusqu'à 4h du matin facile.
Avec Ben on monte se coucher complètement bourré! On ne marche pas droit et on fait que rigoler. Une fois arrivé à la chambre, Benjamin décide de prendre une douche ce qui le dessoûle un peu. Quand il sort de la salle de bain je me précipite dans la douche car moi aussi j'avais envie de me doucher. Le problème c'est que ça m'a dessoûlé que très peu.
J'arrive dans le lit et me jette sur mon chéri.
Je lui fais des bisous de partout et quelques suçons au passage.
J'espère que tout le monde était assez bourré pour ne pas entendre le bruit qu'on faisait.